Le Livre Secret D’Adolf Hitler

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Le Livre Secret D’Adolf Hitler

Je vous présente le « Livre Secret d’Adolf Hitler », une œuvre historique d’une grande importance, désormais accessible sur HistoireDu3Reich. Avant de plonger dans cette lecture, je tiens à vous rappeler que mon site ne fait en aucun cas l’apologie des crimes ou des idéologies associées à cette période de l’histoire. Mon objectif est de fournir un accès à des documents historiques afin de promouvoir la compréhension.

Adolf Hitler, par son engagement personnel, a rédigé lui-même une multitude de discours, se distinguant ainsi de nombreux autres dirigeants de son époque tels que Franklin Delano Roosevelt, Winston Churchill ou Joseph Staline, qui avaient souvent recours à des rédacteurs fantômes.

Grâce à Martin Bormann, une partie des discours d’Hitler, connus sous le nom de « Libres Propos », prononcés entre 1941 et 1945, a été préservée. En outre, nous disposons de ses directives de guerre ainsi que, malheureusement en quantité limitée, des notes sténographiées prises lors de ses conférences militaires quotidiennes entre septembre 1942 et mars 1945.

Son œuvre littéraire se limite à deux ouvrages : Mein Kampf, publié en deux tomes puis regroupé en un seul volume, et un second livre, « Livre Secret d’Adolf Hitler » principalement axé sur la politique étrangère, qui n’a jamais été rendu public.

Hitler a choisi de garder secrète cette œuvre, rédigée au milieu de l’année 1928, conscient des risques que pourrait représenter une expression trop franche de ses idées en politique étrangère une fois qu’il serait au pouvoir.

Compréhension du contexte

En mai 1928, s’ouvre la campagne électorale pour le renouvellement du Conseil régional de Bavière.

En 1928, l’Allemagne a connu une période marquée par une instabilité politique croissante et une agitation sociale :

  1. Élections législatives : Les élections législatives de 1928 en Allemagne ont été dominées par les partis traditionnels, tels que le Parti social-démocrate (SPD), le Parti du Centre et le Parti communiste. Bien que le NSDAP d’Hitler ait augmenté sa part des voix par rapport aux élections précédentes, il n’est pas encore devenu un acteur politique majeur.
  2. Crise économique : L’Allemagne a continué de faire face aux conséquences économiques de la Première Guerre mondiale et du traité de Versailles. La période était marquée par une inflation persistante, un chômage élevé et une agitation sociale croissante.
  3. Montée du Nationalisme : Bien que le NSDAP ne soit pas encore une force politique dominante, il a accru son influence et sa popularité, en particulier parmi les jeunes et les milieux ruraux. Adolf Hitler a continué de développer son image de leader charismatique et nationaliste, attirant de plus en plus de partisans à sa cause.
  4. Conflits sociaux : Les tensions sociales étaient palpables en Allemagne, avec des affrontements fréquents entre les forces de l’ordre et les groupes politiques radicaux. Les mouvements ouvriers et les syndicats étaient également actifs, luttant pour de meilleures conditions de travail et une réforme sociale.

Le 23 mai 1928, Hitler critique dans une allocution aux membres de son parti ceux qui privilégient le provincialisme à un grand empire germanique, puis cesse toute intervention publique jusqu’au 13 juillet où il consacre à Munich un discours à ses projets en matière de politique étrangère.

Or le contenu de ce discours recoupe celui du « Livre Secret d’Adolf Hitler », notamment lorsque le Führer se prononce pour « l’unité du Reich » et une « politique de l’espace ».

C’est vraisemblablement sur les conseils du directeur des Éditions et ancien camarade de tranchée Max Amann, que le manuscrit du Second Livre n’a pas été mis sous presse.

En effet, en 1928, Mein Kampf se vendait mal : 3015 exemplaires pour l’année d’après les relevés de comptes saisis par les Américains. Un investissement à perte aurait eu des conséquences catastrophiques. De plus, les événements à cette époque se précipitaient à un rythme tel que Hitler aurait dû en permanence remanier ses chapitres.

Étant incertain quant aux futures guerres et alliances, qui pourraient contredire son œuvre, une publication aurait pu, un jour, devenir un document majeur pour ses adversaires, remettant en question le mythe de l’infaillibilité du Führer. Cela aurait sérieusement ébranlé la foi du peuple allemand en son « sauveur » et « guide ». En matière de psychologie de fanatisation des foules, Hitler et ses seconds étaient assez malins pour ne pas commettre une erreur aussi grossière.

Enfin, sur le plan électoral, la parution du « Livre Secret d’Adolf Hitler » n’aurait pu que porter préjudice à la NSDAP. Le 25 octobre 1928, Alfred Hugenberg, magnat de la presse et du cinéma, prend la direction du Parti populiste national allemand (DNVP) et est favorable à un rapprochement avec le NSDAP.

Les critiques formulées par le « Livre Secret d’Adolf Hitler » à l’encontre de la haute finance et de l’industrie auraient été inappropriées à un moment où Hitler recherchait leur soutien. Cela est d’autant plus pertinent, car lors des élections législatives du 14 septembre 1930, le Parti national-socialiste est devenu la deuxième force politique en Allemagne, avec 107 sièges sur 575, juste derrière le Parti social-démocrate qui en avait 143. En collaboration avec le parti de Hugenberg, qui disposait de 41 sièges, ils représentaient 25,7% du Reichstag.

La rumeur d’un livre secret

Quelques années après la fin de la guerre, des rumeurs sur un livre secret écrit par Hitler pouvant potentiellement être la suite de Mein Kampf ont suscité une enquête.

Les enquêteurs ont recueilli des informations auprès de Josef Berg, un éditeur bavarois qui avait occupé un poste cadre au sein de l’Eher Verlag, la maison d’édition nazie de Munich.

Berg a révélé que le manuscrit avait été dicté entre 1927 et 1929 par Hitler à Max Amann, son ancien sergent devenu le chef de l’Eher Verlag, puis président de la Chambre de presse du Reich « Reichspressekammer ». (malgré qu’il ait été amputé de son bras gauche lors de la Grande Guerre, Max Amann était un excellent dactylographe).

Deux exemplaires du manuscrit ont été produits : l’un conservé à la résidence d’Hitler à l’Obersalzberg, retrouvé après la guerre par un parachutiste américain de la 101e Airborne lors du pillage du Berghof à Berchtesgaden, et l’autre confié à Berg en janvier 1935 avec l’instruction de ne jamais révéler son existence, voire de le détruire en cas de non-publication.

Outrepassant l’ordre d’Hitler qu’il avait reçu, Berg a gardé le document caché jusqu’à la fin de la guerre, où il l’a remis à un capitaine du service de renseignements de l’armée américaine, Paul M. Leake.

Le document a ensuite été stocké aux Archives nationales de Washington, où étaient entreposés les documents récupérés lors de l’occupation du Reich. Des années plus tard, lors de l’enquête pour retrouver ce mystérieux livre, un des archivistes se rappellera avoir vu un document dont le contenu rappelait celui de Mein Kampf mais, à y regarder de plus près, pouvait être autre chose.

C’est ainsi que sous la cote EAP 105/40, les enquêteurs ont mis la main sur un recueil de 324 pages tapées à la machine exposant un projet sans équivoque en matière de politique étrangère :

Restaurer la puissance de l’Allemagne dépecée par le Traité de Versailles en recourant à une stratégie impérialiste subordonnée aux lois du déterminisme racial. Polarisée sur l’absolue nécessité de la lutte pour assurer la vie de la communauté raciale populaire allemande, la manière de conduire la guerre et d’anéantir tous ceux qui sont censés représenter un danger pour la régénération germanique, la narration du recueil EAP 105/40 développe ce qui deviendra le sinistre scénario de la future conflagration mondiale.

Cette politique suprématiste, élaborée par Hitler dans le recueil EAP 105/40, repose en partie sur une oeuvre qu’il avait étudié : le livre « Le Déclin de la grande race », ouvrage de 476 pages publié à New York en juillet 1916 par l’avocat eugéniste et écologiste américain Madison Grant (1865-1937). Hitler avait une telle admiration pour Grant qu’il lui écrivit personnellement une lettre pour le féliciter de ses théories.

Traduit en allemand en 1925 par le professeur Rudolf Polland (1876-1952), dermatosyphilidologue et raciologue à Graz en Autriche (Der Untergang der großen Rasse, Munich, éd. Friedrich Lehmann), ce livre prônait le suprématisme civilisationnel basé sur des schémas idéologiques de purification.

Avertissement

“Je vous propose ici la traduction du « Livre Secret d’Adolf Hitler », sans prise de parti ou modification de passage ! Bien entendu, la traduction de l’anglais au français a été vérifiée. Hitler a délibérément laissé des vides dans le texte concernant des chiffres qu’il avait certainement prévu de combler au moment de la publication.”

Dans cet esprit, je souhaite souligner que la lecture du Deuxième Livre d’Hitler nécessite une approche critique et réfléchie. Les idées présentées dans cet ouvrage sont souvent teintées d’idéologies, et il est essentiel de les aborder avec discernement. Je rappelle également l’importance de contextualiser ces écrits dans l’histoire pour en comprendre pleinement les implications.

En offrant ce texte en libre accès, mon objectif est de favoriser le dialogue et la réflexion sur cette période complexe de l’histoire. Je vous encourage donc à explorer ce document avec un esprit ouvert, tout en gardant à l’esprit les leçons du passé. En outre, je tiens à souligner que mon site est fermement opposé à toute forme de discrimination envers les religions, les peuples ou tout autre groupe.

« Merci de votre attention et bonne lecture ! »

Le Livre Secret

Adolf Hitler 1928

Chapitre I – GUERRE ET PAIX
Chapitre II – LA NÉCESSITÉ DE LA LUTTE
Chapitre III – RACE ET VOLONTÉ DANS LA LUTTE POUR LE POUVOIR
Chapitre IV – ÉLÉMENTS DE POLITIQUE ÉTRANGÈRE
Chapitre V – POLITIQUE ÉTRANGÈRE NATIONAL-SOCIALISTE
Chapitre VI – BESOINS ET OBJECTIFS ALLEMANDS
Chapitre VII – POLITIQUES DU DEUXIÈME REICH
Chapitre VIII – PUISSANCE MILITAIRE ET ILLUSION DE LA RESTAURATION DES FRONTIÈRES COMME OBJECTIF
Chapitre IX – L’IMPOSSIBILITÉ D’UNE SOLUTION ÉCONOMIQUE
Chapitre X – DE LA NÉCESSITÉ D’UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE ACTIVE
Chapitre XI – L’ALLEMAGNE ET LA RUSSIE
Chapitre XII – POLITIQUE ÉTRANGÈRE ALLEMANDE
Chapitre XIII – OBJECTIFS ALLEMANDS
Chapitre XIV – L’ANGLETERRE COMME ALLIÉ
Chapitre XV – L’ITALIE COMME ALLIÉ
Chapitre XVI – RÉSUMÉ

Préface

En août 1925, à l’occasion de la rédaction du deuxième volume, j’ai formulé les idées fondamentales d’une politique étrangère national-socialiste, dans le bref laps de temps offert par les circonstances. Dans le cadre de ce livre, j’ai traité en particulier de la question du Tyrol du Sud, ce qui a donné lieu à des attaques contre le Mouvement aussi violentes que infondées.

En 1926, je me suis trouvé contraint de faire publier cette partie du deuxième volume sous forme d’édition spéciale. Je ne croyais pas que cela convertirait les opposants qui, dans le tollé autour du Tyrol du Sud, voyaient principalement un moyen bienvenu pour lutter contre le Mouvement national-socialiste détesté. Ces personnes ne peuvent pas être éduquées car la question de la vérité ou de l’erreur, du bien ou du mal, ne joue absolument aucun rôle pour elles.

Dès qu’une question semble appropriée à l’exploitation, en partie à des fins partisanes, en partie même pour leurs intérêts très personnels, la vérité ou la justesse de la question en question est totalement sans importance. C’est d’autant plus le cas si elles peuvent ainsi infliger des dommages à la cause du réveil général de notre peuple. Car les hommes responsables de la destruction de l’Allemagne, à partir de l’époque de l’effondrement, sont ses dirigeants actuels, et leur attitude de cette époque n’a pas changé en quoi que ce soit jusqu’à présent.

Tout comme à l’époque ils ont froidement sacrifié l’Allemagne au nom de vues doctrinaires partisanes ou pour leur propre avantage égoïste, aujourd’hui ils dirigent également leur haine contre quiconque contredit leurs intérêts, même s’il peut avoir, mille fois, tous les motifs d’une résurgence allemande de son côté. Même plus. Dès qu’ils estiment que le renouveau de notre peuple, représenté par un certain nom, est perceptible, ils prennent généralement position contre tout ce qui pourrait émaner d’un tel nom.

Les propositions les plus utiles, voire les suggestions les plus manifestement correctes, sont boycottées simplement parce que leur porte-parole, en tant que nom, semble être lié à des idées générales qu’ils présument devoir combattre sur la base de leurs opinions politiques partisanes et personnelles. Vouloir convertir de telles personnes est donc sans espoir.

Ainsi, en 1926, lorsque ma brochure sur le Tyrol du Sud a été imprimée, je n’ai bien sûr pas envisagé l’idée que je pourrais impressionner ceux qui, en raison de leur attitude philosophique et politique générale, me considéraient déjà comme leur adversaire le plus véhément. À cette époque, j’avais l’espoir qu’au moins certains d’entre eux, qui n’étaient pas au départ des adversaires malveillants de notre politique étrangère national-socialiste, examineraient d’abord notre point de vue dans ce domaine et le jugeraient ensuite.

Sans aucun doute, cela s’est également produit dans de nombreux cas. Aujourd’hui, je peux souligner avec satisfaction qu’un grand nombre d’hommes, même parmi ceux de la vie politique publique, ont revu leur attitude antérieure à l’égard de la politique étrangère allemande. Même s’ils pensaient ne pas pouvoir se ranger à notre point de vue sur certains points, ils reconnaissaient néanmoins les intentions honorables qui nous guident ici.

Au cours des deux dernières années, il est bien sûr devenu plus clair pour moi que mon écriture de l’époque était en fait basée sur des idées national-socialistes générales comme prémisse. Il est également devenu plus clair que beaucoup ne nous suivent pas, moins par malveillance que par une certaine incapacité. À cette époque, dans les limites étroitement définies, il n’était pas possible de donner une preuve fondamentale réelle de la solidité de notre conception national-socialiste de la politique étrangère. Aujourd’hui, je me sens obligé de combler cette lacune.

Car non seulement les attaques de l’ennemi se sont intensifiées ces dernières années, mais à travers elles, le grand camp des indifférents a également été mobilisé dans une certaine mesure. L’agitation qui est menée systématiquement contre l’Italie depuis cinq ans menace lentement de porter ses fruits : ce qui pourrait entraîner la mort et la destruction des derniers espoirs d’une résurgence allemande.

Ainsi, comme cela s’est souvent produit dans d’autres domaines, le Mouvement national-socialiste, dans sa position en matière de politique étrangère, se trouve complètement seul et isolé au sein de la communauté du peuple allemand et de sa vie politique.

Les attaques des ennemis généraux de notre peuple et de notre patrie sont rejointes à l’intérieur du pays par la stupidité proverbiale et l’incompétence des partis nationalistes bourgeois, l’indolence des masses, et par la lâcheté, en tant qu’allié particulièrement puissant : la lâcheté que nous pouvons observer aujourd’hui parmi ceux qui, par leur nature même, sont incapables de résister à la peste marxiste, et qui, pour cette raison, se considèrent carrément chanceux de faire entendre leur voix sur la scène publique dans une affaire moins dangereuse que la lutte contre le marxisme, et qui néanmoins ressemble à quelque chose de similaire.

Car lorsqu’ils élèvent leur clamour sur le Tyrol du Sud aujourd’hui, ils semblent servir les intérêts de la lutte nationale, tout comme, inversement, ils se rapprochent autant qu’ils le peuvent de se tenir à l’écart d’une véritable lutte contre les pires ennemis internes de la nation allemande.

Ces champions patriotes, nationalistes, et aussi en partie folkloriques, trouvent cependant beaucoup plus facile de lancer leur cri de guerre contre l’Italie à Vienne ou à Munich, avec le soutien bienveillant et en union avec les traîtres marxistes de leur peuple et de leur patrie, plutôt que de mener une guerre sérieuse contre ces mêmes éléments.

Tout comme tant de choses de nos jours sont devenues des apparences, toute la prétention nationale de ces personnes n’est depuis longtemps qu’une façade extérieure qui, certes, les satisfait, et que la grande partie de notre peuple ne voit pas à travers.

Contre cette puissante coalition, qui, de points de vue les plus variés, cherche à faire de la question du Tyrol du Sud le pivot de la politique étrangère allemande, le Mouvement national-socialiste lutte en plaidant inébranlablement pour une alliance avec l’Italie contre la tendance francophile dominante. Ainsi, le Mouvement, contrairement à l’ensemble de l’opinion publique en Allemagne, souligne avec force que le Tyrol du Sud ne peut ni ne doit être un obstacle à cette politique.

Cette vision est la cause de notre isolement actuel dans le domaine de la politique étrangère et des attaques contre nous. Plus tard, à coup sûr, elle sera finalement la cause de la résurgence de la nation allemande.

J’écris ce livre afin de substantier cette conception fermement ancrée en détail et de la rendre compréhensible. Moins j’attache d’importance à être compris par les ennemis du peuple allemand, plus je ressens le devoir de m’efforcer de présenter et de souligner l’idée national-socialiste fondamentale d’une véritable politique étrangère allemande aux éléments de notre peuple ainsi qu’à ceux qui ne sont que mal informés ou mal dirigés.

Je sais qu’après un examen sincère de la conception présentée ici, beaucoup d’entre eux abandonneront leurs positions précédentes et trouveront leur chemin dans les rangs du Mouvement national-socialiste de libération de la nation allemande.

Ils renforceront ainsi cette force qui un jour réglera définitivement leur compte à ceux qui ne peuvent pas être enseignés parce que leur pensée et leur action sont déterminées non pas par le bonheur de leur peuple, mais par les intérêts de leur parti ou de leur propre personne.

Chapitre 1 – Guerre et paix

La politique est l’histoire en marche. L’histoire elle-même est la présentation du cours de la lutte d’un peuple pour son existence. J’utilise délibérément l’expression lutte pour l’existence ici, car, en vérité, cette lutte pour le pain quotidien, aussi bien en temps de paix que de guerre, est une bataille éternelle contre des milliers et des milliers de résistances, tout comme la vie elle-même est une lutte éternelle contre la mort.

Car les hommes ne savent pas plus pourquoi ils vivent que n’importe quelle autre créature du monde. Seule la vie est empreinte du désir de se préserver. La créature la plus primitive ne connaît que l’instinct de la préservation de soi-même ; chez les créatures occupant un rang plus élevé, il se transfère à la femme et à l’enfant, et chez celles occupant encore un rang plus élevé, à l’ensemble de l’espèce. Bien que, apparemment, l’homme abandonne souvent son propre instinct de préservation au profit de l’espèce, en vérité, il la sert néanmoins au plus haut degré.

Car il arrive souvent que la préservation de la vie de tout un peuple, et avec cela de l’individu, réside uniquement dans ce renoncement de l’individu. Ainsi, le courage soudain d’une mère dans la défense de sa progéniture et l’héroïsme d’un homme dans la défense de son peuple. Les deux instincts vitaux puissants, la faim et l’amour, correspondent à la grandeur de l’instinct de préservation de soi. Alors que l’apaisement de la faim éternelle garantit la préservation de soi, la satisfaction de l’amour assure la continuité de la race.

En vérité, ces deux pulsions sont les maîtres de la vie. Et même si l’esthète sans chair peut émettre mille protestations contre une telle affirmation, le fait de son existence même est déjà une réfutation de sa protestation. Rien de ce qui est fait de chair et de sang ne peut échapper aux lois qui ont déterminé sa naissance. Dès que l’esprit humain se croit supérieur à elles, il détruit cette substance réelle qui est le porteur de l’esprit.

Ce qui s’applique cependant à l’homme individuel s’applique également aux nations. Une nation n’est qu’une multitude d’êtres individuels plus ou moins similaires. Sa force réside dans la valeur des êtres individuels qui la composent en tant que tels, et dans le caractère et l’étendue de la similitude de ces valeurs. Les mêmes lois qui déterminent la vie de l’individu, et auxquelles il est soumis, sont donc également valables pour le peuple. La préservation de soi et la continuité sont les grands moteurs sous-jacents à toute action, tant qu’un tel corps peut encore prétendre être en bonne santé.

Par conséquent, même les conséquences de ces lois générales de la vie seront similaires entre les peuples, comme elles le sont entre les individus.
Si, pour chaque créature sur cette Terre, l’instinct de préservation de soi, dans ses deux objectifs jumeaux de maintien de soi et de continuité, montre le pouvoir le plus élémentaire, la possibilité de satisfaction est néanmoins limitée, donc la conséquence logique de cela est une lutte sous toutes ses formes pour la possibilité de maintenir cette vie, c’est-à-dire la satisfaction de l’instinct de préservation de soi.

Innombrables sont les espèces de tous les organismes de la Terre, illimités à tout moment chez les individus est leur instinct de préservation de soi ainsi que le désir de continuité, pourtant l’espace dans lequel se déroule tout le processus vital est limité. La lutte pour l’existence et la continuité de la vie menée par des milliards et des milliards d’organismes se déroule à la surface d’une sphère exactement mesurée. La contrainte d’engager la lutte pour l’existence réside dans la limitation de l’espace de vie ; mais dans la lutte pour la vie de cet espace de vie réside également la base de l’évolution.

À l’époque antérieure à l’homme, l’histoire mondiale était principalement une présentation des événements géologiques : la lutte des forces naturelles les unes contre les autres, la création d’une surface habitable sur cette planète, la séparation de l’eau et de la terre, la formation des montagnes, des plaines et des mers.

C’est l’histoire du monde de cette époque. Plus tard, avec l’émergence de la vie organique, l’intérêt de l’homme s’est concentré sur le processus de devenir et de disparition de ses formes en milliers d’exemplaires. Et ce n’est que très tard que l’homme est enfin devenu visible pour lui-même, et donc par le concept d’histoire mondiale, il a commencé à comprendre avant tout l’histoire de son propre devenir, c’est-à-dire la présentation de sa propre évolution. Cette évolution est caractérisée par une lutte éternelle des hommes contre les bêtes et contre les hommes eux-mêmes.

De la confusion invisible des organismes, il est enfin apparu des formations : Clans, Tribus, Peuples, États. La description de leurs origines et de leur disparition n’est que la représentation d’une lutte éternelle pour l’existence.

Cependant, si la politique est l’histoire en marche, et l’histoire elle-même la présentation de la lutte des hommes et des nations pour leur préservation et leur continuité, alors la politique est, en vérité, l’exécution de la lutte d’une nation pour son existence. Mais la politique n’est pas seulement la lutte d’une nation pour son existence en tant que telle ; pour nous, les hommes, c’est plutôt l’art de mener cette lutte.

Puisque l’histoire, en tant que représentation des luttes pour l’existence des nations jusqu’à présent, est en même temps la représentation pétrifiée de la politique prévalant à un moment donné, elle est le professeur le plus approprié pour notre propre activité politique.
Si la tâche la plus élevée de la politique est la préservation et la continuité de la vie d’un peuple, alors cette vie est l’enjeu éternel pour lequel elle se bat, pour lequel et sur lequel cette lutte est décidée.

Par conséquent, sa tâche est la préservation d’une substance faite de chair et de sang. Son succès réside dans la possibilité de cette préservation. Son échec est la destruction, c’est-à-dire la perte de cette substance. Par conséquent, la politique est toujours le guide de la lutte pour l’existence, son organisateur, et son efficacité portera avec elle la décision quant à la vie ou à la mort d’un peuple.

Il est nécessaire de garder cela clairement à l’esprit car, avec cela, les deux concepts – une politique de paix ou de guerre – tombent immédiatement dans le néant. Puisque l’enjeu sur lequel la politique lutte est toujours la vie elle-même, le résultat de l’échec ou du succès sera également le même, quel que soit le moyen avec lequel la politique tente de mener la lutte pour la préservation de la vie d’un peuple.

Une politique de paix qui échoue conduit tout aussi directement à la destruction d’un peuple, c’est-à-dire à l’extinction de sa substance de chair et de sang, qu’une politique de guerre qui échoue. Dans un cas comme dans l’autre, le pillage des conditions de vie est la cause de l’extinction d’un peuple. Car les nations ne se sont pas éteintes sur les champs de bataille ; les batailles perdues les ont plutôt privées des moyens de préserver la vie, ou, mieux exprimé, les ont conduites à une telle privation, ou n’ont pas pu l’empêcher.

En effet, les pertes qui découlent directement d’une guerre ne sont en aucun cas proportionnelles aux pertes découlant d’une vie mauvaise et malsaine d’un peuple en tant que tel. La faim silencieuse et les vices nuisibles tuent plus de personnes en dix ans que la guerre ne pourrait en finir en mille ans.

La guerre la plus cruelle, cependant, est précisément celle qui semble être la plus paisible pour l’humanité contemporaine, à savoir la guerre économique pacifique. Dans ses conséquences ultimes, cette guerre même conduit à des sacrifices par rapport auxquels même ceux de la Première Guerre mondiale semblent insignifiants.

Car cette guerre n’affecte pas seulement les vivants mais saisit surtout ceux qui sont sur le point de naître. Alors que la guerre tue au plus un fragment du présent, la guerre économique assassine l’avenir.

Une seule année de contrôle des naissances en Europe tue plus de personnes que tous ceux qui sont tombés au combat, depuis la Révolution française jusqu’à nos jours, dans toutes les guerres d’Europe, y compris la Première Guerre mondiale. Mais cela est la conséquence d’une politique économique pacifique qui a surpeuplé l’Europe sans préserver la possibilité d’un développement sain supplémentaire pour un certain nombre de nations.

En général, ce qui suit devrait également être affirmé :

Dès qu’un peuple oublie que la tâche de la politique est de préserver sa vie par tous les moyens et selon toutes les possibilités, et au lieu de cela vise à soumettre la politique à un mode d’action défini, il détruit le sens intérieur de l’art de diriger un peuple dans sa lutte fatidique pour la liberté et le pain.

Une politique fondamentalement belliqueuse peut éloigner un peuple de nombreux vices et symptômes pathologiques, mais elle ne peut pas empêcher un changement des valeurs intérieures au cours de nombreux siècles. Si elle devient un phénomène permanent, la guerre contient en elle-même un danger intérieur, qui se distingue d’autant plus clairement que les valeurs raciales fondamentales qui constituent une nation sont plus différentes.

Cela s’appliquait déjà à tous les États connus de l’Antiquité, et s’applique particulièrement aujourd’hui à tous les États européens. La nature de la guerre entraîne que, à travers mille processus individuels, elle conduit à une sélection raciale au sein d’un peuple, ce qui signifie une destruction préférentielle de ses meilleurs éléments.

L’appel au courage et à la bravoure trouve sa réponse dans d’innombrables réactions individuelles, en ce que les éléments raciaux les meilleurs et les plus précieux se présentent encore et encore volontairement pour des tâches spéciales, ou sont systématiquement cultivés par la méthode organisationnelle de formations spéciales. Le leadership militaire de tous les temps a toujours été dominé par l’idée de former des légions spéciales, des troupes d’élite choisies pour les régiments de garde et les bataillons d’assaut.

Les gardes du palais persan, les troupes d’élite alexandrines, les légions romaines des Prétoriens, les troupes de mercenaires perdus, les régiments de garde de Napoléon et Frédéric le Grand, les bataillons d’assaut, les équipages de sous-marins et les corps de vol de la Première Guerre mondiale doivent leur origine à la même idée et à la nécessité de chercher, parmi une grande multitude d’hommes, ceux ayant la plus grande aptitude à accomplir des tâches correspondamment élevées, et de les réunir dans des formations spéciales.

Car à l’origine, chaque garde n’était pas un corps de troupe mais une unité de combat. La gloire attachée à l’appartenance à une telle communauté a conduit à la création d’un esprit de corps spécial qui, par la suite, pourrait cependant se figer et finir par se transformer en pur formalisme. Ainsi, pas rarement, de telles formations devront supporter les plus grands sacrifices de sang ; c’est-à-dire que les plus aptes sont recherchés parmi une grande multitude d’hommes et conduits à la guerre en masses concentrées.

Ainsi, le pourcentage des meilleurs morts d’une nation est disproportionnellement augmenté, tandis que, inversement, le pourcentage des pires éléments est capable de se préserver dans la plus haute mesure. Face aux hommes extrêmement idéalistes qui sont prêts à sacrifier leur propre vie pour la Communauté folklorique, se trouve le nombre de ces égoïstes les plus misérables qui considèrent également la préservation de leur propre vie personnelle comme la tâche la plus élevée de cette vie. Le héros meurt, le criminel est préservé.

Cela semble évident pour une époque héroïque, et surtout pour une jeunesse idéaliste. Et c’est bien, car c’est la preuve de la valeur encore présente d’un peuple. Le véritable homme d’État doit regarder un tel fait avec inquiétude, et en tenir compte.

Car ce qui peut facilement être toléré dans une guerre, dans cent guerres conduit à l’épuisement lent des meilleurs, des éléments les plus précieux d’une nation. Ainsi, les victoires auront en effet été remportées, mais à la fin il n’y aura plus de peuple digne de cette victoire. Et la pitié de la postérité, qui semble incompréhensible à beaucoup, est souvent le résultat des succès passés.

Par conséquent, les sages dirigeants politiques d’un peuple ne verront jamais dans la guerre le but de la vie d’un peuple, mais seulement un moyen de préserver cette vie. Ils doivent éduquer le matériel humain qui leur est confié jusqu’à l’homme le plus noble, mais le gouverner avec la plus haute conscience.

Si nécessaire, lorsque la vie d’un peuple est en jeu, ils ne devraient pas reculer devant l’audace de verser le sang jusqu’au bout, mais ils doivent toujours garder à l’esprit que la paix doit un jour remplacer ce sang. Les guerres qui sont menées pour des objectifs qui, en raison de leur nature même, ne garantissent pas une compensation pour le sang versé, sont des sacrilèges commis contre une nation, un péché contre l’avenir d’un peuple.

Cependant, les guerres éternelles peuvent devenir un terrible danger parmi un peuple qui possède des éléments si inégaux dans sa composition raciale que seule une partie d’entre eux peut être considérée comme préservatrice de l’État, en tant que tel, et donc, surtout, créatrice sur le plan culturel. La culture des peuples européens repose sur les fondations que son infusion de sang nordique a créées au fil des siècles.

Une fois les derniers vestiges de ce sang nordique éliminés, le visage de la culture européenne sera changé, la valeur des États diminuant cependant, conformément à la valeur décroissante des peuples.

Une politique fondamentalement pacifique, en revanche, rendrait d’abord possible la préservation de ses meilleurs porteurs de sang, mais dans l’ensemble, elle éduquerait le peuple à une faiblesse qui, un jour, doit conduire à l’échec, une fois que la base d’existence d’un tel peuple semble être menacée.

Alors, au lieu de lutter pour le pain quotidien, la nation réduira plutôt ce pain et, ce qui est encore plus probable, limitera le nombre de personnes soit par émigration pacifique soit par contrôle des naissances, afin d’échapper de cette manière à une détresse énorme. Ainsi, la politique fondamentalement pacifique devient un fléau pour un peuple.

Car ce qui, d’une part, est effectué par la guerre permanente, est effectué, d’autre part, par l’émigration. À travers elle, un peuple est lentement privé de son meilleur sang dans des centaines de milliers de catastrophes individuelles de la vie. Il est triste de savoir que toute notre sagesse politique nationale, dans la mesure où elle ne voit aucun avantage à l’émigration, déplore au plus la diminution du nombre de ses propres compatriotes, ou au mieux parle d’un fertilisant culturel qui est ainsi donné à d’autres États.

Ce qui n’est pas perçu est le pire. Puisque l’émigration ne procède pas selon le territoire, ni selon les catégories d’âge, mais reste soumise à la règle libre du destin, elle épuise toujours d’un peuple les gens les plus courageux et les plus audacieux, les plus déterminés et les plus préparés à la résistance. Le jeune paysan qui a émigré en Amérique il y a 150 ans était autant l’homme le plus déterminé et le plus aventureux de son village que l’ouvrier qui part aujourd’hui en Argentine.

Le lâche et le faible préfèreraient mourir chez eux plutôt que de trouver le courage de gagner leur pain dans un pays étranger inconnu. Peu importe s’il s’agit de détresse, de misère, de pression politique ou de contrainte religieuse qui pèse sur les gens, ce seront toujours les plus sains et les plus capables de résistance qui pourront opposer la plus grande résistance. Le faible sera toujours le premier à se soumettre.

Sa préservation est généralement aussi peu un gain pour le vainqueur que le séjour à domicile ne l’est pour le pays d’origine. Pas rarement, donc, la loi de l’action est transmise du pays d’origine aux colonies, car là une concentration des plus hautes valeurs humaines s’est produite de manière tout à fait naturelle. Cependant, le gain positif pour le nouveau pays est donc une perte pour le pays d’origine.

Dès qu’un peuple perd une fois ses meilleures, ses plus fortes et ses plus naturelles forces par l’émigration au cours des siècles, il ne sera guère plus capable de rassembler la force intérieure nécessaire pour opposer la résistance nécessaire au destin en des temps critiques. Il saisira alors plus tôt le contrôle des naissances.

Même ici, la perte en nombre n’est pas décisive, mais le fait terrible que, par le contrôle des naissances, les valeurs potentielles les plus élevées d’un peuple sont détruites dès le début. Car la grandeur et l’avenir d’un peuple sont déterminés par la somme de ses capacités pour les réalisations les plus élevées dans tous les domaines. Mais ce sont des valeurs de personnalité qui ne semblent pas liées à la primogéniture.

Si nous devions retrancher de notre vie culturelle allemande, de notre science, voire de notre existence même en tant que telle, tout ce qui a été créé par des hommes qui n’étaient pas des fils aînés, alors l’Allemagne ne serait guère un État balkanique. Le peuple allemand n’aurait plus aucun droit à être valorisé en tant que peuple culturel.

De plus, il faut considérer que, même dans le cas de ces hommes qui, en tant que premiers-nés, ont néanmoins accompli de grandes choses pour leur peuple, il doit d’abord être examiné si l’un de leurs ancêtres n’avait pas été un premier-né. Car quand dans toute sa série ancestrale la chaîne des premiers-nés apparaît comme brisée juste une fois [un homme], alors il appartient aussi à ceux qui n’auraient pas existé si nos ancêtres avaient toujours rendu hommage à ce principe. Dans la vie des nations, cependant, il n’y a pas de vices du passé qui seraient justes dans le présent.

La politique fondamentalement pacifique, avec le saignement à mort ultérieur d’une nation par l’émigration et le contrôle des naissances, est également d’autant plus catastrophique que plus elle implique un peuple composé d’éléments racialement inégaux.

Car dans ce cas également, les meilleurs éléments raciaux sont emportés du peuple par l’émigration, tandis que par le contrôle des naissances dans le pays d’origine, ce sont également ceux qui, en conséquence de leur valeur raciale, se sont élevés aux niveaux supérieurs de la vie et de la société qui sont d’abord touchés.

Progressivement, leur renouvellement suivrait à partir des masses larges et inférieures épuisées, et finalement, après des siècles, conduirait à une diminution de la valeur globale du peuple dans son ensemble. Une telle nation aura depuis longtemps cessé de posséder une vitalité réelle. Ainsi, une politique fondamentalement pacifique sera précisément aussi nocive et dévastatrice dans ses effets qu’une politique qui ne connaît que la guerre comme seule arme.

La politique doit se battre pour la vie d’un peuple, et pour cette vie ; de plus, elle doit toujours choisir les armes de ses luttes de sorte que la vie, dans le sens le plus élevé du mot, soit servie.

Car on ne fait pas de la politique dans le but de mourir, mais on peut parfois appeler les hommes à mourir pour qu’une nation puisse vivre. Le but est la préservation de la vie et non la mort héroïque, ou même la résignation lâche.

Chapitre 2 – La Nécessité de la lutte

La lutte pour l’existence d’un peuple est avant tout déterminée par le fait suivant :

Quelle que soit l’importance culturelle d’un peuple, la lutte pour le pain quotidien est au premier plan de toutes les nécessités vitales. Certes, des leaders brillants peuvent présenter de grands objectifs devant les yeux d’un peuple, afin de le détourner davantage des choses matérielles pour servir des idéaux spirituels plus élevés.

En général, l’intérêt purement matériel augmentera en proportion exacte de la disparition des perspectives idéales spirituelles. Plus la vie spirituelle de l’homme est primitive, plus il devient semblable à un animal, jusqu’à ce qu’il considère enfin l’apport alimentaire comme le seul et unique but de la vie. Ainsi, un peuple peut très bien supporter une certaine limitation des objectifs matériels, tant qu’il est compensé sous forme d’idéaux actifs.

Mais si ces idéaux doivent éviter de ruiner un peuple, ils ne doivent jamais exister de manière unilatérale au détriment de la nourriture matérielle, de sorte que la santé de la nation semble être menacée par eux. Car un peuple affamé s’effondrera en effet soit par suite de sa sous-alimentation physique, soit forcera un changement de sa situation. Tôt ou tard, cependant, l’effondrement physique entraîne l’effondrement spirituel.

Alors, tous les idéaux prennent également fin. Ainsi, les idéaux sont bons et sains tant qu’ils continuent de renforcer les forces intérieures et générales d’un peuple, de sorte que, en dernière analyse, ils peuvent à nouveau être bénéfiques dans la lutte pour l’existence. Les idéaux qui ne servent pas ce but sont mauvais, même s’ils semblent mille fois magnifiques en apparence, car ils éloignent de plus en plus un peuple de la réalité de la vie.

Mais le pain dont un peuple a besoin est conditionné par l’espace vital à sa disposition. Un peuple sain, au moins, cherchera toujours à trouver la satisfaction de ses besoins sur son propre sol. Toute autre condition est pathologique et dangereuse, même si elle permet la subsistance d’un peuple pendant des siècles.

Le commerce mondial, l’économie mondiale, le tourisme et ainsi de suite, sont tous des moyens transitoires de garantir la subsistance d’une nation. Ils dépendent de facteurs qui sont en partie impossibles à calculer et qui, d’autre part, échappent au pouvoir d’une nation. À toutes les époques, le fondement le plus sûr de l’existence d’un peuple a été son propre sol.

Mais maintenant, nous devons considérer ce qui suit :

Le nombre d’un peuple est un facteur variable. Il augmentera toujours dans un peuple en bonne santé. En effet, une telle augmentation seule permet de garantir l’avenir d’un peuple selon les calculs humains. Cependant, cette augmentation entraîne également une demande croissante de marchandises. Dans la plupart des cas, l’augmentation dite de la production domestique ne peut satisfaire que les besoins croissants de l’humanité, mais en aucun cas la population croissante. Cela s’applique notamment aux nations européennes.

Ces derniers siècles, surtout ces derniers temps, les peuples européens ont augmenté leurs besoins à tel point que l’augmentation de la productivité des sols européens, qui est possible d’année en année dans des conditions favorables, peut à peine suivre la croissance des besoins de vie généraux en tant que tels. L’augmentation de la population ne peut être compensée que par une augmentation, c’est-à-dire un agrandissement, de l’espace de vie. Or, le nombre d’un peuple est variable, alors que le sol en tant que tel reste constant.

Cela signifie que l’augmentation d’un peuple est un processus si évident parce qu’il est si naturel qu’il n’est pas considéré comme quelque chose d’extraordinaire. D’autre part, une augmentation du territoire est conditionnée par la distribution générale des possessions dans le monde ; un acte de révolution spécial, un processus extraordinaire, de sorte que la facilité avec laquelle une population augmente contraste vivement avec la difficulté extraordinaire des changements territoriaux.

Pourtant, la régulation de la relation entre la population et le territoire est d’une importance capitale pour l’existence d’une nation. En effet, nous pouvons justement dire que toute la lutte pour la vie d’un peuple, en vérité, consiste à sauvegarder le territoire dont il a besoin comme prémisse générale pour la subsistance de la population croissante.

Comme la population augmente sans cesse, et que le sol en tant que tel reste stationnaire, des tensions doivent nécessairement apparaître progressivement, qui trouvent d’abord leur expression dans la détresse, et qui pendant un certain temps peuvent être équilibrées par une plus grande industrie, des méthodes de production plus ingénieuses ou une austérité particulière. Mais vient un jour où ces tensions ne peuvent plus être éliminées par de tels moyens.

Alors, la tâche des dirigeants de la lutte d’une nation pour son existence consiste à éliminer les conditions insupportables de manière fondamentale, c’est-à-dire à rétablir une relation tolérable entre la population et le territoire.

Dans la vie des nations, il existe plusieurs moyens de corriger le déséquilibre entre la population et le territoire. La façon la plus naturelle est d’adapter le sol, de temps en temps, à la population accrue. Cela nécessite une détermination à combattre et le risque de verser du sang. Mais ce sang versé est aussi le seul qui puisse être justifié pour un peuple.

Car à travers lui, l’espace nécessaire est gagné pour l’augmentation future d’un peuple, et il trouve automatiquement une compensation multiple pour l’humanité mise en jeu sur le champ de bataille. Ainsi, le pain de la liberté naît des épreuves de la guerre. L’épée a été le défricheur pour la charrue.

Et si nous voulons parler des droits de l’homme en général, alors dans ce seul cas, la guerre a servi le droit le plus élevé de tous : elle a donné à un peuple le sol qu’il voulait cultiver avec industrie et honnêteté pour lui-même, afin que ses enfants puissent un jour avoir leur pain quotidien.

Car ce sol n’est alloué à personne, ni présenté à personne comme un cadeau. Il est attribué par la Providence à des personnes qui, dans leur cœur, ont le courage de s’en emparer, la force de le préserver et l’industrie de le mettre en culture.

Ainsi, chaque peuple sain et vigoureux ne voit rien de pécheur dans l’acquisition territoriale, mais quelque chose de tout à fait conforme à la nature. Le pacifiste moderne qui nie ce droit sacré doit d’abord être reproché pour le fait qu’il se nourrit lui-même des injustices du passé. En outre, il n’y a aucun endroit sur cette Terre qui a été déterminé comme demeure d’un peuple pour toujours, puisque la règle de la nature a contraint l’humanité à migrer éternellement depuis des dizaines de milliers d’années.

Enfin, la distribution actuelle des possessions sur la Terre n’a pas été conçue par une puissance supérieure, mais par l’homme lui-même. Mais je ne peux jamais considérer une solution réalisée par l’homme comme une valeur éternelle que la Providence prendrait désormais sous sa protection et sanctifierait en une loi de l’avenir. Ainsi, tout comme la surface de la Terre semble être soumise à des transformations géologiques éternelles, faisant périr la vie organique dans un changement ininterrompu de formes afin de découvrir le nouveau, cette limitation des lieux d’habitation humains est également exposée à un changement sans fin.

Cependant, de nombreuses nations, à certaines époques, peuvent avoir intérêt à présenter la distribution existante des territoires mondiaux comme contraignante pour toujours, car cela correspond à leurs intérêts, tout comme d’autres nations ne peuvent voir que quelque chose généralement fabriqué par l’homme dans une telle situation qui est momentanément défavorable pour eux, et qui donc doit être changée par tous les moyens du pouvoir humain.

Quiconque voudrait bannir cette lutte de la Terre pour toujours abolirait peut-être la lutte entre les hommes, mais il éliminerait également la force motrice la plus élevée de leur développement ; exactement comme s’il voulait dans la vie civile éterniser la richesse de certains hommes, la grandeur de certaines entreprises, et dans ce but éliminer le jeu des forces libres, la concurrence.Les résultats seraient catastrophiques pour une nation.

La distribution actuelle de l’espace mondial se révèle de manière unilatérale tellement en faveur de certaines nations que ces dernières ont forcément un intérêt compréhensible à ne pas permettre de changement supplémentaire dans la distribution actuelle des territoires. Mais la surabondance de territoire dont jouissent ces nations contraste avec la pauvreté des autres, qui, malgré les efforts les plus soutenus, ne sont pas en mesure de produire leur pain quotidien pour se maintenir en vie. Quels droits supérieurs voudrait-on opposer à ceux-ci s’ils élèvent également la revendication d’une zone de terre qui garantit leur subsistance ?

Non. Le droit primaire de ce monde est le droit à la vie, dans la mesure où l’on possède la force pour cela. Ainsi, sur la base de ce droit, une nation vigoureuse trouvera toujours des moyens d’adapter son territoire à sa taille de population.

Une fois qu’une nation, soit par faiblesse, soit par mauvais leadership, ne peut plus éliminer la disproportion entre l’augmentation de sa population et la quantité fixe de territoire en augmentant la productivité de son sol, elle cherchera nécessairement d’autres moyens. Elle adaptera alors la taille de sa population au sol.

La nature elle-même réalise la première adaptation de la taille de la population au sol insuffisamment nourrissant. Ici, la détresse et la misère sont ses dispositifs. Une nation peut être tellement décimée par eux que toute autre augmentation de population devient pratiquement impossible. Les conséquences de cette adaptation naturelle de la nation au sol ne sont pas toujours les mêmes.

Tout d’abord, une lutte pour l’existence très violente s’installe, que seuls les individus les plus forts et les plus résistants peuvent survivre. Un taux de mortalité infantile élevé d’une part et une forte proportion de personnes âgées d’autre part sont les principaux signes d’une époque qui montre peu de considération pour la vie individuelle. Comme, dans de telles conditions, tous les faibles sont emportés par la détresse aiguë et la maladie, et que seuls les plus sains restent en vie, une sorte de sélection naturelle a lieu.

Ainsi, le nombre d’une nation peut facilement être limité, mais la valeur intérieure peut rester, voire s’élever. Mais un tel processus ne peut pas durer trop longtemps, sinon la détresse peut également se transformer en son contraire. Dans les nations composées d’éléments raciaux qui ne sont pas totalement de valeur égale, la malnutrition permanente peut finalement conduire à une reddition morose à la détresse, qui réduit progressivement l’énergie, et au lieu d’une lutte qui favorise une sélection naturelle, une dégénérescence progressive s’installe.

C’est sûrement le cas lorsque l’homme, pour contrôler la détresse chronique, n’attache plus aucune valeur à une augmentation de son nombre, et recourt de son propre chef au contrôle des naissances. Car alors il s’engage immédiatement sur une voie opposée à celle de la nature. Alors que la nature, parmi la multitude d’êtres qui naissent, épargne les quelques-uns les plus aptes en termes de santé et de résistance à mener la lutte pour la vie, l’homme limite le nombre de naissances, puis essaie de maintenir en vie ceux qui sont nés sans tenir compte de leur véritable valeur ou de leur valeur intérieure.

Ici, son humanité n’est que la servante de sa faiblesse, et en même temps c’est en réalité le plus cruel destructeur de son existence. Si l’homme veut limiter le nombre de naissances de son propre chef, sans produire les terribles conséquences qui découlent du contrôle des naissances, il doit laisser le nombre de naissances se réguler librement mais réduire le nombre de ceux qui restent en vie. Autrefois, les Spartiates étaient capables d’une telle mesure sage, mais pas notre absurdité bourgeoise et patriotique actuelle, mendacieusement sentimentale.

La domination de six mille Spartiates sur trois cent cinquante mille Hélots n’était envisageable qu’en conséquence de la haute valeur raciale des Spartiates. Mais cela était le résultat d’une préservation systématique de la race ; ainsi Sparte doit être considérée comme le premier État folklorique. L’exposition des enfants malades, faibles, difformes, en bref leur destruction, était plus décente et en vérité mille fois plus humaine que la misérable folie de notre époque qui préserve le sujet le plus pathologique, et en effet à n’importe quel prix, et qui pourtant prend la vie de cent mille enfants en bonne santé en conséquence du contrôle des naissances ou à travers les avortements, pour ensuite élever une race de dégénérés accablés de maladies.

Ainsi, en général, la limitation de la population par la détresse et les agences humaines peut très bien conduire à une adaptation approximative à l’espace de vie insuffisant, mais la valeur du matériau humain existant est constamment réduite et finalement déclinante.
La deuxième tentative d’adapter la taille de la population au sol réside dans l’émigration, qui, tant qu’elle ne se fait pas tribalement, conduit également à une dévaluation du matériau humain restant.

Le contrôle des naissances humain élimine le porteur des valeurs les plus élevées, l’émigration détruit la valeur de la moyenne.

Il reste encore deux autres moyens par lesquels une nation peut tenter de compenser la disproportion entre population et territoire. Le premier est appelé l’augmentation de la productivité domestique du sol, qui en soi n’a rien à voir avec la prétendue colonisation interne ; le second est l’augmentation de la production de marchandises et la transformation de l’économie domestique en une économie d’exportation.

L’idée d’augmenter le rendement du sol à l’intérieur de frontières fixées une fois pour toutes est ancienne. L’histoire de la culture humaine du sol est celle d’un progrès permanent, d’une amélioration permanente et donc d’un rendement croissant. Alors que la première partie de ce progrès résidait dans le domaine des méthodes de culture du sol ainsi que dans la construction de colonies, la deuxième partie réside dans l’augmentation artificielle de la valeur du sol par l’introduction de matière nutritive qui fait défaut ou est insuffisante.

Cette ligne mène de la houe d’autrefois jusqu’à la charrue à vapeur moderne, du fumier de l’étable jusqu’aux engrais artificiels actuels. Sans aucun doute, la productivité du sol a ainsi été considérablement augmentée. Mais il est tout aussi certain qu’il y a une limite quelque part. Surtout si l’on considère que le niveau de vie de l’homme civilisé est général, ce qui n’est pas déterminé par la quantité de marchandises d’une nation disponible pour l’individu ; plutôt il est tout autant soumis au jugement des pays environnants et, inversement, est établi à travers les conditions à l’intérieur d’eux.

L’Européen d’aujourd’hui rêve d’un niveau de vie qu’il tire autant des potentialités de l’Europe que des conditions actuelles prévalant en Amérique. Les relations internationales entre les nations sont devenues si faciles et si étroites grâce à la technologie moderne et à la communication qu’elle rend possible, que l’Européen, souvent sans s’en rendre compte, applique les conditions américaines comme norme pour sa propre vie. Mais il oublie ainsi que la relation de la population à la surface du sol du continent américain est infiniment plus favorable que les conditions analogues des nations européennes à leurs espaces de vie.

Peu importe comment l’Italie, ou disons l’Allemagne, réalisent la colonisation interne de leur sol, peu importe comment elles augmentent la productivité de leur sol grâce à une activité scientifique et méthodique, il reste toujours la disproportion du nombre de leur population par rapport au sol par rapport à la relation de la population de l’Union américaine au sol de l’Union.

Et si une augmentation supplémentaire de la population était possible pour l’Italie ou l’Allemagne par le biais d’une industrie extrême, alors cela serait possible dans l’Union américaine jusqu’à un multiple du leur. Et lorsque finalement toute autre augmentation dans ces deux pays européens ne sera plus possible, l’Union américaine pourra continuer à croître pendant des siècles jusqu’à ce qu’elle atteigne la relation que nous avons déjà aujourd’hui.

Les effets escomptés par la colonisation interne, en particulier, reposent sur une erreur. L’opinion selon laquelle nous pouvons provoquer une augmentation considérable de la productivité du sol est fausse. Peu importe comment, par exemple, la terre est distribuée en Allemagne, que ce soit dans de grandes exploitations agricoles ou dans des parcelles pour de petits colons, cela n’altère pas le fait qu’il y a, en moyenne, 136 personnes pour un kilomètre carré. C’est une relation malsaine. Il est impossible de nourrir notre peuple sur cette base et sous cette prémisse.

En effet, cela ne ferait qu’ajouter à la confusion de lancer le slogan de la colonisation interne devant les masses, qui y accrocheront ensuite leurs espoirs et penseront ainsi avoir trouvé un moyen de se débarrasser de leur détresse actuelle. Ce ne serait pas du tout le cas. Car la détresse n’est pas le résultat d’un mauvais type de distribution des terres, disons, mais la conséquence de la quantité insuffisante d’espace, dans l’ensemble, à la disposition de notre nation aujourd’hui.

En augmentant la productivité du sol, cependant, une certaine amélioration du sort d’un peuple pourrait être obtenue. Mais à long terme, cela ne l’exemptera jamais du devoir d’adapter l’espace de vie de la nation, devenu insuffisant, à la population accrue. À travers la colonisation interne, dans les circonstances les plus favorables, seule une amélioration dans le sens de la réforme sociale et de la justice pourrait avoir lieu.

Cela est entièrement sans importance en ce qui concerne la subsistance totale d’un peuple. Il sera souvent préjudiciable pour la position de politique étrangère d’une nation car il éveille des espoirs qui peuvent éloigner un peuple de la pensée réaliste. Le citoyen ordinaire, respectable, croira alors vraiment qu’il peut trouver son pain quotidien chez lui grâce à l’industrie et au travail acharné, plutôt que de réaliser que la force d’un peuple doit être concentrée pour conquérir de nouveaux espaces de vie.

L’économie, qui est particulièrement aujourd’hui considérée par beaucoup comme le sauveur de la détresse et des soucis, de la faim et de la misère, dans certaines conditions préalables, peut donner à un peuple des possibilités d’existence qui se situent en dehors de sa relation avec son propre sol. Mais cela est lié à un certain nombre de préalables dont je dois faire une brève mention ici.

Le sens d’un tel système économique réside dans le fait qu’une nation produit plus de certains produits vitaux qu’elle n’en a besoin pour sa propre consommation. Elle vend cet excédent en dehors de sa propre communauté nationale, et avec les recettes qui en découlent, elle se procure ces denrées alimentaires ainsi que les matières premières qui lui manquent. Ainsi, ce type d’économie implique non seulement une question de production, mais dans au moins la même mesure une question de vente.

On parle beaucoup, surtout en ce moment, d’augmentation de la production, mais on oublie complètement que cette augmentation n’a de valeur que tant qu’il y a un acheteur. Dans le cercle de la vie économique d’une nation, chaque augmentation de la production sera rentable dans la mesure où elle augmente le nombre de biens ainsi mis à la disposition de l’individu.

Théoriquement, chaque augmentation de la production industrielle d’une nation doit entraîner une réduction du prix des marchandises et à son tour une augmentation de leur consommation, et donc mettre le camarade de peuple individuel en mesure de posséder plus de produits vitaux. En pratique, cependant, cela ne change en rien le fait de la subsistance insuffisante d’une nation en raison du sol insuffisant.

Car, certes, nous pouvons augmenter certains produits industriels, même de nombreuses fois, mais pas la production de denrées alimentaires. Une fois qu’une nation souffre de ce besoin, un ajustement ne peut se produire que si une partie de sa surproduction industrielle peut être exportée pour compenser de l’extérieur les denrées alimentaires qui ne sont pas disponibles dans le pays d’origine. Mais une augmentation de la production ayant cet objectif ne réussit que lorsqu’elle trouve un acheteur, et en effet un acheteur en dehors du pays. Ainsi, nous sommes confrontés à la question du potentiel de vente, c’est-à-dire du marché, une question d’une importance capitale.

Le marché mondial des produits n’est pas illimité. Le nombre de nations industriellement actives n’a cessé d’augmenter. Presque toutes les nations européennes souffrent d’une relation entre le sol et la population insuffisante et insatisfaisante. Elles dépendent donc de l’exportation mondiale.

Ces dernières années, l’Union américaine s’est tournée vers l’exportation, de même que le Japon à l’est. Ainsi, une lutte commence automatiquement pour les marchés limités, qui devient plus dure à mesure que le nombre de nations industrielles augmente et, inversement, que les marchés se rétrécissent.

Car alors que, d’une part, le nombre de nations luttant pour les marchés mondiaux augmente, le marché des produits lui-même diminue lentement, en partie en conséquence d’un processus d’industrialisation propre à leur propre puissance, en partie à travers un système d’entreprises de branche qui se forment de plus en plus dans de tels pays par simple intérêt capitaliste.

Car nous devons garder à l’esprit ce qui suit : le peuple allemand, par exemple, a un vif intérêt à construire des navires pour la Chine dans des chantiers navals allemands, car ainsi un certain nombre d’hommes de notre nationalité ont une chance de se nourrir qu’ils n’auraient pas sur notre propre sol, qui n’est plus suffisant.

Mais le peuple allemand n’a aucun intérêt, disons, pour un groupe financier allemand ou même une usine allemande ouvrant un chantier naval appelé filiale à Shanghai qui construit des navires pour la Chine avec des travailleurs chinois et de l’acier étranger, même si la société réalise un bénéfice certain sous forme d’intérêt ou de dividende.

Au contraire, le résultat de cela sera seulement qu’un groupe financier allemand gagne tant de millions, mais, en raison des commandes perdues, un multiple de ce montant est retiré de l’économie nationale allemande.

Plus les intérêts capitalistes purs commencent à déterminer l’économie actuelle, plus les points de vue généraux du monde financier et de la bourse exercent une influence décisive ici, plus ce système d’établissements de filiales s’étend et réalise ainsi artificiellement l’industrialisation des anciens marchés de produits et surtout réduit les possibilités d’exportation des pays européens mères. Aujourd’hui, beaucoup peuvent encore sourire à cette évolution future, mais à mesure qu’elle progresse davantage, dans trente ans, les gens en Europe gémiront sous ses conséquences.

Plus les difficultés du marché augmentent, plus amèrement sera menée la lutte pour celles qui restent. Bien que les armes principales de cette lutte résident dans la fixation des prix et dans la qualité des marchandises avec lesquelles les nations tentent de se sous-enchérir de manière concurrentielle, en fin de compte, les armes ultimes reposent même ici dans l’épée.

La prétendue conquête économique pacifique du monde ne pourrait avoir lieu que si la Terre était composée de nations purement agraires et d’une seule nation industriellement active et commerciale.

Comme toutes les grandes nations aujourd’hui sont des nations industrielles, la prétendue conquête économique pacifique du monde n’est rien d’autre que la lutte avec des moyens qui resteront pacifiques tant que les nations plus fortes croiront pouvoir triompher avec eux, c’est-à-dire, en réalité, tant qu’elles seront capables d’anéantir les autres avec une économie pacifique.

Car c’est là le véritable résultat de la victoire d’une nation avec des moyens économiques pacifiques sur une autre nation. Ainsi, une nation reçoit des possibilités de survie et l’autre nation en est privée. Même ici, ce qui est en jeu est toujours la substance de chair et de sang, que nous désignons comme un peuple.

Si un peuple vraiment vigoureux croit qu’il ne peut pas conquérir un autre avec des moyens économiques pacifiques, ou si un peuple économiquement faible ne souhaite pas se laisser tuer par un peuple économiquement plus fort, alors dans les deux cas [il saisira l’épée] les vapeurs de la phraséologie économique seront soudainement déchirées, et la guerre, qui est la continuation de la politique par d’autres moyens, prendra sa place.

Le danger pour un peuple de l’activité économique dans un sens exclusif réside dans le fait qu’il succombe trop facilement à la croyance qu’il peut en fin de compte façonner son destin à travers l’économie. Ainsi, cette dernière, qui passe d’une place purement secondaire à une place principale, est finalement même considérée comme formant l’État, et elle prive le peuple de ces vertus et caractéristiques qui, en dernière analyse, rendent possible la préservation de la vie sur cette Terre pour les nations et les États.

Un danger particulier de la prétendue politique économique pacifique réside cependant surtout dans le fait qu’elle rend possible une augmentation de la population, qui finalement n’est plus du tout en rapport avec la capacité productive de son propre sol à soutenir la vie.

Ce surpeuplement d’un espace de vie inadéquat avec des gens conduit souvent également à la concentration de personnes dans des centres de travail qui ressemblent moins à des centres culturels, et plutôt plus à des abcès dans le corps national où tous les maux, les vices et les maladies semblent se réunir.

Surtout, ce sont des foyers de mélange de sang et de bâtardise, et d’abaissement de la race, aboutissant ainsi à ces foyers d’infection purulente dans lesquels les vers raciaux juifs internationaux prospèrent et finissent par effectuer d’autres destructions.

C’est ainsi que le chemin vers la décadence est ouvert, où la force intérieure d’un tel peuple disparaît rapidement, toutes les valeurs raciales, morales et populaires sont vouées à la destruction, les idéaux sont minés, et finalement le prérequis dont un peuple a urgemment besoin pour assumer les conséquences ultimes de la lutte pour les marchés mondiaux est éliminé.

Affaiblis par un pacifisme vicieux, les peuples ne seront plus prêts à se battre pour les marchés de leurs marchandises au prix de leur sang versé. Par conséquent, dès qu’une nation plus forte remplace les moyens économiques pacifiques par la véritable force du pouvoir politique, de telles nations s’effondreront.

Alors leurs propres délinquances se vengeront. Elles sont surpeuplées, et maintenant, en conséquence de la perte de tous les véritables besoins fondamentaux, elles n’ont plus aucune possibilité de pouvoir nourrir leur masse surdimensionnée de manière adéquate. Elles n’ont pas la force de briser les chaînes de l’ennemi, et aucune valeur intérieure avec laquelle supporter leur destin avec dignité.

Autrefois, elles croyaient pouvoir vivre, grâce à leur activité économique pacifique, et renoncer à l’usage de la violence. Le destin leur enseignera qu’en dernière analyse, un peuple n’est préservé que lorsque la population et l’espace de vie sont en relation définitive, naturelle et saine l’un par rapport à l’autre. De plus, cette relation doit être examinée de temps en temps, et en effet doit être rétablie en faveur de la population dans la même mesure où elle se déplace défavorablement par rapport au sol.

Cependant, pour cela, une nation a besoin d’armes. L’acquisition de territoire est toujours liée à l’emploi de la force.

Si la tâche de la politique est l’exécution de la lutte d’un peuple pour son existence, et si la lutte pour l’existence d’un peuple en dernière analyse consiste à sauvegarder la quantité d’espace nécessaire pour nourrir une population spécifique, et si tout ce processus est une question de l’emploi de la force d’un peuple, les définitions suivantes en découlent:

La politique est l’art de mener à bien la lutte d’un peuple pour son existence terrestre.

La politique étrangère est l’art de sauvegarder l’espace de vie momentané et nécessaire, en quantité et en qualité, pour un peuple.

La politique intérieure est l’art de préserver l’emploi nécessaire de la force pour cela sous la forme de sa valeur raciale et de son nombre.

Chapitre 3 – Race et volonté dans la lutte pour le pouvoir

À ce stade, je souhaite discuter de ce concept bourgeois qui considère le pouvoir principalement comme l’arsenal d’une nation, et, dans une moindre mesure, peut-être aussi l’armée en tant qu’organisation.

Si le concept de ces gens était pertinent, c’est-à-dire si le pouvoir d’une nation résidait vraiment dans sa possession d’armes et dans son armée en tant que telle, alors une nation qui aurait perdu son armée et ses armes pour quelque raison que ce soit serait condamnée à jamais. Ces politiciens bourgeois ne croient guère eux-mêmes cela.

Par leur doute même à ce sujet, ils admettent que les armes et l’organisation de l’armée sont des choses qui peuvent être remplacées ; et que par conséquent, elles ne sont pas d’une importance primordiale, qu’il y a quelque chose qui les dépasse, et qui est au moins aussi la source de leur pouvoir.

Et c’est bien le cas. Les armes peuvent rouiller, les formes peuvent devenir obsolètes ; la volonté elle-même peut toujours renouveler les deux et faire évoluer une nation dans la forme requise par le besoin du moment. Le fait que nous, Allemands, ayons dû abandonner nos armes est d’une importance très minime, en ce qui concerne le côté matériel. Et pourtant, c’est la seule chose que nos politiciens bourgeois voient.

Ce qui est déprimant à propos de la reddition de nos armes, au maximum, réside dans les circonstances qui l’ont accompagnée, dans l’attitude qu’elle a rendue possible, ainsi que dans la manière misérable dont nous l’avons vécue.

Cela est dépassé par la destruction de l’organisation de notre armée. Mais même là, le principal malheur n’est pas l’élimination de l’organisation en tant que porteur des armes que nous possédons, mais plutôt l’abolition d’une institution pour la formation de notre peuple à la virilité, qui n’était possédée par aucun autre État au monde, et dont, en effet, aucun peuple n’avait plus besoin que nos Allemands.

La contribution de notre vieille armée à la discipline générale de notre peuple pour les plus grandes réalisations dans tous les domaines est incommensurable. Précisément notre peuple, qui dans sa fragmentation raciale manque tellement de qualités qui caractérisent par exemple les Anglais – une adhésion déterminée en temps de danger – a reçu au moins une partie de cela, qui dans d’autres nations est un don naturel, instinctif, par le biais de son entraînement par l’armée.

Les gens qui bavardent si joyeusement sur le socialisme ne réalisent pas du tout que la plus haute organisation socialiste de toutes a été l’armée allemande. C’est aussi la raison de la haine farouche des Juifs typiquement capitalistes contre une organisation dans laquelle l’argent n’est pas identique à la position, à la dignité, sans parler de l’honneur, mais plutôt à la réalisation ; et dans laquelle l’honneur d’appartenir à des personnes d’une certaine réalisation est plus apprécié que la possession de biens et de richesses.

C’est une conception qui semble aussi étrangère que dangereuse aux Juifs, et qui, si elle devenait le patrimoine général d’un peuple, signifierait une défense immunisante contre tout autre danger juif. Si, par exemple, le grade d’officier dans l’armée pouvait être acheté, cela serait compréhensible pour les Juifs. Ils ne peuvent pas comprendre une organisation – en effet, ils la trouvent étrange – qui entoure d’honneur un homme qui ne possède soit aucun bien du tout, soit dont le revenu n’est qu’un fragment de celui d’un autre homme qui, précisément dans cette organisation, n’est ni honoré ni estimé.

Mais là résidait la force principale de cette institution ancienne incomparable qui, malheureusement, au cours des trente dernières années de paix, a également montré des signes de corrosion lente. Dès qu’il est devenu à la mode pour des officiers individuels, surtout d’origine noble, de s’associer, de toutes choses, avec des femmes de grands magasins juifs, un danger est apparu pour l’ancienne armée qui, si le même développement continuait, aurait pu un jour devenir un grand mal.

En tout cas, à l’époque de l’empereur Guillaume Ier, il n’y avait aucune compréhension pour de tels événements. Néanmoins, dans l’ensemble, l’armée allemande au tournant du siècle était l’organisation la plus magnifique au monde, et son effet sur notre peuple allemand était plus que bénéfique. Le berceau de la discipline allemande, de l’efficacité allemande, de la disposition franche, du courage franc, de l’agressivité audacieuse, de la persistance tenace et de l’honorabilité granitique.

La conception de l’honneur d’une profession entière est devenue lentement mais imperceptiblement le patrimoine général de tout un peuple. Que cette organisation ait été détruite par le traité de paix de Versailles a été d’autant plus dommageable pour notre peuple, car nos ennemis internes ont ainsi finalement reçu un chemin libre pour réaliser leurs pires intentions.

Mais notre bourgeoisie incompétente, faute de tout génie et de capacité à improviser, n’a même pas pu trouver le substitut le plus primitif. Ainsi, il est vrai que notre peuple allemand a perdu possession d’armes et de leurs porteurs. Mais cela s’est produit d’innombrables fois dans l’histoire des nations, sans que ces dernières aient péri à cause de cela.

Au contraire : rien n’est plus facile à remplacer qu’une perte d’armes et toute forme organisationnelle peut être recréée ou renouvelée. Ce qui est irremplaçable, c’est le sang gâté d’un peuple, la valeur intérieure détruite. Car, contrairement à la conception bourgeoise actuelle selon laquelle le traité de Versailles a privé notre peuple d’armes, je ne peux répondre que le véritable manque d’armes réside dans notre empoisonnement démocratique pacifiste, ainsi que dans l’internationalisme, qui détruit et empoisonne les sources de pouvoir les plus élevées de notre peuple.

Car la source de toute la puissance d’un peuple ne réside pas dans sa possession d’armes ou dans l’organisation de son armée, mais dans sa valeur intérieure qui est représentée par sa signification raciale, c’est-à-dire la valeur raciale d’un peuple en tant que tel, à travers l’existence des valeurs de personnalité individuelles les plus élevées, ainsi que par son attitude saine envers l’idée de préservation de soi.

En nous présentant comme nationaux-socialistes avec cette conception de la véritable force d’un peuple, nous savons qu’aujourd’hui, toute l’opinion publique est contre nous. Mais c’est en effet le sens le plus profond de notre nouvelle doctrine, qui en tant que vision du monde nous sépare des autres. Puisque notre point de départ est qu’un peuple n’est pas égal à un autre, la valeur d’un peuple n’est pas non plus égale à celle d’un autre peuple.

Cependant, si la valeur d’un peuple n’est pas égale à celle d’un autre, alors chaque peuple, en dehors de la valeur numérique dérivée de son nombre, possède encore une valeur spécifique qui lui est propre, et qui ne peut être entièrement semblable à celle d’aucun autre peuple. Les expressions de cette valeur spécifique, particulière d’un peuple peuvent être de la plus variée et se trouver dans les domaines les plus divers ; mais rassemblées, elles donnent une norme pour l’évaluation générale d’un peuple.

L’expression ultime de cette évaluation générale est l’image historique et culturelle d’un peuple, qui reflète la somme de toutes les radiations de sa valeur sanguine ou des valeurs raciales unies en lui. Cette valeur spécifique d’un peuple, cependant, n’est en aucun cas simplement esthétique ou culturelle, mais une valeur de vie générale en tant que telle.

Car elle forme la vie d’un peuple en général, le façonne et le modèle, et fournit donc toutes ces forces que peut rassembler un peuple pour surmonter les résistances de la vie. Car chaque acte culturel, vu du point de vue humain, est en vérité une défaite pour le barbarisme jusqu’alors existant, chaque création culturelle [par conséquent] une aide à l’ascension de l’homme au-dessus de ses limitations précédemment établies et donc un renforcement de la position de ces peuples.

Ainsi, un pouvoir pour l’affirmation de la vie réside véritablement aussi dans les soi-disant valeurs culturelles d’un peuple. Par conséquent, plus les forces intérieures d’un peuple dans cette direction sont grandes, plus les possibilités innombrables pour l’affirmation de la vie dans tous les domaines de la lutte pour l’existence sont fortes.

Par conséquent, plus la valeur raciale d’un peuple est élevée, plus sa valeur de vie générale est grande [à travers] laquelle il peut miser en faveur de sa vie, dans la lutte et les conflits avec d’autres peuples.

L’importance de la valeur du sang d’un peuple ne devient totalement effective que lorsque cette valeur est reconnue par un peuple, correctement évaluée et appréciée.

Les peuples qui ne comprennent pas cette valeur ou qui n’ont plus de sentiment pour elle par manque d’instinct naturel, commencent ainsi immédiatement à la perdre. Le mélange des sangs et la diminution de la race sont alors les conséquences qui, certes, au début, sont souvent introduites par une prétendue prédilection pour les choses étrangères, qui est en réalité une sous-estimation de ses propres valeurs culturelles par rapport aux peuples étrangers.

Lorsqu’un peuple n’apprécie plus l’expression culturelle de sa propre vie spirituelle conditionnée par son sang, voire commence à en avoir honte, afin de tourner son attention vers des expressions de vie étrangères, il renonce à la force qui réside dans l’harmonie de son sang et de la vie culturelle qui en découle. Il se déchire, incertain dans son jugement sur l’image du monde et ses expressions, perd la perception et le sentiment de ses propres desseins, et à la place, il sombre dans une confusion d’idées internationales, de conceptions et du fourre-tout culturel qui en découle.

Alors le Juif peut faire son entrée sous n’importe quelle forme, et ce maître de l’empoisonnement international et de la corruption raciale ne se reposera pas tant qu’il n’aura pas complètement déraciné et ainsi corrompu un tel peuple. La fin est alors la perte d’une valeur raciale unitaire définie et, par conséquent, le déclin final. Par conséquent, chaque valeur raciale existante d’un peuple est également inefficace, voire même en danger, tant qu’un peuple ne se rappelle pas consciemment les siennes et ne les entretient pas avec grand soin, bâtissant et fondant tous ses espoirs principalement sur elles.

Pour cette raison, l’ouverture à l’internationalisme doit être considérée comme l’ennemi mortel de ces valeurs. À sa place, la profession de foi en la valeur de son propre peuple doit imprégner et déterminer toute la vie et l’action d’un peuple. Plus on cherche le facteur vraiment éternel de la grandeur et de l’importance d’un peuple dans la valeur du peuple, moins cette valeur en tant que telle atteindra une efficacité totale si les énergies et les talents d’un peuple, d’abord endormis, ne trouvent pas l’homme qui les éveillera.

Aussi peu que l’humanité, qui est composée de différentes valeurs raciales, possède une valeur moyenne uniforme, autant la valeur de la personnalité au sein d’un peuple est-elle la même chez tous les membres. Chaque acte d’un peuple, quel que soit le domaine, est le résultat de l’activité créatrice d’une personnalité. Aucune détresse ne peut être résolue uniquement par les souhaits de ceux qui en sont affectés, tant que ce souhait général ne trouve pas sa solution en un homme choisi au sein d’un peuple pour cette tâche. Les majorités n’ont jamais accompli d’exploits créatifs.

Elles n’ont jamais apporté de découvertes à l’humanité. La personne individuelle a toujours été l’instigatrice du progrès humain. En effet, un peuple de valeur raciale intérieure définie, dans la mesure où cette valeur est généralement visible dans ses réalisations culturelles ou autres, doit au départ posséder les valeurs de personnalité, car sans leur émergence et leur activité créatrice, l’image culturelle de ce peuple n’aurait jamais vu le jour, et donc la possibilité de toute inférence quant à la valeur intérieure d’un tel peuple ferait défaut.

Lorsque je mentionne la valeur intérieure d’un peuple, je l’évalue à partir de l’ensemble des réalisations qui se présentent devant mes yeux, et par là même, je confirme l’existence des valeurs de personnalité spécifiques qui ont agi comme les représentants de la valeur raciale d’un peuple et ont créé l’image culturelle.

Autant la valeur raciale et la valeur de personnalité semblent être liées, car un peuple dépourvu de valeur raciale ne peut produire de personnalités créatives importantes à partir de cette source – comme, inversement, il semble impossible de déduire, par exemple, l’existence de la valeur raciale du manque de personnalités créatives et de leurs réalisations – autant un peuple peut, néanmoins, par la nature de la construction formelle de son organisme, de la communauté populaire ou de l’État, favoriser l’expression de ses valeurs de personnalité, ou du moins la faciliter, voire même l’empêcher.

Une fois qu’un peuple installe la majorité comme les gouvernants de sa vie, c’est-à-dire une fois qu’il introduit la démocratie actuelle dans la conception occidentale, il endommagera non seulement l’importance du concept de personnalité, mais bloquera aussi l’efficacité de la valeur de la personnalité. À travers une construction formelle de sa vie, il empêche l’essor et le travail des personnes créatives individuelles.

Car c’est là le double fléau du système parlementaire démocratique qui prévaut aujourd’hui : non seulement il est incapable de produire des réalisations vraiment créatives, mais il empêche également l’émergence et donc le travail de ceux qui s’élèvent de manière menaçante au-dessus du niveau moyen. À toutes les époques, l’homme dont la grandeur dépasse la mesure moyenne de la stupidité générale, de l’incompétence, de la lâcheté et de l’arrogance aussi, a toujours semblé être le plus menaçant pour la majorité.

Ajoutez à cela que, grâce à la démocratie, des personnes inférieures doivent, presque comme une loi, devenir des dirigeants, de sorte que ce système appliqué logiquement à n’importe quelle institution dévalue l’ensemble des dirigeants, dans la mesure où l’on peut les appeler ainsi. Cela réside dans l’irresponsabilité inhérente à la nature de la démocratie. Les majorités sont des phénomènes trop insaisissables pour être saisis de manière à ce qu’on puisse les rendre responsables.

Les dirigeants qu’ils mettent en place ne sont en réalité que les exécuteurs de la volonté des majorités. Ainsi, leur tâche consiste moins à produire des plans ou des idées créatives, pour les mettre en œuvre avec le soutien d’un appareil administratif disponible, qu’à rassembler les majorités momentanées nécessaires à l’exécution de projets définis. Ainsi, les majorités sont moins adaptées aux projets qu’aux majorités elles-mêmes.

Peu importe le résultat d’une telle action, il n’y a personne qui puisse en être tenu concrètement responsable. Cela est d’autant plus vrai que chaque décision effectivement adoptée est le résultat de nombreux compromis, que chacun présentera également dans son caractère et son contenu. Qui alors doit en être tenu responsable ?

Une fois qu’une responsabilité purement personnelle est éliminée, la raison la plus convaincante de l’émergence d’un leadership vigoureux disparaît. Comparez l’organisation de l’armée, orientée au plus haut degré vers l’autorité et la responsabilité de la personne individuelle, avec nos institutions civiles démocratiques, notamment en ce qui concerne les résultats de la formation au leadership des deux côtés, et vous serez horrifié.

Dans un cas, une organisation d’hommes aussi courageux et joyeux dans leur responsabilité qu’ils sont compétents dans leurs tâches, et dans l’autre, des incapables trop lâches pour assumer la responsabilité. Pendant quatre ans et demi, l’organisation de l’armée allemande a résisté à la plus grande coalition d’ennemis de tous les temps. Le leadership civil démocratiquement décomposé s’est littéralement effondré au premier coup porté par quelques centaines de gueux et de déserteurs.

Le manque pitoyable de véritables grands esprits dirigeants parmi le peuple allemand trouve sa plus simple explication dans la désolation qui nous entoure à travers le système parlementaire démocratique qui corrode lentement toute notre vie publique.
Les nations doivent choisir. Soit elles veulent des majorités, soit elles veulent des cerveaux. Les deux ne sont jamais compatibles. Jusqu’à présent, cependant, ce sont toujours les cerveaux qui ont créé la grandeur sur cette Terre, et ce qu’ils ont créé a été en grande partie détruit par les majorités.

Ainsi, sur la base de sa valeur raciale générale, un peuple peut certainement nourrir l’espoir justifié qu’il peut faire naître de véritables esprits. Mais alors, il doit rechercher des formes dans le mode de construction de son corps national qui ne restreignent pas artificiellement, voire systématiquement, de tels cerveaux dans leur activité, et ériger un mur de stupidité contre eux, bref, les empêcher d’atteindre l’efficacité.

Sinon, l’une des sources de force les plus puissantes d’un peuple est bloquée.
Le troisième facteur de la force d’un peuple est son instinct naturel sain de préservation de soi. De lui découlent de nombreuses vertus héroïques, qui à elles seules poussent un peuple à engager la lutte pour la vie.

Aucun leadership d’État ne pourra obtenir de grands succès si le peuple dont il doit représenter les intérêts est trop lâche et misérable pour se battre pour ces intérêts. Aucun leadership d’État, bien sûr, ne peut s’attendre à ce qu’un peuple possède un héroïsme qu’il n’éduque pas lui-même à l’héroïsme. Tout comme l’internationalisme nuit et affaiblit la valeur raciale existante, et comme la démocratie détruit la valeur de la personnalité, le pacifisme paralyse la force naturelle de préservation de soi des peuples.

Ces trois facteurs – la valeur raciale en tant que telle, les valeurs de personnalité existantes, ainsi que l’instinct sain de préservation de soi – sont les sources de force, dont une politique intérieure sage et audacieuse peut à maintes reprises puiser les armes nécessaires à l’affirmation de soi d’un peuple. Ensuite, les établissements militaires et les questions techniques concernant les armes trouvent toujours les solutions appropriées pour soutenir un peuple dans la dure lutte pour la liberté et le pain quotidien.

Si la direction intérieure d’un peuple perd de vue ce point de vue, ou croit qu’elle doit armer pour la lutte uniquement en termes de technique d’armement, elle peut obtenir autant de succès momentanés qu’elle le souhaite, mais l’avenir n’appartient pas à un tel peuple.

Par conséquent, la préparation limitée à une guerre n’a jamais été la tâche des véritables grands législateurs et hommes d’État de cette Terre, mais plutôt la formation intérieure illimitée et approfondie d’un peuple, de sorte que son avenir puisse être sécurisé presque comme par loi, selon toute raison humaine. Alors même que les guerres perdent le caractère isolé de plus ou moins immenses surprises, mais sont plutôt intégrées dans un système naturel, voire évident, de développement fondamental, bien fondé et permanent d’un peuple.

Le fait que les dirigeants d’État actuels accordent peu d’attention à ce point de vue est en partie dû à la nature de la démocratie, à laquelle ils doivent leur existence même, mais deuxièmement au fait que l’État est devenu un mécanisme purement formel qui leur apparaît comme une fin en soi, qui ne doit nullement coïncider avec les intérêts d’un peuple spécifique.

Peuple et État sont devenus deux concepts différents. Il incombera au Mouvement national-socialiste de provoquer un changement fondamental à cet égard.

Chapitre 4 – Éléments de politique étrangère

Par conséquent, si la tâche de la politique intérieure – outre celle évidente de satisfaire les soi-disant questions du jour – doit être le durcissement et le renforcement d’une nation au moyen d’une culture systématique et de la promotion de ses valeurs intérieures, la tâche de la politique étrangère est de correspondre à cette politique et de collaborer avec elle afin de créer et de sécuriser les conditions vitales à l’étranger.

Une politique étrangère saine gardera toujours fermement en vue la conquête de la base de subsistance d’un peuple comme son objectif ultime. La politique intérieure doit assurer la force intérieure d’un peuple afin qu’il puisse s’affirmer dans le domaine de la politique étrangère. La politique étrangère doit assurer la vie d’un peuple pour son développement politique intérieur. Ainsi, la politique intérieure et la politique étrangère ne sont pas seulement étroitement liées, mais elles doivent également se compléter mutuellement.

Le fait que, dans les grandes conjonctures de l’histoire humaine, la politique intérieure ainsi que la politique étrangère aient rendu hommage à d’autres principes n’est pas du tout une preuve de bon sens, mais prouve plutôt l’erreur d’une telle action. D’innombrables nations et États ont péri comme exemple avertissement pour nous, car ils n’ont pas suivi les principes élémentaires mentionnés ci-dessus. Combien peu l’homme pense à la possibilité de la mort pendant sa vie est un fait notable.

Et combien peu il arrange les détails de sa vie selon les expériences que d’innombrables hommes avant lui ont dû avoir et qui, en tant que telles, lui sont toutes connues. Il y a toujours des exceptions qui gardent cela à l’esprit et qui, en vertu de leur personnalité, tentent d’imposer à leurs semblables les lois de la vie qui sont à la base des expériences des époques passées.

Il est donc remarquable que d’innombrables mesures hygiéniques qui, par force, sont avantageuses pour un peuple et qui individuellement sont inconfortables, doivent être formellement imposées au corps principal d’un peuple par la position autocratique de personnes individuelles, afin de disparaître à nouveau lorsque l’autorité de la personnalité est éteinte par la folie de la démocratie de masse.

L’homme moyen a la plus grande peur de la mort et pense rarement à celle-ci en réalité. L’homme important s’en préoccupe le plus énergiquement, et pourtant la craint le moins. L’un vit aveuglément de jour en jour, pèche insouciamment, pour s’effondrer soudainement devant l’inévitable. L’autre observe son arrivée avec le plus grand soin et, bien sûr, la regarde en face avec calme et sérénité.

C’est exactement le cas dans la vie des nations. Il est souvent terrible de voir combien peu les hommes veulent apprendre de l’histoire, combien avec quelle indifférence imbécile ils glossent sur leurs expériences, combien ils pèchent sans réfléchir, sans considérer que c’est précisément à travers leurs péchés que tant et tant de nations et d’États ont péri, voire ont disparu de la terre.

Et en effet, combien peu ils se préoccupent du fait que même pour la courte période pendant laquelle nous possédons un aperçu de l’histoire, des États et des nations ont surgi qui étaient parfois presque gigantesques par leur taille, mais qui, deux mille ans plus tard, ont disparu sans laisser de trace, que des puissances mondiales ont autrefois régné sur des sphères culturelles dont seules les sagas nous donnent des informations, que des villes géantes ont sombré dans les ruines, et que leur tas de décombres n’a guère survécu pour montrer à l’humanité contemporaine ne serait-ce que l’emplacement où elles se trouvaient.

Les soucis, les difficultés et les souffrances de ces millions et millions d’hommes individuels, qui étaient à un moment donné une substance vivante et les porteurs et victimes de ces événements, sont presque au-delà de toute imagination. Des hommes

inconnus. Des soldats inconnus de l’histoire. Et vraiment, combien l’indifférence actuelle est grande. Combien son optimisme éternel est infondé, et combien son ignorance volontaire, son incapacité à voir et son refus d’apprendre sont ruineux. Et si cela dépendait des masses larges, le jeu de l’enfant jouant avec le feu avec lequel il n’est pas familier se répéterait sans interruption et aussi à une échelle infiniment plus grande. Il incombe donc aux hommes qui se sentent appelés comme éducateurs d’un peuple d’apprendre de leur propre chef de l’histoire, et d’appliquer leur savoir de manière pratique [maintenant], sans égard à la vue, à la compréhension, à l’ignorance ou même au refus de la masse.

La grandeur d’un homme est d’autant plus importante que son courage est grand, en opposition à une vue généralement répandue mais ruineuse, pour mener par son meilleur jugement à la victoire générale. Sa victoire paraîtra d’autant plus grande que les résistances à surmonter seront plus énormes et que la lutte semblera d’abord plus désespérée.

Le Mouvement national-socialiste n’aurait aucun droit de se considérer comme un phénomène véritablement grand dans la vie du peuple allemand s’il ne pouvait pas rassembler le courage d’apprendre des expériences du passé et de forcer les lois de la vie qu’il représente sur le peuple allemand malgré toute résistance. Aussi puissant que soit son travail de réforme intérieure à cet égard, il ne doit jamais oublier que, à long terme, il n’y aura pas de résurgence de notre peuple si son activité dans le domaine de la politique étrangère ne réussit pas à sécuriser la condition préalable générale pour la subsistance de notre peuple.

C’est ainsi qu’il est devenu le combattant de la liberté et du pain au sens le plus élevé du terme. La liberté et le pain sont les slogans de politique étrangère les plus simples et pourtant, en réalité, les plus grands qui puissent exister pour n’importe quel peuple : la liberté de pouvoir ordonner et réguler la vie d’un peuple selon ses propres intérêts, et le pain dont ce peuple a besoin pour son existence.

Si aujourd’hui, donc, je me présente comme un critique de la direction de notre peuple dans le domaine de la politique étrangère, passée et présente, je suis conscient que les erreurs que je vois aujourd’hui ont également été vues par d’autres.

Ce qui me distingue peut-être de ces derniers, c’est que dans la plupart des cas, il ne s’agissait que de perceptions critiques n’ayant pas de conséquences pratiques, tandis que, sur la base de mon insight dans les erreurs et les fautes de la politique intérieure et extérieure allemande ancienne et présente, je m’efforce de déduire des propositions de changement et d’amélioration et de forger l’instrument avec lequel ces changements et améliorations pourront un jour être réalisés.

Par exemple, la politique étrangère de la période wilhelminienne a été, dans de nombreux cas, considérée par pas mal de gens comme catastrophique et caractérisée en conséquence. D’innombrables mises en garde sont venues, notamment des cercles de la Ligue pan-allemande de l’époque, qui étaient justifiées au sens le plus élevé du terme.

Je peux me mettre dans la situation tragique qui a frappé tous ces hommes qui ont élevé la voix en avertissement, et qui ont vu comment et dans quoi un peuple périt, et pourtant n’ont pas pu aider. Dans les dernières décennies de la malheureuse politique étrangère de la période d’avant-guerre en Allemagne, le parlement, c’est-à-dire la démocratie, n’était pas assez puissant pour choisir les chefs de la direction politique du Reich par lui-même.

Il s’agissait encore d’un droit impérial, dont personne n’osait encore remettre l’existence en question. Mais l’influence de la démocratie était devenue si forte que certaines orientations semblaient déjà prescrites aux décisions impériales.

Cela a donc eu des conséquences désastreuses, car maintenant un homme d’esprit national qui élevait la voix en avertissement, d’une part, ne pouvait plus compter sur le fait d’être investi d’un poste très responsable contre la tendance prononcée de la démocratie, tandis que, inversement, sur la base d’idées patriotiques générales, il ne pouvait pas lutter contre Sa Majesté l’Empereur avec l’arme ultime de l’opposition.

L’idée d’une Marche sur Rome en Allemagne d’avant-guerre aurait été absurde. Ainsi, l’opposition nationale se trouvait dans la pire des situations. La démocratie n’avait pas encore triomphé, mais elle était déjà engagée dans une lutte furieuse contre les conceptions monarchiques de gouvernement.

L’État monarchique lui-même répondait à la lutte de la démocratie, non pas avec la détermination de détruire cette dernière, mais plutôt avec des concessions infinies. Celui qui prenait position contre l’une des deux institutions courait le danger d’être attaqué par les deux. Celui qui s’opposait à une décision impériale pour des raisons nationales était proscrit par les cercles patriotiques autant qu’il était injurié par les partisans de la démocratie.

Celui qui prenait position contre la démocratie était combattu par la démocratie et abandonné par les patriotes. En effet, il courait le danger d’être le plus ignominieusement trahi par le corps officiel allemand dans l’espoir misérable qu’à travers un tel sacrifice il pourrait obtenir l’approbation de Jéhovah, et temporairement arrêter les aboiements de la meute de chiens de presse juive.

Dans les conditions de l’époque, il n’y avait aucune perspective immédiate de se frayer un chemin vers une position responsable dans la direction du gouvernement allemand contre la volonté des démocrates ou contre la volonté de Sa Majesté l’Empereur, et ainsi pouvoir changer le cours de la politique étrangère.

De plus, cela a conduit au fait que la politique étrangère allemande ne pouvait être contestée que sur le papier, ce qui a lancé une critique qui a nécessairement pris les caractéristiques du journalisme plus elle a continué. La conséquence de cela, cependant, était que de moins en moins de valeur était accordée aux propositions positives, compte tenu de l’absence de toute possibilité de leur réalisation, tandis que la considération purement critique de la politique étrangère occasionnait les innumérables objections que l’on pouvait invoquer dans toute leur plénitude, d’autant plus qu’il était espéré que, de cette manière, on pourrait renverser le mauvais régime responsable.

À vrai dire, cela n’a pas été réalisé par les critiques de l’époque. Ce n’était pas le régime de l’époque qui a été renversé, mais le Reich allemand et donc le peuple allemand. Ce qu’ils avaient prédit depuis des décennies était maintenant arrivé. Nous ne pouvons pas

penser à ces hommes sans une profonde compassion, des hommes condamnés par le destin à prévoir un effondrement pendant vingt ans, et qui maintenant, n’ayant pas été écoutés et donc pas en mesure d’aider, ont dû vivre pour voir la catastrophe la plus tragique de leur peuple.

Vieillis, usés par les années et amers, et pourtant pleins de l’idée que, maintenant, après la chute du gouvernement impérial, ils devaient aider, ils ont encore essayé de faire sentir leur influence pour la résurgence de notre peuple. Pour tant de raisons, cela était futile, c’est sûr.

Quand la révolution a brisé le sceptre impérial et a élevé la démocratie sur le trône, les critiques de l’époque étaient aussi loin de posséder une arme avec laquelle renverser la démocratie que précédemment ils étaient loin de pouvoir influencer le gouvernement impérial.

Dans leurs décennies d’activité, ils étaient tellement orientés vers un traitement purement littéraire de ces problèmes qu’ils manquaient non seulement des vrais moyens de pouvoir pour exprimer leur opinion sur une situation qui n’était qu’une réaction aux cris dans les rues ; ils avaient aussi perdu la capacité de tenter d’organiser une manifestation de pouvoir qui devait être plus qu’une vague de protestations écrites si elle devait être vraiment efficace. Ils avaient tous vu le germe et la cause du déclin du Reich allemand dans les vieux partis. Avec un sens de leur propre pureté intérieure, ils devaient mépriser la suggestion qu’ils voulaient eux aussi jouer maintenant le jeu des partis politiques.

Et pourtant, ils pouvaient réaliser leur point de vue en pratique seulement si un grand nombre leur donnait l’occasion de le représenter. Et même s’ils voulaient mille fois détruire les partis politiques, ils devaient d’abord former un parti qui considérait sa tâche comme celle de détruire les autres partis.

Que cela ne se soit pas produit était dû aux raisons suivantes : plus l’opposition politique de ces hommes était forcée de s’exprimer purement journalistiquement, plus elle adoptait une critique qui, bien qu’elle exposait toutes les faiblesses du système de l’époque et mettait en lumière les défauts des mesures individuelles de politique étrangère, échouait à produire des propositions positives car ces hommes manquaient de toute possibilité de responsabilité personnelle, surtout puisque dans la vie politique il n’y a naturellement aucune action qui n’ait pas ses côtés sombres aussi bien que ses côtés lumineux. Il n’y a aucune combinaison politique en politique étrangère que nous puissions jamais considérer comme complètement satisfaisante.

Car dans l’état des choses de l’époque, le critique, obligé de considérer sa tâche principale comme l’élimination d’un régime reconnu comme totalement incompétent, n’avait aucune occasion, en dehors de la considération critique utile des actions de ce régime, de présenter des propositions positives, qui, en conséquence des objections qui leur étaient attachées, auraient tout aussi bien pu être soumises à une élucidation critique.

Le critique ne voudra jamais affaiblir l’impact de sa critique en avançant des propositions qui pourraient elles-mêmes être soumises à la critique. Peu à peu, cependant, la pensée purement critique de ceux qui représentaient alors l’opposition nationale est devenue une seconde nature, de sorte que même aujourd’hui ils considèrent la politique intérieure et extérieure de manière critique, et ne la traitent que de manière critique.

La plupart d’entre eux sont restés des critiques, qui donc ne peuvent même pas aujourd’hui se frayer un chemin vers une décision claire, univoque et positive, ni en politique intérieure ni en politique étrangère, en partie à cause de leur insécurité et de leur indécision, en partie à cause de leur peur de fournir ainsi à l’ennemi une munition prête pour la critique d’eux-mêmes. Ainsi, ils aimeraient apporter des améliorations dans mille choses, et pourtant ils ne peuvent pas décider de faire un seul pas parce que même ce pas même n’est pas complètement satisfaisant, et possède des points douteux ; en bref, il a ses côtés sombres qu’ils perçoivent et qui les rendent craintifs.

Maintenant, diriger une nation d’une maladie profonde et difficile n’est pas une question de trouver une prescription qui soit elle-même complètement exempte de poison ; il s’agit souvent de détruire un poison à travers un antidote. Pour éliminer des conditions reconnues comme mortelles, nous devons avoir le courage de prendre et de mettre en œuvre des décisions qui contiennent elles-mêmes des dangers.

En tant que critique, j’ai le droit d’examiner toutes les possibilités d’une politique étrangère et de les détailler selon les aspects ou possibilités douteux qu’elles portent en elles. En tant que leader politique, cependant, qui veut faire l’histoire, je dois décider d’une voie, même si la réflexion sobre me dit mille fois que cela comporte certains dangers et qu’elle ne conduira pas non plus à une fin complètement satisfaisante.

Par conséquent, je ne peux pas renoncer à la possibilité de succès parce qu’elle n’est pas cent pour cent certaine. Je ne dois négliger aucune étape pour la raison que peut-être elle ne sera pas complète, si l’endroit dans lequel je me trouve momentanément peut m’apporter la mort inconditionnelle la prochaine seconde.

Je ne dois donc pas non plus renoncer à une action politique pour la raison que, outre le bénéfice pour mon peuple, elle bénéficiera également à un autre peuple. En effet, je ne peux jamais faire cela lorsque le bénéfice pour l’autre peuple sera plus grand que celui pour le mien propre, et lorsque dans le cas d’un échec à agir, le malheur de mon peuple reste avec une certitude absolue.

En effet, en ce moment même, je rencontre la résistance la plus obstinée dans la façon purement critique de voir les choses que beaucoup de gens ont. Ils reconnaissent ceci et ceci et ceci comme bon et comme correct, mais malgré cela, ils ne peuvent pas se joindre à nous parce que cela et cela et cela est douteux. Ils savent que l’Allemagne et notre peuple périront, mais ils ne peuvent pas se joindre à l’action de sauvetage parce qu’ici aussi, ils détectent ceci ou cela qui est au moins une tache qui gâche sa beauté.

En bref, ils voient le déclin et ne peuvent pas rassembler la force de détermination pour lutter contre lui, parce que dans la résistance et dans cet acte même, ils commencent déjà à détecter à nouveau une objection possible ou autre.

Cette mentalité déplorable doit son existence à un mal encore plus profond. Aujourd’hui, il y a non pas quelques hommes, surtout les soi-disant éduqués, qui, quand ils se décident enfin à se ranger derrière une certaine action ou même à la promouvoir, pèsent d’abord soigneusement le pourcentage de la probabilité de son succès, pour ensuite calculer l’étendue de leur implication active également sur la base de ce pourcentage.

Ainsi cela signifie : parce que, par exemple, toute décision en matière de politique étrangère ou de politique intérieure n’est pas complètement satisfaisante et ne semble donc pas certaine de réussir, on ne devrait pas non plus l’épouser sans réserve avec le plein dévouement de toutes ses forces.

Ces âmes malheureuses n’ont aucune compréhension du fait qu’au contraire, une décision que je juge nécessaire, dont le succès ne semble cependant pas complètement assuré, ou dont le succès n’offrira qu’une satisfaction partielle, doit être combattue avec une énergie accrue afin que ce qui manque dans la possibilité de succès en pourcentage soit compensé par l’énergie de son exécution.

Ainsi, seule une question doit être examinée : est-ce qu’une situation exige une décision définitive ou non. Si une telle décision est établie et reconnue comme incontestablement nécessaire, alors son exécution doit être effectuée avec la plus brutale impitoyabilité et le plus grand emploi de la force, même si le résultat final est mille fois insatisfaisant ou nécessite des améliorations ou rencontre seulement une petite probabilité de succès.

Si un homme semble avoir un cancer et est inconditionnellement condamné à mourir, il serait insensé de refuser une opération, parce que le pourcentage de la possibilité de succès est mince, et parce que le patient, même si elle réussit, ne sera pas cent pour cent en bonne santé. Il serait encore plus insensé que le chirurgien effectue lui-même l’opération seulement avec une énergie limitée ou partielle en conséquence de ces possibilités limitées. Mais c’est cette absurdité que ces hommes attendent ininterrompue en matière de politique intérieure et extérieure.

Parce que le succès d’une opération politique n’est pas pleinement assuré ou ne sera pas complètement satisfaisant en résultat, non seulement ils renoncent à son exécution, mais s’attendent, s’il a lieu néanmoins, qu’au moins il se déroulera avec une puissance contenue, sans un dévouement complet, et toujours dans l’espoir silencieux que peut-être ils pourront garder une petite issue ouverte par laquelle faire leur retraite.

C’est le soldat qui est attaqué par un char sur un champ de bataille ouvert et qui, en vue de l’incertitude du succès de sa résistance, la conduit dès le départ avec seulement la moitié de sa force. Sa petite issue est la fuite, et une mort certaine est sa fin.

Non, le peuple allemand est aujourd’hui attaqué par une meute d’ennemis avides de butin de l’intérieur et de l’extérieur. La continuation de cet état de choses est notre mort. Nous devons saisir chaque possibilité de le briser, même si son résultat peut mille fois également avoir ses faiblesses ou ses côtés discutables en tant que tels. Et chaque possibilité doit donc être combattue avec la plus grande énergie.

Le succès de la bataille de Leuthen était incertain, mais il était nécessaire de la combattre. Frédéric le Grand n’a pas gagné parce qu’il est allé vers l’ennemi avec seulement la moitié de sa force, mais parce qu’il a compensé l’incertitude du succès par l’abondance de son génie, l’audace et la détermination de ses dispositions de troupe, et l’audace de ses régiments au combat.

Je crains, en effet, de ne jamais être compris par mes critiques bourgeois, du moins tant que le succès ne leur prouvera pas la justesse de notre action. Ici, l’homme du peuple a un meilleur conseiller. Il substitue l’assurance de son instinct et la foi de son cœur à la sophistique de nos intellectuels.

Si je traite de la politique étrangère dans ce travail, c’est cependant non pas en tant que critique, mais en tant que Leader du Mouvement National-Socialiste, que je sais fera un jour l’histoire. Si je suis donc néanmoins contraint de considérer le passé et le présent de manière critique, c’est uniquement dans le but d’établir la seule voie positive et de la rendre compréhensible.

Tout comme le Mouvement National-Socialiste critique non seulement la politique intérieure, mais possède également son propre programme philosophiquement fondé, de même dans le domaine de la politique étrangère, il ne doit pas seulement reconnaître ce que d’autres ont fait de travers, mais déduire son action propre sur la base de cette connaissance.

Ainsi, je sais bien que même notre plus grand succès ne créera pas un bonheur à cent pour cent, car compte tenu de l’imperfection humaine et des circonstances générales qui en découlent, la perfection ultime ne réside toujours que dans la théorie programmatique. Je sais aussi, en outre, qu’aucun succès ne peut être obtenu sans sacrifice, tout comme aucune bataille ne peut être livrée sans pertes.

Mais la conscience de l’incomplétude d’un succès ne pourra jamais m’empêcher de préférer un tel succès incomplet à la chute complète perçue. Je mettrai alors tout en œuvre pour compenser ce qui manque dans la probabilité de succès ou l’étendue du succès par une plus grande détermination, et pour communiquer cet esprit au Mouvement que je dirige.

Aujourd’hui, nous luttons contre un front ennemi que nous devons et allons briser. Nous calculons nos propres sacrifices, pesons l’ampleur du succès possible, et avancerons vers l’attaque, peu importe qu’elle s’arrête à dix ou à mille kilomètres derrière les lignes actuelles.

Car où que notre succès s’achève, ce ne sera toujours que le point de départ d’une nouvelle lutte.

Chapitre 5 – Politique étrangère National-Socialiste

Je suis un nationaliste allemand. Cela signifie que je proclame ma nationalité. Toute ma pensée et mon action lui appartiennent. Je suis un socialiste. Je ne vois aucune classe et aucune condition sociale devant moi, mais cette communauté du peuple, composée de personnes liées par le sang, unies par une langue, et soumises à un même destin général.

J’aime ce peuple et ne déteste que sa majorité du moment, car je considère cette dernière aussi peu représentative de la grandeur de mon peuple que de son bonheur.

Le Mouvement National-Socialiste que je dirige aujourd’hui voit son objectif comme la libération de notre peuple de l’intérieur et de l’extérieur. Il vise à donner à notre peuple, sur le plan intérieur, ces formes de vie qui semblent convenir à sa nature et être bénéfiques pour lui en tant qu’expression de cette nature.

Il vise ainsi à préserver le caractère de ce peuple et à le cultiver davantage grâce à la promotion systématique de ses meilleurs hommes et de ses meilleures vertus. Il lutte pour la liberté extérieure de ce peuple, car ce n’est que sous la liberté que cette vie peut trouver cette forme qui est au service de son peuple. Il lutte pour le pain quotidien de ce peuple car il défend [dans la faim] le droit à la vie de ce peuple. Il lutte pour l’espace nécessaire, car il représente le droit à la vie de ce peuple.

Par le concept de politique intérieure, le Mouvement National-Socialiste entend donc la promotion, le renforcement et la consolidation de l’existence de notre peuple par l’introduction de formes et de lois de vie qui correspondent à la nature de notre peuple, et qui peuvent amener ses pouvoirs fondamentaux à pleine efficacité.

Par le concept de politique étrangère, il entend la sauvegarde de ce développement par la préservation de la liberté et la création des préalables les plus nécessaires à la vie.

Ainsi, en termes de politique étrangère, le Mouvement National-Socialiste se distingue des précédents partis bourgeois par, par exemple, les points suivants : La politique étrangère du monde bourgeois national a en vérité toujours été seulement une politique de frontière; par opposition à cela, la politique du Mouvement National-Socialiste sera toujours territoriale.

Dans ses plans les plus audacieux, par exemple, la bourgeoisie allemande aspirera à l’unification de la nation allemande, mais en réalité elle se terminera par une régulation bâclée des frontières.

Le Mouvement National-Socialiste, au contraire, laissera toujours sa politique étrangère être déterminée par la nécessité de sécuriser l’espace nécessaire à la vie de notre peuple. Il ne connaît pas l’allemandisation ou le germanisation, comme dans le cas de la bourgeoisie nationale, mais seulement la propagation de son propre peuple.

Il ne verra jamais dans les Tchèques ou les Polonais soumis, soi-disant germanisés, un renforcement national, encore moins folklorique, mais seulement l’affaiblissement racial de notre peuple.

Car sa conception nationale n’est pas déterminée par les anciennes idées patriotiques du gouvernement, mais plutôt par des connaissances folkloriques et raciales. Ainsi, le point de départ de sa réflexion est totalement différent de celui du monde bourgeois. Par conséquent, une grande partie de ce qui semble à la bourgeoisie nationale comme le succès politique du passé et du présent est pour nous soit un échec, soit la cause d’un malheur ultérieur.

Et beaucoup de ce que nous considérons comme allant de soi semble incompréhensible ou même monstrueux pour la bourgeoisie allemande.

Néanmoins, une partie de la jeunesse allemande, notamment issue de milieux bourgeois, sera capable de me comprendre.

Ni moi ni le Mouvement National-Socialiste ne prévoyons de trouver le moindre soutien dans les cercles de la bourgeoisie nationale politique, active actuellement, mais nous savons certainement qu’au moins une partie de la jeunesse rejoindra nos rangs.

Pour eux.

Chapitre 6 – Besoins et objectifs Allemands

La question de la politique étrangère d’une nation est déterminée par des facteurs qui résident en partie au sein de la nation et en partie par l’environnement. En général, les facteurs internes sont la base de la nécessité d’une politique étrangère définie ainsi que de la quantité de force requise pour son exécution.

Les peuples vivant sur une superficie de sol impossible auront tendance fondamentalement à agrandir leur territoire, et donc leur espace de vie, du moins tant qu’ils sont sous une direction saine. Ce processus, initialement motivé uniquement par la préoccupation de la subsistance, est apparu tellement bénéfique dans sa solution réussie qu’il a progressivement acquis la réputation de succès. Cela signifie que l’agrandissement de l’espace, initialement basé sur des nécessités pures, est devenu au cours du développement de l’humanité un acte héroïque, qui a ensuite eu lieu même lorsque les préconditions ou les incitations initiales faisaient défaut.

Plus tard, la tentative d’adapter l’espace de vie à une population croissante s’est transformée en guerres de conquête non motivées, qui, par leur manque même de motivation, contenaient le germe de la réaction ultérieure. Le pacifisme en est la réponse. Le pacifisme existe dans le monde depuis qu’il y a des guerres dont la signification ne réside plus dans la conquête de territoires pour la subsistance d’un peuple

Depuis lors, il est le compagnon éternel de la guerre. Il disparaîtra à nouveau dès que la guerre cessera d’être un instrument de convoitise ou de puissance pour des individus ou des nations, et dès qu’elle redeviendra l’arme ultime avec laquelle un peuple lutte pour son pain quotidien.

Même à l’avenir, l’agrandissement de l’espace de vie d’un peuple pour gagner son pain quotidien nécessitera de miser toute la force du peuple. Si la tâche de la politique intérieure est de préparer cet engagement de la force du peuple, la tâche d’une politique étrangère est d’utiliser cette force de manière à ce que le succès le plus élevé possible semble assuré.

Cela, bien sûr, n’est pas conditionné uniquement par la force du peuple, prête à agir à un moment donné, mais aussi par la puissance des résistances. La disproportion de force entre les peuples luttant les uns contre les autres pour la terre conduit à plusieurs reprises à la tentative, par le biais d’alliances, soit de sortir eux-mêmes vainqueurs, soit de résister au conquérant surpuissant.

C’est le début de la politique des alliances.

Après la guerre victorieuse de 1870-1871, le peuple allemand a atteint une position d’estime infinie en Europe. Grâce au succès de la diplomatie bismarckienne et aux réalisations militaires allemandes prussiennes, un grand nombre d’États allemands, qui jusqu’alors étaient seulement vaguement liés et qui, en effet, s’étaient souvent affrontés en tant qu’ennemis dans l’histoire, ont été réunis dans un Reich.

Une province de l’ancien Reich allemand, perdue 170 ans auparavant, annexée à l’époque par la France après une brève guerre prédatrice, est revenue à la mère patrie. Numériquement, le plus grand nombre de la nation allemande, du moins en Europe, a été amalgamé dans une structure étatique unitaire. C’était une source de préoccupation que cette structure étatique comprenne finalement ………. millions de Polonais et ………. Alsaciens et Lorrains devenus Français.

Cela ne correspondait ni à l’idée d’un État national ni à celle d’un État populaire. L’État national de conception bourgeoise doit au moins assurer l’unité de la langue officielle de l’État, jusqu’à la dernière école et au dernier panneau de rue. De plus, il doit inclure l’idée allemande dans l’éducation et la vie de ces peuples et en faire les porteurs de cette idée.

Il y a eu de faibles tentatives en ce sens ; peut-être n’a-t-on jamais sérieusement voulu cela et dans la pratique, le contraire a été réalisé.

L’État populaire, à l’inverse, ne doit en aucun cas annexer des Polonais dans le but de les germaniser un jour. Au contraire, il doit faire preuve de la détermination nécessaire pour soit isoler ces éléments raciaux étrangers, afin que le sang de son propre peuple ne soit pas à nouveau corrompu, soit les éliminer sans autre forme de procès et remettre le territoire libéré à ses propres camarades nationaux.

Il est évident que l’État national bourgeois n’était pas capable d’un tel acte. Personne n’y avait jamais pensé sérieusement, et personne ne l’aurait jamais fait. Mais même s’il y avait eu une volonté de le faire, il n’y aurait pas eu suffisamment de force pour le faire, moins à cause des répercussions dans le reste du monde que de l’absence totale de compréhension que de telles actions auraient trouvée dans les rangs de la bourgeoisie nationale prétendue.

Le monde bourgeois avait une fois présumé qu’il pouvait renverser le monde féodal, alors qu’en réalité, il continuait les erreurs de ce dernier à travers les épiciers, avocats et journalistes bourgeois. Il n’a jamais possédé sa propre idée, mais en revanche une arrogance et de l’argent sans mesure.

Mais un monde ne peut pas être conquis avec cela seul, ni un autre construit. Ainsi, la période du règne bourgeois dans l’histoire mondiale sera aussi brève que méprisable indécemment.
Ainsi, dès ses débuts, le Reich allemand avait également assimilé des toxines dans la nouvelle structure étatique dont l’effet néfaste ne pouvait être évité d’autant moins que l’égalité bourgeoise, pour couronner le tout, donnait aux Juifs la possibilité de les utiliser comme leurs troupes de choc les plus sûres.

Mis à part cela, le Reich n’englobait néanmoins qu’une partie de la nation allemande, même si c’était la plus grande. Il aurait été évident que même si le nouvel État n’avait pas eu de grand objectif de politique étrangère d’un caractère populaire, du moins en tant qu’État national bourgeois, il aurait dû envisager une nouvelle unification et consolidation de la nation allemande, comme objectif minimal de politique étrangère. C’était quelque chose que l’État national bourgeois italien n’a jamais oublié.

Ainsi, le peuple allemand avait obtenu un État national qui n’englobait pas entièrement la nation.
Ainsi, les nouvelles frontières du Reich, vues d’un point de vue politique national, étaient incomplètes.

Elles traversaient des régions de langue allemande, et même des parties qui, au moins autrefois, avaient appartenu à l’Union allemande, même de manière informelle.
Mais ces nouvelles frontières du Reich étaient encore plus insatisfaisantes d’un point de vue militaire. Partout, il y avait des zones ouvertes et non protégées qui, surtout à l’ouest, étaient, de plus, d’une importance décisive pour l’économie allemande, s’étendant bien au-delà des zones frontalières.

Ces frontières étaient d’autant plus inadaptées d’un point de vue militaire politique, puisque l’Allemagne était entourée de plusieurs grands États aux objectifs de politique étrangère aussi agressifs que leurs moyens militaires étaient abondants. La Russie à l’est, la France à l’ouest. Deux États militaires, dont l’un jetait des regards envieux sur la Prusse orientale et occidentale, tandis que l’autre poursuivait inlassablement son objectif de politique étrangère vieux de plusieurs siècles pour l’érection d’une frontière sur le Rhin.

En outre, il y avait l’Angleterre, la plus puissante puissance maritime du monde. Plus les frontières terrestres allemandes étaient étendues et non protégées à l’est et à l’ouest, plus la base opérationnelle possible d’une guerre navale était restreinte. Rien n’avait facilité la lutte contre la guerre sous-marine allemande que la restriction spatialement conditionnée de ses zones portuaires. Il était plus facile de fermer et de patrouiller dans le triangle d’eau que cela aurait été le cas avec une côte, par exemple, longue de 600 ou 800 kilomètres.

Dans l’ensemble, les nouvelles frontières du Reich n’étaient pas du tout satisfaisantes d’un point de vue militaire. Nulle part il n’y avait d’obstacle naturel ou de défense naturelle. En revanche, partout se trouvaient des États puissants avec des pensées hostiles en arrière-plan. La prémonition bismarckienne que le nouveau Reich fondé par lui devrait une fois de plus être protégé par l’épée était la plus profondément justifiée. Bismarck a exprimé ce qui a été réalisé quarante-cinq ans plus tard.

Aussi peu satisfaisantes que puissent être les nouvelles frontières du Reich d’un point de vue politique national et militaire, elles étaient néanmoins encore plus insatisfaisantes du point de vue de la possibilité de subsistance du peuple allemand.

L’Allemagne était en effet toujours une région surpeuplée. D’une part, cela était dû à la position enclavée de la nation allemande en Europe centrale, d’autre part à l’importance culturelle et réelle de ce peuple et à sa fécondité purement humaine. Depuis son entrée historique dans l’histoire mondiale, le peuple allemand s’est toujours trouvé dans le besoin d’espace. En effet, sa première émergence politique a été principalement motivée par ce besoin.

Depuis le début de la migration des peuples, notre peuple n’a jamais pu combler ce besoin d’espace, sauf par la conquête par l’épée ou par une réduction de sa propre population. Cette réduction de la population a parfois été provoquée par la famine, parfois par l’émigration, et parfois par des guerres malheureuses et interminables. Ces derniers temps, elle a été provoquée par le contrôle des naissances volontaire.

Les guerres des années 1864, 1866 et 1870-71 avaient leur signification dans l’unification politique nationale d’une partie du peuple allemand et donc dans la fin définitive de la fragmentation politique de l’État allemand. Le drapeau noir, blanc, rouge du nouveau Reich n’avait donc pas la moindre signification idéologique, mais plutôt une signification nationale allemande dans le sens où il surmontait la fragmentation politique de l’État précédent.

Ainsi, le drapeau noir, blanc, rouge est devenu un symbole de l’État fédéral allemand qui avait surmonté la fragmentation. Le fait que, malgré sa jeunesse, il bénéficiait d’une vénération positivement idolâtre, résidait dans la manière de son baptême, car en effet, la naissance même du Reich se dressait infiniment au-dessus d’événements similaires.

Trois guerres victorieuses, dont la dernière est devenue un véritable miracle du génie politique allemand, du leadership militaire allemand et de l’héroïsme allemand, sont les actes à partir desquels le nouveau Reich est né. Et lorsque finalement il a annoncé son existence au monde environnant dans la proclamation impériale, à travers son plus grand héraut impérial, le grondement des batteries à l’avant entourant Paris résonne dans le fanfare et le son des trompettes.

Jamais auparavant un empire n’avait été proclamé de cette manière.

Mais le drapeau noir, blanc, rouge est apparu au peuple allemand comme le symbole de cet événement unique, exactement comme le drapeau noir, rouge et jaune est et restera un symbole de la Révolution de novembre.

Autant les États allemands individuels se sont de plus en plus fondus les uns avec les autres sous cette bannière, et autant le nouveau Reich a assuré leur prestige politique et leur reconnaissance à l’étranger, la fondation du Reich n’a pourtant rien changé en ce qui concerne le besoin majeur, le manque de territoire de notre peuple. Les grandes réalisations politico-militaires de notre peuple n’avaient pas pu donner au peuple allemand une frontière à l’intérieur de laquelle il aurait pu assurer sa subsistance par lui-même.

Au contraire : à mesure que l’estime de la nationalité allemande augmentait grâce au nouveau Reich, il devenait de plus en plus difficile pour l’individu allemand de tourner le dos à un tel État en tant qu’émigrant, tandis que, inversement, une certaine fierté nationale et une joie de vivre, que nous trouvons presque incompréhensibles aujourd’hui, enseignaient que les grandes familles étaient une bénédiction plutôt qu’un fardeau.

Après 1870-1871, il y a eu une augmentation visiblement rapide de la population allemande. En partie, sa subsistance était assurée par le labeur le plus intense et la grande efficacité scientifique avec lesquels l’Allemand cultivait désormais ses champs à l’intérieur des frontières sécurisées de son peuple.

Mais une grande partie, si ce n’est la plus grande, de l’augmentation de la productivité agricole allemande était absorbée par une augmentation au moins aussi grande des exigences de vie générales que le citoyen du nouvel État réclamait également. La nation des mangeurs de choucroute et des annihilateurs de pommes de terre, comme la caractérisaient ironiquement les Français, commençait maintenant lentement à ajuster son niveau de vie à celui des autres peuples du monde.

Ainsi, seule une partie du rendement de l’augmentation de l’agriculture allemande était disponible pour l’augmentation nette de la population.

En fait, le nouveau Reich n’a jamais su bannir ce besoin. Même dans le nouveau Reich, dans un premier temps, une tentative a été faite de maintenir la relation entre population et terre dans des limites tolérables grâce à une émigration permanente.

La preuve la plus écrasante de la justesse de notre affirmation de l’importance cruciale de la relation entre population et terre réside dans le fait que, en raison de cette disproportion, spécifiquement en Allemagne pendant les années 1870, 1880 et 1890, la détresse a conduit à une épidémie d’émigration qui, même au début des années 1890, avait atteint près d’un million deux cent cinquante mille personnes par an.

Ainsi, le problème de la subsistance du peuple allemand n’avait pas été résolu pour la masse humaine existante, même par la fondation du nouveau Reich. Une augmentation supplémentaire de la nation allemande ne pouvait cependant pas avoir lieu sans une telle solution.

Quelle que soit la solution qui pourrait être trouvée, elle devait être trouvée en tout cas. Par conséquent, le problème le plus important de la politique étrangère allemande après 1870-1871 devait être la question de la résolution du problème de subsistance.

Chapitre 7 – Politiques du deuxième Reich

Parmi les innombrables déclarations de Bismarck, il y en a à peine une autre que le monde politique bourgeois aurait pu aimer citer autant que celle selon laquelle la politique est l’art du possible. Plus petits étaient les esprits politiques qui devaient administrer l’héritage du grand homme, plus grande était l’attraction que possédait cette déclaration.

Car avec cette proposition, ils pouvaient broder, voire justifier même les plus médiocres politiciens en faisant simplement appel au grand homme et en essayant de prouver que, pour le moment, il était impossible de faire autrement que ce qui était fait, que la politique était l’art du possible, et qu’en conséquence ils agissaient avec un esprit bismarckien et dans un sens bismarckien. Ainsi, même un certain Herr Stresemann peut recevoir une sorte de couronne olympienne à mettre sur sa tête qui, si elle n’est pas vraiment bismarckienne, est au moins chauve.

Bismarck avait un objectif politique exactement délimité et clairement défini devant les yeux. C’est une impudence de vouloir lui imposer l’idée qu’il a réalisé son œuvre de vie uniquement grâce à une accumulation de possibilités politiques spécifiques, et non grâce à une maîtrise de situations momentanées spécifiques en gardant à l’esprit un objectif politique visualisé. Cet objectif politique de Bismarck était de :

Résoudre la question allemande par le sang et le fer.
Éliminer le dualisme des Habsbourg Hohenzollern.
Former un nouvel Empire allemand sous la direction des Hohenzollern de Prusse.
Organiser la sécurité extérieure la plus élevée de cet Empire.
Organiser son administration intérieure sur le modèle prussien.

Dans la poursuite de cet objectif, Bismarck utilisait chaque opportunité, et travaillait à travers l’art diplomatique aussi longtemps qu’il promettait le succès ; il jetait l’épée dans la balance si la force seule était en mesure de prendre une décision. Un maître de la politique, pour qui la sphère opérationnelle s’étendait des parquets des salons aux champs de bataille ensanglantés.

Tel était le maître de la politique des possibilités.

Ses successeurs n’ont ni objectif politique ni même idée politique. Contrairement à lui, ils se débrouillent de jour en jour et de lendemain en lendemain, puis avec une insolence arrogante citent cet homme — que partiellement eux-mêmes, partiellement leurs prédécesseurs spirituels, ont occasionné les préoccupations les plus difficiles et les batailles les plus amères — afin de présenter leur bégaiement politiquement insensé et dépourvu de but comme l’art du possible.

Lorsque, dans ses trois guerres, Bismarck a établi le nouveau Reich — tout cela, cependant, grâce à son brillant activisme politique — c’était en réalité la plus haute réalisation qui pouvait être réalisée à ce moment-là. Mais c’était seulement le prérequis indispensable et nécessaire pour toute représentation politique future des intérêts vitaux de notre Peuple.

Car sans la création du nouveau Reich, le Peuple allemand n’aurait jamais découvert la structure de pouvoir sans laquelle la lutte fatidique ne pourrait pas être menée dans le futur non plus. Il était également clair qu’au début le nouveau Reich devait certainement être réuni sur le champ de bataille, mais qu’intérieurement les États composants devaient d’abord s’habituer les uns aux autres.

Des années d’ajustement devaient passer avant que cette consolidation des États allemands en une Union puisse en premier lieu aboutir à un véritable État fédéral. C’est à ce moment-là que le Chancelier de Fer a abandonné la botte de cuirassier afin, ensuite, avec une intelligence infinie, de la patience, et avec une compréhension sage et une sensibilité merveilleuse, remplacer la pression de l’hégémonie prussienne par le pouvoir de la confiance. La réalisation de faire d’une coalition d’États, formée sur le champ de bataille, un Reich interconnecté dans un amour touchant, appartient aux plus grands exploits jamais réalisés par l’art de la politique.

Que Bismarck se soit limité d’abord à cela était aussi bien dû à la sagesse de son discernement qu’à la chance de la Nation allemande. Ces années de construction pacifique intérieure du nouveau Reich étaient nécessaires, si l’on ne voulait pas succomber à une manie de conquête dont les résultats auraient été d’autant plus incertains, puisque le pouvoir exécutif au sein du Reich lui-même manquait encore de cette homogénéité qui aurait été un prérequis pour la fusion de territoires supplémentaires.

Bismarck a atteint son objectif de vie. Il a résolu la question allemande, éliminé le dualisme des Habsbourg et des Hohenzollern, élevé la Prusse à l’hégémonie allemande, ensuite unifié la Nation, consolidé le nouveau Reich dans les limites du possible de l’époque, et élaboré la défense militaire de telle manière que ce processus entier de réétablissement du Reich allemand, qui a en effet nécessairement pris des décennies, ne pouvait être perturbé essentiellement par personne.

Ainsi, plus Bismarck pouvait, en tant que vieux chancelier du Reich, regarder en arrière sur un travail de vie achevé, moins ce travail signifiait la fin de la vie de la Nation allemande. Grâce à la fondation du nouveau Reich par Bismarck, la nation allemande, après des siècles de déclin gouvernemental, avait de nouveau trouvé une forme organique qui non seulement unissait le Peuple allemand, mais lui donnait également une expression de vigueur aussi réelle qu’idéale.

Si la chair et le sang de ce Peuple étaient la substance dont la préservation dans ce monde devait être recherchée, l’instrument du pouvoir grâce auquel la Nation pouvait désormais à nouveau revendiquer son droit à la vie dans le cadre du reste du monde avait vu le jour avec le nouveau Reich.

La tâche de la période post-Bismarck était de résoudre quelles étapes supplémentaires devaient être entreprises dans l’intérêt de préserver la substance du Peuple allemand.

Ainsi, le travail politique ultérieur dépendait de ces décisions, qui devaient revêtir un caractère fondamental et signifier ainsi l’établissement d’un nouvel objectif.

Cela signifie donc : tout comme Bismarck, en tant qu’homme individuel, avait résolu de fixer un but pour son action politique, ce qui lui permettait alors d’agir de situation en situation en fonction de toutes les possibilités, afin d’atteindre cet objectif, la période post-Bismarck devait également se fixer un objectif défini, aussi nécessaire que possible, dont la réalisation favoriserait impérativement les intérêts du peuple allemand, et pour la réalisation duquel on pouvait alors également utiliser toutes les possibilités, de la diplomatie à l’art de la guerre.

La fixation de cet objectif, cependant, est restée inachevée.

Il n’est pas nécessaire, et en effet à peine possible, de spécifier toutes les causes de cette négligence. La raison principale réside tout d’abord dans le manque d’une personnalité politique vraiment brillante et imposante. Mais des raisons qui résident en partie dans la nature même de la fondation du nouveau Reich pèsent presque aussi lourd dans la balance.

L’Allemagne était devenue un État démocratique, et même si les dirigeants du Reich étaient soumis aux décisions impériales, ces décisions elles-mêmes pouvaient difficilement échapper à l’impact de cette opinion générale qui trouvait son expression particulière dans l’institution parlementaire, dont les artisans étaient les partis politiques ainsi que la presse, qui recevaient elles-mêmes leurs instructions ultimes de quelques tireurs de ficelles reconnaissables.

Ainsi, les intérêts de la nation reculèrent de plus en plus au second plan par rapport aux intérêts de groupes spécifiques et définis. Cela était d’autant plus le cas que seule peu de clarté sur les véritables intérêts de la nation régnait parmi les plus larges cercles de l’opinion publique, alors que, inversement, les intérêts de certains partis politiques ou du monde des journaux étaient beaucoup plus concrets, l’Allemagne étant désormais un État national. Mais le concept d’une attitude nationale n’était en fin de compte qu’un concept purement gouvernemental et patriotique dynastique. Il n’avait presque rien à voir avec des idées folkloriques.

Ainsi, une confusion générale régnait quant à l’avenir et au but directionnel d’une future politique étrangère. Vu d’un point de vue national, la prochaine tâche de l’État, après l’achèvement de sa structure interne, aurait dû être la reprise et l’achèvement final de l’unité nationale. Aucun objectif de politique étrangère n’aurait été plus évident pour l’État national strictement formel de l’époque que l’annexion de ces régions allemandes en Europe qui, en partie par leur histoire antérieure, devaient constituer une partie évidente non seulement de la nation allemande mais d’un Reich allemand.

Néanmoins, un tel objectif évident n’avait pas été fixé car, en dehors d’autres résistances, le concept dit national était beaucoup trop vague, peu réfléchi et élaboré, pour pouvoir motiver suffisamment une telle démarche par lui-même. Avoir gardé à l’esprit et réalisé, avec tous les moyens, l’incorporation de l’élément allemand de l’ancienne frontière orientale du Reich comme prochain objectif aurait contredit les idées légitimistes patriotiques, ainsi que les sentiments de sympathie mal définis.

La vénérable Maison de Habsbourg, à coup sûr, aurait ainsi perdu son trône. Tout le patriotisme de bistrot aurait également été gravement offensé, mais néanmoins ce serait le seul objectif raisonnablement possible que le nouveau Reich pourrait se fixer — c’est-à-dire, d’un point de vue soi-disant national. Non seulement parce qu’à travers elle, les Allemands vivant dans la région du Reich auraient considérablement augmenté numériquement, ce qui aurait naturellement été également exprimé militairement, mais à ce moment-là, nous aurions pu sauver ce que nous déplorons aujourd’hui avoir perdu.

Si l’Allemagne elle-même avait participé au partage de l’impossible État habsbourgeois, en effet si elle avait présenté ce partage comme son propre objectif politique pour des raisons politiques nationales, le développement de l’Europe aurait pris un autre chemin. L’Allemagne n’aurait pas fait d’ennemis de tout un ensemble d’États qui n’avaient rien contre l’Allemagne en soi, et au sud, les frontières du Reich ne passeraient pas par le Brenner. Au moins la partie majoritairement allemande du Tyrol du Sud serait en Allemagne aujourd’hui.

Mais cela a été empêché non seulement par le manque de concept national à l’époque, mais tout autant par les intérêts définis de groupes définis. Les cercles centristes désiraient par tous les moyens une politique visant à préserver le soi-disant État catholique des Habsbourg, en relation avec lequel ils parlaient mensongèrement de frères de clans, alors qu’ils savaient très bien que dans la monarchie des Habsbourg, ces frères de clans étaient lentement mais sûrement poussés au mur et privés de leur appartenance au clan.

Mais pour le Centre, les points de vue allemands n’étaient pas une norme, en Allemagne même. Les messieurs préféraient n’importe quel Polonais, n’importe quel traître alsacien et francophile qu’ils n’aimaient le Germanique qui ne voulait pas rejoindre une telle organisation criminelle. Sous prétexte de représenter les intérêts catholiques, ce parti, même en temps de paix, avait prêté main-forte à nuire et à ruiner le principal rempart d’une véritable conception chrétienne du monde, l’Allemagne, de toutes les manières possibles.

Et ce parti le plus mensonger n’avait même pas reculé devant l’idée de marcher bras dessus bras dessous, dans l’amitié la plus étroite, avec des négateurs de Dieu avoués, des athées, des blasphémateurs de la religion, tant qu’ils croyaient pouvoir nuire à l’État national allemand et au peuple allemand. Ainsi, dans l’établissement de la politique étrangère allemande insensée, le Centre, le Centre catholique chrétien pieux, avait des alliés aimants parmi les marxistes juifs et négateurs de Dieu.

Tout comme le Centre faisait tout son possible pour se protéger contre toute politique anti-Habsbourg, les sociaux-démocrates, en tant que représentants de la vision du monde marxiste de l’époque, faisaient exactement la même chose, bien que pour d’autres raisons. Certes, l’intention ultime des deux partis était la même : nuire à l’Allemagne

autant que possible. Plus l’État était faible, plus le pouvoir de domination de ces partis devenait illimité, et donc plus grand était l’avantage pour leurs dirigeants. Si l’Ancien Reich voulait reprendre l’unification de l’élément allemand en Europe sur la base de points de vue politiques nationaux, alors la dissolution du conglomérat de l’État des Habsbourg, nécessairement liée à cela, entraînait un nouveau regroupement des puissances européennes. Il allait de soi qu’une telle dissolution de l’État des Habsbourg était inconcevable sans entrer en relation avec d’autres États qui devaient poursuivre des intérêts similaires.

Ainsi, une coalition européenne pour la réalisation de cet objectif, en poursuivant toutes les possibilités en ce sens, aurait automatiquement vu le jour, ce qui aurait déterminé le destin de l’Europe au moins pour les prochaines décennies. Bien sûr, la Triple Alliance devait d’abord être liquidée en fait. Je dis en fait, car en pratique, la liquidation avait déjà été accomplie depuis longtemps.

L’alliance avec l’Autriche avait un sens réel pour l’Allemagne tant qu’à travers cette alliance elle pouvait espérer obtenir un pouvoir supplémentaire dans l’heure du danger. Elle est devenue dénuée de sens à partir du moment où le pouvoir supplémentaire était moindre que le fardeau militaire de l’Allemagne engendré par cette alliance.

Correctement considéré, cela était le cas dès le premier jour de la Triple Alliance, si, par exemple, la Russie devenait l’ennemie de l’Allemagne en conséquence de cette alliance, ou sur la base de cette alliance. Bismarck avait également pesé cela très scrupuleusement et avait donc été amené à conclure le soi-disant traité de réassurance avec la Russie. En bref, le sens du traité de réassurance était que, si l’Allemagne devait être poussée dans un conflit avec la Russie à travers l’Alliance, elle abandonnerait l’Autriche.

Ainsi Bismarck avait déjà perçu l’importance problématique de la Triple Alliance en son temps, et, conformément à son art du possible, il avait pris les précautions nécessaires pour faire face à toutes les circonstances.

À son époque, ce traité de réassurance a contribué à l’exil du plus grand homme d’État allemand de notre époque.

En fait, la situation redoutée par Bismarck était déjà survenue au début des années 1890 après l’occupation de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie, et en conséquence du puissant mouvement panslave qui en découlait. L’alliance avec l’Autriche avait amené l’hostilité avec la Russie.
Cette hostilité avec la Russie, cependant, était la raison pour laquelle les marxistes, même s’ils n’étaient pas d’accord avec la politique étrangère allemande, utilisaient néanmoins en réalité tous les moyens pour rendre une autre impossible.

Ainsi, la relation de l’Autriche avec l’Italie en tant que telle est toujours restée la même. Auparavant, l’Italie était entrée dans la Triple Alliance par précaution contre la France, mais pas par amour pour l’Autriche. Au contraire, Bismarck avait même correctement perçu la cordialité intérieure des relations italo-autrichiennes lorsqu’il avait affirmé qu’il n’y avait que deux possibilités entre l’Autriche et l’Italie : soit une alliance, soit la guerre. En Italie – à part quelques fanatiques francophiles – une véritable sympathie existait uniquement pour l’Allemagne. Et cela se comprenait également.

Cela témoigne du manque complètement abyssal de formation politique et de l’ignorance politique du peuple allemand, en particulier de son intelligentsia nationale bourgeoise, qu’ils croyaient pouvoir transférer la Triple Alliance, basée sur le droit politique, dans le domaine des inclinations amicales. Ce n’était même pas le cas entre l’Allemagne et l’Autriche, car même ici, la Triple Alliance, ou plus correctement, l’alliance avec l’Allemagne, était humainement ancrée uniquement dans les cœurs d’une partie relativement petite des Allemands en Autriche.

Les Habsbourg n’auraient jamais fait leur chemin vers la Triple Alliance s’il avait existé une autre possibilité de préserver leur cadavre d’État. Lorsque dans les journées de juillet 1870 le peuple allemand était enflammé d’indignation par les provocations sans précédent de la France et se précipitait vers les anciens champs de bataille pour défendre le Rhin allemand, à Vienne on espérait que l’heure de la vengeance de Sadowa était venue.

Les conférences se succédaient rapidement, un conseil de couronne alternait avec un autre, les courriers volaient de-ci de-là, et la première mobilisation des réserves était lancée lorsque soudain, il est vrai, les premiers communiqués des théâtres de guerre commençaient également à arriver. Et lorsque Weissenburg fut suivi de Wörth, et Wörth de Gravelotte, de Metz, de Mars la Tour, et enfin de Sedan, alors les Habsbourg, sous la pression du bruit soudainement libéré de la nouvelle opinion allemande, commencèrent d’abord à découvrir leur cœur allemand.

Si à ce moment-là l’Allemagne avait perdu seulement les premières batailles, les Habsbourg, et avec eux l’Autriche, auraient fait exactement ce que plus tard ils reprochaient vivement à l’Italie. Et cela qu’ils avaient non seulement l’intention de faire dans la Première Guerre mondiale pour la deuxième fois, mais qu’ils avaient réellement perpétré comme la trahison la plus vile de l’État qui avait dégainé son épée pour eux.

Pour l’amour et à cause de cet État, l’Allemagne avait enduré les pires souffrances sanglantes, et elle avait été trahie non seulement dans mille cas individuels par cet État, mais finalement par le représentant de l’État lui-même, toutes choses et vérités sur lesquelles nos patriotes nationaux bourgeois préfèrent se taire, afin de pouvoir hurler contre l’Italie aujourd’hui.

Lorsque plus tard la Maison des Habsbourg s’est glissée dans la Triple Alliance, c’était vraiment seulement parce que sans la Triple Alliance, cette Maison aurait été balayée depuis longtemps là où elle se trouve aujourd’hui. Quand j’examine une fois de plus les péchés de cette Maison dans l’histoire du peuple allemand, pour moi, il est désolant que cette fois-ci les moulins de Dieu aient été propulsés par des forces qui se trouvaient en dehors du peuple allemand.

Mais ainsi, les Habsbourg avaient aussi toutes les raisons de vouloir l’alliance, surtout avec l’Allemagne, car cette alliance rendait effectivement le germanisme en Autriche. La politique de dénationalisation des Habsbourg en Autriche, leur tchécisation et leur slavisation des éléments allemands, n’auraient jamais été possibles si le Reich lui-même n’avait pas tenu son bouclier moral au-dessus d’eux.

Car quel droit avaient les Autrichiens allemands de protester, et sur des bases nationales, contre une politique d’État à laquelle correspondait la quintessence de l’idée nationale allemande, telle qu’elle était incarnée dans le Reich pour les Autrichiens allemands ? Et, inversement, l’Allemagne pouvait-elle maintenant exercer la moindre pression pour empêcher la lente dégermanisation en Autriche, si après tout les Habsbourg eux-mêmes étaient les alliés du Reich ?

Nous devons connaître la faiblesse des dirigeants politiques du Reich pour savoir que tout autre chose aurait pu être plus tôt possible qu’une tentative d’exercer une réelle influence énergique sur l’allié qui aurait affecté ses affaires intérieures. Les rusés Habsbourg le savaient bien, tout comme, en général, la diplomatie autrichienne était supérieure de manière écrasante à la diplomatie allemande en ruse et en fourberie.

Et, inversement, ces mêmes Allemands, comme frappés de cécité, semblaient ne pas avoir la moindre idée des événements et des conditions à l’intérieur du pays de leur allié. Seule la guerre a peut-être ouvert les yeux de la plupart des gens.

Ainsi, l’amitié basée sur l’alliance des Habsbourg pour l’Allemagne était d’autant plus funeste que, à travers elle, le déclin ultime du préalable à cette alliance était garanti. Car maintenant que les Habsbourg étaient en mesure d’effacer le germanisme en Autriche à leur guise et sans avoir à craindre l’ingérence allemande, la valeur de toute cette alliance pour l’Allemagne elle-même devenait de plus en plus problématique.

Quel sens une alliance devrait-elle avoir pour l’Allemagne si elle n’était pas sérieusement voulue par la maison régnante – car la Maison des Habsbourg n’avait jamais pensé à considérer les intérêts allemands comme allant de soi en matière d’alliance, de sorte que les quelques vrais amis de cette alliance tombaient progressivement en proie à la dégermanisation. Car dans le reste de l’Autriche, l’alliance était vue avec indifférence au mieux, mais dans la plupart des cas, elle était intérieurement haïe.

Au cours des vingt dernières années précédant la guerre, la presse métropolitaine à Vienne était déjà beaucoup plus orientée vers des lignes pro-françaises que pro-allemandes. La presse des provinces slaves, cependant, était délibérément hostile à l’Allemagne.

À mesure que le slavisme était culturellement encouragé au maximum par les Habsbourg, et maintenant acquérait des points focaux de sa propre culture nationale dans leurs capitales, il donnait également naissance à des centres ayant une volonté politique spéciale propre.

C’est une punition historique pour la Maison des Habsbourg de ne pas avoir vu qu’un jour cette haine nationale, qui était d’abord mobilisée contre les Allemands, dévorerait l’État autrichien lui-même. Mais pour l’Allemagne, l’alliance avec l’Autriche est devenue particulièrement insensée au moment où, grâce à l’influence des marxistes autrichiens allemands, trahissant le peuple, le soi-disant suffrage universel a finalement rompu l’hégémonie du germanisme dans l’État autrichien.

En réalité, en effet, les Allemands ne représentaient qu’un tiers de la population de la Cisleithanie, c’est-à-dire de la moitié autrichienne de l’État austro-hongrois. Une fois que le suffrage universel est devenu le fondement de la représentation parlementaire autrichienne, la situation des Allemands est devenue désespérée, d’autant plus que les partis cléricaux ne voulaient pas d’une représentation délibérée des points de vue nationaux pas plus que les marxistes, qui les ont délibérément trahis.

Les mêmes sociaux-démocrates qui parlent aujourd’hui hypocritement du germanisme dans le Tyrol du Sud ont trahi et vendu le germanisme dans l’ancienne Autriche de la manière la plus scandaleuse à chaque occasion qui s’est présentée. Ils se sont toujours tenus du côté des ennemis de notre peuple. L’arrogance tchèque la plus impertinente a toujours trouvé ses représentants dans la soi-disant social-démocratie allemande.

Chaque acte répressif dirigé contre l’Allemagne trouvait leur approbation. Et chaque exemple de détérioration allemande voyait les sociaux-démocrates allemands comme des collaborateurs. Dans de telles circonstances, que pouvait encore attendre l’Allemagne d’un État dont la direction politique, en tant qu’elle était spécifiquement exprimée au parlement, était délibérément et consciemment anti allemande dans une proportion de quatre cinquièmes ?

Les avantages de l’alliance avec l’Autriche étaient vraiment seulement du côté de l’Autriche, tandis que l’Allemagne devait supporter les inconvénients. Et ils n’étaient pas peu nombreux.

La nature de l’État autrichien impliquait qu’un certain nombre d’États environnants avaient la dissolution de l’Autriche comme objectif de leur politique nationale.

Car ce que l’Allemagne post-bismarckienne n’a jamais été capable de réaliser, même les plus petits États balkaniques l’ont fait ; à savoir, fixer un objectif de politique étrangère défini, qu’ils ont essayé de réaliser avec, et selon, toutes les possibilités à leur disposition.

Tous ces États nationaux fraîchement émergents, situés aux frontières de l’Autriche, considéraient leur plus haute tâche politique future comme la libération des camarades de race qui leur appartenaient ethniquement, mais qui vivaient sous le sceptre de l’Autriche et des Habsbourg. Il était évident que cette libération ne pouvait se faire que par des actions militaires.

De même que cela devait nécessairement conduire à la dissolution de l’Autriche. La propre capacité de résistance des Autrichiens constituait un obstacle d’autant moins que ceux-ci dépendaient principalement de ceux qui devaient être libérés.

En cas de guerre de coalition de la Russie, de la Roumanie et de la Serbie contre l’Autriche, les éléments slaves du nord et du sud tomberaient dès le début en dehors du cadre de la résistance autrichienne, de sorte qu’au mieux, les Allemands et les Magyars resteraient les principaux acteurs de la lutte.

Or, l’expérience montre que l’élimination de forces combattantes spécifiques pour des raisons folkloriques conduit à la désintégration et donc à une paralysie complète du front autrichien. Par elle-même, l’Autriche aurait pu offrir peu de résistance à une telle guerre offensive générale.

Cela était connu en Russie comme en Serbie, et très bien connu en Roumanie. Ainsi, ce qui soutenait vraiment l’Autriche, c’était seulement son puissant allié, sur lequel elle pouvait se stabiliser. Mais qu’y avait-il de plus naturel que, à ce moment-là, l’idée se forme dans les cerveaux des principaux hommes d’État anti-autrichiens, ainsi que dans l’opinion publique, que le chemin de Vienne devait passer par Berlin ?

Plus il y avait d’États qui imaginaient hériter de l’Autriche et ne pouvaient le faire en raison du partenariat militaire, plus les États que l’Allemagne elle-même s’est nécessairement attirés comme ennemis.

Au tournant du siècle, le poids de ces ennemis, s’opposant à l’Allemagne en raison de l’Autriche, était déjà plusieurs fois plus grand que l’aide armée possible que l’Autriche pourrait jamais apporter à l’Allemagne.

Ainsi, le sens intérieur de cette politique d’alliance s’est transformé exactement en son opposé.

Mais la question s’est encore compliquée davantage avec le troisième membre de l’alliance, l’Italie. Comme cela a déjà été mentionné, la relation de l’Italie avec l’Autriche n’a jamais été une question de cordialité, et à peine une question de raison, mais en réalité seulement le résultat et la conséquence d’une nécessité écrasante.

Le peuple italien principalement, et l’intelligentsia italienne, ont toujours pu susciter de la sympathie pour l’Allemagne. Au tournant du siècle, tous les éléments étaient déjà réunis pour une alliance de l’Italie avec l’Allemagne seule. L’opinion selon laquelle l’Italie en tant que telle serait une alliée infidèle est si stupide et idiote que seuls les politiciens de salon peuvent la servir à notre soi-disant bourgeoisie nationale apolitique.

La preuve contraire la plus accablante est fournie par l’histoire de notre propre peuple, à savoir le moment où l’Italie avait déjà été alliée à l’Allemagne contre l’Autriche, bien sûr. Certes, l’Italie de l’époque avait subi des défaites dans des batailles sur terre et sur mer, mais elle avait honoré de manière honorable les obligations de son alliance, contrairement à l’Autriche dans la guerre mondiale, dans laquelle elle avait poussé l’Allemagne.

À cette époque, lorsque l’Italie se voyait offrir une paix séparée qui lui aurait donné tout ce qu’elle avait pu obtenir plus tard, elle l’avait fièrement et indignée rejetée malgré les défaites militaires qu’elle avait subies, tandis que les dirigeants du gouvernement autrichien non seulement convoitaient une telle paix séparée, mais étaient prêts à abandonner complètement l’Allemagne.

Si cela ne se produisait pas, la raison n’en était pas la force de caractère de l’État autrichien, mais plutôt la nature des exigences que l’ennemi lui imposait et qui en pratique signifiaient sa désintégration.

Le fait que l’Italie ait subi des défaites militaires en 1866 ne pouvait vraiment pas être considéré comme un signe de déloyauté envers l’alliance. Car elle aurait certainement préféré remporter des victoires que des défaites, mais l’Italie de l’époque ne pouvait vraiment pas être comparée à l’Allemagne de l’époque, puis plus tard, parce qu’elle manquait précisément de ce pouvoir supérieur de cristallisation militaire que l’Allemagne avait en Prusse.

Une union allemande sans la base du pouvoir militaire prussien aurait identiquement succombé à l’attaque d’une puissance militaire aussi ancienne et pas encore nationalement morcelée qu’était l’Autriche, comme c’était le cas pour l’Italie. Mais l’essentiel résidait dans le fait que l’Italie de l’époque avait rendu possible la décision en Bohême en faveur du futur Reich allemand, en immobilisant une partie considérable et importante de l’armée autrichienne.

Car quiconque garde à l’esprit la situation critique le jour de la bataille de Sadowa ne peut pas affirmer que le sort de l’Allemagne aurait été indifférent, si l’Autriche avait été sur le champ de bataille avec 140 000 hommes supplémentaires, comme elle aurait pu le faire grâce à l’engagement italien.

Il est évident que l’Italie de l’époque n’avait pas conclu cette alliance dans le but de rendre possible l’unité nationale du peuple allemand, mais plutôt celle des Italiens, ce qui est compréhensible. Cela ne peut être perçu que par la naïveté politique proverbiale d’un liguois patriotique, de pouvoir voir une cause de reproche ou de calomnie dans cela.

L’idée d’obtenir une alliance qui, dès le départ, ne présente que des perspectives de succès ou de gain est une stupidité infantile. Car les Italiens avaient exactement le même droit de faire le même reproche à la Prusse de l’époque et à Bismarck lui-même, à savoir qu’ils avaient conclu l’alliance non par amour pour l’Italie, mais aussi dans le but de poursuivre leurs propres intérêts.

Malheureusement, je suis porté à dire, il est humiliant que cette stupidité ne soit commise que au nord des Alpes et non aussi au sud d’entre eux.

Cette stupidité ne devient compréhensible que si nous considérons la Triple Alliance, ou mieux encore, l’alliance entre l’Allemagne et l’Autriche, qui est vraiment un cas rare où un État, l’Autriche, obtient tout d’une alliance et l’autre, l’Allemagne, rien du tout. Une alliance dans laquelle une partie engage ses intérêts et l’autre son armure brillante. L’une a une rationalité froide et l’autre une loyauté de Nibelungen. Au moins cela ne s’est produit qu’une fois dans l’histoire à un tel degré et de cette manière, et l’Allemagne a reçu les pires retours pour ce genre de leadership politique de l’État et de politique d’alliance.

Ainsi, si l’alliance avec l’Italie, en ce qui concerne la relation de l’Italie avec l’Autriche, était de la plus grande valeur douteuse dès le départ, ce n’était pas tant parce qu’avec l’Italie, disons, elle pouvait impliquer un partenaire fondamentalement erroné, mais parce que pour l’Italie, cette alliance même avec l’Autriche ne promettait pas une seule valeur réciproque.

L’Italie était un État national. Son avenir devait nécessairement se situer sur les rives de la Méditerranée. Ainsi, chaque État voisin est plus ou moins un obstacle au développement de cet État national. Si l’on tient compte en plus du fait que l’Autriche elle-même avait plus de 800 000 Italiens sur son territoire, et en outre que ces mêmes Habsbourg — qui d’une part ont livré les Allemands à la slavisation, et d’autre part ont très bien su jouer les Slaves et les Allemands contre les Italiens — avaient tout intérêt à dénationaliser lentement ces 800 000 It

aliens, alors la tâche future de la politique étrangère italienne ne faisait guère de doute. Elle devait être anti-autrichienne, aussi pro-allemande que possible. Et cette politique a également trouvé un soutien des plus vifs, voire un enthousiasme ardent, parmi le peuple italien lui-même. Car les torts que les Habsbourg — et l’Autriche était leur arme politique pour cela — avaient commis contre l’Italie au cours des siècles, vus d’un point de vue italien, crient vers le ciel.

Pendant des siècles, l’Autriche avait été l’obstacle à l’unification de l’Italie ; encore et encore, les Habsbourg avaient soutenu des dynasties italiennes corrompues ; en effet, même au tournant du siècle, à peine un congrès de parti du mouvement chrétien et social clérical ne se terminait sans une demande que Rome soit rendue au Saint-Père.

On ne faisait aucun secret du fait que cela était considéré comme une tâche de la politique autrichienne ; mais d’un autre côté, ils avaient l’impudence de s’attendre à ce que les gens en Italie manifestent nécessairement un enthousiasme débordant pour l’alliance avec l’Autriche.

Ainsi, la politique autrichienne envers l’Italie au cours des siècles n’avait pas toujours utilisé des gants de velours. Ce que la France avait été pendant des siècles pour l’Allemagne, l’Autriche l’avait été pour l’Italie.

Les basses plaines du nord de l’Italie étaient toujours le champ d’opérations sur lequel l’État autrichien montrait sa politique d’amitié envers l’Italie. Les régiments croates et les Pandours étaient les porteurs et les porteurs de civilisation autrichienne, et c’est dommage que tout cela ait, en partie, aussi collé au nom allemand. Si aujourd’hui nous entendons fréquemment une dépréciation arrogante, voire une insulte méprisante de la culture allemande sur les lèvres italiennes, c’est à ce peuple allemand que nous devons le remercier de cela.

Cela ne s’est pas produit que dans l’État autrichien, mais a aussi exposé le caractère de son être intérieur à l’Italien par le biais d’une soldatesque grossière qui, dans leur propre État autrichien, étaient vus par les bénéficiaires comme un vrai fléau de Dieu. La gloire au combat de l’armée autrichienne reposait en partie sur des succès qui suscitaient nécessairement la haine immortelle des Italiens pour tout le temps.

C’était un malheur pour l’Allemagne de n’avoir jamais compris cela, un malheur, au contraire, de l’avoir dissimulé indirectement, sinon directement. Car ainsi l’Allemagne a perdu l’État qui, dans l’état des choses alors en place, aurait pu devenir notre allié le plus fidèle, comme il l’avait été autrefois pour la Prusse.

Ainsi, l’attitude de l’opinion publique la plus large en Autriche lors de la guerre de Tripoli a été particulièrement décisive pour la relation intérieure de l’Italie avec l’Autriche. Que Vienne regarde de travers la tentative italienne de mettre le pied en Albanie était encore compréhensible au vu de la situation. L’Autriche pensait que ses propres intérêts étaient menacés là-bas. Mais l’incitation générale et nettement artificielle contre l’Italie lorsque cette dernière se lança dans la conquête de Tripoli était incompréhensible.

Cependant, le pas italien était évident. Aucun homme ne pouvait blâmer le gouvernement italien s’il tentait de porter le drapeau italien dans des zones qui, de par leur emplacement même, devaient être reconnues comme la zone coloniale officielle de l’Italie. Non seulement parce que les jeunes colons italiens marchaient sur les traces des anciens Romains, mais l’action italienne aurait dû être accueillie précisément par l’Allemagne et l’Autriche pour une autre raison encore.

Plus l’Italie serait engagée en Afrique du Nord, plus les oppositions naturelles entre l’Italie et la France se développeraient un jour. Un leadership étatique allemand supérieur aurait dû chercher avec tous les moyens à créer des difficultés pour l’expansion menaçante de l’hégémonie française sur l’Afrique du Nord, et en général pour l’ouverture française du continent noir, même en tenant compte du renforcement militaire possible de la France également sur les champs de bataille européens.

Car les gouvernements français, et surtout leurs chefs militaires, ne laissaient aucun doute sur le fait que pour eux, les colonies africaines avaient en réalité une autre importance que celle d’être simplement des vitrines de la civilisation française. Depuis longtemps, ils les considéraient déjà comme un réservoir de soldats pour le prochain conflit armé européen. Que cela ne puisse se faire qu’avec l’Allemagne était également clair.

Quoi de plus naturel, alors, du point de vue allemand, que de favoriser toute interférence d’une autre puissance, surtout si cette autre puissance était son propre allié. De plus, la nation française était stérile et n’avait pas besoin d’agrandir son espace vital, tandis que le peuple italien, exactement comme le peuple allemand, devait trouver une issue quelque part.

Que personne ne dise que cela aurait impliqué un vol commis contre la Turquie. Car alors, toutes les colonies sont en effet des zones volées. Seulement, sans elles, l’Européen ne peut pas vivre.

Nous n’avions aucun intérêt, et nous n’aurions pas dû en avoir, à provoquer un éloignement avec l’Italie par un sentiment de sympathie totalement irréel pour la Turquie. S’il y a jamais eu une action politique étrangère dans laquelle l’Autriche et l’Allemagne auraient pu entièrement soutenir l’Italie, c’était précisément celle-là. C’était simplement scandaleux comment la presse autrichienne de l’époque, en fait toute l’opinion publique, s’est comportée envers une action italienne dont le but ultime était rien d’autre que l’annexion de la Bosnie-Herzégovine par l’Autriche elle-même.

Une haine a soudainement éclaté à cette époque qui a montré la disposition intérieure réelle de cette relation italo-autrichienne d’autant plus clairement, puisqu’il n’y avait eu aucune raison réelle à cela. J’étais à Vienne à cette époque et j’étais intérieurement dégoûté par la manière stupide et honteuse dont l’allié a été poignardé dans le dos alors. Ainsi, dans de telles circonstances, exiger de cet allié même une loyauté qui aurait en réalité été le suicide de l’Italie, est au moins aussi incompréhensible que naïf.

En outre, il y a ce qui suit : la situation militaire géographique naturelle de l’Italie forcera toujours cet État à formuler une politique qui ne le met pas en conflit avec une puissance navale supérieure, à laquelle la flotte italienne et les flottes alliées ne seraient pas en mesure, selon la prévoyance humaine, de résister.

Tant que l’Angleterre possédera une suprématie incontestée sur les mers, et tant que cette hégémonie pourra encore être renforcée par une flotte française en Méditerranée, sans que l’Italie et ses alliés ne puissent opposer une résistance prometteuse, l’Italie ne pourra jamais adopter une attitude anti-anglaise. Nous ne devons pas exiger des dirigeants d’un État que, par idiotie de sympathie pour un autre État dont l’amour réciproque a été clairement montré précisément par la guerre de Tripoli, ils finissent par sacrifier leur propre peuple à une destruction certaine.

Quiconque soumet les conditions côtières de l’État italien à un examen des plus sommaires doit immédiatement arriver à la conviction qu’une lutte contre l’Angleterre de la part de l’Italie dans les circonstances actuelles est non seulement sans espoir mais absurde.

Ainsi l’Italie se trouva dans exactement la même situation que l’Allemagne s’était également trouvée ; c’est-à-dire que pour Bismarck, une fois que le risque de guerre avec la Russie, causé par l’Autriche, lui parut si monstrueux qu’en pareille éventualité il se commit, par le fameux traité de réassurance, à ne pas tenir compte de la question de l’alliance autrement existante, de même pour l’Italie l’alliance avec l’Autriche était également intenable au moment où elle se faisait un ennemi de l’Angleterre à la suite de cela.

Quiconque ne veut pas saisir ou comprendre cela est incapable de penser politiquement, et donc, au mieux, capable de faire de la politique en Allemagne. Mais le peuple allemand voit le résultat de la politique de ce genre de personnes devant lui, et doit en supporter les conséquences.

Tous ces aspects devaient réduire au minimum la valeur de l’alliance avec l’Autriche. Car il était certain que, en raison de son alliance avec l’Autriche, l’Allemagne se ferait également des ennemis, outre la Russie, la Roumanie, la Serbie et l’Italie. Comme on l’a dit, il n’y a pas d’alliance qui puisse être construite sur la base de sympathies idéales, de loyauté idéale ou de gratitude idéale. Les alliances seront d’autant plus fortes que les parties contractantes individuelles peuvent espérer en retirer des avantages privés. Il est fantastique de vouloir former une alliance sur une autre base.

Je n’attendrais jamais de l’Italie qu’elle entre dans une alliance avec l’Allemagne par sympathie pour l’Allemagne, par amour pour l’Allemagne, dans l’intention de procurer un avantage à l’Allemagne.

De même, je ne voudrais jamais entrer dans une relation contractuelle par amour pour un autre État, par sympathie pour lui, ou par désir de le servir. Si aujourd’hui je plaide en faveur d’une alliance entre l’Italie et l’Allemagne, c’est seulement parce que je crois que les deux États peuvent ainsi obtenir des avantages utiles. Les deux États prospéreraient en conséquence.

L’avantage de la Triple Alliance résidait exclusivement du côté de l’Autriche. Certes, en raison des facteurs déterminants de la politique des États individuels, seule l’Autriche pouvait bénéficier de cette alliance.

Car, par sa nature même, la Triple Alliance n’avait aucune tendance agressive. C’était une alliance défensive qui, au maximum, selon ses dispositions, était seulement censée garantir la préservation du STATVS QVO.

L’Allemagne et l’Italie, en raison de l’impossibilité de nourrir leurs populations, étaient contraintes de mener une politique agressive. Seule l’Autriche devait se réjouir de préserver au moins le cadavre d’un État qui, en soi, était déjà impossible. Puisque la propre force défensive de l’Autriche n’aurait jamais suffi pour cela, à travers la Triple Alliance, les forces offensives de l’Allemagne et de l’Italie étaient mises au service du maintien de l’État autrichien.

L’Allemagne est restée dans le harnais et a ainsi péri, l’Italie en est sortie et s’est sauvée. Seul un homme pour qui la politique n’est pas le devoir de préserver la vie d’un peuple par tous les moyens et selon toutes les possibilités pourrait vouloir blâmer une telle action.

Même si l’Allemagne d’avant-guerre, en tant qu’État national formel, s’était fixée comme seul objectif la poursuite de l’unification de la nation allemande, la Triple Alliance aurait dû être abandonnée instantanément, respectivement la relation avec l’Autriche modifiée. Elle aurait ainsi été épargnée d’attirer un certain nombre d’animosités qui ne pourraient en aucun cas être compensées par l’emploi de la force autrichienne.

Ainsi, même l’Allemagne d’avant-guerre n’aurait plus dû laisser sa politique étrangère être déterminée par des points de vue nationaux purement formels, si ceux-ci ne conduisaient pas à des objectifs folkloriques nécessaires.

Déjà dans la période d’avant-guerre, l’avenir du peuple allemand était une question de résolution du problème de sa subsistance. Le peuple allemand ne pouvait plus trouver son pain quotidien dans son territoire existant.

Toute l’industrie et toute la compétence, ainsi que toutes les méthodes scientifiques de culture des sols, ne pouvaient au mieux qu’atténuer quelque peu la détresse, mais elles ne pouvaient finalement pas l’empêcher.

Même pendant les années de récoltes exceptionnellement bonnes, ils ne pouvaient plus couvrir complètement leurs propres besoins alimentaires. En cas de récoltes moyennes ou mauvaises, ils dépendaient déjà dans une large mesure des importations. Même l’approvisionnement en matières premières de nombreuses industries connaissait de sérieuses difficultés et ne pouvait être obtenu qu’à l’étranger.

Il existait divers moyens de surmonter cette détresse. L’émigration et le contrôle des naissances devaient être catégoriquement rejetés même du point de vue de l’État national de l’époque. Dans ce cas, la connaissance des conséquences biologiques était moins décisive que la crainte de la décimation numérique.

Ainsi, pour l’Allemagne de l’époque, seules deux possibilités existaient pour garantir la préservation de la nation pour un avenir sans devoir limiter la population elle-même. Soit il fallait faire un effort pour résoudre le besoin d’espace, c’est-à-dire acquérir de nouveaux territoires, soit le Reich devait être transformé en une grande entreprise d’exportation. Cela signifiait que la production de certains produits devait être augmentée au-delà des besoins domestiques, afin de pouvoir les échanger contre des denrées alimentaires et des matières premières par le biais de l’exportation.

La connaissance de la nécessité d’une augmentation de l’espace de vie allemand existait, du moins en partie à cette époque. On pensait que la meilleure façon d’agir en ce sens était de mener l’Allemagne dans les rangs des grandes nations coloniales.

En réalité, cependant, une faille dans la logique interne était déjà présente dans la forme de l’exécution de cette idée. Car le sens d’une politique territoriale saine réside dans le fait qu’un espace de vie d’un peuple est agrandi en attribuant de nouvelles zones de peuplement à l’excédent de population qui, alors, s’il ne doit pas prendre le caractère d’une émigration, doit être en relation politique et gouvernementale étroite avec le pays d’origine.

Cela ne s’appliquait plus aux colonies qui étaient encore disponibles à la fin du XIXe siècle. Leur éloignement spatial, ainsi que les conditions climatiques de ces régions qui empêchaient par elles-mêmes un peuplement tel que celui que les Anglais

avaient précédemment pu réaliser dans leurs colonies américaines, les Hollandais en Afrique du Sud, et encore les Anglais en Australie. À cela s’ajoutait tout le caractère de l’établissement intérieur de la politique coloniale allemande.

Ainsi, le problème de la colonisation reculait entièrement au second plan pour y mettre à la place des intérêts commerciaux qui étaient identiques avec les intérêts généraux du peuple allemand seulement dans la plus petite mesure.

Ainsi, dès le début, la valeur des colonies allemandes résidait davantage dans la possibilité d’obtenir certains marchés, qui, en fournissant différents produits coloniaux et partiellement aussi des matières premières, rendraient l’économie allemande indépendante des pays étrangers.

Cela aurait certainement réussi jusqu’à un certain degré à l’avenir, mais cela n’aurait pas du tout résolu le problème de la surpopulation allemande. À moins qu’il ne soit décidé de garantir la subsistance du peuple allemand fondamentalement par une augmentation de son économie d’exportation.

Alors naturellement les colonies allemandes, à travers la fourniture plus favorable de matières premières, pourraient un jour donner aux différentes industries une plus grande capacité de concurrence sur les marchés internationaux.

Ainsi, la politique coloniale allemande dans le sens le plus profond n’était en effet pas une politique territoriale, mais était devenue un instrument de la politique économique allemande. En réalité, même le soulagement numériquement direct de la surpopulation interne allemande par la colonisation des colonies était complètement insignifiant.

Si en outre on voulait passer à une politique territoriale réelle, alors la politique coloniale poursuivie avant la guerre était d’autant plus insensée, car elle ne pouvait pas conduire à un soulagement de la surpopulation allemande. Inversement, cependant, un jour, toute la prévoyance humaine l’indique, son exécution même nécessitait le même engagement de sang que celui qui aurait été nécessaire dans les pires cas pour une politique territoriale vraiment utile.

Car alors que ce genre de politique coloniale allemande, dans la situation la plus favorable, ne pouvait apporter qu’un renforcement de l’économie allemande, un jour elle devait devenir une cause d’affrontement physique avec l’Angleterre.

Car une politique économique mondiale allemande ne pouvait jamais éviter une lutte décisive avec l’Angleterre. L’industrie d’exportation, le commerce mondial, les colonies et la marine marchande devaient alors être protégés par le glaive contre cette puissance qui, pour le même point de vue de sauvegarde de soi que l’Allemagne, s’était vue depuis longtemps contrainte à emprunter cette voie.

Par conséquent, cette lutte économique pacifique pour la conquête d’une place au soleil ne pouvait avoir lieu que tant que l’Angleterre pouvait compter sur l’effondrement de la concurrence allemande avec des moyens purement économiques, car alors nous ne sortirions jamais de l’ombre. Mais si l’Allemagne réussissait à repousser l’Angleterre de cette manière économique pacifique, il était évident que le fantôme de cette conquête économique pacifique du monde serait remplacé par la résistance des baïonnettes.

Sans aucun doute, c’était cependant une idée politique de permettre au peuple allemand d’augmenter son nombre grâce à l’augmentation de la production industrielle et de la vente sur le marché mondial international. Cette idée n’était pas folklorique, mais elle correspondait aux idées prédominantes du monde national bourgeois de l’époque.

Ce chemin pouvait être parcouru en tout cas, mais il imposait alors un devoir entièrement défini et étroitement défini à la politique étrangère allemande : la fin de la politique commerciale mondiale allemande ne pouvait être que la guerre avec l’Angleterre. Mais alors la tâche de la politique étrangère allemande était de s’armer, par des mesures d’alliance prévoyantes, pour un conflit avec un État qui, sur la base d’une expérience de plus de cent ans, ne manquerait pas de provoquer une mobilisation générale des États alliés.

Si l’Allemagne voulait défendre sa politique industrielle et économique contre l’Angleterre, alors elle devait d’abord chercher à couvrir son arrière avec la Russie. La Russie était alors le seul État qui pouvait être considéré comme un allié précieux, car elle seule n’avait pas besoin d’être essentiellement opposée à l’Allemagne, du moins pour le moment. Il est vrai que le prix de vente de cette alliance russe, telles que les choses étaient, ne pouvait résider que dans l’abandon de l’alliance avec l’Autriche.

Car alors l’alliance double avec l’Autriche était de la folie, voire de la folie. Seulement quand l’arrière de l’Allemagne était complètement couvert par la Russie, pouvait-elle passer à une politique maritime qui visait délibérément le jour du jugement dernier. Seulement alors l’Allemagne pouvait également engager les moyens énormes nécessaires pour achever une flotte qui, n’ étant pas à jour dans tous les détails, accusait un retard de cinq ans, notamment en termes de vitesse et donc de déplacement.

Mais l’engagement dans l’alliance autrichienne était si grand qu’une solution ne pouvait plus être trouvée, et la Russie, qui avait commencé à se réorienter après la guerre russo-japonaise, devait être repoussée pour de bon. Mais ainsi toute la politique économique et coloniale allemande était un jeu plus que dangereux.

Le fait était que l’Allemagne évitait effectivement aussi le règlement final avec l’Angleterre, et en conséquence, pendant des années, son attitude était déterminée par le principe de ne pas antagoniser l’adversaire. Cela déterminait toutes les décisions allemandes qui auraient été nécessaires pour défendre la politique économique et coloniale allemande, jusqu’à ce que, le 4 août 1914, la déclaration de guerre anglaise mette fin à cette période malheureuse de cécité allemande.

Si l’Allemagne de l’époque avait été moins gouvernée par des points de vue nationaux bourgeois que par des points de vue folkloriques, seule l’autre voie de solution de la détresse allemande aurait été considérée, à savoir celle d’une politique territoriale à grande échelle en Europe même.

Par conséquent, la politique coloniale allemande, qui devait nécessairement nous mettre en conflit avec l’Angleterre, où la France pouvait toujours être considérée comme se rangeant du côté de l’ennemi, était particulièrement déraisonnable pour l’Allemagne parce que notre base européenne était plus faible que tout autre peuple colonial d’importance politique mondiale. Car finalement, le sort des colonies était évidemment décidé en Europe.

En conséquence, toute politique étrangère allemande était principalement dirigée vers le renforcement et la sauvegarde de la position militaire de l’Allemagne en Europe. Ainsi, nous ne pouvions attendre qu’une aide décisive limitée de nos colonies. En revanche, tout élargissement de notre base territoriale européenne aurait automatiquement conduit à un renforcement de notre position. Ce n’est pas la même chose si un peuple dispose d’une zone de peuplement fermée de 560 000 ou, disons, un million de kilomètres carrés.

Tout à part la difficulté, en cas de guerre, de subsistance, qui devrait rester aussi indépendante que possible des effets de l’action ennemie, la protection militaire réside déjà dans la taille du territoire, et dans cette mesure nos opérations, qui nous obligent à mener des guerres sur notre propre sol, seront considérablement plus faciles à supporter.

En général, alors, une certaine défense contre les attaques imprudentes réside dans la taille du territoire d’un État.

Surtout, cependant, seule une politique territoriale en Europe peut préserver les ressources humaines déplacées là-bas pour notre peuple, y compris leur utilisation militaire. Un supplément de 500 000 kilomètres carrés en Europe peut fournir de nouveaux foyers pour des millions de paysans allemands, et mettre à disposition des millions de soldats pour la puissance du peuple allemand au moment de la décision.

La seule région en Europe qui pourrait être considérée pour une telle politique territoriale était donc la Russie. Les régions frontalières occidentales peu peuplées qui avaient déjà reçu des colons allemands comme porteurs de culture pouvaient également être considérées pour la nouvelle politique territoriale de la nation allemande.

Par conséquent, l’objectif de la politique étrangère allemande devait être de libérer son arrière contre l’Angleterre et, inversement, d’isoler autant que possible la Russie. Alors, avec une logique intrépide, nous devions abandonner notre politique économique et commerciale mondiale, et si nécessaire abandonner complètement la flotte, afin de concentrer à nouveau toute la force de la nation sur l’armée de terre comme autrefois.

Alors, plus que jamais, l’alliance avec l’Autriche devait être abandonnée, car rien n’aurait plus fait obstacle à l’isolement de la Russie qu’un État dont la défense était garantie par l’Allemagne, dont le démembrement était désiré par un certain nombre de puissances européennes, mais qu’elles auraient pu réaliser seulement dans une alliance avec la Russie.

Comme ces États avaient reconnu en Allemagne la plus grande défense de la préservation de l’Autriche, ils étaient d’autant plus contraints d’être contre l’isolement de la Russie, car l’Empire tsariste pouvait leur apparaître plus que jamais comme le seul facteur de puissance possible pour la destruction finale de l’Autriche.

Il était évident, cependant, que tous ces États en particulier ne pouvaient pas souhaiter un renforcement de la seule défense de l’Autriche aux dépens de l’ennemi le plus fort de l’État des Habsbourg.

Car dans ce cas également, la France aurait toujours pris le parti de l’ennemi de l’Allemagne, la possibilité de former une coalition anti-allemande aurait toujours été présente, à moins que nous décidions de liquider l’alliance avec l’Autriche à la fin du siècle, et de livrer ainsi les régions allemandes au Reich.

Quelque chose de différent s’est produit. L’Allemagne voulait la paix mondiale. Par conséquent, elle évitait une politique territoriale qui, en tant que telle, aurait pu être menée de manière agressive, et se tournait finalement vers une politique économique et commerciale sans limites.

Nous pensions conquérir le monde avec des moyens économiques pacifiques, et ainsi nous ne nous appuyions ni sur l’un ni sur l’autre pouvoir, mais nous nous accrochions d’autant plus obstinément à l’État mourant des Habsbourg plus un isolement politique général en résultait. De larges cercles au sein de l’Allemagne ont accueilli cela avec satisfaction, en partie par une véritable incompétence politique et aussi en partie par de fausses idées légitimistes patriotiques, et enfin aussi en partie dans l’espoir, toujours nourri, que l’empire des Hohenzollern, détesté, pourrait un jour être ainsi conduit à s’effondrer.

Lorsque la guerre mondiale a éclaté rouge sang le 2 août 1914, la politique d’alliance d’avant-guerre avait en fait déjà subi sa défaite réelle. Pour aider l’Autriche, l’Allemagne avait été poussée dans une guerre qui ne devait alors tourner qu’autour de sa propre existence. Ses ennemis étaient les adversaires de son commerce mondial ainsi que de sa grandeur générale, et ceux qui attendaient la chute de l’Autriche.

Ses amis, la structure impossible de l’État austro-hongrois d’une part et la Turquie constamment faible et malade d’autre part. L’Italie, cependant, a franchi le pas que l’Allemagne aurait dû prendre par la force et a exécuté elle-même, si son destin avait été guidé par le génie d’un Bismarck au lieu de philosophes faibles et de patriotes bruyants!- Hourra.

Le fait que plus tard l’Italie ait finalement entrepris une offensive contre un ancien allié ne faisait que correspondre à la prévoyance prophétique de Bismarck, à savoir que seules deux conditions pouvaient exister entre l’Italie et l’Autriche : une alliance ou la guerre.

Chapitre 8 – Puissance militaire et illusion de la restauration des frontières comme objectif

Le 11 novembre 1918, l’armistice a été signé dans la forêt de Compiègne. Pour cela, le destin avait choisi un homme qui était l’un de ceux portant une grande culpabilité dans l’effondrement de notre peuple.

Matthias Erzberger, député du Centre, et selon diverses assertions le bâtard d’une servante et d’un employeur juif, était le négociateur allemand qui a apposé sa signature sur un document qui, comparé et mesuré aux quatre ans et demi d’héroïsme de notre peuple, semble incompréhensible si l’on n’assume pas l’intention délibérée de provoquer la destruction de l’Allemagne.

Matthias Erzberger lui-même était un annexationniste petit-bourgeois, c’est-à-dire l’un de ces hommes qui, surtout au début de la guerre, ont essayé de remédier au manque d’un objectif de guerre officiel à leur manière.

Car même si en août 1914, tout le peuple allemand sentait instinctivement que cette lutte impliquait leur être ou leur non-être, une fois les flammes du premier enthousiasme éteintes, ils n’étaient nullement clairs sur la menace de non-être, ou la nécessité de rester dans l’être.

L’énormité de l’idée d’une défaite et ses conséquences étaient lentement effacées à travers une propagande qui avait carte blanche en Allemagne, et qui déformait ou niait complètement les véritables objectifs de l’Entente d’une manière aussi adroite que mensongère. La deuxième et surtout la troisième année de la guerre, elle avait également réussi en partie à éliminer la peur de la défaite du peuple allemand, puisque, grâce à cette propagande, les gens ne croyaient plus en la volonté anéantissante de l’ennemi.

C’était d’autant plus terrible que, réciproquement, rien ne devait être fait qui puisse informer le peuple du minimum qu’il devait atteindre dans l’intérêt de sa future auto-préservation, et en récompense de ses sacrifices sans précédent. D’où la discussion sur un éventuel objectif de guerre qui avait lieu seulement dans des cercles plus ou moins irresponsables et acquérait l’expression du mode de pensée ainsi que des idées politiques générales de ses représentants respectifs.

Alors que les malins marxistes, qui avaient une connaissance exacte de l’effet paralysant d’un manque d’objectif de guerre défini, s’interdisaient d’en avoir un, et d’ailleurs ne parlaient que de la rétablissement de la paix sans annexions ni réparations, au moins certains des politiciens bourgeois cherchaient à répondre à l’énormité du bain de sang et du sacrilège de l’attaque avec des contre-demandes définies.

Toutes ces propositions bourgeoises étaient purement des rectifications de frontières et n’avaient rien à voir avec des idées géopolitiques. Au mieux, ils pensaient encore à satisfaire les attentes des princes allemands au chômage à l’époque en formant des États tampons. Ainsi, même la fondation de l’État polonais semblait être une décision sage en termes politiques nationaux pour le monde bourgeois, à quelques exceptions près.

Des individus ont mis en avant des points de vue économiques selon lesquels la frontière devait être formée ; par exemple, la nécessité de gagner le bassin minier de Longwy et Briey ; d’autres opinions stratégiques, par exemple, la nécessité de posséder les forteresses belges sur la Meuse, et ainsi de suite.

Il devrait être évident que ce n’était pas un objectif pour un État engagé dans une guerre contre vingt-six États, dans lequel le premier devait assumer l’un des bains de sang les plus sans précédent de l’histoire, tandis qu’à la maison, tout un peuple était littéralement livré à la faim. L’impossibilité de justifier la nécessité de supporter la guerre a contribué à aboutir à son résultat malheureux.

Ainsi, lorsque l’effondrement s’est produit dans le pays, une connaissance des objectifs de guerre existait encore moins, car leurs anciens représentants faibles s’étaient entre-temps éloignés de leurs anciennes demandes maigres.

Et cela était tout à fait compréhensible. Car vouloir mener une guerre de cette ampleur sans précédent pour que les frontières au lieu de passer par Herbesthal passent par Liège, ou pour qu’au lieu d’un commissaire ou gouverneur czariste, un prince allemand puisse être installé comme potentat sur telle ou telle province russe, aurait été vraiment irresponsable et monstrueux.

Il était dans la nature des objectifs de guerre allemands, dans la mesure où ils étaient du tout sujet à discussion, qu’ils étaient plus tard totalement niés. Vraiment pour de telles babioles, un peuple ne devrait pas avoir été maintenu pendant même une heure de plus dans une guerre dont les champs de bataille étaient devenus lentement un enfer.

Le seul objectif de guerre digne du monstrueux bain de sang aurait pu consister uniquement à assurer aux soldats allemands tant de centaines de milliers de kilomètres carrés, à attribuer aux combattants de première ligne en tant que propriété, ou à mettre à la disposition d’une colonisation générale par des Allemands.

Ainsi, la guerre aurait rapidement perdu le caractère d’une entreprise impériale pour devenir une cause du peuple allemand. Après tout, les grenadiers allemands n’avaient vraiment pas versé leur sang pour que les Polonais acquièrent un État, ou pour qu’un prince allemand soit installé sur un trône recouvert de peluche.

Ainsi, en 1918, nous étions arrivés à la fin d’un gaspillage complètement insensé et dénué de but du sang allemand le plus précieux.

Une fois de plus, notre peuple avait mis en jeu son héroïsme infini, son sacrifice courageux, voire son défi à la mort et sa joie de la responsabilité, et pourtant il avait été contraint de quitter les champs de bataille affaibli et battu.

Victorieux dans mille batailles et escarmouches, et finalement néanmoins vaincu par ceux qui avaient été battus. C’était l’écriture sur le mur pour la politique intérieure et extérieure de l’Allemagne de l’époque d’avant-guerre et des quatre années et demi de lutte sanglante elle-même.

Maintenant, après l’effondrement, se posait la question alarmée de savoir si notre peuple allemand avait tiré des leçons de cette catastrophe, si ceux qui l’avaient délibérément trahi jusqu’à présent détermineraient encore son destin, si ceux qui avaient si pitoyablement échoué jusqu’à présent domineraient désormais également l’avenir avec leurs phrases, ou si enfin notre peuple serait éduqué à une nouvelle manière de penser sur la politique intérieure et extérieure et ajusterait son action en conséquence.

Car si un miracle ne se produit pas pour notre peuple, son chemin sera celui de la ruine et de la destruction ultimes.

Quelle est la situation actuelle de l’Allemagne ? Et quelles sont les perspectives pour son avenir ? Et quel genre d’avenir sera-ce ?

L’effondrement que le peuple allemand a subi en 1918 réside, comme je veux le réaffirmer ici, non pas dans le renversement de son organisation militaire, ou dans la perte de ses armes, mais plutôt dans sa décadence intérieure qui a été révélée à ce moment-là, et qui apparaît aujourd’hui de plus en plus. Cette décadence intérieure réside autant dans le respect de la dégradation de sa valeur raciale que dans la perte de toutes ces vertus qui conditionnent la grandeur d’un peuple, garantissent son existence et favorisent son avenir.

La valeur du sang, l’idée de la personnalité et l’instinct de conservation de soi menacent lentement d’être perdus pour le peuple allemand. L’internationalisme triomphe à sa place et détruit notre valeur nationale, la démocratie se répand en étouffant l’idée de personnalité, et finalement, un mauvais fumier liquide pacifiste empoisonne la mentalité favorable à une audacieuse auto-conservation.

Nous voyons les effets de ce vice de l’humanité apparaître dans toute la vie de notre peuple. Non seulement il se fait remarquer dans le domaine des préoccupations politiques, non, mais aussi dans celui de l’économie, et pas moins dans celui de notre vie culturelle, de sorte que, s’il n’est pas arrêté une fois pour toutes, notre peuple sera exclu du nombre des nations ayant un avenir.

La grande tâche intérieure de l’avenir réside dans l’élimination de ces symptômes généraux de la décadence de notre peuple. C’est la mission du mouvement national-socialiste. Un nouveau peuple doit naître de ce travail qui surmonte même les pires maux du présent, la division entre les classes, pour laquelle la bourgeoisie et le marxisme sont également coupables.

L’objectif de cette réforme politique intérieure doit finalement être le recouvrement de la force de notre peuple pour la poursuite de sa lutte pour son existence et donc la force de représenter ses intérêts vitaux à l’étranger.

Notre politique étrangère se voit également confier une tâche qu’elle doit remplir. Plus la politique intérieure doit fournir à la politique étrangère l’instrument folklorique de la force, plus la politique étrangère doit également, par les actions et les mesures qu’elle adopte, favoriser et soutenir la formation de cet instrument.

Si la tâche de politique étrangère de l’ancien État national bourgeois avait principalement été celle de la poursuite de l’unification en Europe de ceux appartenant à la nation allemande afin de travailler ensuite à une politique territoriale supérieure vue du point de vue folklorique, alors la tâche de politique étrangère de la période d’après-guerre doit au départ être celle qui favorise la formation de l’instrument de puissance interne.

Car les aspirations de politique étrangère de la période d’avant-guerre disposaient d’un État qui peut-être n’était pas très exigeant d’un point de vue folklorique, mais qui avait une merveilleuse organisation militaire. Même si l’Allemagne de cette époque avait depuis longtemps cessé de mettre autant l’accent sur le militaire, comme par exemple l’ancienne Prusse, et donc était dépassée par d’autres États, surtout en ce qui concerne l’étendue de l’organisation militaire, la qualité interne de l’Ancienne Armée était incomparablement supérieure à toutes les autres institutions similaires.

À cette époque, le meilleur instrument de l’art de la guerre était mis à la disposition d’une direction d’État avec une politique étrangère audacieuse. En conséquence de cet instrument ainsi que de l’estime générale dont il jouissait, la liberté de notre peuple n’était pas seulement le résultat de notre force prouvée de manière factuelle, mais plutôt du crédit général que nous possédions en conséquence de cet instrument militaire remarquable, ainsi que partiellement en conséquence du reste de l’appareil d’État exemplairement propre.

Le peuple allemand ne possède plus cet instrument le plus important pour la défense des intérêts d’une nation, ou du moins il le possède dans une mesure complètement insuffisante, et très éloignée de la fondation qui conditionnait sa force passée.

Le peuple allemand a acquis une armée de mercenaires.

En Allemagne, ces troupes de mercenaires courent le danger de descendre au niveau de policiers armés d’armes techniques spéciales.

La comparaison de l’armée de mercenaires allemande avec l’armée anglaise se révèle défavorable aux Allemands. L’armée de mercenaires anglaise a toujours été le porteur de la défense militaire et des idées agressives de l’Angleterre ainsi que de sa tradition militaire. Dans ses troupes de mercenaires et le système de milice qui lui est propre, l’Angleterre possédait l’organisation militaire qui, compte tenu de sa position insulaire, suffisait, voire semblait adaptée à la lutte pour les intérêts vitaux de l’Angleterre.

L’idée de manifester la puissance de résistance anglaise sous une telle forme ne découlait en aucun cas de la lâcheté, afin de pouvoir ainsi éviter de verser le sang du peuple anglais. Au contraire. L’Angleterre a combattu avec des mercenaires tant qu’ils suffisaient à la défense des intérêts de l’Angleterre. Elle appelait des volontaires immédiatement lorsque la lutte nécessitait un engagement plus grand. Elle introduisait immédiatement la conscription militaire générale lorsque les besoins du pays l’exigeaient.

Car quel que soit l’aspect de l’organisation momentanée de la puissance de résistance anglaise, elle était toujours engagée dans une lutte intrépide pour l’Angleterre. Et l’organisation formelle de l’armée en Angleterre n’était toujours qu’un instrument pour la défense des intérêts anglais, engagé avec une volonté qui n’hésitait même pas, si nécessaire, à exiger le sang de toute la nation. Là où les intérêts de l’Angleterre étaient clairement en jeu, elle savait toujours préserver une hégémonie qui, purement techniquement, allait jusqu’à la demande d’un standard à deux puissances.

Si nous comparons le soin infiniment responsable montré ici avec la frivolité avec laquelle l’Allemagne, et l’Allemagne nationale bourgeoise à cette époque, négligeait ses armements dans la période d’avant-guerre, nous devons encore aujourd’hui être saisis d’une profonde tristesse. Tout comme l’Angleterre savait que son avenir, voire son existence, dépendait de la force de sa flotte, cette Allemagne nationale bourgeoise aurait dû savoir que l’existence et l’avenir du Reich allemand dépendaient de la force de notre puissance terrestre.

En Europe, l’Allemagne aurait dû contrer le standard à deux puissances sur terre par le standard à deux puissances sur les mers. Et tout comme l’Angleterre, avec une détermination de fer, voyait une raison de faire la guerre à chaque violation de ce standard, l’Allemagne devait empêcher toute tentative en Europe de contourner son armée par la France et la Russie par une décision militaire, même une qui devait être précipitée, et pour laquelle plus d’une occasion favorable s’était présentée.

Même ici, cette bourgeoisie a utilisé de la manière la plus insensée l’une des déclarations de Bismarck.

L’affirmation de Bismarck selon laquelle il n’avait pas l’intention de faire la guerre préventive a été joyeusement saisie par tous les politiciens de fauteuil faibles, énergiques et aussi irresponsables comme couverture pour les conséquences désastreuses de leur politique du tout est permis. Ils ont complètement oublié que les trois guerres menées par Bismarck étaient des guerres qui, selon les conceptions de ces philosophes de la paix anti-guerre préventive, auraient pu être évitées.

Pensez, par exemple, aux insultes de Napoléon III en 1870 qui auraient dû être infligées à la République allemande d’aujourd’hui pour qu’elle décide de demander à M. Benedetti de modérer quelque peu son ton. Ni Napoléon ni tout le peuple français n’auraient jamais pu inciter la République allemande d’aujourd’hui à un Sedan : ou pense-t-on que si Bismarck n’avait pas voulu de décision, la guerre de 1866 aurait pu être évitée ?

Maintenant, on peut objecter ici qu’il s’agissait de guerres avec des objectifs clairement définis, et non d’un type dont le seul fondement réside dans la crainte d’une attaque de l’ennemi.

Mais en réalité, c’est seulement une question de mots. Parce que Bismarck était convaincu que la lutte contre l’Autriche était inévitable, il s’y est préparé et l’a menée lorsque l’occasion s’est présentée à la Prusse. La réforme de l’armée française par le Maréchal Niel a clairement montré l’intention de donner à la politique française et au chauvinisme français une arme puissante pour une attaque contre l’Allemagne.

En fait, il aurait sans doute été possible pour Bismarck de porter le conflit à une sorte de solution pacifique en 1870. Mais il était plus opportun pour lui de mener la lutte jusqu’au bout à une époque où l’organisation militaire française n’avait pas encore atteint toute son efficacité. De plus, toutes ces interprétations des déclarations de Bismarck souffrent d’une chose, à savoir qu’elles confondent Bismarck le diplomate avec un parlementaire républicain.

La meilleure façon de juger comment Bismarck lui-même considérait de telles déclarations est bien montrée dans sa réponse à un questionneur avant l’éclatement de la guerre austro-prussienne, qui aurait très bien aimé savoir si Bismarck avait réellement l’intention d’attaquer l’Autriche, à quoi ce dernier, avec une expression imperturbable, a répondu : Non, je n’ai pas l’intention d’attaquer l’Autriche, mais je n’aurais pas non plus l’intention de le dire, au cas où je voudrais l’attaquer.

De plus, la guerre la plus dure qui ait jamais été menée par la Prusse était une guerre préventive. Lorsque Frédéric le Grand a reçu une connaissance définitive de l’intention de ses vieux ennemis, par le biais d’une âme de griffonneur, il n’a pas attendu que les autres attaquent, sur la base d’un rejet fondamental d’une guerre préventive, mais il est immédiatement passé à l’attaque lui-même.

Pour l’Allemagne, toute violation du standard à deux puissances devrait nécessairement être une cause de guerre préventive. Car quelle aurait été la réponse la plus facile à donner devant l’histoire : pour une guerre préventive en 1904, qui aurait pu vaincre la France lorsque la Russie semblait être empêtrée en Asie orientale, ou pour la guerre mondiale qui a suivi cette négligence, et qui a exigé plusieurs fois le sang, et a plongé notre peuple dans l’abîme de la défaite ?

L’Angleterre n’a jamais eu de tels scrupules. Son standard à deux puissances sur les mers semblait être la condition préalable à la préservation de l’indépendance anglaise. Tant qu’elle avait la force, elle ne permettait aucun changement dans cette situation.

Cependant, lorsque ce standard à deux puissances a été abandonné après la guerre mondiale, ce n’était alors que sous la pression de circonstances plus fortes que toute intention britannique contraire. Avec l’Union américaine, une nouvelle puissance de telles dimensions est apparue, menaçant de bouleverser tout l’ancien pouvoir et ordres de rang des États.

En tout cas, jusqu’à présent, la flotte anglaise a toujours été la preuve la plus frappante, quelle que soit la forme de l’organisation de l’armée de terre, que la volonté de préservation de l’Angleterre était déterminante. C’est la raison pour laquelle l’armée de mercenaires anglaise n’a jamais acquis les mauvaises caractéristiques des autres troupes de mercenaires. C’était un corps militaire combattant d’une formation individuelle merveilleuse, avec d’excellentes armes, et une conception du service qui le considérait comme un sport.

Ainsi, ce qui conférait à ce petit corps de troupes une importance particulière était le contact direct avec les manifestations visibles dans la vie de l’empire mondial britannique. Comme cette armée de mercenaires avait combattu pour la grandeur de l’Angleterre dans presque toutes les parties du monde, elle avait ainsi également appris à connaître la grandeur de l’Angleterre. Les hommes qui représentaient maintenant les intérêts de l’Angleterre en Afrique du Sud, parfois en Égypte et parfois en Inde, en tant que détenteurs de son prestige militaire, en avaient également reçu une impression indélébile de l’immense grandeur de l’IMPÉRIUM britannique.

Une telle opportunité fait complètement défaut aux troupes de mercenaires allemandes actuelles. En effet, plus nous nous sentons poussés à faire des concessions à cet esprit dans la petite armée elle-même, sous la pression des majorités parlementaires pacifistes, qui représentent en réalité des traîtres à leur peuple et à leur pays, plus elle cesse progressivement d’être un instrument de guerre.

Au lieu de cela, elle devient un corps de police pour le maintien de la paix et de l’ordre, ce qui signifie, en réalité, une soumission pacifique. Aucune armée ayant une grande valeur intrinsèque ne peut être formée si la préparation à la guerre n’est pas le but de son existence. Il n’y a pas d’armées pour le maintien de la paix, mais plutôt uniquement pour la lutte victorieuse jusqu’au bout des guerres.

Plus, en bref, on essaie enfin de démanteler la Défense du Reich de la tradition de l’Ancienne Armée, plus elle-même deviendra sans tradition. Car avec les troupes, la valeur d’une tradition ne réside pas dans quelques répressions réussies de révoltes internes ou dans la prévention du pillage des denrées alimentaires, mais dans la gloire acquise par des batailles victorieuses.

En réalité, cependant, la défense du Reich allemand s’éloigne de la tradition de cette gloire dans la mesure où, année après année, elle cesse d’être une représentante de l’idée nationale. Plus elle tue enfin le spirit national conscient, donc nationaliste, dans ses propres rangs, et en écarte ses représentants, pour donner leurs postes à des démocrates et à des personnes ambitieuses ordinaires, plus elle deviendra étrangère au peuple.

Que les messieurs rusés ne croient pas qu’ils puissent entrer en contact avec le peuple en faisant des concessions à la partie démocratique pacifiste de notre peuple. Toute organisation militaire en tant que telle est profondément haïe par cette partie du peuple allemand, tant qu’elle est effectivement militaire et non l’agence de protection contre les cambriolages des intérêts internationaux de la bourse pacifiste.

La seule partie à laquelle une armée peut avoir une relation intérieure dans un sens militairement valable est ce noyau nationalement conscient de notre peuple qui, non seulement pense de manière soldatesque par tradition, mais qui, par amour national, est également la seule partie prête à porter la tunique grise en défense de l’honneur et de la liberté. Il est nécessaire, cependant, qu’un corps militaire entretienne des relations intimes avec ceux dont il peut lui-même se suppléer en cas de besoin, et non avec ceux qui le trahissent à chaque occasion.

C’est pourquoi les dirigeants actuels de notre prétendue Défense du Reich peuvent agir aussi démocratiquement qu’ils le veulent ; néanmoins, ils n’atteindront jamais ainsi un lien plus étroit avec le peuple allemand, car le peuple allemand pour lequel cela est approprié ne se trouve pas dans le camp démocratique.

Cependant, depuis la retraite du général von Seeckt, l’influence démocratique pacifiste a été inlassablement active pour faire de la Force de Défense ce que les dirigeants actuels de l’État ont en tête comme l’idéal le plus beau : une garde parlementaire démocratique républicaine.

De toute évidence, une politique étrangère ne peut pas être menée avec un tel instrument. C’est pourquoi aujourd’hui, la première tâche de la politique intérieure allemande devrait être de donner au peuple allemand une organisation militaire adaptée à sa force nationale. Puisque les formes de la présente Force de Défense ne pourraient jamais suffire à cet objectif, et, inversement, sont déterminées par des motifs de politique étrangère, c’est la tâche de la politique étrangère allemande de créer toutes les possibilités qui pourraient permettre la réorganisation d’une Armée Nationale Allemande.

Car cela doit être l’objectif immuable de toute direction politique en Allemagne, afin qu’un jour l’armée de mercenaires soit à nouveau remplacée par une véritable Armée Nationale Allemande. Car tout comme les qualités militaires purement techniques du présent sont supérieures, les qualités générales de la Force de Défense allemande doivent se détériorer dans leur développement à l’avenir. Les premières doivent sans aucun doute être créditées au général von Seeckt et à l’ensemble du corps des officiers de la Force de Défense.

Ainsi, la Force de Défense allemande pourrait vraiment être le cadre de l’armée nationale allemande future. Tout comme, en général, la tâche de la Force de Défense elle-même doit être, par l’accent mis sur la tâche de combat nationale, de former la masse des officiers et des sergents pour la future Armée Nationale.

Aucun Allemand de pensée véritablement nationale ne peut contester que cet objectif doit être maintenu fermement en vue. Il ne peut même pas contester que son exécution est possible uniquement si les leaders de la politique étrangère de la nation assurent les préalables généraux nécessaires. Ainsi, la première tâche de la politique étrangère allemande est principalement la création de conditions qui rendent possible la résurrection d’une armée allemande.

Car ce n’est qu’alors que les besoins vitaux de notre peuple pourront trouver leur représentation pratique. Fondamentalement, cependant, il faut observer que les actions politiques destinées à garantir la résurrection d’une armée allemande doivent s’inscrire dans le cadre d’un développement futur nécessaire pour l’Allemagne en tant que telle.

Il n’est donc pas nécessaire de souligner qu’un changement de l’organisation militaire actuelle, indépendamment de la situation politique intérieure actuelle ainsi que pour des raisons de politique étrangère, ne peut se matérialiser tant que les intérêts purement allemands et les points de vue allemands seuls parlent en faveur d’un tel changement.

Il était dans la nature de la Première Guerre mondiale et dans l’intention des principaux ennemis de l’Allemagne, de procéder à la liquidation de cette plus grande action de bataille de la Terre de manière à ce que le plus grand nombre possible d’États soient intéressés à sa perpétuation.

Cela a été réalisé par un système de distribution des territoires, dans lequel même des États aux désirs et objectifs par ailleurs divergents ont été maintenus ensemble dans un antagonisme solide par la crainte qu’ils pourraient dans ce cas subir des pertes en raison d’une Allemagne de nouveau devenue forte.

Car, si dix ans après la Première Guerre mondiale, il est encore possible, contre toute l’expérience de l’histoire mondiale, de maintenir une sorte de coalition des États victorieux, la raison réside uniquement dans le fait, glorieux pour l’Allemagne, du souvenir de cette lutte où notre patrie s’était dressée contre vingt-six États tous ensemble.

Ainsi cela durera aussi longtemps que la crainte de subir des pertes par le biais d’un Reich allemand ressuscité sera plus grande que les difficultés entre ces États. Et il est évident que cela durera aussi longtemps qu’il n’existera nulle part de volonté de permettre au peuple allemand un réarmement qui puisse être perçu comme une menace par ces États victorieux.

Sur la base du constat que, premièrement, une véritable représentation des intérêts vitaux allemands dans le futur ne peut se faire que par le biais d’une Force de Défense allemande inadéquate mais plutôt par le biais d’une Armée Nationale allemande, que, deuxièmement, la formation d’une Armée Nationale allemande est impossible tant que l’étranglement politique étranger actuel de l’Allemagne ne se relâche pas, troisièmement, qu’un changement des obstacles politiques étrangers à l’organisation d’une Armée Nationale semble possible seulement si une telle nouvelle formation n’est pas ressentie en général comme une menace, le fait suivant émerge en ce qui concerne une politique étrangère allemande possible à ce moment :

En aucun cas l’Allemagne actuelle ne doit envisager sa politique étrangère en termes de politique frontalière formelle. Une fois que le principe de la restauration des frontières de l’année 1914 est établi comme objectif fixé de la politique étrangère, l’Allemagne fera face à une phalange fermée de ses anciens ennemis.

Alors toute possibilité est exclue de mettre en place une autre armée qui serve nos intérêts davantage, par rapport à celle dont la forme définitive a été déterminée par le traité de paix. Par conséquent, le slogan de politique étrangère de restauration des frontières est devenu une simple phrase, car il ne pourra jamais être réalisé en raison du manque de force nécessaire pour cela.

Il est caractéristique que précisément la prétendue bourgeoisie allemande, à nouveau dirigée par les ligues patriotiques, se soit engagée dans cet objectif de politique étrangère des plus stupides. Ils savent que l’Allemagne est impuissante.

Ils savent en outre que, indépendamment de notre déclin interne, des moyens militaires seraient nécessaires pour la restauration de nos frontières, et ils savent en outre que nous ne possédons pas ces moyens en raison du traité de paix, et aussi que nous ne pouvons pas les acquérir en raison du front solide de nos ennemis. Mais néanmoins, ils proclament un slogan de politique étrangère qui, précisément en raison de son caractère essentiel, élimine à jamais la possibilité d’obtenir ces moyens de puissance qui seraient nécessaires pour mettre en œuvre le slogan.

C’est ce qu’on appelle la diplomatie bourgeoise, et dans ses fruits que nous avons devant nous, elle manifeste l’esprit incomparable qui la domine.

La Prusse de l’époque n’a eu besoin que de sept ans, de 1806 à 1813, pour sa résurgence.

Dans le même temps, la diplomatie bourgeoise, en union avec le marxisme, a conduit l’Allemagne jusqu’à Locarno. Ce qui est un grand succès aux yeux du bourgeois Bismarck actuel, Herr Stresemann, car cela offre le possible, que même le susmentionné Herr Stresemann pourrait atteindre. Et la politique est l’art du possible.

Si Bismarck avait jamais imaginé que le destin l’aurait condamné à endosser avec cette déclaration les qualités d’homme d’État de Herr Stresemann, il aurait certainement omis la déclaration, ou dans une très petite note, il aurait nié à Herr Stresemann le droit de s’y référer.

Ainsi, le slogan de la restauration des frontières allemandes comme objectif pour l’avenir est doublement stupide et dangereux, car en réalité, il n’englobe en aucun cas un objectif utile digne d’être poursuivi. Les frontières allemandes de l’année 1914 étaient des frontières qui présentaient quelque chose d’incomplet de la même manière que les frontières de toutes les nations sont à tout moment incomplètes.

La répartition territoriale du monde à tout moment est le résultat momentané d’une lutte et d’un développement qui est loin d’être conclu, mais qui se poursuit clairement. Il est stupide de prendre la frontière de n’importe quelle année d’échantillonnage de l’histoire d’une nation, et, à la légère, de la représenter comme un objectif politique.

Nous pouvons, bien sûr, présenter la frontière de l’année 1648, ou celle de 1312, et ainsi de suite, aussi bien que la frontière de l’année 1914. Ceci d’autant plus que la frontière de l’année 1914 n’était pas satisfaisante d’un point de vue national, militaire ou géopolitique. Ce n’était que la situation momentanée dans la lutte pour l’existence de notre peuple qui dure depuis des siècles. Et même si la Première Guerre mondiale n’avait pas eu lieu, cette lutte n’aurait pas pris fin en 1914.

Si le peuple allemand avait en fait réalisé la restauration des frontières de l’année 1914, les sacrifices de la Première Guerre mondiale n’auraient pas été moins vains. Mais aussi, il n’y aurait eu aucun gain pour l’avenir de notre peuple dans une telle restauration. Cette politique de frontière purement formelle de notre bourgeoisie nationale est tout aussi insatisfaisante dans son résultat final possible qu’elle est intolérablement dangereuse.

En effet, elle n’a même pas besoin d’être couverte par le dictum de l’art du possible, car c’est avant tout une phrase théorique, qui semble néanmoins convenir pour détruire toute possibilité pratique.

En fait, un tel objectif de politique étrangère ne peut pas non plus résister à un examen critique réel. Par conséquent, on cherche à le motiver moins sur des bases logiques que sur des bases d’honneur national.

L’honneur national exige que nous restaurions les frontières de l’année 1914. Tel est le ton des discussions lors des soirées bière que les représentants de l’honneur national tiennent de tous côtés.

Tout d’abord, l’honneur national n’a rien à voir avec l’obligation de mener une politique étrangère stupide et impossible. Car le résultat d’une mauvaise politique étrangère peut être la perte de la liberté d’un peuple, dont la conséquence est l’esclavage, et qui ne peut certainement pas être considérée comme une condition d’honneur national.

Certes, un certain degré de dignité et d’honneur nationaux peut encore être préservé sous l’oppression, mais alors il ne s’agit pas de cris ou de phrases nationalistes, etc., mais, au contraire, de l’expression qui se trouve dans le décorum avec lequel un peuple supporte son destin.

Qu’on ne parle pas dans l’Allemagne actuelle, surtout, d’honneur national, que personne ne cherche à se rendre remarquable, comme si l’on pouvait préserver l’honneur national extérieurement par n’importe quel type d’aboiement rhétorique. Non, cela ne peut pas être fait, et pour la raison qu’il n’est plus là.

Et ce n’est en aucun cas parce que nous avons perdu la guerre, ou parce que les Français ont occupé l’Alsace-Lorraine, ou que les Polonais ont volé la Haute-Silésie, ou que les Italiens ont pris le Tyrol du Sud. Non, l’honneur national n’est plus là parce que le peuple allemand, dans le moment le plus difficile de sa lutte pour l’existence, exposé à la lumière du jour un manque de caractère, une servilité sans vergogne, un rampement servile de chien qui ne peut être qualifié que de sans vergogne.

Parce que nous nous sommes soumis misérablement sans y être contraints, en effet parce que les dirigeants de ce peuple, contre toute vérité historique éternelle et notre propre connaissance, ont eux-mêmes assumé la culpabilité de la guerre, et ont en effet chargé tout notre peuple de cela, parce qu’il n’y avait pas d’oppression par l’ennemi qui n’aurait pas trouvé des milliers de créatures comme des aides volontaires parmi notre peuple.

Parce que, inversement, il y avait ceux qui ont outrageusement calomnié l’époque des grandes actions de notre peuple, craché sur le drapeau le plus glorieux de tous les temps, en effet souillé de saleté, arraché les cocardes des soldats de retour au pays devant qui le monde avait tremblé, jeté des boules de boue sur le drapeau, arraché des rubans et des insignes d’honneur, et dégradé mille fois même la mémoire de la plus grande période de l’Allemagne.

Aucun ennemi n’avait aussi outragé l’armée allemande qu’elle n’était dégradée par les représentants du crime de novembre. Aucun ennemi n’avait contesté la grandeur des commandants de l’armée allemande autant qu’ils étaient calomniés par les représentants scélérats de la nouvelle idée de gouvernement.

Et quelle était la honte la plus certaine pour notre peuple : l’occupation de régions allemandes par l’ennemi, ou la lâcheté avec laquelle notre bourgeoisie a abandonné le Reich allemand à une organisation de souteneurs, de voleurs à la tire, de déserteurs, de marché noir et de journalistes à la solde ?

Qu’ils ne babillent pas maintenant sur l’honneur allemand, tant qu’ils se courbent sous la règle du déshonneur. Ils n’ont pas le droit de vouloir mener une politique étrangère au nom de l’honneur national, si la politique intérieure est caractérisée par la plus honteuse anti nationalité qui ait jamais affligé une grande nation.

Celui qui veut agir au nom de l’honneur allemand aujourd’hui doit d’abord lancer une guerre impitoyable contre les infâmes déprédateurs de l’honneur allemand. Ils ne sont pas les ennemis d’autrefois, mais ce sont les représentants du crime de novembre. Cette collection de traîtres marxistes, démocrates pacifistes et destructeurs de notre pays qui ont poussé notre peuple dans son état actuel d’impuissance.

Calomnier les anciens ennemis au nom de l’honneur national et reconnaître les alliés sans vergogne de cet ennemi comme les dirigeants à l’intérieur de leur propre pays — cela convient à la dignité nationale de cette bourgeoisie nationale actuelle soi-disant nationale.

Je confesse franchement que je pourrais me réconcilier avec n’importe lequel des anciens ennemis, mais que ma haine contre les traîtres de notre propre peuple dans nos rangs est et reste irréconciliable.

Ce que l’ennemi nous a infligé est grave et profondément humiliant pour nous, mais le tort commis par les hommes du crime de novembre est le crime le plus déshonorant, le plus bas de tous les temps. Je contribue à réparer l’honneur allemand en m’efforçant de créer une situation où ces créatures seront un jour appelées à rendre des comptes.

Cependant, je dois rejeter l’idée que d’autres motifs pourraient être un critère pour l’organisation de la politique étrangère à part celui de la responsabilité de garantir la liberté et l’avenir de la vie de notre peuple.

Tout le non-sens de la politique de frontière patriotique national bourgeois se montre sur la base de la considération suivante :

Si l’avouement de l’allemand comme langue maternelle est utilisé comme base, la nation allemande compte ………. personnes.

De ce chiffre, ………. millions sont dans le pays d’origine.

Dans lequel ….. Par conséquent, de tous les Allemands dans le monde, il n’y a que ………. millions dans le territoire actuel du Reich, qui représentent ………. pour cent du nombre total de notre peuple.

Chapitre 9 – L’impossibilité d’une solution économique

Des Allemands non unis à la mère-patrie, en conséquence de la lente perte de camarades raciaux dévoués, il faut considérer, c’est-à-dire un nombre total d’environ ……… millions d’Allemands se trouvent dans une situation qui, selon toute probabilité humaine, causera un jour leur dégermanisation.

En aucun cas, cependant, ils ne pourront participer plus avant à la lutte fatidique de la mère-patrie sous une forme décisive, et tout aussi peu, d’ailleurs, au développement culturel de leur peuple.

Quoi que l’élément allemand accomplisse individuellement en Amérique du Nord, cela ne sera pas comptabilisé au bénéfice du peuple allemand en tant que tel, mais viendra s’ajouter à l’ensemble culturel de l’Union américaine. Ici, les Allemands ne sont vraiment que les fertilisants culturels pour d’autres peuples.

En effet, en réalité, la grandeur de ces nations est, en général, à attribuer à un pourcentage élevé de contributions et d’accomplissements allemands.
Si l’on garde à l’esprit l’ampleur de cette perte constante de personnes, on pourra immédiatement estimer la faible importance de la politique de frontière soutenue par le monde bourgeois.

Même si une politique étrangère allemande devait restaurer les frontières de l’année 1914, le pourcentage d’Allemands vivant dans le territoire du Reich, c’est-à-dire appartenant à notre nation, ne passerait que de ……….% à ……….%. Ainsi, la possibilité d’augmenter considérablement ce pourcentage ne pourrait guère être remise en question.

Si, malgré tout, l’élément allemand à l’étranger veut rester fidèle à la nation, cela ne peut être qu’une question de loyauté linguistique et culturelle, en ce sens que plus il s’élève à un sentiment d’appartenance manifesté consciemment, plus la mère-patrie de la nation allemande honore le nom allemand dans la dignité de ses représentants.

Ainsi, plus l’Allemagne en tant que Reich transmettra une marque de la grandeur du peuple allemand au monde, plus l’élément allemand définitivement perdu pour l’État recevra un stimulus, au moins pour prendre fièrement part spirituellement à ce peuple.

En revanche, plus misérablement la mère-patrie elle-même veillera à ses intérêts et transmettra donc une mauvaise impression à l’étranger, plus faible sera le sentiment intérieur de l’incitation à appartenir à un tel peuple.

Puisque le peuple allemand ne se compose pas de Juifs, l’élément allemand, en particulier dans les pays anglo-saxons, sera néanmoins et malheureusement de plus en plus anglicisé et probablement également perdu pour notre peuple, spirituellement et idéologiquement également.

Tout comme ses réalisations pratiques sont déjà perdues pour eux.
Dans la mesure où il s’agit du destin de ces Allemands qui ont été séparés de la nation allemande par les événements de la Première Guerre mondiale et du traité de paix, il faut dire que leur destin et leur avenir dépendent du rétablissement du pouvoir politique de la mère-patrie.

Les territoires perdus ne seront pas récupérés par des actions de protestation, mais plutôt par une épée victorieuse. Ainsi, celui qui désire aujourd’hui la libération de n’importe quel territoire que ce soit au nom de l’honneur national doit également être prêt à risquer le tout, avec le fer et le sang, pour la libération, sinon un tel bavard devrait se taire.

Avec cela, il s’ensuit bien sûr également le devoir de bien considérer si nous avons le pouvoir de mener une telle lutte, et deuxièmement si le risque de sang conduit, ou peut conduire, au succès souhaité, et troisièmement, si le succès obtenu correspond au sang qui doit être misé.

Je proteste solennellement contre l’affirmation selon laquelle un devoir d’honneur national existe qui nous oblige à faire mourir deux millions d’hommes sur le champ de bataille afin que, sous le résultat le plus favorable, nous puissions inscrire un total de 250 000 hommes, femmes et enfants sur nos registres.

Ce n’est pas de l’honneur national qui se manifeste ici, mais plutôt un manque de principe, ou de folie. Ce n’est pas de l’honneur national, cependant, qu’un peuple soit dirigé par des fous.

Certes, un grand peuple protégera même son dernier citoyen par une action collective. Mais c’est une erreur d’imputer cela au sentiment d’honneur, plutôt qu’à une perception avisée et à une expérience humaine. Tant qu’une nation tolère une injustice infligée à certains de ses citoyens, elle affaiblira lentement mais sûrement sa propre position, car une telle tolérance servirait à renforcer intérieurement un ennemi agressif tout en sapant la confiance dans la force de son propre État.

Nous savons trop bien quelles sont les conséquences dans l’histoire d’un abandon constant dans les petites choses, pour ne pas savoir comment juger les conséquences nécessaires dans les grandes choses. C’est pourquoi un leadership d’État soucieux s’attachera d’autant plus volontiers aux intérêts de ses citoyens dans les moindres choses, car ainsi le risque de son propre engagement est réduit proportionnellement à celui de l’adversaire.

Si aujourd’hui, dans un État quelconque, une injustice est commise contre un citoyen anglais, et que l’Angleterre entreprend la défense de son citoyen, le danger pour l’Angleterre d’être impliquée dans une guerre à cause de ce seul Anglais n’est pas plus grand pour l’Angleterre que pour l’autre État, qui inflige l’injustice.

Ainsi, l’action ferme d’un gouvernement respecté en tant que tel en défense même d’une seule personne n’est pas du tout un risque insupportable, puisque l’autre État n’aura pas plus d’intérêt à déclencher une guerre à cause d’une injustice futile qui aurait été infligée à une seule personne. Une conception générale de l’honneur a été formulée sur la base de cette connaissance et de l’application millénaire de ce principe, à savoir qu’un État puissant prend chaque citoyen individuel sous sa protection et le défend de toutes ses forces.

En outre, à travers la nature de l’hégémonie européenne, une certaine pratique s’est développée au fil du temps pour illustrer cette conception de l’honneur dans des exemples plus ou moins bon marché, afin d’élever le prestige des États européens individuels, ou du moins de lui donner une certaine stabilité.

Dès qu’une prétendue injustice, voire même simulée, était commise contre un Français ou un Anglais dans certains pays faibles et moins puissants militairement, la défense de ce sujet avec la force armée était entreprise.

C’est-à-dire que quelques navires de guerre effectuaient une démonstration militaire, qui dans les pires cas consistait en des exercices de tir avec munitions réelles, ou une force expéditionnaire de quelque sorte était débarquée avec laquelle la puissance à punir devait être châtiée. Pas rarement, en même temps, le souhait qu’ainsi une excuse pour une intervention puisse être obtenue, était à l’origine de la pensée.

Il ne viendrait probablement jamais à l’esprit des Anglais même d’échanger une note avec l’Amérique du Nord à cause d’un incident futile pour lequel ils prendraient une sanglante revanche sur le Liberia.

Ainsi, plus la défense du citoyen individuel est entreprise pour des motifs de pure expédience et avec tous les moyens dans un État fort, moins peut-on s’attendre à ce qu’un Reich, rendu complètement sans défense et impuissant, entreprenne une démarche de politique étrangère sur la base du soi-disant honneur national, qui doit forcément conduire, après tout, à la destruction de ses dernières perspectives d’avenir.

Car si le peuple allemand justifie sa politique frontalière actuelle, adoptée dans les soi-disant cercles nationaux, par la nécessité de représenter l’honneur allemand, le résultat ne sera pas la rédemption de l’honneur allemand, mais plutôt l’externalisation du déshonneur allemand.

C’est-à-dire qu’il n’est pas du tout déshonorant d’avoir perdu des territoires, mais il est déshonorant de mener une politique qui doit nécessairement conduire à un asservissement complet de son propre peuple. Et tout cela seulement pour pouvoir laisser éclater de vilaines paroles et pour éviter l’action.

Car il s’agit seulement de vaines paroles. Si nous voulions vraiment établir une politique ayant l’honneur national comme objectif, alors nous devons au moins confier cette politique à des personnes dignes de respect selon toutes les notions communes d’honneur.

Tant que, cependant, la politique intérieure et extérieure allemande est conduite par des forces qui, avec des sourires cyniques, proclament au Reichstag qu’il n’existe pas de patrie appelée Allemagne pour eux, tant que ce sera la première tâche de ces héros de la phraséologie national-bourgeoise et patriotique de sécuriser simplement la reconnaissance la plus simple de l’idée d’honneur national en Allemagne par leur politique intérieure.

Mais pourquoi ne le font-ils pas ; en effet, au contraire, pourquoi entrent-ils en coalition avec des traîtres avoués de la patrie au détriment de ce prétendu honneur national ? Parce qu’autrement, un combat difficile serait nécessaire, dont l’issue qu’ils envisagent avec peu de confiance, et qui, en effet, pourrait conduire à la destruction de leur propre existence. Bien sûr, cette existence privée est plus sainte que la défense de l’honneur national au sein du pays. Pourtant, ils risquent volontiers l’existence future de la nation pour quelques phrases.

La politique frontalière nationale devient absolument insensée si nous regardons au-delà des afflictions et des tâches du présent vers la nécessité de façonner un avenir pour notre peuple.
Ainsi, la politique frontalière de nos cercles bourgeois patriotiques de la patrie est particulièrement insensée parce qu’elle exige les plus grands enjeux de sang, et pourtant contient les plus petites perspectives pour l’avenir de notre peuple.

Le peuple allemand est moins en mesure aujourd’hui qu’à l’époque de paix de se nourrir sur son propre territoire. Toutes les tentatives – que ce soit en augmentant les rendements agricoles en tant que tels, ou en cultivant les dernières terres en friche – pour provoquer une augmentation de la production allemande de denrées alimentaires, n’ont pas permis à notre peuple de se nourrir de son propre sol.

En fait, la masse du peuple maintenant vivant en Allemagne ne peut plus être satisfaite par le rendement de notre sol. Chaque augmentation supplémentaire de ces rendements, cependant, ne profiterait pas à l’augmentation de notre population, mais serait plutôt entièrement dépensée pour satisfaire l’augmentation des exigences de vie générales des individus. Un niveau de vie modèle est créé ici, qui est principalement déterminé par une connaissance des conditions et de la vie dans l’Union américaine.

Tout comme les exigences de vie des communautés rurales augmentent en raison de la prise de conscience lente et de l’influence de la vie dans les grandes villes, de même les exigences de vie de nations entières augmentent sous l’influence de la vie des nations mieux situées et plus riches. Pas rarement, le niveau de vie d’un peuple, qui trente ans auparavant aurait semblé être un maximum, est considéré comme insuffisant simplement pour la raison qu’entre-temps, une connaissance a été acquise sur le niveau de vie d’un autre peuple.

Tout comme en général, l’homme, même dans les cercles les plus bas, considère comme acquis des rendez-vous qui quatre-vingts ans auparavant étaient des luxes inouïs même pour les classes supérieures. Plus l’espace est comblé par la technologie moderne, et surtout la communication, et les nations sont rapprochées, plus leurs relations mutuelles deviennent intensives, plus aussi les conditions de vie laissent réciproquement leur empreinte sur chacune et cherchent à s’approcher les unes des autres.

C’est une opinion erronée de croire qu’à long terme, on peut maintenir un peuple d’une capacité culturelle définie et également d’une véritable importance culturelle à un niveau de vie autrement généralement valable par un appel à des faits perceptibles ou même à des idéaux. Les masses populaires surtout ne comprendront pas cela.

Elles ressentent les difficultés ; soit elles grognent contre ceux qui, à leur avis, sont responsables – quelque chose de dangereux au moins dans les États démocratiques, car ainsi elles fournissent le réservoir pour toutes les tentatives de soulèvements révolutionnaires – ou par leurs propres mesures, elles essaient d’apporter une rectification telle qu’elles la comprennent et telle qu’elle découle de leur propre compréhension.

La lutte contre l’enfant commence. Ils veulent mener une vie comme les autres, et ne peuvent pas. Qu’y a-t-il de plus naturel que la responsabilité soit mise sur les grandes familles, dans lesquelles on ne prend plus de plaisir, et qui sont limitées autant que possible comme un mal pesant.

Il est donc faux de croire que le peuple allemand pourrait acquérir à l’avenir une augmentation de son nombre par une augmentation de sa production agricole intérieure. Dans le cas le plus favorable, le résultat n’est qu’une satisfaction des exigences de vie accrues en tant que telles. Mais puisque l’augmentation de ces exigences de vie dépend du niveau de vie d’autres nations qui, cependant, se trouvent dans une relation population-terre beaucoup plus favorable, elles, à l’avenir aussi, seront bien en avance dans leur équipement de vie.

Par conséquent, ce stimulus ne s’éteindra jamais, et un jour ou l’autre, soit une divergence se produira entre le niveau de vie de ces peuples et ceux peu pourvus de terre, soit ces derniers seront forcés, ou se croiront forcés, de réduire encore davantage leur nombre.

Les perspectives du peuple allemand sont désespérées. Ni l’espace vital actuel, ni celui acquis par une restauration des frontières de 1914, ne nous permettront de mener une vie analogue à celle du peuple américain. Si nous le voulons, soit le territoire de notre peuple doit être considérablement agrandi, soit l’économie allemande devra à nouveau emprunter les chemins déjà connus de nous depuis la période d’avant-guerre. Le pouvoir est nécessaire dans les deux cas. Spécifiquement, tout d’abord, dans le sens d’une restauration de la force intérieure de notre peuple, puis dans un montage militaire de cette force.

L’Allemagne nationale d’aujourd’hui, qui voit l’accomplissement de la tâche nationale dans sa politique frontalière limitée, ne peut pas se tromper en pensant que le problème de la subsistance de la nation sera résolu de quelque manière que ce soit par cela.

Car même le succès maximal de cette politique de la restauration des frontières de 1914 ne ramènerait que le renouveau de la situation économique de l’année 1914. Autrement dit, la question de la subsistance qui alors, comme maintenant, était complètement non résolue, nous forcera impérieusement sur les rails de l’économie mondiale et de l’exportation mondiale. En fait, la bourgeoisie allemande, et les prétendues ligues nationales avec elle, ne pensent également qu’en termes politico-économiques.

La production, l’exportation et l’importation sont les mots-clés avec lesquels ils jonglent et dont ils espèrent le salut de la nation à l’avenir. On espère augmenter la capacité d’exportation par une augmentation de la production, et ainsi pouvoir fournir adéquatement les besoins en importation.

Seulement, on oublie complètement que pour l’Allemagne tout ce problème, comme cela a déjà été souligné, n’est pas du tout un problème d’augmentation de la production, mais plutôt une question de possibilité de vente ; et que les difficultés d’exportation ne seraient pas du tout évitées par une réduction des coûts de production allemands comme, encore une fois, nos rusés bourgeois le présumeraient.

Parce que, dans la mesure où cela, en soi, est seulement partiellement possible en conséquence de notre marché intérieur limité, rendre les produits d’exportation allemands compétitifs en abaissant les coûts de production — par exemple, en démantelant notre législation sociale, et les droits et charges qui en découlent — ne nous ramènera que là où nous étions arrivés le 4 août 1914.

C’est vraiment une partie de toute l’incroyable naïveté nationale bourgeoise de présumer que l’Angleterre tolérerait ou pourrait jamais tolérer une concurrence allemande dangereuse pour elle. Pourtant, ce sont précisément les mêmes personnes qui savent bien, et qui soulignent toujours, que l’Allemagne ne voulait pas de guerre en 1914, mais qu’au contraire elle a été littéralement poussée dedans. Et que c’était l’Angleterre qui, par pur envie concurrentielle, a rassemblé d’anciens ennemis et les a lâchés contre l’Allemagne. Aujourd’hui, cependant, ces rêveurs économiques incorrigibles imaginent qu’après avoir risqué l’existence même de son empire mondial dans la monstrueuse guerre mondiale de quatre ans et demi, et dans laquelle elle est restée la vainqueur, l’Angleterre regardera maintenant différemment la concurrence allemande qu’à l’époque.

Comme si, pour l’Angleterre, toute cette question était une affaire de sport. Non. Pendant des décennies avant la guerre, l’Angleterre avait essayé de briser la menace de la concurrence économique allemande, du commerce maritime allemand en croissance, et ainsi de suite, avec des mesures économiques de rétorsion.

Ce n’est que lorsqu’ils ont été contraints de comprendre que cela ne réussirait pas, et quand au contraire, l’Allemagne, en construisant sa marine, a montré qu’elle était en fait déterminée à mener à bien sa guerre économique jusqu’à la conquête pacifique du monde, que l’Angleterre a invoqué la violence en dernier recours.

Et maintenant, après être restée la vainqueur, ils pensent qu’ils peuvent recommencer le jeu tout entier ; alors que, en plus de tout cela, l’Allemagne aujourd’hui n’est pas du tout en mesure de jeter n’importe quel facteur de puissance dans la balance, grâce en effet à sa politique intérieure et extérieure.

La tentative de restaurer la subsistance de notre peuple et de pouvoir la maintenir par l’augmentation de notre production et en réduisant les coûts de celle-ci échouera ultimement pour la raison que nous ne pouvons pas entreprendre la conséquence finale de cette lutte en raison du manque de puissance militaire.

Ainsi, la fin serait un effondrement de la subsistance du peuple allemand et de tous ces espoirs avec elle. Entièrement à part du fait, également, que maintenant même l’Union américaine émerge dans tous les domaines comme le concurrent le plus aigu de toutes les nations européennes luttant comme des nations exportatrices pour les marchés mondiaux. La taille et la richesse de son marché intérieur permettent des chiffres de production et donc des équipements de production qui réduisent tellement les coûts de fabrication que, malgré des salaires énormes, il ne semble plus possible de concurrencer ses prix.

Ici, le développement de l’industrie automobile peut être considéré comme un exemple avertissant. Non seulement parce que nous, les Allemands, par exemple, malgré nos salaires ridicules, ne sommes pas en mesure, ne serait-ce qu’à un certain degré, d’exporter avec succès contre la concurrence américaine, mais nous devons également regarder les voitures américaines se répandre de manière alarmante même dans notre propre pays.

Cela est possible uniquement parce que la taille de son marché intérieur, sa richesse en pouvoir d’achat et aussi en matières premières, garantit à l’industrie automobile américaine des chiffres de ventes intérieurs qui seuls rendent possibles des méthodes de fabrication qui en Europe seraient impossibles en conséquence du manque de ces potentiels de ventes intérieures. La conséquence de cela est les énormes possibilités d’exportation de l’industrie automobile américaine.

Ainsi, ici, il s’agit de la motorisation générale du monde qui est une question d’une importance incommensurable pour l’avenir. Car le remplacement de la puissance humaine et animale par des moteurs n’en est qu’à ses débuts, dont la fin ne peut pas du tout être prévue aujourd’hui. En tout cas, pour l’Union américaine, l’industrie automobile moderne est globalement à l’avant-garde de toutes les autres industries.

Ainsi, dans de nombreux autres domaines, notre continent apparaîtra de plus en plus comme un facteur économique, sous une forme agressive, et aidera ainsi à aiguiser la lutte pour le marché des ventes. En examinant tous les facteurs, en particulier en tenant compte de la limitation de nos propres matières premières et de la dépendance menaçante qui en découle à l’égard d’autres pays, l’avenir de l’Allemagne apparaît inévitablement très sombre et triste.

Mais même si l’Allemagne parvenait à maîtriser toutes ses difficultés économiques croissantes, elle se retrouverait toujours dans la même situation qu’elle avait déjà été le 4 août 1914. La décision ultime quant à l’issue de la lutte pour le marché mondial reposera sur la puissance, et non sur l’économie.

Cela a été notre malédiction, cependant, que même en temps de paix, une grande partie de la bourgeoisie nationale, précisément, était imprégnée de l’idée que le pouvoir pouvait être renoncé par une politique économique. Aujourd’hui, ses principaux représentants sont également à chercher dans ces cercles plus ou moins pacifistes qui, en tant qu ‘adversaires et ennemis de toutes les vertus héroïques et populaires, seraient heureux de voir une force conservatrice de l’État, voire même une force formant l’État, dans l’économie.

Mais plus un peuple en général imprègne sa vie de la pensée qu’il ne peut trouver sa subsistance quotidienne que par une activité économique pacifique seule, moins il pensera à une solution violente en cas d’échec de cette tentative ; au contraire, il cherchera alors d’autant plus à prendre le chemin le plus facile pour surmonter l’échec de l’économie sans pour autant risquer son sang.

En fait, l’Allemagne se trouve déjà au milieu de cette situation. L’émigration et le contrôle des naissances sont les remèdes recommandés pour le salut de notre nation par les représentants de la politique économique pacifiste et la vision marxiste de l’État.

Le résultat de suivre ces conseils, surtout pour l’Allemagne, sera d’une importance des plus funestes. L’Allemagne est composée racialement de tant d’éléments constitutifs inégaux qu’une émigration permanente forcera de notre nation les personnes qui ont la plus grande capacité de résistance, qui sont les plus audacieuses et les plus déterminées.

Ceux-ci, par-dessus tout, comme les Vikings d’antan, seront aujourd’hui aussi les porteurs de sang nordique. Cette diminution lente de l’élément nordique conduit à une baisse de notre valeur raciale générale et donc à un affaiblissement de nos forces productives techniques, culturelles et aussi politiques civiques.

Ainsi, les conséquences de cet affaiblissement seront particulièrement graves pour l’avenir, car un nouvel État apparaît maintenant comme un acteur dynamique de l’histoire mondiale, qui, en tant que véritable colonie européenne, a reçu pendant des siècles les meilleures forces nordiques de l’Europe par le biais de l’émigration; aidés par la communauté de leur sang d’origine, ceux-ci ont construit une nouvelle communauté fraîche de la plus haute valeur raciale.

Ce n’est pas un hasard si l’Union américaine est l’État où à l’heure actuelle la plupart des inventions sont réalisées de loin, dont certaines sont d’une audace incroyable. Les Américains, en tant que jeune peuple, sélectionné sur le plan racial, font face à l’Europe ancienne, qui a continuellement perdu une grande partie de son meilleur sang par la guerre et l’émigration.

Tout comme on ne peut pas équivaloir l’accomplissement de mille Levantins dégénérés en Europe, disons à Crète, avec l’accomplissement de mille Allemands ou Anglais racialement encore plus précieux, on ne peut pas non plus équivaloir l’accomplissement de mille Européens racialement douteux à la capacité de mille Américains racialement très précieux. Seule une politique raciale folklorique consciente serait capable de sauver les nations européennes de perdre la loi d’action face à l’Amérique, en conséquence de la valeur inférieure des peuples européens vis-à-vis du peuple américain.

Si au lieu de cela, cependant, le peuple allemand, avec une bâtardisation systématiquement menée par les Juifs avec un matériel humain inférieur et une baisse de sa valeur raciale en tant que telle causée par là, laisse également partir ses meilleurs porteurs de sang en continuant l’émigration en centaines de milliers d’exemplaires individuels, il sombrera lentement au niveau d’une race tout aussi inférieure, et donc à celui d’un peuple incompétent et sans valeur.

Le danger est d’autant plus grand que, à cause de l’indifférence complète de notre part, l’Union américaine elle-même, inspirée par les enseignements de ses propres ethnologues, a établi des normes spéciales pour l’immigration. En rendant l’entrée sur le sol américain dépendante de prérequis raciaux définis d’une part, ainsi que de la santé physique définie de l’individu en tant que tel, saigner l’Europe de ses meilleurs individus a, en effet, été légalement réglementé.

C’est quelque chose que tout notre monde bourgeois national soi-disant et tous ses politiciens économiques ne voient pas, ou du moins, ne veulent pas entendre parler parce que cela leur est désagréable, et parce que cela est beaucoup moins cher de passer sur ces choses avec quelques phrases nationales générales.

À cette baisse, imposée par la Nature, de la valeur générale de notre Peuple par l’émigration forcée en conséquence de notre politique économique, s’ajoute le contrôle des naissances comme un deuxième désavantage. J’ai déjà exposé les conséquences de la lutte contre l’enfant. Elles résident dans une réduction du nombre d’individus mis au monde, de sorte qu’une sélection ultérieure ne peut pas avoir lieu. Au contraire, les gens se donnent beaucoup de mal pour que tous ceux qui naissent soient maintenus en vie dans toutes les circonstances.

Cependant, comme l’aptitude, l’énergie, etc., ne sont pas nécessairement liées au premier-né, mais deviennent visibles dans chaque cas seulement dans le cours de la lutte pour l’existence, la possibilité d’une sélection en fonction de ces critères est éliminée. Les nations s’appauvrissent en talents et en énergies.

De plus, cela est particulièrement préjudiciable dans les nations où la dissimilarité des éléments raciaux de base s’étend même aux familles. Car alors, selon la loi de division de Mendel, une séparation se produit dans chaque famille qui peut en partie être attribuée à un côté racial, en partie à l’autre. Si, cependant, ces valeurs raciales varient dans leur importance pour un Peuple, alors même la valeur des enfants d’une famille sera déjà dissimilaire pour des raisons raciales.

Puisque le premier-né ne doit en aucun cas grandir selon les côtés racialement précieux des deux parents, il est dans l’intérêt d’une nation que la vie ultérieure recherche au moins les individus les plus racialement précieux parmi le nombre total d’enfants, à travers la lutte pour l’existence, et les préserve pour la nation et, inversement, mette la nation en possession des réalisations de ces individus racialement précieux.

Mais si l’homme lui-même empêche la procréation d’un plus grand nombre d’enfants et se limite au premier-né ou au moins au deuxième-né, il voudra néanmoins préserver en particulier ces éléments raciaux inférieurs de la nation, même si ceux-ci ne possèdent pas les caractéristiques les plus précieuses. Ainsi, il entrave artificiellement le processus de sélection de la nature, il l’empêche, et contribue ainsi à appauvrir une nation de personnalités puissantes. Il détruit la valeur maximale d’un Peuple.

Le Peuple allemand qui, en tant que tel, n’a pas cette valeur moyenne, comme par exemple les Anglais, dépendra particulièrement des valeurs de personnalité. Les extrêmes extraordinaires que nous pouvons observer partout dans notre Peuple ne sont que les conséquences de notre disruption, déterminée par le sang, en éléments raciaux supérieurs et inférieurs. En général, l’Anglais aura une meilleure moyenne.

Peut-être qu’il n’atteindra jamais les profondeurs nocives de notre Peuple, mais jamais non plus ses sommets de brillance. Par conséquent, sa vie se déroulera sur une ligne plus moyenne et sera remplie d’une plus grande stabilité.

En revanche, la vie allemande en tout est infiniment instable et agitée et acquiert son importance uniquement par ses réalisations extraordinaires, à travers lesquelles nous compensons les aspects inquiétants de notre Nation.

Cependant, une fois que les porteurs personnels de ces hautes réalisations sont éliminés par un système artificiel, ces réalisations mêmes cessent. Alors notre Peuple se dirige vers une paupérisation permanente des valeurs de personnalité, et donc vers une baisse de toute son importance culturelle et spirituelle.

Si cette condition devait perdurer pendant quelques centaines d’années seulement, notre Peuple allemand serait, au moins, tellement affaibli dans son importance générale qu’il ne serait plus en mesure de revendiquer le statut de Peuple d’importance mondiale.

En tout cas, il ne sera plus en mesure de suivre le rythme des actes du Peuple américain considérablement plus jeune et plus en santé. Ensuite, en raison d’un grand nombre de causes, nous expérimenterons nous-mêmes ce que de nombreux anciens Peuples culturels ont prouvé dans leur développement historique.

À travers leurs vices, et en conséquence de leur insouciance, le porteur de sang nordique a été lentement éliminé en tant qu’élément le plus racialement précieux des porteurs de culture et fondateurs d’États, laissant ainsi derrière lui un méli-mélo humain d’une importance intrinsèque si minime que la loi d’action a été arrachée de leurs mains pour passer à d’autres Peuples plus jeunes et plus en santé.

Toute l’Europe du Sud-Est, en particulier les cultures encore plus anciennes de l’Asie Mineure et de la Perse, ainsi que celles des basses terres mésopotamiennes, fournissent des exemples classiques du déroulement de ce processus.

Ainsi, tout comme ici l’histoire a été lentement façonnée par les Peuples occidentaux plus précieux sur le plan racial, le danger se profile également que l’importance de l’Europe racialement inférieure mène lentement à une nouvelle détermination du destin du monde par le Peuple du continent nord-américain.

Ce danger menace toute l’Europe, après tout, certains l’ont déjà perçu aujourd’hui. Seuls quelques-uns d’entre eux souhaitent comprendre ce que cela signifie pour l’Allemagne. Notre Peuple, s’il vit avec la même insouciance politique à l’avenir qu’au passé, devra renoncer une fois pour toutes à revendiquer une importance mondiale.

Racialement, il s’atrophiera de plus en plus jusqu’à ce qu’il finisse par sombrer dans des mangeoires dégénérées, animales, dépourvues de la mémoire de la grandeur passée. En tant qu’État dans l’ordre mondial des États, il sera au mieux semblable à ce que la Suisse et les Pays-Bas ont été en Europe jusqu’à présent.

Ce sera la fin de la vie d’un Peuple dont l’histoire a été deux mille ans d’histoire mondiale.

Ce destin ne sera plus changé avec des phrases nationalistes stupides dont l’absurdité et l’inutilité pratique doivent déjà avoir été prouvées par le succès du développement jusqu’à présent. Seul un nouveau mouvement de réforme, qui oppose une connaissance consciente à l’insouciance raciale et tire toutes les conclusions de cette connaissance, peut encore arracher notre Peuple à cet abîme.

Il sera de la tâche du Mouvement national-socialiste de transposer dans une politique appliquée les connaissances et les idées scientifiques de la théorie raciale, déjà existantes ou en cours de développement, ainsi que l’histoire mondiale clarifiée par celle-ci.

Puisque aujourd’hui le destin économique de l’Allemagne vis-à-vis de l’Amérique est en fait aussi le destin d’autres nations en Europe, il y a à nouveau un mouvement de disciples crédules, en particulier parmi notre Peuple, qui veulent opposer une union européenne à l’Union américaine afin d’empêcher ainsi une hégémonie mondiale menaçante du continent nord-américain.

Pour ces personnes, le Mouvement Paneuropéen, du moins à première vue, semble vraiment avoir beaucoup d’attraits. En effet, si nous pouvions juger l’histoire mondiale selon des points de vue économiques, cela pourrait même être pertinent.

Deux valent toujours mieux qu’un pour le mécanisme de l’histoire, et donc pour le politicien mécanique. Mais les valeurs, et non les chiffres, sont décisives dans la vie des nations. Le fait que l’Union américaine ait pu atteindre une hauteur menaçante ne repose pas sur le fait que ……. millions de personnes forment un État là-bas, mais sur le fait que ……. millions de kilomètres carrés de terre la plus fertile et la plus riche sont habités par ……. millions de personnes de la plus haute valeur raciale.

Que ces personnes forment un État revêt une importance accrue pour les autres parties du monde, malgré la taille territoriale de leur aire de vie, dans la mesure où une organisation, englobante, existe grâce à laquelle, en effet, la valeur individuelle racialement conditionnée de ces personnes peut trouver un déploiement compact de forces collectives pour lutter à travers la lutte pour l’existence.

Si cela n’était pas correct, si l’importance de l’Union américaine reposait donc uniquement sur la taille de la population, ou bien sur la taille du territoire, ou bien sur la relation dans laquelle ce territoire se trouve par rapport à la taille de la population, alors la Russie serait au moins aussi dangereuse pour l’Europe. La Russie actuelle comprend …….. millions de personnes sur …….. millions de kilomètres carrés.

Ces personnes sont également comprises dans une structure étatique dont la valeur, prise traditionnellement, devrait être encore plus élevée que celle de l’Union américaine. Malgré cela, cependant, il ne viendrait jamais à l’esprit de craindre une hégémonie russe sur le monde pour cette raison. Aucune valeur intérieure n’est attachée au nombre de personnes russes, de sorte que ce nombre puisse devenir un danger pour la liberté du monde.

Du moins jamais dans le sens d’une règle économique et politique de pouvoir des autres parties du globe, mais au mieux dans le sens d’une inondation de bacilles pathogènes qui ont actuellement leur point de concentration en Russie.

Cependant, si l’importance de la position menaçante de l’hégémonie américaine semble être conditionnée principalement par la valeur du Peuple américain, et ensuite seulement secondairement par la taille de l’espace de vie donné de ce Peuple et par la relation favorable entre population et sol qui en résulte, cette hégémonie ne sera pas éliminée par une unification numérique purement formelle des nations européennes, dans la mesure où leur valeur intérieure n’est pas plus élevée que celle de l’Union américaine.

Sinon, la Russie d’aujourd’hui apparaîtrait nécessairement comme le plus grand danger pour cette Union américaine, tout comme la Chine, encore plus, qui est habitée par plus de 400 millions de personnes.

Ainsi, en premier lieu, le Mouvement Paneuropéen repose sur l’erreur fondamentale que les valeurs humaines peuvent être remplacées par des nombres humains. Il s’agit d’une conception purement mécanique de l’histoire qui évite d’explorer toutes les forces formatrices de la vie, afin, à leur place, de voir dans les majorités numériques les sources créatrices de la culture humaine ainsi que les facteurs formateurs de l’histoire.

Cette conception est conforme à l’absurdité de notre démocratie occidentale tout comme au pacifisme lâche de nos hautes sphères économiques. Il est évident que c’est l’idéal de tous les bâtards inférieurs ou métis.

De même, le Juif accueille particulièrement une telle conception. En effet, poursuivi logiquement, cela mène au chaos et à la confusion raciale, à une bâtardisation et à une négroïfication de l’humanité culturelle, et finalement à une baisse de sa valeur raciale au point que l’Hébreu, qui s’est préservé de cela, puisse lentement s’élever vers la domination mondiale. Du moins, il s’imagine qu’à terme, il pourra se développer en tant que cerveau de cette humanité devenue sans valeur.

Outre cette erreur fondamentale du Mouvement Paneuropéen, même l’idée d’une unification des États européens, forcée par une prise de conscience générale émergeant d’une détresse menaçante, est une enfantine fantaisie historiquement impossible.

Par là, je ne veux pas dire qu’une telle unification sous protectorat juif et impulsion juive en tant que telle ne serait pas possible dès le départ, mais seulement que le résultat ne pourrait pas correspondre aux espoirs pour lesquels toute cette comédie est mise en scène.

Que personne ne croit qu’une telle coalition européenne pourrait mobiliser une quelconque force qui se manifesterait extérieurement. Il est une vieille expérience qu’une unification durable des nations ne peut avoir lieu que s’il s’agit de nations qui sont racialement équivalentes et apparentées en tant que telles, et si, deuxièmement, leur unification se fait sous forme d’un processus lent de lutte pour l’hégémonie.

Ainsi, Rome soumit autrefois les États latins les uns après les autres, jusqu’à ce que finalement sa force suffise à devenir le point de cristallisation d’un empire mondial. Mais c’est également l’histoire de la naissance de l’Empire mondial anglais. Ainsi, ensuite, la Prusse mit fin au morcellement de l’Allemagne, et ainsi, seulement de cette manière, une Europe pourrait un jour émerger, capable de défendre les intérêts de sa population sous une forme gouvernementale compacte.

Mais cela ne serait que le résultat d’une lutte séculaire, car une quantité infinie d’anciennes coutumes et traditions devrait être surmontée et une assimilation de peuples déjà extrêmement divergents sur le plan racial devrait se matérialiser. La difficulté, alors, de donner une langue d’État unitaire à une telle structure ne pourrait également être résolue que dans un processus séculaire.

Cependant, tout cela ne serait pas la réalisation de la pensée actuelle du Paneuropéisme, mais plutôt le succès de la lutte pour l’existence des nations les plus fortes d’Europe. Et ce qui resterait ne serait pas plus un Pan-Europe que, par exemple, l’unification des États latins autrefois était une Panlatinisation.

La puissance qui, à cette époque, avait mené à bien ce processus d’unification au cours de batailles séculaires, donna son nom pour toujours à l’ensemble de la structure. Et la puissance qui créerait un Pan-Europe le long de ces voies naturelles lui ôterait en même temps le nom de Pan-Europe.

Mais même dans un tel cas, le succès souhaité ne se matérialiserait pas. Car une fois qu’une grande puissance européenne aujourd’hui — et naturellement il ne pourrait s’agir que d’une puissance qui était précieuse selon son essence populaire, c’est-à-dire, racialement importante — amène l’Europe à l’unité selon ces lignes, l’achèvement final de cette unité signifierait l’engloutissement racial de ses fondateurs, et enleverait ainsi même la dernière valeur à l’ensemble de la structure. Il ne serait jamais possible de créer ainsi une structure capable de rivaliser avec l’Union américaine.

À l’avenir, seul l’État qui aura compris comment élever la valeur de son peuple et le porter à la forme d’État la plus opportune pour cela, à travers sa vie intérieure aussi bien que par sa politique étrangère, pourra affronter l’Amérique du Nord.

En posant une telle solution comme possible, tout un nombre d’États pourront y participer, ce qui peut et va conduire à un renforcement si ce n’est que par la compétition mutuelle.

Il revient encore une fois au Mouvement National-Socialiste de renforcer et de préparer au maximum sa propre patrie pour cette tâche.

Cependant, la tentative de réaliser l’idée Paneuropéenne par une unification purement formelle des nations européennes, sans devoir être forcée au cours de luttes séculaires par une puissance européenne dominante, conduirait à une structure dont toute la force et l’énergie seraient absorbées par les rivalités et les disputes internes exactement comme autrefois la force des clans allemands dans l’Union allemande.

Ce n’est que lorsque la question interne allemande a été finalement résolue grâce à la supériorité de la puissance prussienne qu’un engagement de la force unie de la nation au-delà de ses frontières a pu s’ensuivre. Il est frivole, cependant, de croire que le conflit entre l’Europe et l’Amérique sera toujours seulement d’une nature économique pacifique, si les motifs économiques se transforment en facteurs vitaux déterminants.

En général, il était dans la nature de l’ascension de l’État nord-américain qu’au début il pouvait manifester peu d’intérêt pour les problèmes de politique étrangère. Non seulement en raison du manque d’une longue tradition gouvernementale, mais plutôt simplement en raison du fait qu’à l’intérieur du continent américain lui-même, des zones extraordinaires étaient à la disposition de l’homme pour son impulsion naturelle d’expansion. Ainsi, la politique de l’Union américaine, depuis le moment de la séparation de la mère patrie européenne jusqu’à nos jours, était principalement une politique intérieure.

En effet, les luttes pour la liberté n’étaient elles-mêmes, au fond, rien d’autre que le rejet des engagements de politique étrangère en faveur d’une vie vue exclusivement en termes de politique intérieure.

À mesure que le peuple américain remplit de plus en plus les tâches de colonisation interne, l’impulsion naturelle, activiste, propre aux jeunes nations se tournera vers l’extérieur. Mais alors, les surprises que le monde pourrait encore vivre pourraient être les moins sérieusement confrontées par un État européen hétéroclite pacifiste et démocratique.

Selon la conception de ce bâtard universel, Coudenhove, cette Pan-Europe jouerait un jour le même rôle vis-à-vis de l’Union américaine, ou d’une Chine nationalement éveillée qui fut joué autrefois par l’ancien État autrichien vis-à-vis de l’Allemagne ou de la Russie.

Vraiment, il n’est pas nécessaire de réfuter l’opinion selon laquelle simplement parce qu’une fusion de peuples de différentes nationalités a eu lieu dans l’Union américaine, cela doit également être possible en Europe.

L’Union américaine, bien sûr, a réuni des personnes de différentes nationalités en une nation jeune. Mais un examen plus approfondi révèle que la grande majorité de ces différents groupes ethniques appartiennent racialement à des éléments de base similaires ou du moins apparentés.

En effet, puisque le processus d’émigration en Europe était une sélection des plus aptes, cette aptitude dans tous les peuples européens reposait principalement sur le mélange nordique, l’Union américaine a en fait attiré à elle les éléments nordiques dispersés parmi des peuples qui étaient très différents en tant que tels.

Si, en outre, nous prenons en compte le fait qu’il s’agissait de personnes qui n’étaient pas les porteurs d’un quelconque type de théorie du gouvernement, et par conséquent n’étaient pas alourdies par quelque tradition que ce soit, et, en outre, les dimensions de l’impact du nouveau monde auquel tous les peuples sont plus ou moins soumis, il devient compréhensible qu’une nouvelle nation, composée de peuples de tous les pays européens, puisse émerger en moins de deux cents ans.

Il faut cependant considérer que déjà au siècle dernier, ce processus de fusion est devenu plus difficile à mesure que, sous la pression du besoin, des Européens sont allés en Amérique du Nord, qui, en tant que membres d’États nationaux européens, se sentaient non seulement unis à eux d’un point de vue folklorique pour l’avenir, mais qui attachaient particulièrement plus de valeur à leur tradition nationale qu’à la citoyenneté dans leur nouveau pays d’adoption. De plus, même l’Union américaine n’a pas été capable de fondre des personnes de sang étranger qui sont marquées par leur propre sentiment national ou instinct racial.

Le pouvoir d’assimilation de l’Union américaine a échoué vis-à-vis de l’élément chinois ainsi que vis-à-vis de l’élément japonais. Ils le ressentent également bien et le savent, et donc ils préféreraient mieux exclure ces corps étrangers de l’immigration. Mais par là même, la politique d’immigration américaine confirme que la fusion antérieure supposait des peuples de fondations raciales égales définitives, et a immédiatement échoué dès qu’il s’est agi de peuples fondamentalement différents.

Que l’Union américaine elle-même se sente être un État germanique nordique, et en aucun cas un mélange international de peuples, ressort encore davantage de la manière dont elle attribue des quotas d’immigration aux nations européennes. Les Scandinaves, c’est-à-dire les Suédois, les Norvégiens, ensuite les Danois, puis les Anglais, et enfin les Allemands, se voient attribuer les plus grands contingents.

Les Roumains et les Slaves très peu, les Japonais et les Chinois ils préféreraient les exclure complètement. Par conséquent, c’est une utopie de s’opposer à une coalition européenne ou à une Pan-Europe, composée de Mongols, de Slaves, d’Allemands, de Latins, et ainsi de suite, dans laquelle tous les autres que les Teutons domineraient, comme un facteur capable de résistance, face à cet État nordique dominant racialement. Une utopie très dangereuse, certes, si l’on considère que de nouveau d’innombrables Allemands voient un avenir radieux pour lequel ils n’auront pas à faire les sacrifices les plus douloureux.

Que cette utopie sorte d’Autriche n’est pas sans une certaine comédie. Après tout, cet État et son destin sont l’exemple le plus vivant de la force énorme de structures artificiellement collées ensemble mais qui sont contre nature en elles-mêmes. C’est l’esprit sans racines de l’ancienne ville impériale de Vienne, cette ville hybride de l’Orient et de l’Occident, qui nous parle ainsi.

Chapitre 10 – De la nécessité d’une politique étrangère active

En résumé, il peut donc être réitéré que notre politique nationale bourgeoise, dont l’objectif en politique étrangère est la restauration des frontières de l’année 1914, est sans fondement et même catastrophique.

Elle nous met inévitablement en conflit avec tous les États qui ont participé à la Première Guerre mondiale. Ainsi, elle garantit la perpétuation de la coalition des vainqueurs qui nous étouffe lentement. Elle assure ainsi toujours à la France une opinion officielle favorable dans d’autres parties du monde pour ses entreprises éternelles contre l’Allemagne.

Même si elle était couronnée de succès, elle ne signifierait rien pour l’avenir de l’Allemagne dans ses résultats, et nous obligerait néanmoins à combattre avec du sang et de l’acier. En outre, elle empêche totalement toute stabilité de la politique étrangère allemande.

Il était caractéristique de notre politique d’avant-guerre qu’elle donnait nécessairement à un observateur extérieur l’image de décisions souvent aussi fluctuantes qu’incompréhensibles.

Si nous mettons de côté la Triple Alliance, dont le maintien ne pouvait être un objectif politique étranger mais seulement un moyen pour atteindre un tel objectif, nous ne pouvons découvrir aucune idée stable chez les dirigeants du destin de notre peuple dans la période d’avant-guerre.

C’est naturellement incompréhensible. Dès lors que l’objectif de la politique étrangère ne signifiait plus une lutte pour les intérêts du peuple allemand, mais plutôt la préservation de la paix mondiale, nous avons perdu le sol sous nos pieds.

Je peux certainement définir les intérêts d’un peuple, les établir et, indépendamment de la manière dont les possibilités de leur défense se présentent, je peux néanmoins garder en vue le grand objectif de manière ininterrompue. Peu à peu, le reste de l’humanité acquerra également une connaissance générale des idées politiques étrangères principales, spécifiques et définies d’une nation.

Cela offre alors la possibilité de réguler les relations mutuelles de manière permanente, soit dans le sens d’une résistance intentionnelle contre l’opération connue d’un tel pouvoir, soit d’une prise de conscience raisonnable, soit aussi dans le sens d’une compréhension, puisque, peut-être, nos propres intérêts peuvent être atteints le long d’un chemin commun.

Cette stabilité en politique étrangère peut être établie avec toute une série d’États européens.

Pendant de longues périodes de son existence, la Russie a présenté des objectifs de politique étrangère définitifs qui ont dominé toute son activité. Au fil des siècles, la France a toujours représenté les mêmes objectifs de politique étrangère, quel que soit le pouvoir politique incarné à Paris à un moment donné.

Nous pouvons parler de l’Angleterre non seulement comme d’un État doté d’une diplomatie traditionnelle, mais surtout comme d’un État doté d’une idée politique étrangère devenue une tradition. Avec l’Allemagne, une telle idée ne pouvait être discernée que périodiquement dans l’État prussien. Nous voyons la Prusse accomplir sa mission allemande dans la courte période de la politique d’État de Bismarck, mais ensuite tout objectif politique étranger tracé à long terme a pris fin.

Le nouveau Reich allemand, surtout après le retrait de Bismarck, n’avait plus un tel objectif puisque le slogan de préserver la paix, c’est-à-dire de maintenir une situation donnée, ne possède aucun contenu ou caractère stable. Tout slogan passif est condamné en réalité à être le jouet d’une volonté agressive. Seul celui qui veut agir peut également déterminer son action selon sa volonté.

Ainsi, la Triple Entente, qui voulait agir, avait également tous les avantages liés à l’autodétermination de l’action, tandis que les puissances de la Triple Alliance, par leur tendance contemplative à préserver la paix mondiale, étaient désavantagées dans la même mesure. Ainsi, le moment et l’ouverture d’une guerre ont été établis par des nations ayant un objectif de politique étrangère défini, tandis que, inversement, les puissances de la Triple Alliance ont été prises par surprise à une heure tout sauf favorable.

Si nous en Allemagne avions eu ne serait-ce qu’une légère intention belliqueuse, il aurait été possible, par une série de mesures qui auraient pu être mises en œuvre sans effort, de donner un autre visage au début de la guerre. Mais l’Allemagne n’a jamais eu un objectif de politique étrangère défini en vue, elle n’a jamais pensé à aucune sorte de démarche agressive pour la réalisation de cet objectif, et par conséquent, les événements l’ont prise au dépourvu.

De l’Autriche-Hongrie, nous ne pouvions espérer aucun autre objectif de politique étrangère en tant que tel, sauf celui de se faufiler à travers les dangers de la politique européenne, de sorte que la structure étatique pourrie ne heurte nulle part, afin de dissimuler ainsi au monde le véritable caractère intérieur de ce monstre cadavérique d’État.

La bourgeoisie nationale allemande, seule en discussion ici – puisque le marxisme international en tant que tel n’a pas d’autre objectif que la destruction de l’Allemagne – n’a même aujourd’hui rien appris du passé. Même aujourd’hui, elle ne ressent pas la nécessité de fixer pour la nation un objectif de politique étrangère pouvant être considéré comme satisfaisant, et ainsi donner à nos efforts en matière de politique étrangère une certaine stabilité pour un temps plus ou moins long.

Car ce n’est que si un tel objectif de politique étrangère possible semble fondamentalement tracé que nous pouvons discuter en détail des possibilités pouvant mener au succès. Seule la politique entre alors sur la scène de l’art du possible.

Tant que toute cette vie politique n’est pas dominée par une idée directrice, les actions individuelles n’auront pas le caractère d’utiliser toutes les possibilités pour atteindre un certain succès en tant que tel. Au lieu de cela, ce ne sont que des étapes individuelles sur le chemin d’une errance sans but et sans plan d’aujourd’hui à demain.

Surtout, cette persistance certaine, qui est toujours nécessaire à la réalisation de grands objectifs, est perdue ; c’est-à-dire : on essaiera ceci aujourd’hui et cela demain, et le jour suivant, on aura cette possibilité de politique étrangère en vue, et on rendra soudain hommage à une intention tout à fait opposée – dans la mesure où cette confusion visible en tant que confusion n’est pas en réalité en accord avec le souhait de ce pouvoir qui règne aujourd’hui en Allemagne, et qui en vérité ne souhaite pas une renaissance de notre peuple.

Seule la juiverie internationale peut posséder un intérêt vif pour une politique étrangère allemande qui, par ses transitions continuelles, apparemment irrationnelles et soudaines, manque de ce plan clair, et qui, comme seule justification, affirme au mieux : En effet, nous ne savons pas non plus ce qu’il faut faire, mais nous faisons quelque chose précisément parce qu’il faut faire quelque chose.

Oui, il n’est pas rare d’entendre que ces hommes sont si peu convaincus du sens intérieur de leurs actions de politique étrangère que, comme plus haute motivation, ils ne peuvent que demander si quelqu’un d’autre pourrait en connaître une meilleure. C’est sur cette base que repose l’art de la diplomatie de Gustav Stresemann.

En revanche, précisément aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire que le peuple allemand se fixe un objectif de politique étrangère qui réponde à ses besoins intérieurs réels et, inversement, garantisse une stabilité inconditionnelle à son activité de politique étrangère pour la période de temps humainement prévisible la plus proche.

Car ce n’est que si notre peuple détermine fondamentalement et lutte de manière persistante pour ses intérêts de cette manière, qu’il peut espérer inciter tel ou tel État dont les intérêts ne sont pas opposés aux nôtres, désormais établis, et qui peuvent même être parallèles, à entrer dans une union plus étroite avec l’Allemagne.

Car l’idée de vouloir résoudre la détresse de notre peuple par le biais de la Société des Nations est aussi injustifiée qu’il l’était de laisser la question allemande être décidée par le Parlement fédéral de Francfort.

Les nations satisfaites dominent la Société des Nations.

En effet, c’est leur instrument. Dans une large mesure, elles n’ont aucun intérêt à permettre un changement dans la répartition territoriale du globe, sauf si cela fait de nouveau appel à leurs intérêts. Et alors qu’elles parlent des droits des petits pays, en réalité, ce sont seulement les intérêts des plus grands qu’elles ont à l’esprit.

Si l’Allemagne veut de nouveau atteindre une vraie liberté afin que, sous sa bénédiction, elle puisse donner au peuple allemand son pain quotidien, elle doit prendre les mesures nécessaires en dehors du Parlement de la Société des Nations à Genève.

Mais alors, par manque de force suffisante, il sera nécessaire qu’elle trouve des alliés qui peuvent croire qu’ils peuvent également servir leurs propres intérêts en s’associant à l’Allemagne. Une telle situation, cependant, ne se présentera jamais si l’objectif de politique étrangère réel de l’Allemagne n’est pas devenu pleinement clair pour ces nations.

Et, surtout, l’Allemagne seule n’acquerra jamais la force et la force intérieure nécessaires pour cette persistance nécessaire, hélas, pour balayer les obstacles de l’histoire mondiale. Car alors, on n’apprendra jamais à avoir de la patience dans les détails, et aussi à y renoncer si nécessaire, afin de pouvoir enfin atteindre l’objectif vitalement nécessaire à grande échelle. Car même parmi les alliés, les relations ne seront jamais complètement sans friction.

Des perturbations des relations réciproques peuvent surgir encore et encore pour prendre des formes dangereusement menaçantes si la force pour surmonter ces désagréments et obstacles mineurs ne réside pas dans les dimensions mêmes de l’objectif de politique étrangère finalement fixé. Ici, le leadership national français des décennies d’avant-guerre peut servir de modèle exemplaire.

Comment il passait légèrement sur les petites choses, voire même restait silencieux devant les événements les plus amers, afin de ne pas perdre la possibilité d’organiser une guerre de revanche contre l’Allemagne, en un tel contraste avec nos hurlements éternels de hurrah ! – patriotes, et, par conséquent, leur aboiement fréquent à la lune.

Le tracé d’un objectif de politique étrangère clair apparaît également important, en outre, pour la raison que, sinon, les représentants d’autres intérêts parmi son propre peuple trouveront toujours possible de troubler l’opinion publique, et de faire, et en partie même de provoquer, des incidents mineurs en cause pour le changement radical d’opinion sur la politique étrangère.

Ainsi, des disputes futiles qui résultent des conditions elles-mêmes ou qui sont artificiellement fabriquées, la France essaiera encore et encore de susciter des sentiments négatifs, voire de l’éloignement, entre des nations qui, par toute la nature de leurs véritables intérêts vitaux, seraient dépendantes les unes des autres, et qui devraient nécessairement prendre position contre la France de concert.

De telles tentatives, cependant, ne seront réussies que si, par suite du manque d’un objectif politique inébranlable, les propres actions politiques ne possèdent pas une véritable stabilité, et surtout, parce que la persistance dans la préparation de mesures utiles à la réalisation de son propre objectif politique fait également défaut.

Le peuple allemand, qui ne possède ni tradition en matière de politique étrangère ni objectif de politique étrangère, sera par lui-même plutôt enclin à rendre hommage à des idéaux utopiques, et ainsi négliger son véritable intérêt vital. Car qu’est-ce que notre peuple n’a-t-il pas déliré au cours des cent dernières années ?

Maintenant, c’étaient les Grecs que nous voulions sauver des Turcs, puis les Turcs à qui nous avons prodigué notre affection contre les Russes et les Italiens, après quoi notre peuple a de nouveau trouvé une enchantement à s’enthousiasmer pour les combattants de la liberté polonais, puis à indulger ses sentiments pour les Boers, et ainsi de suite. Mais à quoi ont abouti tous ces bavardages soulful les plus stupides, aussi incompétents politiquement que loquaces, pour notre peuple ?

Ainsi, la relation avec l’Autriche, comme on le soulignait avec une fierté particulière, n’était pas un simple entendement pratique, mais une véritable alliance intérieure du cœur. Si seulement la raison avait parlé à cette époque, et que la compréhension avait décidé, l’Allemagne serait aujourd’hui sauvée.

Mais pour la simple raison que nous sommes le genre de peuple qui laisse ses actions politiques être déterminées trop peu selon les motifs d’un véritable discernement raisonnable, rationnel – pour laquelle raison nous ne pouvons pas nous prévaloir d’une grande tradition politique – nous devons, au moins pour l’avenir, donner à notre peuple un objectif de politique étrangère inébranlable qui semble approprié pour rendre les mesures politiques de la direction de l’État compréhensibles pour les larges masses dans leurs détails.

Ce n’est qu’ainsi qu’il sera finalement possible que des millions avec une foi prophétique se tiennent derrière une direction gouvernementale qui prend des décisions qui dans leurs détails peuvent avoir quelque chose de douloureux.

C’est une condition préalable pour instaurer une compréhension mutuelle entre le peuple et la direction de l’État et, bien sûr, également une condition préalable pour ancrer la direction de l’État elle-même dans une certaine tradition. Il ne suffira pas que chaque gouvernement allemand ait son propre objectif de politique étrangère.

On peut se quereller seulement sur les moyens, on peut en disputer, mais l’objectif lui-même doit être établi comme inchangeable une fois pour toutes. Alors la politique peut devenir la grande art du possible, c’est-à-dire qu’elle est réservée aux brillantes capacités des dirigeants gouvernementaux individuels de percevoir les possibilités, d’une instance à l’autre, de rapprocher le peuple et le Reich de son objectif de politique étrangère.

Ce cadre d’un objectif de politique étrangère est totalement inexistant dans l’Allemagne d’aujourd’hui. D’où la manière non guidée, hésitante et incertaine de s’occuper des intérêts de notre peuple devient compréhensible, tout comme la confusion générale de notre opinion publique.

D’où aussi les cabrioles incroyables de notre politique étrangère qui se terminent toujours malheureusement sans que le peuple soit même capable de juger les personnes responsables et de les appeler vraiment à rendre des comptes. Non, on ne sait pas quoi faire.

Certes, il y a aujourd’hui bon nombre de personnes qui croient fermement que nous ne devrions rien faire. Ils résument leur opinion à l’effet que l’Allemagne d’aujourd’hui doit être astucieuse et réservée, qu’elle ne doit s’engager nulle part, que nous devons garder un œil attentif sur le développement des événements mais ne pas y participer nous-mêmes, afin, un jour, de jouer le rôle du tiers qui rit, qui récolte les bénéfices, pendant que les deux autres se disputent.

Oui, oui, nos hommes d’État bourgeois actuels sont si intelligents et si sages. Un jugement politique troublé par aucune connaissance de l’histoire. Il y a bon nombre de proverbes qui sont devenus une véritable malédiction pour notre peuple. Par exemple, le plus sage cède, ou les vêtements font l’homme, ou on peut traverser tout le pays chapeau à la main, ou quand deux se battent, le troisième se réjouit.

Dans la vie des nations, du moins, le dernier proverbe s’applique seulement dans un sens totalement conditionnel. [Et cela pour la raison suivante] À savoir, si deux se disputent désespérément au sein d’une nation, alors un tiers qui est en dehors d’une nation peut gagner.

Dans la vie des nations entre elles, cependant, le succès ultime sera remporté par les États qui se disputent délibérément parce que la possibilité d’augmenter leur force réside uniquement dans une querelle. Il n’y a aucun événement historique dans le monde qui ne puisse être jugé sous deux points de vue. Les neutres d’un côté font toujours face à l’interventionniste de l’autre.

Et, en général, les neutres auront toujours le pire, alors que les interventionnistes peuvent plutôt revendiquer les avantages pour eux-mêmes, dans la mesure où, en effet, la partie sur laquelle ils ont parié ne perd pas.

Dans la vie des nations, cela signifie ce qui suit : Si deux puissances puissantes se disputent sur cette planète, les États environnants, plus ou moins petits ou grands, peuvent soit participer à cette lutte, soit s’en tenir à l’écart. Dans un cas, la possibilité d’un gain n’est pas exclue, dans la mesure où la participation se fait du côté qui remporte la victoire. Peu importe qui gagne, cependant, les neutres n’auront d’autre destin que l’hostilité envers l’État victorieux restant.

Jusqu’à présent, aucun des grands États de la planète n’est apparu sur la base de la neutralité en tant que principe d’action politique, mais uniquement par le biais de la lutte.

Si des États de grande puissance en tant que tels sont sur Terre, tout ce qui reste à faire aux petits États est soit de renoncer à leur avenir complètement, soit de lutter avec la coalition la plus favorable et sous sa protection, et ainsi accroître leur propre force. Car le rôle du tiers qui rit suppose toujours que ce tiers a déjà un pouvoir. Mais celui qui reste toujours neutre n’atteindra jamais le pouvoir.

Car dans la mesure où la puissance d’un peuple réside dans sa valeur intérieure, plus elle trouve son expression ultime dans la forme organisationnelle des forces combattantes d’un peuple sur le champ de bataille, créée par la volonté de cette valeur intérieure. Cette forme, cependant, ne se lèvera jamais si elle n’est pas mise à l’épreuve de temps à autre.

Ce n’est que sous le marteau de la forge de l’histoire mondiale que les valeurs éternelles d’un peuple deviennent l’acier et le fer avec lesquels l’histoire est faite. Mais celui qui évite les batailles ne pourra jamais acquérir la force de les combattre.

Et celui qui ne combat jamais les batailles ne sera jamais l’héritier de ceux qui luttent les uns contre les autres dans un conflit militaire. Car les héritiers précédents de l’histoire mondiale n’étaient pas, par exemple, des peuples avec des concepts de neutralité lâches, mais des jeunes peuples avec de meilleures épées.

Ni l’Antiquité, ni le Moyen ge, ni les temps modernes ne connaissent même un seul exemple d’État de puissance venant à l’existence sans lutte permanente. Jusqu’à présent, cependant, les héritiers historiques ont toujours été des États de puissance. Dans la vie des nations, certes, même un tiers peut être l’héritier quand deux se disputent. Mais alors dès le départ, ce tiers est déjà la puissance qui laisse délibérément deux autres puissances se disputer afin de les vaincre une fois pour toutes plus tard sans grand sacrifice de sa part.

Ainsi, la neutralité perd le caractère de non-participation passive aux événements et prend plutôt celui d’une opération politique consciente. De toute évidence, aucune direction d’État sagace ne commencera une lutte sans peser la taille de ses enjeux possibles et les comparer à la taille des enjeux de l’adversaire. Mais si elle a perçu l’impossibilité de pouvoir lutter contre certaines puissances, d’autant plus sera-t-elle forcée d’essayer de lutter ensemble avec cette puissance.

Car alors la force de la puissance jusqu’alors plus faible peut éventuellement découler de cette lutte commune, afin si nécessaire de lutter pour ses propres intérêts vitaux également contre cette dernière. Qu’on ne dise pas alors qu’aucune puissance n’entrerait en alliance avec un État qui pourrait un jour devenir lui-même un danger. Les alliances ne présentent pas des objectifs politiques, mais seulement des moyens pour les objectifs.

Nous devons en faire usage aujourd’hui même si nous savons cent fois que le développement ultérieur peut éventuellement conduire à l’opposé. Il n’y a pas d’alliance qui dure éternellement. Heureuses les nations qui, en raison de la divergence complète de leurs intérêts, peuvent entrer dans une relation d’alliance pour un temps déterminé sans être contraintes à un conflit mutuel après la cessation de celle-ci.

Mais un État faible en particulier, qui veut acquérir du pouvoir et de la grandeur, doit toujours essayer de prendre une part active aux événements politiques généraux de l’histoire mondiale.

Lorsque la Prusse s’engagea dans sa guerre de Silésie, cela aussi était un phénomène relativement secondaire à côté du violent conflit entre l’Angleterre et la France, qui était déjà en pleine effervescence à l’époque.

Peut-être peut-on reprocher à Frédéric le Grand d’avoir sorti les marrons du feu pour les Anglais. Mais la Prusse aurait-elle jamais surgi avec laquelle un Bismarck aurait pu créer un nouvel empire, si à ce moment-là un prince de Hohenzollern avait été assis sur le trône qui, connaissant les événements futurs plus importants de l’histoire mondiale, aurait préservé sa Prusse dans un état de pieuse neutralité ?

Les trois guerres de Silésie ont apporté à la Prusse plus que la Silésie. Sur ces champs de bataille ont poussé ces régiments qui, à l’avenir, allaient porter les bannières allemandes de Weissenburg et Wörth jusqu’à Sedan, pour saluer enfin le nouvel empereur du nouvel empire dans la Galerie des Glaces du Palais de Versailles.

À cette époque, la Prusse était certainement un petit État, peu important en population et en taille territoriale. Mais en sautant au milieu des grandes actions de l’histoire mondiale, ce petit État s’était octroyé une légitimation pour la fondation du futur Reich allemand.

Et une fois, même les neutralistes ont triomphé dans l’État prussien. C’était à l’époque de Napoléon Ier. À cette époque, on croyait d’abord que la Prusse pouvait rester neutre, et pour cela elle fut plus tard punie par la défaite la plus terrible.

Les deux conceptions se sont affrontées nettement même en 1812. L’une pour la neutralité, et l’autre, dirigée par le baron vom Stein, pour l’intervention. Le fait que les neutralistes aient prévalu en 1812 a coûté à la Prusse et à l’Allemagne un sang infini et leur a infligé une souffrance infinie. Et le fait qu’enfin en 1813 les interventionnistes aient percé a sauvé la Prusse.

La Première Guerre mondiale a donné la réponse la plus claire à l’opinion selon laquelle on peut obtenir un succès politique en préservant une neutralité prudente en tant que troisième pouvoir. Qu’ont réalisé pratiquement les neutres de la Première Guerre mondiale ? Étaient-ils le tiers qui rit, par exemple ? Ou pense-t-on que, dans un événement similaire, l’Allemagne jouerait un autre rôle ? Et que personne ne pense que la raison de cela réside uniquement dans la magnitude de la Première Guerre mondiale.

Non, à l’avenir, toutes les guerres, dans la mesure où elles impliquent de grandes nations, seront des guerres du peuple de dimensions gigantesques. En tant qu’État neutre dans tout autre conflit européen, l’Allemagne ne posséderait cependant pas plus d’importance que les Pays-Bas, la Suisse ou le Danemark, et ainsi de suite, dans la Première Guerre mondiale.

Pense-t-on vraiment qu’après l’événement, nous aurions la force de jouer le rôle contre le vainqueur restant que nous n’avons pas osé jouer dans une union avec l’un des deux belligérants ?

En tout cas, la Première Guerre mondiale a prouvé une chose de manière explicite : quiconque se comporte en neutre dans de grands conflits historiques mondiaux, peut-être au début fera-t-il un petit commerce, mais, en termes de politique de puissance, il sera finalement également exclu de la codétermination du destin du monde.

Ainsi, si l’Union américaine avait préservé sa neutralité lors de la Première Guerre mondiale, aujourd’hui elle serait considérée comme une puissance de second rang, peu importe que l’Angleterre ou l’Allemagne soit sortie vainqueur.

En entrant en guerre, elle s’est élevée à la puissance navale de l’Angleterre, mais sur le plan politique international, elle s’est marquée comme une puissance d’importance décisive. Depuis son entrée dans la Première Guerre mondiale, l’Union américaine est appréciée d’une manière complètement différente. Il est dans la nature de l’oubli de l’humanité de ne plus savoir, après seulement un court laps de temps, ce que le jugement général d’une situation avait été quelques années auparavant.

Tout comme aujourd’hui, nous détectons un mépris total pour l’ancienne grandeur de l’Allemagne dans les discours de nombreux hommes d’État étrangers, aussi peu pouvons-nous apprécier à sa juste valeur l’ampleur de l’augmentation de valeur que l’Union américaine a connue à nos yeux depuis son entrée dans la Première Guerre mondiale.

C’est aussi la justification la plus convaincante sur le plan politique pour l’entrée de l’Italie dans la guerre contre ses anciens alliés. Si l’Italie n’avait pas pris cette mesure, elle partagerait aujourd’hui le rôle de l’Espagne, peu importe comment les dés auraient roulé.

Le fait qu’elle ait accompli le pas largement critiqué vers une participation active à la Première Guerre mondiale a entraîné une augmentation de sa position et un renforcement de celle-ci, qui a trouvé son expression ultime dans le fascisme. Sans son entrée dans la guerre, ce dernier aurait été un phénomène complètement impensable.

Les Allemands peuvent méditer sur cela avec ou sans amertume. Il est important d’apprendre de l’histoire, surtout si ses enseignements nous parlent de manière aussi convaincante.

Ainsi, la croyance selon laquelle une neutralité prudente et réservée face aux conflits en développement en Europe et ailleurs pourrait un jour permettre de récolter les bénéfices en tant que tiers rieur est fausse et idiote. En général, la liberté ne se préserve ni en mendiant ni en trichant. Et aussi pas par le travail et l’industrie, mais exclusivement par la lutte, et en fait par sa propre lutte.

Il est donc très facile que l’on accorde plus de poids à la volonté qu’à l’acte. Bien souvent, dans le cadre d’une politique d’alliance avisée, les nations ont remporté des succès sans lien avec le succès de leurs armes. Mais le destin ne mesure pas toujours une nation qui risque audacieusement sa vie selon les dimensions de ses actes, mais plutôt, très fréquemment, selon les dimensions de sa volonté. L’histoire de l’unification italienne au XIXe siècle est remarquable à cet égard.

Mais la Première Guerre mondiale montre également comment un certain nombre d’États peuvent obtenir des succès politiques extraordinaires moins par leurs réalisations militaires que par l’audace téméraire avec laquelle ils prennent parti et la ténacité avec laquelle ils résistent.

Si l’Allemagne veut mettre fin à sa période d’asservissement par tous, elle doit à tout prix essayer activement de se joindre à une combinaison de puissances afin de participer à l’avenir au façonnement de la vie européenne en termes de politique de puissance.

L’objection selon laquelle une telle participation comporte un risque grave est correcte. Mais, après tout, croit-on vraiment que nous atteindrons la liberté sans prendre de risque ? Ou pense-t-on qu’il y ait jamais eu un acte de l’histoire mondiale qui n’ait pas été lié à un risque ?

La décision de Frédéric le Grand, par exemple, de participer à la première guerre de Silésie, n’était-elle pas liée à un risque ? Ou l’unification de l’Allemagne par Bismarck n’entraînait-elle pas de dangers ?

Non, mille fois non ! De la naissance de l’homme jusqu’à sa mort, tout est remis en question. Seule la mort semble certaine.

Mais pour cette raison même, l’engagement ultime n’est pas le pire, car un jour, d’une manière ou d’une autre, il sera demandé.

Il est naturellement une question de sagacité politique de choisir le pari de telle sorte qu’il rapporte le gain le plus élevé possible. Mais ne rien risquer du tout par crainte, peut-être, de choisir le mauvais cheval signifie renoncer à l’avenir d’un peuple.

L’objection selon laquelle une telle action peut avoir le caractère d’un jeu risqué peut être facilement réfutée par simple référence à l’expérience historique précédente. Par un jeu risqué, nous entendons un jeu dans lequel dès le départ les chances de gagner sont soumises au destin du hasard.

Cela ne sera jamais le cas en politique. Plus la décision ultime repose dans l’obscurité de l’avenir, plus la conviction de la possibilité ou de l’impossibilité d’un succès est érigée sur des facteurs perceptibles par l’homme. La tâche de la direction politique d’une nation est de peser ces facteurs. Le résultat de cet examen doit également conduire à une décision. Ainsi, cette décision est en accord avec sa propre vision, et est soutenue par la foi en un succès possible sur la base de cette vision.

Par conséquent, je ne peux pas non plus appeler un acte politiquement décisif un jeu risqué, simplement parce que son issue n’est pas certaine à cent pour cent, tout comme une opération entreprise par un chirurgien dont le résultat ne sera pas nécessairement couronné de succès.

Depuis la nuit des temps, il a toujours été conforme à la nature des grands hommes d’exécuter des actes dont le succès est même douteux et indéfini avec la plus grande énergie, si la nécessité de ceux-ci se présentait, et si après un examen mûr de toutes les conditions, cette action seule pouvait être considérée.

La joie de la responsabilité dans la prise de grandes décisions dans les luttes des nations sera, bien sûr, d’autant plus grande que les acteurs, en observant leur peuple, peuvent conclure qu’un échec ne pourra pas détruire la force vitale de la nation.

Car à long terme, un peuple, sain à son noyau, ne peut jamais être effacé par des défaites sur le champ de bataille. Ainsi, dans la mesure où un peuple possède cette santé intérieure, avec le prérequis d’une importance raciale suffisante, le courage pour des entreprises difficiles peut être d’autant plus grand que même l’échec de celles-ci ne signifierait pas, de loin, la chute d’un tel peuple.

Et ici, Clausewitz a raison, quand dans ses principes il affirme que, avec un peuple en bonne santé, une telle défaite peut conduire à une renaissance ultérieure, et que, inversement, seule la soumission lâche, c’est-à-dire une soumission passive au destin, peut conduire à la destruction ultime.

La neutralité, cependant, qui est aujourd’hui recommandée à notre peuple comme seule action possible, n’est vraiment rien d’autre qu’une capitulation volontaire face à un destin déterminé par des puissances étrangères.

Et c’est seulement là que réside le symptôme et la possibilité de notre déclin. Si, au contraire, notre peuple avait lui-même entrepris des tentatives avortées pour atteindre la liberté, un facteur bénéfique pour la force de notre peuple résiderait dans la simple manifestation de cette attitude.

Car qu’on ne dise pas que c’est la sagacité politique qui nous retient de tels pas. Non, c’est une lâcheté misérable et un manque de principe que l’on essaie de confondre avec l’intelligence, comme cela s’est souvent produit dans l’histoire.

De toute évidence, un peuple sous la contrainte de puissances étrangères peut être contraint par les circonstances de supporter des années d’oppression étrangère. Mais moins un peuple peut sérieusement faire face aux forces écrasantes de l’extérieur, plus sa vie intérieure tendra vers la liberté et ne laissera rien d’essayer pour changer un jour la condition momentanément donnée en risquant toute sa force.

On supportera alors le joug d’un conquérant étranger, mais les poings serrés et les dents serrées, en attendant l’heure qui offre la première opportunité de se débarrasser du tyran.

Quelque chose comme ça peut être possible sous la pression des circonstances. Mais ce qui se présente aujourd’hui comme une sagacité politique est en fait un esprit de soumission volontaire, d’abandon sans principe de toute résistance, voire la persécution sans vergogne de ceux qui osent penser à une telle résistance et dont le travail pourrait évidemment servir à la renaissance de leur peuple.

C’est l’esprit de désarmement intérieur, de destruction de tous les facteurs moraux qui pourraient un jour servir une résurrection de ce peuple et de cet État. Cet esprit ne peut vraiment pas se donner l’air de sagacité politique, car en réalité, c’est une déshonorabilité destructrice de l’État.

Et, bien sûr, cet esprit doit haïr toute tentative de participation active de notre peuple aux développements futurs en Europe, car la nécessité d’une lutte contre cet esprit corrompu réside précisément dans la simple tentative de cette participation.

Cependant, si une direction d’État semble être affectée par cet esprit corrompu, il incombe à l’opposition qui perçoit, représente et défend ainsi les véritables forces vitales d’un peuple d’inscrire la lutte [l’éducation] pour la renaissance nationale, et à travers elle pour l’honneur national, sur ses bannières. Et elle ne doit pas se laisser intimider par l’affirmation selon laquelle la politique étrangère est la tâche d’une direction d’État responsable, car il n’y a pas eu une telle direction responsable depuis longtemps.

Au contraire, elle doit adhérer à la conception selon laquelle, outre les lois formelles des gouvernements momentanés, il existe des obligations éternelles qui obligent chaque membre d’une nation à faire ce qui est perçu comme nécessaire pour l’existence de la communauté folklorique. Même si cela s’oppose mille fois aux intentions des gouvernements mauvais et incompétents.

Ainsi, précisément en Allemagne aujourd’hui, la plus grande obligation devrait incomber à la prétendue Opposition nationale, étant donné l’indignité de la direction générale de notre peuple à établir un objectif politique étranger clair, et à préparer et éduquer notre peuple pour l’exécution de ces idées.

En premier lieu, elle doit lancer la guerre la plus vive contre l’espoir, largement répandu aujourd’hui, que notre destin peut être quelque peu changé par une coopération active avec la Société des Nations.

En général, elle doit veiller à ce que notre peuple réalise progressivement que nous ne devons pas attendre une amélioration de la situation allemande de la part d’institutions dont les représentants sont les parties intéressées à notre malheur actuel. En outre, elle doit approfondir la conviction que toutes les aspirations sociales sont des promesses utopiques dénuées de toute valeur réelle sans la reconquête de la liberté allemande. Elle doit en outre apporter à notre peuple la connaissance que, pour cette liberté, d’une manière ou d’une autre, seule la mise en jeu de sa propre force peut être envisagée.

Et que, par conséquent, toute notre politique intérieure et étrangère doit être telle que, grâce à elle, la force intérieure de notre peuple croisse et augmente.

Enfin, elle doit éclairer le peuple sur le fait que cette mise en jeu de la force doit se faire pour un objectif vraiment valable, et que pour cela, nous ne pouvons pas aller à la rencontre de notre destin seul, mais aurons besoin d’alliés.

Chapitre 11 – L’Allemagne et la Russie

La taille de l’engagement militaire possible ainsi que la relation de ce moyen de puissance avec ceux des États environnants sont d’une importance décisive pour la question de la future orientation de la politique étrangère allemande, en dehors de la puissance intérieure de notre peuple, de sa force et de son évaluation du caractère.

Je n’ai pas besoin de m’exprimer davantage sur la faiblesse morale intérieure de notre peuple actuel dans ce travail. Nos faiblesses générales, qui sont en partie liées à une question de sang et en partie à la nature de notre organisation gouvernementale actuelle, ou qui doivent être attribuées aux effets de notre mauvaise direction, sont peut-être moins familières au public allemand que, malheureusement, au reste du monde, qui les connaît bien.

La plupart des mesures de nos oppresseurs sont occasionnées par la connaissance de cette faiblesse. Mais malgré la reconnaissance des conditions factuelles, il ne faut jamais oublier que le même peuple d’aujourd’hui, il y a à peine dix ans, a accompli des exploits sans précédent dans l’histoire. Le peuple allemand, qui laisse actuellement une impression si déprimante, a néanmoins prouvé à plusieurs reprises son mérite puissant dans l’histoire mondiale.

La Première Guerre mondiale elle-même est la preuve la plus glorieuse de l’héroïsme et de l’esprit de sacrifice de notre peuple, de sa discipline défiant la mort et de sa brillante capacité dans des milliers et des milliers de domaines de l’organisation de sa vie. Son leadership militaire pur a également remporté des succès immortels. Seule la direction politique a échoué.

Elle était déjà la précurseure de celle d’aujourd’hui, encore bien pire.

Aujourd’hui, les qualités intérieures de notre peuple peuvent être mille fois insatisfaisantes, mais d’un coup, elles donneront une autre image, dès qu’un autre poing prendra les rênes des événements afin de sortir notre peuple de son déclin actuel.

Dans notre propre histoire, nous voyons à quel point la capacité de transformation de notre peuple est merveilleuse. La Prusse en 1806 et la Prusse en 1813.

Quelle différence ! En 1806, l’État caractérisé par les capitulations les plus abjectes partout, une misère inouïe dans l’attitude civique, et en 1813 l’État caractérisé par la haine la plus ardente contre la domination étrangère et un sens du sacrifice patriotique pour son propre peuple, la volonté la plus héroïque de se battre pour la liberté !

Qu’est-ce qui a vraiment changé depuis lors ? Le peuple ?

Non, dans son essence intérieure, il est resté comme avant, seulement sa direction est passée entre d’autres mains. Un nouvel esprit a suivi la faiblesse de l’administration gouvernementale prussienne et la direction ossifiée et vieillie de la période postérieure à Frédéric. Baron vom Stein et Gneisenau, Scharnhorst, Clausewitz et Blücher étaient les représentants de la nouvelle Prusse.

Et le monde, en quelques mois seulement, avait de nouveau oublié que sept ans auparavant, cette Prusse avait subi l’expérience de Jena.

Et était-ce, par exemple, différent avant la fondation de l’Empire ?

À peine une décennie a-t-elle été nécessaire pour qu’un nouvel Empire, qui aux yeux de beaucoup semblait être l’incarnation la plus puissante de la puissance et de la maîtrise allemandes, surgisse du déclin allemand, de la désunion allemande et de la déshonorabilité politique générale.

Une seule tête, dominant tout, avait restauré la liberté de développement du génie allemand dans une bataille contre la médiocrité de la majorité. Dispensons-nous de Bismarck dans notre histoire, et seule la médiocrité misérable remplirait la période la plus glorieuse pour notre peuple depuis des siècles.

Tout comme le peuple allemand a pu, en quelques années, être précipité de sa grandeur sans précédent par la médiocrité de ses dirigeants dans son chaos actuel, il peut également être relevé par une main de fer. Sa valeur intérieure se manifestera alors de manière si évidente devant le monde entier que la simple réalité de son existence devra imposer un regard et une appréciation de ce fait.

Cependant, si cette valeur est actuellement endormie, il est plus que jamais nécessaire de fournir une clarté sur la valeur de puissance réelle de l’Allemagne existant actuellement.

J’ai déjà tenté de dresser un bref tableau de l’instrument militaire allemand actuel, la Défense du Reich. Ici, je souhaite esquisser la situation militaire générale de l’Allemagne par rapport au monde environnant.

L’Allemagne est actuellement encerclée par trois facteurs de puissance ou groupes de puissance.

L’Angleterre, la Russie et la France sont actuellement, militairement, les plus menaçantes des voisins de l’Allemagne. En même temps, la puissance française semble renforcée par un système d’alliances européennes qui s’étend de Paris à Belgrade en passant par Varsovie et Prague.

L’Allemagne est coincée entre ces États, avec des frontières complètement ouvertes. Ce qui est particulièrement menaçant, c’est que la frontière occidentale du Reich traverse la plus grande région industrielle de l’Allemagne. Cette frontière occidentale, cependant, en raison de sa longueur et du manque de toutes barrières naturelles réelles, n’offre que quelques possibilités de défense pour un État dont les moyens militaires semblent extrêmement limités.

Même le Rhin ne peut pas être considéré comme une ligne de résistance militaire entièrement efficace. Non seulement parce que la possibilité de trouver les préparatifs techniques nécessaires a été enlevée à l’Allemagne par les traités de paix, mais aussi parce que le fleuve lui-même offre encore moins d’obstacles au passage des armées avec un équipement moderne que les maigres moyens de défense allemands qui doivent être dispersés sur une trop longue ligne de front.

De plus, ce fleuve traverse la plus grande zone industrielle de l’Allemagne, et par conséquent, un conflit à ce sujet signifierait dès le départ la destruction des zones industrielles et des usines techniquement les plus importantes pour la défense nationale. Mais si, en raison d’un conflit franco-allemand, la Tchécoslovaquie devait être considérée comme un autre adversaire de l’Allemagne, une deuxième grande région industrielle, la Saxe, qui pourrait être utile industriellement pour la conduite de la guerre, serait exposée au plus grand danger de guerre.

Ici aussi, la frontière, sans défense naturelle, descend jusqu’en Bavière, si largement et ouvertement que la perspective d’une résistance promettant le succès ne peut guère être envisagée. Si la Pologne devait également participer à une telle guerre, toute la frontière orientale, en plus de quelques fortifications inadéquates, serait sans défense contre une attaque.

D’une part, les frontières allemandes sont militairement indéfendables et sont ouvertement entourées sur de longues lignes par des ennemis, notre côte de la mer du Nord étant particulièrement petite et confinée.

La puissance navale pour sa défense est risible et complètement inutile en tant que telle. La flotte que nous revendiquons aujourd’hui, à commencer par nos prétendus cuirassés, est au mieux le meilleur matériel de cible pour les exercices de tir ennemis.

Les deux nouveaux navires construits, des croiseurs légers, modernes en eux-mêmes, n’ont aucune valeur décisive, voire pas même une valeur apparente. La flotte qui nous est autorisée est même inadéquate pour la mer Baltique. Dans l’ensemble, la seule valeur de notre flotte est tout au plus celle d’une école de tir flottante.

Ainsi, en cas de conflit avec une puissance navale quelconque, non seulement le commerce allemand serait terminé en un instant, mais il y aurait aussi un danger de débarquements.

Toute l’inopportunité de notre situation militaire découle de cette autre considération :

Berlin, la capitale du Reich, est à peine à 175 kilomètres de la frontière polonaise. Elle se trouve à peine à 190 kilomètres de la frontière tchèque la plus proche, à la même distance que celle entre Wismar et le lagon de Stettin en ligne droite.

Ainsi, cela signifie que Berlin peut être atteint par des avions modernes en moins d’une heure à partir de ces frontières. Si nous traçons une ligne s’étendant à 60 kilomètres à l’est du fleuve Rhin, presque toute la région industrielle ouest-allemande se trouvera à l’intérieur. De Francfort à Dortmund, il n’y a guère une grande localité industrielle allemande qui ne se trouve pas dans cette zone.

Tant que la France occupe une partie de la rive gauche du Rhin, elle est en mesure de progresser par avion dans le cœur de notre région industrielle ouest-allemande en à peine 30 minutes. Munich est aussi éloignée des frontières tchèques que Berlin des frontières polonaises et tchèques.

Les avions militaires tchèques mettraient environ 60 minutes pour atteindre Munich, 40 minutes pour Nuremberg, 30 minutes pour atteindre Ratisbonne ; même Augsbourg est à seulement 200 kilomètres de la frontière tchèque et pourrait donc être également facilement atteinte en à peine une heure par les avions actuels. En ligne droite, cependant, Augsbourg est presque aussi éloignée de la frontière tchèque que de la frontière française.

D’Augsbourg à Strasbourg, la ligne de vol est de 230 kilomètres, mais elle n’est que de 210 kilomètres de la frontière française la plus proche. Ainsi, Augsbourg se trouve également dans une zone qui peut être atteinte par des avions ennemis en une heure.

En effet, si nous examinons la frontière allemande sous cet angle, il s’avère que dans un délai de vol d’une heure, les destinations suivantes peuvent être atteintes : toute la région industrielle dans l’ouest de l’Allemagne, y compris Osnabrück, Bielefeld, Cassel, Wurtzbourg, Stuttgart, Ulm, Augsbourg.

À l’est : Munich, Augsbourg, Wurtzbourg, Magdebourg, Berlin, Stettin. En d’autres termes, avec la situation actuelle des frontières allemandes, il n’y a qu’une très petite zone englobant quelques kilomètres carrés qui ne pourrait pas être visitée par des avions ennemis dans la première heure.

Ainsi, la France doit être considérée comme l’ennemi le plus dangereux car elle seule, grâce à ses alliances, est en mesure de menacer presque toute l’Allemagne avec des avions, même une heure après le début d’un conflit.

À l’heure actuelle, les contre-mesures militaires que l’Allemagne pourrait prendre contre l’utilisation de cette arme sont totalement nulles.

Cette seule observation montre déjà la situation désespérée dans laquelle une résistance allemande contre la France, basée uniquement sur elle-même, doit se retrouver immédiatement. Celui qui a souvent été soumis sur le terrain aux effets d’une attaque aérienne ennemie sait mieux apprécier surtout les effets moraux qui en découlent.

Mais Hambourg et Brême, eux aussi, en général toutes nos villes côtières, n’échapperaient plus aujourd’hui à ce sort puisque les grandes marines ont la possibilité d’approcher très près de la côte des plateformes d’atterrissage flottantes par le biais de porte-avions.

Mais l’Allemagne aujourd’hui n’a pas seulement pas d’armes techniquement efficaces en quantité suffisante pour s’opposer aux attaques aériennes. Même par ailleurs, l’équipement purement technique de notre petite défense du Reich est désespérément inférieur à celui de notre ennemi.

Le manque d’artillerie lourde pourrait être supporté plus facilement que le manque d’une possibilité de défense vraiment prometteuse contre les chars blindés. Si l’Allemagne était aujourd’hui entraînée dans une guerre contre la France et ses alliés sans être au préalable en mesure de trouver au moins les préparatifs les plus nécessaires à la défense, l’issue serait décidée en quelques jours sur la base de la supériorité purement technique de nos adversaires.

Les mesures requises pour se défendre contre une telle attaque hostile ne pourraient plus être prises pendant la lutte elle-même.

De même, l’opinion selon laquelle nous serions en mesure de résister, au moins pendant un certain temps, par des moyens improvisés, est fausse, car ces mêmes improvisations nécessitent déjà un certain temps qui n’est plus disponible en cas de conflit.

Car les événements se dérouleraient plus rapidement et produiraient ainsi plus de faits qu’il n’y aurait de temps pour nous organiser des contre-mesures contre ces événements.

Ainsi, quel que soit le côté par lequel nous examinons les possibilités de la politique étrangère, pour l’Allemagne, un cas doit en principe être exclu : nous ne serons jamais en mesure de nous opposer aux forces actuellement mobilisées en Europe en ne comptant que sur nos moyens militaires. Ainsi, toute combinaison qui amène l’Allemagne en conflit avec la France, l’Angleterre, la Pologne et la Tchécoslovaquie, et ainsi de suite, sans lui donner au préalable la possibilité d’une préparation approfondie, est donc nulle.

Cette perception fondamentale est importante car il existe encore parmi nous en Allemagne, même aujourd’hui, des hommes bien intentionnés, patriotiques, qui croient sincèrement que nous devons nous associer à la Russie. Même si l’on considère uniquement d’un point de vue purement militaire, une telle idée est inviable ou catastrophique pour l’Allemagne.

Tout comme avant l’année 1914, aujourd’hui aussi nous pouvons supposer comme établi sans condition pour toujours que dans tout conflit impliquant l’Allemagne, quelles qu’en soient les raisons, la France sera toujours notre adversaire. Quelles que soient les combinaisons européennes qui pourraient émerger à l’avenir, la France y participera toujours de manière hostile à l’égard de l’Allemagne.

Cela relève de l’intention traditionnellement ancrée de la politique étrangère française. Il est faux de croire que l’issue de la guerre a changé quoi que ce soit à cet égard. Au contraire, la Première Guerre mondiale n’a pas apporté à la France l’accomplissement complet de l’objectif de guerre qu’elle avait en tête.

Car cet objectif n’était en aucun cas seulement la reconquête de l’Alsace-Lorraine, mais, au contraire, l’Alsace-Lorraine elle-même ne représente qu’un petit pas dans la direction de l’objectif de la politique étrangère française. Le fait que la possession de l’Alsace-Lorraine n’ait en aucun cas aboli les tendances de la politique française, agressivement dirigée contre l’Allemagne, est le plus frappant par le fait qu’à l’époque même où la France possédait l’Alsace-Lorraine, la tendance de la politique étrangère française dirigée contre l’Allemagne existait déjà.

L’année 1870 a montré plus clairement que l’année 1914 ce que la France entendait réellement. À cette époque, il n’était pas nécessaire de voiler le caractère agressif de la politique étrangère française. En 1914, peut-être rendue sage par les expériences, peut-être aussi influencée par l’Angleterre, la France considérait qu’il était plus correct de professer d’un côté des idéaux généraux d’humanité, et de limiter de l’autre son objectif à l’Alsace-Lorraine.

Ces considérations tactiques ne signifiaient cependant pas du tout un détournement intérieur des anciens objectifs de la politique française, mais seulement une dissimulation des mêmes.

Après, comme avant, l’idée directrice de la politique étrangère française était la conquête des frontières du Rhin, la mutilation de l’Allemagne en États individuels, liés aussi lâchement que possible les uns aux autres, étant considérée comme la meilleure défense de cette frontière.

Le fait que cette sauvegarde de la France en Europe, ainsi réalisée, devait servir à la réalisation de grands objectifs politiques mondiaux, n’altère pas le fait que pour l’Allemagne, ces intentions politiques continentales françaises sont une question de vie ou de mort.

En fait, en effet, la France n’avait jamais non plus participé à une coalition dans laquelle les intérêts allemands auraient été promus. Au cours des trois cents dernières années, l’Allemagne avait été attaquée par la France vingt-neuf fois jusqu’en 1870. Un fait qui, à la veille de la bataille de Sedan, a poussé Bismarck à s’opposer très vivement au général français Wimpffen lorsque ce dernier a essayé d’obtenir une atténuation des conditions de reddition.

C’était Bismarck à cette époque qui, en réponse à la déclaration selon laquelle la France n’oublierait pas une concession allemande mais s’en souviendrait éternellement avec gratitude à l’avenir, s’est immédiatement levé et a confronté le négociateur français avec les dures réalités de l’histoire.

Bismarck a souligné, dans ce sens, que la France avait attaqué l’Allemagne si souvent au cours des trois cents dernières années, quel que soit le régime en place, que pour l’avenir, il était convaincu que quelle que soit la formulation de la capitulation, la France attaquerait immédiatement de nouveau l’Allemagne dès qu’elle se sentirait suffisamment forte pour le faire, soit par sa propre force, soit par la force des alliés.

Ainsi, Bismarck avait une compréhension plus juste de la mentalité française que nos dirigeants politiques actuels en Allemagne. Il pouvait le faire parce qu’il avait lui-même un objectif politique en vue et pouvait donc avoir une compréhension interne des objectifs politiques que d’autres se fixaient. Pour Bismarck, l’intention de la politique étrangère française était clairement établie.

C’est incompréhensible pour nos dirigeants actuels, cependant, car ils manquent de toute idée politique claire.

De plus, si la France, à l’occasion de son entrée dans la Première Guerre mondiale, n’avait eu l’intention de regagner l’Alsace-Lorraine que comme objectif défini, l’énergie de la direction de guerre française n’aurait pas été presque aussi grande qu’elle ne l’était.

Le leadership politique, en particulier, n’aurait pas pris une détermination qui semblait digne de la plus grande admiration dans de nombreuses situations pendant la Première Guerre mondiale.

Cependant, il était dans la nature de cette plus grande guerre de coalition de tous les temps qu’une réalisation complète de tous les souhaits était d’autant moins possible que les intérêts internes des nations participantes elles-mêmes avaient manifesté de très grandes divergences.

L’intention française [le désir] d’un effacement complet de l’Allemagne en Europe s’opposait encore au désir anglais de prévenir une position d’ hégémonie française inconditionnelle, autant qu’une telle pour l’Allemagne.

Ainsi, pour restreindre les objectifs de guerre français, il était important que l’effondrement allemand se produise sous des formes qui ne rendaient pas encore pleinement consciente l’opinion publique de toute la dimension de la catastrophe. En France, ils avaient appris à connaître le grenadier allemand de telle manière que seulement avec hésitation ils pouvaient envisager une possibilité que la France puisse être contrainte d’agir seule pour la réalisation de son objectif politique ultime.

Plus tard, cependant, sous l’impact de la défaite intérieure de l’Allemagne, devenue maintenant généralement visible, lorsque les autres parties du monde auraient pu être plus déterminées à une telle action, la psychose de guerre avait déjà tellement diminué que l’action unilatérale de la France pour un objectif final d’une telle ampleur ne pouvait plus être réalisée sans opposition de la part de ses anciens alliés.

Nous ne disons pas que la France a renoncé à son objectif. Au contraire, elle essaiera aussi obstinément qu’auparavant de réaliser à l’avenir ce que le présent a empêché. La France tentera également à l’avenir, dès qu’elle se sentira capable de le faire par sa propre force ou celle de ses alliés, de dissoudre l’Allemagne et d’occuper la rive du Rhin afin de pouvoir engager la force française ailleurs sans menace pour son arrière.

Le fait que la France ne soit en rien irritée dans son intention par des changements dans les formes de gouvernement allemand est d’autant plus compréhensible que le peuple français lui-même, en effet, sans égard à ses constitutions du moment, adhère également à ses idées de politique étrangère.

Un peuple qui poursuit toujours un objectif politique étranger défini, sans tenir compte du fait que, en tant que dirigeants, il ait une république ou une monarchie, une démocratie bourgeoise ou une terreur jacobine, n’aura pas compréhension qu’un autre peuple, peut-être par un changement de sa forme de gouvernement, pourrait également entreprendre un changement de ses objectifs de politique étrangère.

Rien ne changera donc l’attitude de la France envers l’Allemagne en tant que telle, que ce soit en Allemagne un Reich ou une République qui représente la nation, ou même si la terreur socialiste règne dans l’État.

Évidemment, la France n’est pas indifférente aux événements en Allemagne, mais en même temps, son attitude est déterminée uniquement par la probabilité d’un plus grand succès, c’est-à-dire par la facilitation de son action politique étrangère par une forme de gouvernement allemande définie. La France souhaitera à l’Allemagne la constitution qui laissera à la France s’attendre à la moindre résistance à la destruction de l’Allemagne.

Si donc la République allemande, en tant que signe spécial de sa valeur, tente d’induire en amitié la France, en réalité, c’est le certificat le plus dévastateur de son incapacité. Car elle est accueillie à Paris seulement parce que la France la considère comme pauvre en valeurs pour l’Allemagne.

En aucun cas, il n’est dit que la France affrontera cette République allemande autrement qu’elle ne l’a fait dans des conditions analogues de notre faiblesse gouvernementale dans le passé. Sur la Seine, on a toujours préféré la faiblesse allemande à la force allemande parce qu’elle semblait garantir à l’activité de politique étrangère de la France un succès plus facile.

Cette tendance française ne sera en aucun cas modifiée par le fait que le peuple français ne souffre d’aucun manque de territoire. Car en France, la politique depuis des siècles a été moins déterminée par une détresse économique pure, mais beaucoup plus par des impulsions de sentiment.

La France est un exemple classique du fait que le sens d’une politique saine de gain territorial peut facilement se transformer en son opposé, une fois que les principes folkloriques ne sont plus déterminants, et que les principes nationaux gouvernementaux prennent leur place. Le chauvinisme national français a tellement abandonné les points de vue folkloriques que, pour la satisfaction d’une simple excitation de pouvoir, ils négroïfient leur propre sang juste pour maintenir le caractère d’une grande nation numériquement.

Par conséquent, la France sera également un perturbateur éternel de la paix mondiale tant qu’une leçon décisive et fondamentale ne lui sera pas administrée un jour. De plus, personne n’a mieux caractérisé la nature de la vanité française que Schopenhauer avec sa déclaration : l’Afrique a ses singes, l’Europe a ses Français.

La politique étrangère française a toujours reçu son impulsion intérieure de ce mélange de vanité et de mégalomanie. Qui en Allemagne veut attendre et espérer que, plus la France s’éloigne de la pensée claire et rationnelle, en conséquence de sa négroïfication générale, elle entreprendra un jour un changement dans sa disposition et ses intentions envers l’Allemagne ?

Non, quel que soit le développement suivant en Europe, la France, en utilisant les faiblesses momentanées de l’Allemagne et toutes les possibilités diplomatiques et militaires à sa disposition, cherchera toujours à nous nuire et à diviser notre peuple afin de le conduire finalement à une désintégration complète.

Par conséquent, pour l’Allemagne, toute coalition qui ne signifie pas un lien avec la France est en soi inadmissible.

La croyance en une entente germano-russe est en soi fantastique tant qu’un régime règne en Russie qui est imprégné d’un seul objectif : transmettre le poison bolchevique à l’Allemagne. Il est naturel, par conséquent, que les éléments communistes agissent en faveur d’une alliance germano-russe. Ils espèrent ainsi, à juste titre, pouvoir conduire l’Allemagne elle-même au bolchevisme.

Cependant, il est incompréhensible que les Allemands nationalistes croient qu’il est possible d’atteindre une entente avec un État dont le plus grand intérêt est la destruction de cette Allemagne nationale. De toute évidence, si une telle alliance devait finalement voir le jour aujourd’hui, son résultat serait la domination complète du judaïsme en Allemagne exactement comme en Russie.

De même, l’opinion selon laquelle on peut mener une guerre contre le monde capitaliste de l’Europe occidentale avec cette Russie est incompréhensible. Car, en premier lieu, la Russie actuelle est tout sauf un État anticapitaliste.

C’est, certes, un pays qui a détruit sa propre économie nationale, mais néanmoins, seulement afin de donner au capital financier international la possibilité d’un contrôle absolu. Si ce n’était pas le cas, comment se fait-il, en second lieu, que le monde capitaliste lui-même en Allemagne prenne position en faveur d’une telle alliance ?

Ce sont après tout les organes de presse juive des intérêts boursiers les plus affirmés qui défendent la cause d’une alliance germano-russe en Allemagne. Croit-on vraiment que le Berliner Tageblatt ou le Frankfurter Zeitung et tous leurs journaux illustrés parlent plus ou moins ouvertement en faveur de la Russie bolchevique parce que cette dernière est un État anticapitaliste ?

En matière politique, c’est toujours une malédiction lorsque le souhait devient père de la pensée.

Il est bien sûr concevable qu’en Russie même un changement interne au sein du monde bolchevique puisse se produire dans la mesure où l’élément juif, peut-être, pourrait être évincé par un élément plus ou moins national russe. Alors la possibilité ne pourrait pas être exclue que la Russie bolchevique actuelle, en réalité capitaliste juive, soit poussée vers des tendances anticapitalistes nationales.

Dans ce cas, vers lequel beaucoup de choses semblent pointer, il serait concevable, certes, que le capitalisme de l’Europe occidentale prendrait sérieusement position contre la Russie. Mais alors une alliance de l’Allemagne avec cette Russie serait également une folie complète.

Car l’idée qu’une telle alliance pourrait être tenue secrète d’une manière ou d’une autre est aussi injustifiée que l’espoir de nous armer pour le conflit à travers des préparatifs militaires qui se font discrètement.

Alors il n’y aurait que deux véritables possibilités : soit cette alliance serait perçue par le monde occidental européen, se dressant contre la Russie, comme un danger, soit non. Si oui, alors je ne sais pas qui peut sérieusement croire qu’il y aura le temps pour nous de nous armer d’une manière suffisante pour empêcher au moins un effondrement dans les vingt-quatre premières heures. Ou les gens croient-ils vraiment sérieusement que la France attendra que nous ayons construit notre défense aérienne et notre défense anti-chars ?

Ou croient-ils que cela peut se faire secrètement dans un pays où la trahison n’est plus considérée comme honteuse, mais comme un acte courageux digne d’émulation ?

Non, si l’Allemagne veut vraiment entrer en alliance avec la Russie contre l’Europe occidentale, alors l’Allemagne redeviendra un champ de bataille historique demain. De plus, il faut une fantaisie tout à fait inhabituelle pour imaginer que la Russie pourrait d’une manière ou d’une autre venir en aide à l’Allemagne, de quelle manière je ne sais pas.

Le seul succès d’une telle action serait que la Russie pourrait ainsi échapper à une catastrophe pendant un certain temps, car elle s’abattrait d’abord sur l’Allemagne. Mais un incitement populaire à une telle lutte contre l’Allemagne pourrait difficilement exister, surtout dans les États occidentaux. Imaginez simplement l’Allemagne alliée à une Russie anticapitaliste réelle, et imaginez ensuite comment cette presse juive démocratique mondiale mobiliserait tous les instincts des autres nations contre l’Allemagne.

Comment, surtout en France, une harmonie complète s’établirait immédiatement entre le chauvinisme national français et la presse boursière juive. Que l’on ne confonde pas un tel processus avec la lutte des généraux russes blancs contre le bolchevisme d’une époque antérieure.

Dans les années 1919 et 1920, la Russie blanche nationale a combattu contre la révolution boursière juive, en vérité la révolution rouge capitaliste internationale dans le sens le plus élevé. Aujourd’hui, cependant, le bolchevisme anticapitaliste, devenu national, se retrouverait dans une lutte contre la juiverie mondiale. Celui qui comprend l’importance de la propagande de presse, et ses possibilités infinies pour inciter les nations et assaillir les peuples, peut imaginer à quelles orgies de haine et de passion contre l’Allemagne les nations occidentales européennes seraient fouettées.

Car alors l’Allemagne ne serait plus alliée à la Russie d’une grande, remarquable, éthique, idée audacieuse, mais avec les spoliateurs de la culture de l’humanité.

Avant tout, il ne pourrait y avoir de meilleure chance pour le gouvernement français de surmonter ses propres difficultés intérieures que d’entreprendre une lutte totalement sans danger contre l’Allemagne dans un tel cas. Le chauvinisme national français pourrait être d’autant plus satisfait que, sous la protection d’une nouvelle coalition mondiale, il pourrait se rapprocher beaucoup plus de la réalisation de l’objectif de guerre ultime.

Car indépendamment de la nature de l’alliance entre l’Allemagne et la Russie, militairement, l’Allemagne seule devrait supporter les coups les plus terribles. Outre le fait que la Russie ne borde pas directement l’Allemagne et, par conséquent, doit d’abord subjuguer l’État polonais — même dans le cas d’une subjugation de la Pologne par la Russie, ce qui en soi est tout à fait improbable — dans le meilleur des cas, une telle aide russe pourrait essentiellement arriver sur le territoire allemand seulement lorsque l’Allemagne n’existerait plus.

Mais l’idée d’un débarquement de divisions russes quelque part en Allemagne est complètement exclue tant que l’Angleterre et la France ont un contrôle complet de la mer Baltique. De plus, le débarquement de troupes russes en Allemagne échouerait en raison d’innombrables lacunes techniques.

Ainsi, si une alliance germano-russe devait un jour subir l’épreuve de la réalité, et qu’il n’y ait pas d’alliance sans l’idée de guerre, l’Allemagne serait exposée aux attaques concentrées de toute l’Europe occidentale sans pouvoir assurer sérieusement sa propre défense.

Mais maintenant reste la question de savoir quelle signification une alliance germano-russe devrait avoir en général. Seulement celle de préserver la Russie de la destruction et de sacrifier l’Allemagne pour cela ? Quel que soit le résultat final de cette alliance, l’Allemagne ne pourrait pas fixer un objectif de politique étrangère décisif.

Car cela ne changerait rien à la question vitale fondamentale, voire aux besoins vitaux, de notre peuple. Au contraire, l’Allemagne serait ainsi plus que jamais coupée de la seule politique territoriale rationnelle afin de combler son avenir avec la lutte pour des ajustements de frontières sans importance. Car la question de l’espace pour notre peuple ne peut être résolue ni à l’ouest ni au sud de l’Europe.

L’espoir en une alliance germano-russe, qui hante l’esprit même de nombreux politiciens nationaux allemands, est cependant plus que discutable pour une autre raison.

En général, il semble évident dans les milieux nationaux que nous ne pouvons pas nous allier très bien avec une Russie bolchevique juive, puisque le résultat, selon toute probabilité, serait une bolchévisation de l’Allemagne.

Évidemment, nous ne voulons pas cela. Mais nous nous fondons sur l’espoir qu’un jour le caractère juif – et donc le caractère le plus fondamentalement capitaliste international du bolchevisme en Russie – puisse disparaître pour laisser place à un communisme national, anticapitaliste à l’échelle mondiale. Alors cette Russie, de nouveau imprégnée de tendances nationales, pourrait tout à fait être prise en considération en termes d’alliance avec l’Allemagne.

C’est une très grande erreur. Elle repose sur une ignorance extraordinaire de la psyché de l’âme slave. Cela ne devrait étonner personne si l’on réfléchit à quel point même l’Allemagne politiquement consciente avait peu de connaissance des conditions spirituelles de ses anciens alliés. Sinon, nous ne serions jamais tombés aussi bas.

Par conséquent, aujourd’hui, les politiciens nationaux en faveur de l’amitié avec la Russie tentent de motiver leur politique en se référant aux attitudes analogues de Bismarck, ils ignorent toute une multitude de facteurs importants qui, à l’époque, mais pas aujourd’hui, plaidaient en faveur de l’amitié russe.

La Russie que connaissait Bismarck n’était pas un État slave typique, du moins en ce qui concerne la direction politique de celui-ci. En général, le slavisme manque de forces formant un État. En Russie surtout, les formations gouvernementales étaient toujours prises en charge par des éléments étrangers. Depuis l’époque de Pierre Le Grand, il y avait surtout beaucoup d’Allemands baltes qui formaient le squelette et le cerveau de l’État russe.

Au fil des siècles, d’innombrables milliers de ces Allemands ont été russifiés, mais seulement dans le sens où notre bourgeoisie, notre bourgeoisie nationale, voudrait germaniser ou téutoniser les Polonais ou les Tchèques. Tout comme dans ce cas, le nouveau Allemand n’est en réalité qu’un Polonais ou un Tchèque germanophone, de même ces Russes artificiels sont restés allemands, ou plutôt teutons, selon leur sang et donc leurs capacités.

La Russie doit à cette strate supérieure teutonique son État politique ainsi que ce qui reste de sa valeur culturelle. Une grande Russie ne serait ni apparue ni aurait pu se préserver sans cette véritable strate supérieure et intellectuelle teutonique. Tant que la Russie avait été un État avec une forme de gouvernement autocratique, cette strate supérieure, qui n’était en réalité pas du tout russe, influençait également de manière décisive la vie politique de l’empire gigantesque.

Même Bismarck connaissait cette Russie, du moins en partie. C’est avec cette Russie que le maître de la diplomatie politique allemande avait des relations politiques. Mais, même de son vivant, la fiabilité et la stabilité de la politique russe, tant intérieure qu’extérieure, fluctuaient précairement et devenaient en partie imprévisibles. Cela résidait dans la suppression progressive de la strate supérieure allemande.

Ce processus de transformation de l’intelligentsia russe était causé en partie par un saignement de la nation russe à la suite de nombreuses guerres, qui, comme cela a déjà été mentionné dans ce livre, décimaient principalement les forces racialement plus précieuses.

En réalité, le corps des officiers en particulier était en grande partie non slave de descendance, mais en tout cas pas de sang russe. À cela s’ajoutait la légère augmentation de la strate supérieure de l’intelligentsia en tant que telle, et enfin la formation artificielle par les écoles d’un véritable russisme en ce qui concerne le sang.

La faible valeur de préservation de l’État de la nouvelle intelligentsia russe en tant que telle était basée sur le sang, et se révélait peut-être le plus nettement dans le nihilisme des universités russes. Fondamentalement, cependant, ce nihilisme n’était rien d’autre que l’opposition, déterminée par le sang, du véritable russisme à la strate supérieure racialement étrangère.

L’idée panslave était opposée à l’idée russe de l’État dans la mesure où la strate supérieure teutonique et formatrice de l’État de la Russie était remplacée par une classe bourgeoise russe racialement pure. Dès la première heure de sa naissance, elle était folklorique, slave [russe] et anti allemande.

La disposition anti allemande du nouveau russisme en émergence, surtout dans les strates de la prétendue intelligentsia, cependant, n’était pas seulement une réaction purement réflexe contre l’ancienne classe supérieure autocratique étrangère en Russie, par exemple, pour des raisons de modes de pensée politiquement libéraux.

Au contraire, dans le sens le plus intrinsèque, c’était le proteste de la nature slave contre l’allemand. Ce sont deux âmes populaires qui n’ont que très peu en commun, et il faut d’abord établir si cette petitesse qu’ils ont en commun trouve sa cause dans les éléments individuels de race confusément brisés dont semble être constitué le peuple russe aussi bien que le peuple allemand.

Ainsi, ce qui est commun à nous et aux Russes est aussi peu en harmonie avec le caractère allemand qu’avec le caractère russe, mais, au contraire, doit être attribué seulement à notre mélange de sangs qui a apporté autant d’éléments slaves orientaux en Allemagne que de germaniques nordiques en Russie.

Mais si nous prenions, à titre d’essai des deux dons spirituels, un Allemand nordique pur, disons de Westphalie, et le placions en face d’un Russe slave pur, un abîme infini séparerait ces deux représentants des deux peuples. En réalité, le peuple slave russe a toujours ressenti cela, et a donc toujours eu une antipathie instinctive envers l’Allemand.

La solidité rigoureuse ainsi que la logique froide de la pensée sobre sont quelque chose que le véritable Russe ressent intérieurement comme antipathique et en partie même incompréhensible. Notre sens de l’ordre ne trouvera non seulement aucun amour réciproque, mais suscitera toujours de l’aversion. Ce qui est ressenti chez nous comme quelque chose d’évident est pour le Russe, cependant, une affliction, car cela représente une restriction de sa vie spirituelle et instinctuelle naturelle, structurellement différente.

Ainsi, la Russie slave se sentira de plus en plus attirée par la France. Et en effet, de manière croissante, puisque l’élément nordique franc est également réprimé en France. La vie française facile, superficielle, plus ou moins efféminée, a pu fasciner davantage le slave car intérieurement elle lui est plus proche que les sévérités de notre lutte allemande pour l’existence.

Ce n’est donc pas un hasard si la Russie panslave s’enthousiasme politiquement pour la France, exactement comme l’intelligentsia russe de sang slave a trouvé à Paris le lieu de pèlerinage de ses propres besoins en civilisation.

Le processus de montée d’une bourgeoisie nationale russe a en même temps provoqué une aliénation intérieure de cette nouvelle Russie vis-à-vis de l’Allemagne, qui ne pouvait désormais plus s’appuyer sur une strate supérieure russe racialement apparentée.

En réalité, déjà au tournant du siècle, l’orientation anti allemande des représentants de l’idée panslave folklorique était si forte et son influence sur la politique russe avait tellement grandi que même l’attitude plus que correcte de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie, à l’occasion de la guerre russo-japonaise, ne pouvait plus freiner l’éloignement croissant des deux États.

Puis vint la Première Guerre mondiale qui, dans une certaine mesure, avait également été attisée par l’agitation panslave. La véritable Russie gouvernementale, dans la mesure où elle était représentée par l’ancienne strate supérieure, ne pouvait donc pratiquement plus rien dire.

La Première Guerre mondiale elle-même a ensuite provoqué un nouvel [dernier] affaiblissement des éléments germaniques nordiques de la Russie, et les derniers restes ont finalement été extirpés par la Révolution et le bolchevisme.

Ce n’est pas comme si l’instinct de race slave avait délibérément mené le combat pour l’extermination de l’ancienne strate supérieure non russe par lui-même. Non, il avait entre-temps acquis de nouveaux leaders dans le judaïsme. Le judaïsme, se pressant vers les strates supérieures et donc vers le leadership suprême, a exterminé l’ancienne classe supérieure étrangère avec l’aide de l’instinct de race slave.

Ainsi, c’est un processus tout à fait compréhensible si le judaïsme a pris le contrôle de tous les domaines de la vie russe avec la révolution bolchevique, car de lui-même et par lui-même, le slavisme manque complètement de toute capacité organisationnelle et donc également de tout pouvoir de formation et de préservation de l’État. Enlevez tous les éléments qui ne sont pas purement slaves du slavisme, et il succombera immédiatement à la désintégration en tant qu’État.

Certes, fondamentalement, toute formation d’États peut d’abord avoir son inducement le plus intime dans la rencontre entre des peuples d’un ordre supérieur et inférieur, les porteurs de la valeur sanguine supérieure — pour des raisons de préservation de soi — développant un esprit commun défini qui leur permet d’abord la possibilité d’une organisation et d’une domination sur les peuples inférieurs.

Seule la survenue de tâches communes oblige à adopter des formes organisationnelles. Mais la différence entre les éléments formateurs d’État et les incompétents non formateurs d’État réside précisément dans le fait que la formation d’une organisation pour la préservation de leur race vis-à-vis d’autres types devient possible pour les premiers, tandis que les incompétents non formateurs d’État ne sont pas capables par eux-mêmes de trouver ces formes organisationnelles qui garantiraient leur existence vis-à-vis d’autres.

Ainsi, la Russie actuelle ou, mieux dit, le slavisme actuel de nationalité russe, a reçu comme maître le Juif, qui a d’abord éliminé l’ancienne strate supérieure, et doit maintenant prouver sa propre capacité à former un État.

Vu le don du judaïsme, qui après tout n’est que destructeur, il ne fonctionnera même ici que comme le ferment historique de la décomposition. Il a fait appel à son aide des esprits dont il ne peut plus se débarrasser, et la lutte de l’idée panslave anti-État intérieure contre l’idée d’État juive bolchevique se terminera par la destruction du judaïsme.

Ce qui restera alors sera une Russie aussi insignifiante en puissance gouvernementale qu’elle sera profondément enracinée dans une attitude anti allemande. Puisque cet État ne possédera plus une strate supérieure d’État préservatrice ancrée quelque part, il deviendra une source d’éternelle agitation et d’éternelle insécurité.

Une immense superficie terrestre sera ainsi livrée au sort le plus varié, et au lieu de la stabilisation des relations entre États sur Terre, une période de changements des plus agités commencera.

Ainsi, la première phase de ces développements sera que les nations les plus différentes du monde tenteront d’entrer en relation avec ce vaste complexe d’États afin d’aboutir à un renforcement de leur position et de leurs intentions. Mais une telle tentative sera toujours liée à l’effort également d’exercer leur propre influence intellectuelle et organisationnelle sur la Russie en même temps.

L’Allemagne ne peut espérer être prise en considération d’aucune manière au cours de ce développement. Toute la Russie actuelle et future s’y oppose. Pour l’avenir, une alliance de l’Allemagne avec la Russie n’a aucun sens pour l’Allemagne, ni du point de vue de la sagesse pratique, ni de celui de la communauté humaine.

Au contraire, c’est une chance pour l’avenir que ce développement se soit produit de cette manière, car ainsi, un sortilège a été brisé qui nous aurait empêchés de chercher l’objectif de la politique étrangère allemande là où il peut uniquement et exclusivement se trouver : le territoire à l’est.

Chapitre 12 – Politique étrangère Allemande

En vue de la situation militaire désespérée de l’Allemagne, les points suivants doivent être pris en compte dans la formulation de la future politique étrangère allemande :

L’Allemagne ne peut pas changer sa situation actuelle par elle-même, en ce qui concerne les moyens militaires.

L’Allemagne ne peut pas espérer qu’un changement de sa situation survienne par le biais de mesures prises par la Société des Nations, tant que les représentants déterminants de cette institution sont en même temps les parties intéressées par la destruction de l’Allemagne.

L’Allemagne ne peut pas espérer changer sa situation actuelle par le biais d’une combinaison de puissances qui la met en conflit avec le système d’alliances françaises entourant l’Allemagne, sans acquérir d’abord la possibilité d’éliminer son impuissance militaire pure et simple, de sorte que, en cas de mise en œuvre des engagements de l’alliance, elle puisse immédiatement présenter des perspectives de succès militaire.

L’Allemagne ne peut espérer trouver une telle combinaison de puissances tant que son objectif ultime en matière de politique étrangère ne semble pas clairement établi et, en même temps, ne contredit pas les intérêts des États qui peuvent être considérés en termes d’alliance avec l’Allemagne – voire même leur semble utile.

L’Allemagne ne peut espérer que ces États puissent être trouvés en dehors de la Société des Nations. Au contraire, son seul espoir doit consister en son éventuel succès à extraire des États individuels de la coalition des États victorieux et à construire un nouveau groupe de parties intéressées avec de nouveaux objectifs qui ne peuvent être réalisés par le biais de la Société des Nations en raison de sa nature même.

L’Allemagne ne peut espérer atteindre le succès de cette manière que si elle renonce enfin à sa politique vacillante de balancier, et décide fondamentalement d’une seule direction, tout en assumant et en supportant toutes les conséquences.

L’Allemagne ne devrait jamais espérer faire l’histoire mondiale par des alliances avec des nations dont la valeur militaire semble suffisamment caractérisée par le fait de leurs défaites antérieures, ou dont l’importance raciale générale est inférieure. Car la lutte pour le recouvrement de la liberté allemande élèvera à nouveau l’histoire allemande au niveau de l’histoire mondiale.

L’Allemagne ne doit jamais oublier un instant que quelle que soit la manière dont elle pense changer son destin, la France sera son ennemie, et que la France peut compter dès le départ sur toute combinaison de puissances qui se retourne contre l’Allemagne.

Chapitre 13 – Objectifs Allemands

Nous ne pouvons pas examiner les possibilités de la politique étrangère allemande sans avoir d’abord une clarté sur ce que nous voulons en Allemagne même, c’est-à-dire sur la manière dont l’Allemagne elle-même pense façonner son avenir. De plus, nous devons ensuite essayer de déterminer clairement les objectifs de politique étrangère de ces puissances en Europe qui, en tant que membres de la coalition des vainqueurs, sont importantes en tant que puissances mondiales.

J’ai déjà traité des différentes possibilités de politique étrangère de l’Allemagne dans ce livre. Néanmoins, je vais encore une fois présenter brièvement les objectifs de politique étrangère possibles afin qu’ils puissent servir de base à l’examen critique des relations de ces objectifs de politique étrangère individuels avec ceux des autres États européens.

1) L’Allemagne peut renoncer à fixer un objectif de politique étrangère. Cela signifie qu’en réalité, elle peut décider de tout et ne rien s’engager du tout.

Ainsi, à l’avenir, elle poursuivra la politique des trente dernières années, mais dans d’autres conditions. Si maintenant le monde se composait uniquement d’États ayant une similaire absence d’objectif politique, l’Allemagne pourrait au moins endurer cela même si cela ne pourrait guère être justifié.

Mais ce n’est pas du tout le cas. Ainsi, tout comme dans la vie ordinaire un homme avec un but de vie fixe qu’il essaie d’atteindre en toutes circonstances sera toujours supérieur à d’autres qui vivent sans but, il en va exactement de même dans la vie des nations. Mais, par-dessus tout, cela ne signifie pas du tout qu’un État sans objectif politique est en mesure d’éviter les dangers que cet objectif peut entraîner.

Car tout comme il semble exempté d’une fonction active, en conséquence de son absence d’objectif politique, dans sa passivité même, il peut tout aussi facilement devenir la victime des objectifs politiques des autres. Car l’action d’un État n’est pas seulement déterminée par sa propre volonté, mais aussi par celle des autres, avec la seule différence qu’un État peut lui-même déterminer la loi de l’action, alors que dans l’autre cas cette dernière lui est imposée.

Ne pas vouloir la guerre en raison d’un sentiment de paix est loin de signifier qu’elle peut également être évitée. Et éviter une guerre à tout prix est loin de signifier sauver la vie face à la mort.

La situation de l’Allemagne en Europe aujourd’hui est telle qu’elle est loin de se permettre d’espérer pouvoir aller vers un état de paix contemplative avec sa propre absence d’objectif politique.

Aucune telle possibilité n’existe pour une nation située au cœur de l’Europe. Soit l’Allemagne elle-même essaie activement de prendre part au façonnage de la vie, soit elle sera un objet passif de l’activité façonnant la vie des autres nations.

Toute la sagesse jusqu’ici censée pouvoir arracher les nations aux dangers historiques à travers des déclarations d’un désintérêt général s’est jusqu’à présent toujours révélée être une erreur aussi lâche que stupide. Celui qui ne veut pas être un marteau dans l’histoire, sera une enclume.

Dans tout son développement jusqu’à présent, notre peuple allemand n’a eu le choix qu’entre ces deux possibilités. Lorsqu’il a lui-même voulu faire l’histoire, et qu’il a donc joyeusement et courageusement tout mis en jeu, alors il était encore le marteau. Lorsqu’il a cru pouvoir renoncer aux obligations de la lutte pour l’existence, il est resté, jusqu’à présent, l’enclume sur lequel les autres ont mené leur lutte pour l’existence, ou il a lui-même servi le monde étranger comme nourriture.

Par conséquent, si l’Allemagne veut vivre, elle doit prendre la défense de cette vie sur elle-même, et même ici, la meilleure parade est une attaque. En effet, l’Allemagne ne peut espérer du tout pouvoir faire quelque chose pour façonner sa propre vie si elle ne fait pas un effort considérable pour définir un objectif de politique étrangère clair qui semble approprié pour mettre la lutte allemande pour l’existence en relation intelligente avec les intérêts d’autres nations.

Si nous ne faisons pas cela, cependant, le manque d’objectif à grande échelle entraînera un manque de plan dans les détails. Ce manque de plan nous transformera progressivement en une seconde Pologne en Europe. À mesure que nous laissons nos propres forces s’affaiblir, grâce à notre défaitisme politique général, et que notre seule activité se déroule dans une simple politique intérieure, nous sombrerons dans le rôle de marionnette des événements historiques dont les forces motrices découlent de la lutte pour l’existence et de leurs intérêts menés par d’autres nations.

De plus, les nations qui ne sont pas capables de prendre des décisions claires sur leur propre avenir et qui aimeraient avant tout ne pas participer au jeu du développement mondial seront considérées par tous les autres joueurs comme des empêcheurs de tourner en rond et également détestées.

En effet, il peut même arriver que, au contraire, le manque de planification des actions politiques individuelles, fondé sur le manque général d’objectif politique étranger, soit considéré comme un jeu impénétrable et très astucieux et y réponde en conséquence.

C’est ce qui nous est arrivé comme malheur dans la période d’avant-guerre. Plus impénétrables, parce qu’incompréhensibles, étaient les décisions politiques des gouvernements allemands de l’époque, plus elles semblaient suspectes. Et d’autant plus, par conséquent, les idées particulièrement dangereuses étaient soupçonnées derrière la démarche la plus stupide.

Ainsi, si aujourd’hui l’Allemagne ne fait plus d’effort pour arriver à un objectif politique clair, en pratique elle renonce à toutes les possibilités d’une révision de son destin actuel, sans pouvoir éviter le moindre danger futur.

2) L’Allemagne désire assurer la subsistance du peuple allemand par des moyens économiques pacifiques, comme jusqu’à présent. En conséquence, même à l’avenir, elle participera de manière décisive à l’industrie mondiale, à l’exportation et au commerce.

Ainsi, elle voudra à nouveau une grande flotte marchande, elle voudra des stations de charbonnage et des bases dans d’autres parties du monde, et enfin elle voudra non seulement des marchés internationaux de vente, mais aussi ses propres sources de matières premières, si possible, sous forme de colonies. À l’avenir, un tel développement devra nécessairement être protégé, en particulier par des moyens de puissance maritime.

Cet objectif politique pour l’avenir est une utopie, à moins que l’Angleterre ne soit vue comme étant déjà vaincue. Il établit à nouveau toutes les causes qui en 1914 ont conduit à la Première Guerre mondiale. Toute tentative de l’Allemagne de renouer avec son passé de cette manière doit se terminer par l’hostilité mortelle de l’Angleterre, à côté de laquelle la France peut être considérée comme un partenaire des plus certains dès le départ.

D’un point de vue folklorique, cet objectif de politique étrangère est calamiteux, et c’est de la folie du point de vue de la politique de puissance.

3) L’Allemagne établit la restauration des frontières de l’année 1914 comme son objectif de politique étrangère.

Cet objectif est insuffisant d’un point de vue national, insatisfaisant d’un point de vue militaire, impossible d’un point de vue folklorique tourné vers l’avenir, et fou d’un point de vue de ses conséquences. Ainsi, même à l’avenir, l’Allemagne aurait toute la coalition des anciens vainqueurs contre elle dans un front compact.

Vu notre position militaire actuelle, qui, avec la poursuite de la situation actuelle, se détériorera d’année en année, comment nous allons restaurer les anciennes frontières est le secret impénétrable de nos politiciens gouvernementaux bourgeois et patriotiques.

4) L’Allemagne décide d’adopter une politique territoriale claire et prévoyante. Elle abandonne ainsi toutes les tentatives d’industrie mondiale et de commerce mondial, et concentre au contraire toute sa force afin, à travers l’attribution d’un espace vital suffisant pour les cent prochaines années à notre peuple, de prescrire également un mode de vie.

Puisque ce territoire ne peut être qu’à l’est, l’obligation de devenir une puissance navale recule également au second plan. L’Allemagne tente de nouveau de défendre ses intérêts à travers la formation d’une puissance décisive sur terre.

Cet objectif est tout aussi conforme aux exigences nationales les plus élevées qu’aux exigences folkloriques. Il suppose également de grands moyens militaires pour son exécution, mais ne met pas nécessairement l’Allemagne en conflit avec toutes les grandes puissances européennes.

Aussi sûrement que la France restera l’ennemie de l’Allemagne ici, de même la nature d’un tel objectif politique ne constitue-t-elle pas une raison pour l’Angleterre, et surtout pour l’Italie, de maintenir l’hostilité de la Première Guerre mondiale.

Chapitre 14 – L’Angleterre comme allié

Il est approprié de passer en revue les grands objectifs étrangers des autres puissances européennes pour une compréhension plus approfondie des possibilités qui viennent d’être avancées.

En partie, ces objectifs sont reconnaissables dans l’activité antérieure et l’efficacité de ces États, en partie ils sont pratiquement établis de manière programmatique, et sinon ils reposent sur des besoins vitaux si clairement reconnaissables que même si les États s’embarquent momentanément sur d’autres voies, la contrainte d’une réalité plus dure les ramène nécessairement à ces objectifs.

Que l’Angleterre ait un objectif de politique étrangère clair est prouvé par l’existence et donc par l’ascension de cet empire géant. Que personne ne se figure, après tout, qu’un empire mondial puisse jamais être forgé sans une volonté claire en ce sens.

Évidemment, ce n’est pas chaque membre individuel d’une telle nation qui se lève chaque jour avec l’idée de se fixer un grand objectif de politique étrangère, mais de manière tout à fait naturelle même un peuple entier sera saisi par un tel objectif de sorte que même les actes inconscients des individus se situent néanmoins dans la ligne générale de l’objectif qui a été fixé et en bénéficient réellement.

En effet, l’objectif politique général s’inscrira lentement dans le caractère même d’un tel peuple, et la fierté de l’Anglais d’aujourd’hui n’est pas différente de la fierté des anciens Romains. L’opinion selon laquelle un empire mondial doit sa montée au hasard, ou que, du moins, les événements qui ont conditionné son établissement étaient des processus historiques accidentels qui ont toujours tourné heureusement pour une nation, est fausse.

L’ancienne Rome devait sa grandeur, exactement comme l’Angleterre actuelle, à la justesse de l’affirmation de Moltke selon laquelle à long terme la chance est toujours avec les aptes. Cette aptitude d’un peuple ne réside en aucun cas uniquement dans la valeur raciale, mais aussi dans la capacité et l’habileté avec lesquelles ces valeurs sont appliquées.

Un empire mondial de la taille de l’ancienne Rome, ou de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, est toujours le résultat d’un mariage entre la plus haute valeur raciale et le but politique le plus clair. Dès que l’un de ces deux facteurs commence à faire défaut, une première affaiblissement s’installe, et finalement peut-être même un déclin.

L’objectif actuel de l’Angleterre est conditionné par la valeur raciale de l’anglo saxonisme en tant que tel, et par sa position insulaire. Il incombait à la valeur raciale de l’anglo saxonisme de tendre vers l’espace territorial.

De nécessité, cette impulsion ne pouvait trouver son accomplissement qu’en dehors de l’Europe actuelle. Non pas que les Anglais n’aient pas, de temps à autre, également tenté de s’emparer de terres en Europe pour leurs désirs expansionnistes. Mais toutes ces entreprises ont échoué en raison du fait qu’elles étaient opposées par des États qui, à cette époque, étaient également dotés d’une grande aptitude raciale.

Plus tard, l’expansion anglaise dans les soi-disant colonies a conduit dans un premier temps à une augmentation extraordinaire de la vie maritime anglaise. Il est intéressant de voir comment l’Angleterre, qui exportait initialement des hommes, est finalement passée à l’exportation de marchandises, affaiblissant ainsi sa propre agriculture.

Bien que maintenant une grande partie du peuple anglais, en effet la moyenne en général, soit inférieure à la valeur de pointe allemande, néanmoins la tradition séculaire de ce peuple est devenue tellement partie intégrante de sa propre chair et de son propre sang que vis-à-vis de notre propre peuple allemand, il possède des avantages politiques considérables.

Si aujourd’hui le globe a un empire mondial anglais, alors pour le moment il n’y a également aucun peuple qui, sur la base de ses caractéristiques civiques politiques générales ainsi que de sa sagacité politique moyenne, serait mieux adapté pour cela.

L’idée fondamentale qui dominait la politique coloniale anglaise, d’une part, était de trouver un marché territorial pour le matériel humain anglais et de maintenir ce dernier dans une relation gouvernementale avec la mère patrie ; et, d’autre part, de sécuriser les marchés de l’économie anglaise et les sources de matières premières.

Il est compréhensible que l’Anglais soit convaincu que l’Allemand ne peut pas coloniser, tout comme il est compréhensible, inversement, que l’Allemand croit la même chose à propos de l’Anglais. Les deux peuples adoptent des points de vue différents pour juger des capacités colonisatrices. Ainsi, le point de vue anglais était infiniment plus pratique, plus sobre, tandis que le point de vue allemand était plus romantique.

Lorsque l’Allemagne a cherché à obtenir ses premières colonies, elle était déjà un État militaire en Europe et par conséquent un État de puissance de premier plan. Elle avait acquis le titre de puissance mondiale grâce à des réalisations impérissables dans tous les domaines de la culture humaine ainsi que dans celui de l’habileté militaire. Il était maintenant remarquable que surtout au XIXe siècle, une impulsion générale vers les colonies imprégnait toutes les nations, alors que l’idée directrice originelle avait déjà complètement décliné.

Par exemple, l’Allemagne motivait sa revendication de colonies par sa capacité et son désir de propager la culture allemande. En tant que telle, c’était absurde. Car la culture, qui est l’expression de la vie générale d’un peuple déterminé, ne peut être transmise à un autre peuple ayant des prérequis psychiques totalement différents. Cela peut, au mieux, se faire avec une prétendue civilisation internationale qui se trouve dans la même relation avec la culture que la musique jazz avec une symphonie de Beethoven.

Mais totalement à part cela, il ne serait jamais venu à l’esprit d’un Anglais à l’époque où les colonies anglaises étaient fondées de motiver ses actions autrement qu’avec les avantages très réels et sobres qu’elles pourraient apporter avec elles. Si plus tard l’Angleterre a épousé la liberté des mers ou des nations opprimées, ce n’était jamais dans le but de justifier son activité coloniale, mais de détruire de vilains concurrents.

Par conséquent, l’activité coloniale anglaise a forcément été couronnée de succès en partie en raison des raisons les plus naturelles. Car moins l’Anglais pensait jamais à une telle notion que de vouloir imposer la culture ou l’élevage anglais à des sauvages, plus sympathique un tel gouvernement devait nécessairement sembler aux sauvages qui n’étaient absolument pas avides de culture.

En plus de cela, il y avait aussi le fouet que l’on pouvait également utiliser d’autant plus vite, puisque cela ne courait pas le risque de s’écarter d’une mission culturelle. L’Angleterre avait besoin de marchés et de sources de matières premières pour ses marchandises, et elle a sécurisé ces marchés pour elle-même grâce à la politique de puissance. Voilà le sens de la politique coloniale anglaise.

Si plus tard même l’Angleterre prononçait néanmoins le mot culture, c’était uniquement d’un point de vue purement propagandiste, afin qu’elle puisse également embellir quelque peu ses propres actions excessivement sobres du point de vue moral. En réalité, les conditions de vie des sauvages étaient une question d’indifférence totale pour les Anglais aussi longtemps, et dans la mesure où elles n’affectaient pas les conditions de vie des Anglais eux-mêmes.

Le fait que plus tard d’autres idées, d’un caractère de prestige politique, étaient liées aux colonies de la taille de l’Inde est concevable et compréhensible. Mais personne ne peut contester que, par exemple, les intérêts indiens n’ont jamais déterminé les conditions de vie anglaises, mais que ce sont plutôt les conditions de vie anglaises qui ont déterminé l’Inde.

De même, on ne peut pas contester que même en Inde, l’Anglais n’établit aucune institution culturelle d’aucune sorte afin que, par exemple, les autochtones puissent partager la culture anglaise, mais plutôt afin que, dans le meilleur des cas, l’Anglais puisse tirer davantage de bénéfices de ses colonies. Ou croit-on que l’Angleterre a apporté des chemins de fer en Inde juste pour mettre les Indiens en possession de possibilités de transport européennes, et non pas pour permettre une meilleure utilisation de la colonie ainsi que pour garantir une domination plus facile ?

Si aujourd’hui en Égypte, l’Angleterre suit à nouveau les traces des Pharaons et stocke l’eau du Nil au moyen de gigantesques barrages, ce n’est certainement pas fait dans le but de faciliter la vie terrestre du pauvre fellah, mais seulement dans le but de rendre le coton anglais indépendant du monopole américain. Mais ce sont tous des points de vue auxquels l’Allemagne n’a jamais osé penser ouvertement dans sa politique coloniale.

Les Anglais étaient les éducateurs des autochtones pour les intérêts de l’Angleterre, l’Allemand était le professeur. Le fait que finalement les autochtones se soient sentis mieux avec nous qu’ils ne l’étaient sous les Anglais, pour un Anglais normal, serait loin de parler en faveur de notre type de politique coloniale, mais sûrement en faveur de celle des Anglais à la place.

Cette politique de conquête graduelle du monde, dans laquelle le pouvoir économique et la force politique allaient toujours de pair, conditionnait la position de l’Angleterre vis-à-vis des autres États. Plus l’Angleterre s’engageait dans sa politique coloniale, plus elle exigeait la domination des mers, et plus, par conséquent, elle redevenait une puissance coloniale. Mais alors aussi, plus jalousement commençait-elle finalement à veiller à ce que personne ne rivalisât avec elle pour la domination des mers ou des possessions coloniales.

Il existe une notion très erronée et répandue, surtout en Allemagne, selon laquelle l’Angleterre combattrait immédiatement toute hégémonie européenne. En fait, ce n’est pas correct. L’Angleterre se préoccupait en réalité très peu des conditions européennes tant qu’aucun concurrent mondial menaçant n’en émanait, de sorte qu’elle considérait toujours la menace comme résidant dans un développement qui, un jour, devrait couper à travers sa domination des mers et des colonies.

Il n’y a aucun conflit de l’Angleterre en Europe dans lequel celle-ci n’ait pas eu à protéger son commerce et ses intérêts outre-mer. Les luttes contre l’Espagne, les Pays-Bas et plus tard la France avaient leur fondement non pas dans la puissance militaire menaçante de ces États en tant que tels, mais seulement dans la manière dont cette puissance était fondée ainsi que dans les effets de celle-ci.

Si l’Espagne n’avait pas été une puissance outre-mer et donc une puissance en concurrence avec l’Angleterre, cette dernière aurait probablement peu pris en compte l’Espagne. Il en va de même pour les Pays-Bas. Et même la gigantesque lutte ultérieure de l’Angleterre contre la France n’a jamais été menée contre la France napoléonienne continentale, mais plutôt contre la France napoléonienne qui considérait sa politique continentale uniquement comme un tremplin et comme une base pour des objectifs plus grands, totalement non continentaux.

En général, la France, compte tenu de sa position géographique, sera la puissance la plus menaçante pour l’Angleterre. C’était peut-être le seul État dans lequel même un développement continental limité pouvait comporter des dangers pour l’avenir de l’Angleterre. Il est d’autant plus remarquable et instructif pour nous, Allemands, que malgré cela, l’Angleterre a décidé d’entrer dans la Première Guerre mondiale aux côtés de la France.

C’est instructif car cela prouve que, malgré toute l’adhésion ferme aux grandes idées fondamentales de la politique étrangère anglaise, les possibilités momentanées existantes sont toujours prises en compte là-bas et jamais renoncées simplement parce qu’une menace pour l’Angleterre pourrait également surgir de l’une d’elles dans un avenir proche ou lointain.

Nos politiciens allemands Dieu punisse l’Angleterre sont toujours d’avis, à savoir, qu’une bonne relation avec l’Angleterre à l’avenir doit toujours échouer sur le fait que l’Angleterre ne donnerait jamais sérieusement de pensée à promouvoir les intérêts de l’Allemagne par une alliance avec elle afin de voir l’Allemagne de nouveau se poser contre elle un jour comme une puissance dangereuse et menaçante. Évidemment, l’Angleterre ne conclura pas d’alliance pour promouvoir les intérêts de l’Allemagne, mais seulement pour favoriser les intérêts britanniques.

Mais jusqu’à présent, l’Angleterre a donné de nombreux exemples qu’elle pouvait, très souvent, associer la représentation de ses intérêts à la représentation des intérêts d’autres nations. Et qu’alors elle avait recours à des alliances, bien que selon les prévisions humaines, celles-ci étaient également destinées à se transformer en hostilités ultérieures.

Car les divorces sous-tendent tôt ou tard les mariages politiques, car, en effet, ils ne servent pas à la représentation des intérêts communs des deux parties, mais visent plutôt avec des moyens communs à promouvoir ou à défendre les intérêts de deux États qui, en tant que tels, sont différents, mais qui pour le moment ne sont pas opposés.

Les relations de l’Angleterre vis-à-vis de la Prusse prouvent qu’elle ne s’oppose pas fondamentalement à la résistance à une grande puissance européenne d’une importance militaire supérieure, tant que les objectifs de politique étrangère de cette puissance sont manifestement d’un caractère purement continental. Ou disputera-t-on que sous Frédéric le Grand, la puissance militaire prussienne était sans aucun doute de loin la plus forte en Europe ?

Que personne ne croie que l’Angleterre n’ait pas combattu contre la Prusse de l’époque seulement pour la raison que, malgré sa domination militaire, elle devait être classée parmi les plus petits États en termes de taille territoriale en Europe. Pas du tout.

Car lorsque l’Angleterre elle-même avait précédemment mené ses guerres contre les Néerlandais, le territoire néerlandais en Europe était encore considérablement plus petit que la Prusse du temps tardif de Frédéric. Et on ne pouvait vraiment pas parler d’une hégémonie menaçante ou d’une position de puissance dominante de la part des Pays-Bas. Si néanmoins l’Angleterre pressait fort les Pays-Bas dans des luttes décennales, la raison résidait exclusivement dans la contrariété de la domination de la mer et du commerce de l’Angleterre par les Pays-Bas, ainsi que dans l’activité coloniale générale des Néerlandais.

Ainsi, on ne devrait pas se tromper : si l’État prussien ne s’était pas tellement consacré exclusivement à des objectifs purement continentaux, il aurait toujours eu l’Angleterre comme son ennemi le plus acharné, quelles que soient la taille des moyens militaires purement prussiens en Europe, ou le danger d’une hégémonisation de l’Europe par la Prusse.

Nos politiciens nationaux-patriotiques, qui réfléchissent peu, ont souvent vivement reproché aux successeurs du grand Électeur d’avoir négligé les possessions outre-mer créées par l’Électeur, voire de les avoir abandonnées et donc de ne pas avoir d’intérêt dans le maintien et la construction ultérieure d’une flotte brandebourgeoise-prussienne. C’était le bonheur de la Prusse, et plus tard de l’Allemagne, que cela soit le cas.

Rien ne témoigne aussi bien du remarquable sens de l’État, notamment de celui de Frédéric-Guillaume Ier, que le fait qu’avec tous les moyens modestes et sûrement infiniment limités du petit État prussien, il se concentrait exclusivement sur la promotion de l’Armée de Terre.

Non seulement parce que grâce à elle, ce petit État pouvait maintenir une position supérieure dans une arme, mais était aussi épargné par l’animosité de l’Angleterre. Une Prusse suivant les traces de la Hollande n’aurait pas pu mener les trois guerres silésiennes, avec l’Angleterre en ennemi supplémentaire dans son dos.

En dehors du fait que toute réalisation d’un véritable standing naval par le petit État prussien aurait nécessairement échoué à long terme en raison de la base territoriale de la patrie mère, qui était extrêmement limitée et défavorablement située sur le plan militaire. Même à cette époque, cela aurait été un jeu d’enfant pour les Anglais de se débarrasser d’un concurrent dangereux en Europe grâce à une guerre de coalition générale.

En général, le fait que la Prusse ultérieure ait pu se développer à partir du petit Brandebourg et à son tour un nouvel Reich allemand à partir de la Prusse ultérieure était dû uniquement à cette sagace perception des véritables relations de pouvoir ainsi que des possibilités de la Prusse de cette époque, de sorte que les Hohenzollerns, jusqu’au temps de Bismarck, se sont limités presque exclusivement au renforcement de la puissance terrestre. C’était la seule politique claire et conséquente.

Si la Prusse allemande et ensuite l’Allemagne en général voulaient aller vers un avenir, cela ne pouvait être garanti que par une suprématie terrestre qui égalait la suprématie anglaise sur les mers. C’était la malchance de l’Allemagne que nous nous soyons lentement éloignés de cette perception et que nous ayons insuffisamment développé notre puissance terrestre et que nous soyons plutôt passés à une politique navale dont le résultat final avait de toute façon été insuffisant.

Même l’Allemagne de la période post-bismarckienne ne pouvait pas se permettre le luxe de créer et de maintenir simultanément une armement supérieur sur terre et sur mer. Cela a été l’un des principes les plus importants de tous les temps qu’une nation reconnaisse quelle arme est la plus nécessaire et indispensable pour la préservation de son existence, et ensuite la promouvoir à l’extrême en mettant tous ses moyens dessus.

L’Angleterre a reconnu et suivi ce principe. Pour l’Angleterre, la domination des mers était vraiment la substance de son existence. Même les périodes militaires les plus brillantes sur le continent, les guerres les plus glorieuses, les décisions militaires les plus incomparables, n’ont pu inciter les Anglais à voir dans la puissance terrestre pour l’Angleterre autre chose qu’un élément finalement subordonné, et à concentrer toute la force de la nation sur le maintien d’une domination supérieure des mers.

En Allemagne, certes, nous nous sommes laissés emporter par les grandes vagues coloniales du XIXe siècle, renforcés peut-être par les souvenirs romantiques de l’ancienne Hanse ainsi que poussés par la politique économique pacifique, pour mettre de côté la promotion exclusive de l’Armée de Terre et pour entreprendre la construction d’une Flotte.

Cette politique a trouvé son expression finale dans la proposition, aussi absurde que calamiteuse : Notre avenir se trouve sur l’eau. Non, tout à fait le contraire, il se trouvait et se trouve pour nous en Europe sur terre, aussi exactement que les causes de notre déclin seront toujours d’un caractère purement continental : notre malheureuse position territoriale et géographiquement terrible militairement.

Tant que la Prusse se limitait à des objectifs purement européens dans ses aspirations en matière de politique étrangère, elle n’avait rien à craindre sérieusement de l’Angleterre.

L’objection selon laquelle néanmoins un état d’esprit pro-français prévalait déjà en Angleterre en 1870-71 n’est pas pertinente, et de toute façon ne signifie rien du tout. Car à cette époque, une attitude pro-allemande prévalait tout autant en Angleterre ; en effet, l’action de la France était qualifiée de sacrilège depuis la chaire des églises anglaises.

De plus, c’est l’attitude officielle adoptée qui est décisive. Car il est tout à fait évident que la France bénéficiera toujours de sympathies constantes dans un État de l’importance de l’Angleterre, d’autant plus que l’influence de la presse d’un pays est souvent exercée par le capital étranger. La France a toujours su mobiliser habilement la sympathie pour elle-même. Ainsi, elle a toujours joué Paris comme son arme auxiliaire la plus remarquable.

Mais cela ne se limitait pas à l’Angleterre, par exemple, mais même en Allemagne. En plein milieu de la guerre, en 1870/71, une clique non négligeable était présente dans la société berlinoise, voire à la cour de Berlin, qui ne cachait pas ses sympathies pro-françaises. Quoi qu’il en soit, ils ont réussi à retarder longtemps le bombardement de Paris.

Et il est humainement compréhensible que les cercles anglais aient vu le succès militaire allemand avec une joie mitigée. Mais de toute façon, ils n’ont pas pu influencer l’attitude officielle du gouvernement britannique en faveur d’une intervention. Même l’opinion selon laquelle cela est à attribuer uniquement au fait que l’arrière était couvert par la Russie, comme l’avait assuré Bismarck, ne change rien.

Car cette couverture de l’arrière était principalement pensée contre l’Autriche. Si, cependant, l’Angleterre avait abandonné son attitude neutre à cette époque, même la couverture de l’arrière par la Russie n’aurait pas pu éviter un immense incendie.

Car alors l’Autriche aurait naturellement été impliquée et, d’une manière ou d’une autre, le succès de l’année 1871 aurait difficilement été réalisé. En fait, Bismarck avait une crainte constante de l’ingérence d’autres États non seulement dans la guerre, mais même dans les négociations de paix. Car ce qui s’est passé plusieurs années plus tard vis-à-vis de la Russie, l’intervention d’autres puissances, aurait pu être organisé contre l’Allemagne par l’Angleterre tout aussi bien.

Le cours de l’attitude anti-allemande des Anglais peut être exactement suivi. Il est parallèle à notre développement sur les mers, monte avec notre activité coloniale vers une antipathie ouverte, et se termine enfin avec notre politique navale dans une haine franche. On ne peut pas en vouloir à l’Angleterre si une véritable direction d’État soucieuse a pressenti un danger menaçant pour l’avenir dans ce développement d’un peuple aussi efficace que les Allemands.

Nous ne devons jamais utiliser nos péchés d’omission allemands comme mesure pour juger les actions des autres. La frivolité avec laquelle l’Allemagne post-bismarckienne a permis à sa position en termes de politique de puissance d’être menacée en Europe par la France et la Russie, sans entreprendre de contre-mesures sérieuses, loin de nous permettre d’imputer des négligences similaires à d’autres puissances ou de les dénoncer avec indignation morale, si elles s’occupent mieux des besoins vitaux de leurs peuples.

Si l’Allemagne d’avant-guerre avait opté pour une continuation de l’ancienne politique continentale prussienne plutôt que pour sa politique mondiale et économique pacifique aux répercussions funestes, alors elle aurait tout d’abord pu élever sa puissance terrestre à la hauteur supérieure autrefois jouie par l’État prussien, et deuxièmement elle n’aurait pas eu à craindre une inimitié inconditionnelle avec l’Angleterre.

Car une chose est sûre : si l’Allemagne avait utilisé tous les moyens énormes qu’elle a gaspillés pour la flotte pour renforcer son armée de terre, alors ses intérêts auraient pu être défendus d’une manière différente, du moins sur les champs de bataille européens décisifs. Et la nation aurait été épargnée de voir une armée de terre, pire que mal équipée, se vider lentement de son sang contre une coalition mondiale écrasante, tandis que la marine, au moins dans ses unités de combat décisives, rouillait dans les ports pour finalement mettre fin à son existence dans une reddition plus qu’ignominieuse.

Ne trouvons pas d’excuses aux dirigeants, mais ayons plutôt le courage d’admettre que cela était inhérent à la nature même d’une telle arme pour nous. Car en même temps, l’armée de campagne était arrachée à une bataille et précipitée dans une autre sans tenir compte des pertes et de toutes les autres difficultés.

L’armée de terre était vraiment l’arme allemande, issue d’une tradition centenaire, mais en fin de compte notre flotte n’était qu’un jouet romantique, un élément de parade qui était construit pour lui-même, et qui, là encore pour lui-même, ne pouvait pas être risqué. Tout le bénéfice qu’elle nous a apporté est disproportionné par rapport à la terrible inimitié dont elle nous a chargés.

Si l’Allemagne n’avait pas suivi cette évolution, au tournant du siècle, nous aurions pu trouver un terrain d’entente avec l’Angleterre, qui était prête à le faire à cette époque. Certes, un tel accord n’aurait duré que s’il avait été accompagné d’un changement fondamental de notre objectif en matière de politique étrangère.

Même au tournant du siècle, l’Allemagne aurait pu décider de reprendre l’ancienne politique continentale prussienne et, avec l’Angleterre, prescrire le développement ultérieur de l’histoire mondiale. L’objection de nos éternels temporisateurs et sceptiques selon laquelle cela aurait néanmoins été incertain ne repose sur rien d’autre que sur des opinions personnelles. L’histoire anglaise jusqu’à présent parle en tout cas contre.

Par quel droit de tels sceptiques peuvent-ils supposer que l’Allemagne n’aurait pas pu jouer le même rôle que le Japon ? La phrase stupide selon laquelle l’Allemagne aurait ainsi sorti les châtaignes du feu pour l’Angleterre pourrait tout autant s’appliquer à Frédéric le Grand qui, finalement, sur les champs de bataille européens, a contribué à faciliter les conflits de l’Angleterre avec la France en dehors de l’Europe.

Il est presque stupide de citer l’objection supplémentaire selon laquelle malgré tout l’Angleterre aurait un jour été contre l’Allemagne. Car alors, même dans un tel cas, la position de l’Allemagne, suite à une défaite réussie de la Russie en Europe, serait meilleure qu’au début de la Première Guerre mondiale.

Au contraire, si la guerre russo-japonaise avait été menée en Europe entre l’Allemagne et la Russie, l’Allemagne aurait reçu une augmentation de puissance purement morale si grande que, pendant les trente années suivantes, chaque autre puissance européenne aurait soigneusement pesé le pour et le contre pour rompre la paix et se laisser entraîner dans une coalition contre l’Allemagne.

Mais toutes ces objections découlent toujours de la mentalité de l’Allemagne d’avant-guerre qui, en tant qu’opposition, savait tout, mais ne faisait rien.

Le fait est qu’à cette époque, l’Angleterre a fait des démarches auprès de l’Allemagne, et il y a en outre le fait que l’Allemagne de son côté n’a pas pu se décider à sortir de la mentalité de ce temporisateur et de cette hésitation éternels et à adopter une position claire. Ce que l’Allemagne a refusé à l’époque a été soigneusement pris en charge par le Japon, et ainsi elle a acquis la renommée de puissance mondiale d’une manière relativement peu coûteuse.

Si personne en Allemagne ne voulait faire cela sous aucun prétexte, alors nous aurions nécessairement dû rejoindre l’autre camp. Nous aurions pu alors utiliser l’année 1904 ou 1905 dans un conflit avec la France, avec la Russie à nos arrières.

Mais ces temporisateurs et retardataires ne le voulaient pas non plus. Par pure prudence, pure hésitation et pure connaissance, ils n’ont jamais été capables d’établir ce qu’ils voulaient vraiment à tout moment. Et c’est là toute la supériorité de l’art de gouverner anglais, car ce pays n’est pas dirigé par des malins qui ne peuvent jamais se décider à agir, mais par des hommes qui pensent naturellement et pour qui la politique est certainement un art du possible, mais qui saisissent également toutes les possibilités et agissent réellement avec elles.

Une fois que l’Allemagne avait rejeté une telle compréhension fondamentale avec l’Angleterre, qui, comme déjà mentionné, n’aurait eu de sens durable que si à Berlin un objectif territorial continental clair avait été défini, l’Angleterre a commencé à organiser la résistance mondiale contre le pays menaçant les intérêts britanniques en ce qui concerne sa domination des mers.

La Première Guerre mondiale ne s’est pas déroulée comme on l’avait pensé au début compte tenu de l’efficacité militaire de notre peuple, qui n’était même pas supposée être ce qu’elle était même en Angleterre. Certes, l’Allemagne a finalement été vaincue, mais seulement après que l’Union américaine a fait son apparition sur le champ de bataille, et que l’Allemagne a perdu le soutien de son arrière-garde en conséquence de l’effondrement intérieur du pays.

Mais l’objectif de guerre anglais réel n’avait pas été atteint par cela. En effet, la menace allemande pour la suprématie anglaise sur les mers avait été éliminée, mais la menace américaine, avec une base considérablement plus forte, prenait sa place. À l’avenir, le plus grand danger pour l’Angleterre ne serait plus en Europe du tout, mais en Amérique du Nord.

En Europe même à cette époque, la France est l’État le plus dangereux pour l’Angleterre. Sa domination militaire a une signification particulièrement menaçante pour l’Angleterre, en raison de la position géographique qu’occupe la France vis-à-vis de l’Angleterre.

Non seulement parce qu’un grand nombre de centres vitaux anglais semblent presque sans défense face aux attaques aériennes françaises, mais même par le biais de tirs d’artillerie, plusieurs villes anglaises peuvent être atteintes depuis la côte française.

En effet, si la technologie moderne réussit à produire une augmentation considérable de la puissance de tir de l’artillerie la plus lourde, alors un bombardement de Londres depuis le continent français ne serait pas au-delà des limites du possible. Mais il est encore plus important qu’une guerre sous-marine française contre l’Angleterre aurait une base totalement différente de celle de l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.

L’implantation large de la France sur deux mers rendrait très difficile la mise en œuvre de mesures d’encerclement qui pourraient être facilement réussies vis-à-vis du triangle d’eau confiné.

Celui qui, dans l’Europe d’aujourd’hui, cherche des ennemis naturels contre l’Angleterre rencontrera toujours la France et la Russie : la France en tant que puissance aux ambitions politiques continentales, qui en vérité, cependant, ne sont qu’un écran pour des intentions très largement délimitées d’un caractère politique international général ; la Russie comme ennemi menaçant de l’Inde et comme possesseur de sources de pétrole qui aujourd’hui ont la même importance que les mines de fer et de charbon autrefois.

Si l’Angleterre elle-même reste fidèle à ses grands objectifs politiques mondiaux, ses adversaires potentiels seront la France et la Russie en Europe, et, dans les autres parties du monde, notamment l’Union américaine à l’avenir.

En revanche, il n’existe aucun incitatif pour perpétuer l’hostilité de l’Angleterre contre l’Allemagne. Sinon, la politique étrangère anglaise serait déterminée par des motifs qui dépassent de loin toute logique réelle, et pourrait donc avoir une influence décisive sur la détermination des relations politiques entre les nations peut-être uniquement dans l’esprit d’un professeur allemand.

Non, à l’avenir, en Angleterre, des positions conformes à des points de vue purement opportuns seront adoptées aussi sobrement que cela s’est produit pendant trois cents ans. Et tout comme pendant trois cents ans, des alliés pourraient devenir les ennemis de l’Angleterre et les ennemis devenir à nouveau des alliés, cela sera également le cas à l’avenir tant que les nécessités générales et particulières l’exigeront.

Cependant, si l’Allemagne adopte une orientation politique fondamentalement nouvelle qui ne contredit plus les intérêts maritimes et commerciaux de l’Angleterre, mais se consacre à des objectifs continentaux, alors un motif logique pour l’hostilité de l’Angleterre, qui serait alors simplement de l’hostilité pour l’hostilité, n’existerait plus.

Car même les intérêts de l’équilibre des pouvoirs européens n’intéressent l’Angleterre que tant qu’ils entravent le développement d’un commerce mondial et d’une puissance maritime susceptibles de menacer l’Angleterre. Il n’y a aucun leadership en politique étrangère moins déterminé par des doctrines sans rapport avec les réalités de la vie que celui de l’Angleterre. Un empire mondial ne se crée pas par une politique sentimentale ou purement théorique.

Par conséquent, la perception sobre des intérêts britanniques déterminera également la politique étrangère anglaise à l’avenir. Celui qui va à l’encontre de ces intérêts sera donc également l’ennemi de l’Angleterre à l’avenir. Celui qui ne les touche pas, son existence ne sera pas non plus touchée par l’Angleterre. Et celui qui peut être utile de temps en temps lui sera invité du côté de l’Angleterre, peu importe qu’il ait été un ennemi dans le passé ou qu’il puisse à nouveau le devenir à l’avenir.

Seul un politicien bourgeois national allemand peut refuser une alliance utile pour la raison qu’elle peut se terminer en hostilité. Imputer une telle idée à un Anglais est une insulte à l’instinct politique de ce peuple.

Naturellement, si l’Allemagne ne se fixe aucun objectif politique et que nous nous débattons sans plan d’un jour à l’autre comme jusqu’à présent sans aucune idée directrice ; ou si cet objectif consiste à restaurer les frontières et les conditions territoriales de l’année 1914 et finit donc par s’inscrire dans une politique de commerce mondial, de colonisation et de puissance navale, l’hostilité future de l’Angleterre envers nous sera en effet certaine.

Alors, l’Allemagne étouffera économiquement sous le poids de ses obligations de Dawes, se décomposera politiquement sous ses traités de Locarno et s’affaiblira de plus en plus sur le plan racial pour finalement mettre fin à sa vie en tant que deuxième Hollande ou deuxième Suisse en Europe.

Cela peut certainement être accompli par nos politiciens bourgeois nationaux et patriotiques de fauteuil ; car tout ce qu’ils ont à faire, c’est de continuer dans la voie actuelle de la rhétorique creuse, de la protestation véhémente, de faire la guerre à toute l’Europe, pour ensuite se cacher lâchement dans un trou avant chaque acte. Voilà donc ce que signifie la politique patriotique nationale bourgeoise de la renaissance de l’Allemagne.

Ainsi, tout comme notre bourgeoisie, en à peine soixante ans, a su dégrader et compromettre le concept national, de même, dans son déclin, elle détruit le beau concept de la Patrie en le réduisant également à une simple phrase dans ses ligues patriotiques.

Certes, un autre facteur important émerge en ce qui concerne l’attitude de l’Angleterre envers l’Allemagne : l’influence décisive que possède également la communauté juive mondiale en Angleterre.

Tout aussi sûrement que l’anglo saxonisme lui-même peut surmonter sa psychose de guerre vis-à-vis de l’Allemagne, la communauté juive mondiale ne négligera rien pour maintenir les vieilles inimitiés en vie afin d’empêcher une pacification de l’Europe de se concrétiser, et ainsi lui permettre de mettre en mouvement ses tendances destructrices bolcheviques au milieu de la confusion d’un désordre général.

Nous ne pouvons pas discuter de la politique mondiale sans prendre en compte ce pouvoir terrible. C’est pourquoi je traiterai spécialement de ce problème plus en détail dans ce livre.

Chapitre 15 – L’Italie comme allié

Bien sûr, si l’Angleterre n’est pas obligée de maintenir éternellement son hostilité de guerre envers l’Allemagne sur des principes, l’Italie a encore moins de raisons de le faire. L’Italie est le deuxième État en Europe qui ne doit pas être fondamentalement hostile à l’Allemagne.

En effet, ses objectifs en politique étrangère n’ont pas besoin de se croiser avec ceux de l’Allemagne. Au contraire, avec aucun autre État l’Allemagne n’a peut-être plus d’intérêts en commun qu’avec l’Italie, et vice versa.

Au même moment où l’Allemagne essayait d’atteindre une nouvelle unification nationale, le même processus se déroulait également en Italie. Certes, les Italiens manquaient d’une puissance centrale d’importance graduellement croissante, et ultimement dominante, comme l’Allemagne en formation possédait en Prusse.

Mais alors que l’unification allemande était principalement combattue par la France et l’Autriche en tant qu’ennemis véritables, le mouvement d’unification italienne devait également souffrir le plus sous ces deux puissances. La principale cause, bien sûr, résidait dans l’État des Habsbourg qui devait et avait un intérêt vital dans le maintien du morcellement interne de l’Italie.

Comme un État de la taille de l’Autriche-Hongrie est inconcevable sans accès direct à la mer, et que le seul territoire qui pouvait être considéré pour cela — du moins en ce qui concerne ses villes — était habité par des Italiens, l’Autriche s’opposait nécessairement à la montée d’un État italien uni par crainte de la perte possible de ce territoire en cas de fondation d’un État national italien. À cette époque, même le but politique le plus audacieux du peuple italien ne pouvait résider que dans son unification nationale.

Cela conditionnait alors inévitablement l’attitude en politique étrangère. Ainsi, alors que l’unification italienne [celle par les Savoies] prenait lentement forme, Cavour, son brillant grand homme d’État, utilisait toutes les possibilités qui pouvaient servir cet objectif particulier.

L’Italie doit la possibilité de son unification à une politique d’alliance extraordinairement astucieusement choisie. Son objectif était principalement de paralyser le principal ennemi de l’unification, l’Autriche-Hongrie, voire finalement d’inciter cet État à quitter les provinces italiennes du nord.

Malgré tout, même après la conclusion de l’unification provisoire de l’Italie, il y avait plus de 800 000 Italiens en Autriche-Hongrie seule. L’objectif national de l’unification ultérieure des personnes de nationalité italienne devait d’abord subir un report lorsque, pour la première fois, commençaient à surgir les dangers d’un éloignement franco-italien.

L’Italie décida d’entrer dans la Triple Alliance, principalement afin de gagner du temps pour sa consolidation intérieure.

La Première Guerre mondiale a finalement entraîné l’Italie dans le camp de l’Entente pour des raisons que j’ai déjà discutées. Ainsi, l’unité italienne avait été portée un pas puissant en avant. Même aujourd’hui, cependant, elle n’est pas encore achevée.

Pour l’État italien, cependant, le grand événement fut l’élimination de l’empire des Habsbourg haï. Certes, sa place fut prise par une structure slave du Sud qui présentait déjà un danger à peine moins grand pour l’Italie sur la base de points de vue nationaux généraux.

Tout comme la conception nationaliste bourgeoise et purement territoriale en Allemagne ne pouvait pas satisfaire à long terme les besoins vitaux de notre peuple, de même la politique d’unification nationale purement bourgeoise de l’État italien ne pouvait pas non plus satisfaire le peuple italien.

Tout comme le peuple allemand, le peuple italien vit sur une petite surface de terre qui est en partie peu fertile. Pendant des siècles, en fait de nombreux siècles, cette surpopulation a contraint l’Italie à exporter en permanence sa population.

Même si une grande partie de ces émigrants, en tant que travailleurs saisonniers, reviennent en Italie pour y vivre de leurs économies, cela conduit plus que jamais à une aggravation de la situation. Non seulement le problème de la population n’est pas ainsi résolu, mais il est plutôt exacerbé.

Tout comme l’Allemagne, par son exportation de marchandises, est tombée dans un état de dépendance à l’égard de la capacité, de la potentialité et de la volonté d’autres puissances et pays à recevoir ces marchandises, de même et exactement l’Italie avec son exportation de personnes. Dans les deux cas, une fermeture du marché récepteur, résultant de tout événement quel qu’il soit, entraînait forcément des conséquences catastrophiques au sein de ces pays.

Ainsi, la tentative de l’Italie de résoudre le problème de la subsistance par une augmentation de son activité industrielle ne peut conduire à aucun succès ultime car, dès le départ, le manque de matières premières naturelles dans la Mère Patrie italienne lui enlève en grande partie la capacité de concurrencer.

Tout comme en Italie, les conceptions d’une politique nationale bourgeoise formelle sont en train d’être surmontées et qu’un sentiment de responsabilité envers le peuple prend sa place, de même cet État sera également contraint de s’écarter de ses anciennes conceptions politiques afin de se tourner vers une politique territoriale à grande échelle.

Les bassins côtiers de la mer Méditerranée constituent, et resteront donc, la zone naturelle d’expansion italienne. Plus l’Italie contemporaine s’éloigne de sa politique d’unification passée et passe à une politique impérialiste, plus elle tombera dans les voies de l’ancienne Rome, non par présomption de puissance, mais par nécessités internes profondes.

Si aujourd’hui l’Allemagne cherche des terres en Europe de l’Est, ce n’est pas le signe d’une faim de pouvoir extravagante, mais seulement la conséquence de son besoin de territoire. Et si aujourd’hui l’Italie cherche à élargir son influence sur les rives du bassin méditerranéen et vise ultimement à établir des colonies, c’est également seulement la libération qui découle de la pure nécessité, d’une défense naturelle des intérêts.

Si la politique allemande d’avant-guerre n’avait pas été frappée de cécité totale, elle aurait nécessairement soutenu et favorisé ce développement par tous les moyens. Non seulement parce que cela aurait signifié un renforcement naturel d’un allié, mais parce que cela aurait peut-être offert la seule possibilité d’éloigner les intérêts italiens de la mer Adriatique et ainsi diminué les sources d’irritation avec l’Autriche-Hongrie.

Une telle politique aurait en outre renforcé l’antagonisme le plus naturel qui puisse exister, à savoir celui entre l’Italie et la France, dont les répercussions auraient renforcé la Triple Alliance dans un sens favorable.

C’était le malheur de l’Allemagne qu’à cette époque non seulement la direction du Reich échouait complètement à cet égard, mais surtout, l’opinion publique – guidée par des patriotes nationaux allemands insensés et des rêveurs de politique étrangère – prenait position contre l’Italie. Surtout, d’ailleurs, pour la raison que l’Autriche découvrait quelque chose de peu amical dans l’opération italienne en Tripolitaine.

À cette époque, cependant, il appartenait à la sagesse politique de notre bourgeoisie nationale de soutenir chaque stupidité ou bassesse de la diplomatie viennoise, voire, si possible, d’entreprendre elle-même des actes stupides et vils, afin de démontrer ainsi l’harmonie et la solidarité intérieures de cette alliance cordiale devant le monde de la meilleure manière possible.

Maintenant, l’Autriche-Hongrie est éradiquée. Mais l’Allemagne a encore moins de raisons qu’auparavant de regretter une évolution de l’Italie qui doit un jour nécessairement se faire aux dépens de la France. Car plus l’Italie contemporaine découvre ses plus hautes tâches folkloriques, et plus, en conséquence, elle passe à une politique territoriale conçue selon les lignes romaines, plus elle doit se heurter à l’opposition de son plus grand concurrent en Méditerranée, la France.

La France ne tolérera jamais que l’Italie devienne la puissance dominante en Méditerranée. Elle essaiera de l’empêcher, soit par sa propre force, soit par un système d’alliances. La France dressera des obstacles sur le chemin du développement de l’Italie partout où cela est possible, et finalement elle n’hésitera pas à recourir à la violence. Même la prétendue parenté entre ces deux nations latines ne changera rien à cela, car elle n’est pas plus proche que la parenté entre l’Angleterre et l’Allemagne.

De plus, à mesure que la France décline dans le pouvoir de son propre peuple, cet État procède à l’ouverture de son réservoir de nègres. Ainsi, un danger d’ampleur inimaginable se rapproche pour l’Europe. L’idée de nègres français, qui peuvent contaminer le sang blanc, sur le Rhin en tant que gardes culturels contre l’Allemagne, est tellement monstrueuse qu’elle aurait été considérée comme complètement impossible il y a quelques décennies seulement.

Certes, la France elle-même souffrirait le plus grand préjudice de cette pollution sanguine, mais seulement si les autres nations européennes restent conscientes de la valeur de leur race blanche. Vu en termes purement militaires, la France peut très bien compléter ses formations européennes et, comme l’a montré la Première Guerre mondiale, les engager efficacement.

Enfin, cette armée de nègres complètement non française assure en effet une certaine défense contre les manifestations communistes, puisque la totale soumission dans toutes les situations sera plus facile à préserver dans une armée qui n’est en rien liée par le sang au peuple français.

Ce développement entraîne son plus grand danger pour l’Italie avant tout. Si le peuple italien veut façonner son avenir selon ses propres intérêts, il aura finalement des armées de nègres, mobilisées par la France, comme ennemi. Ainsi, il ne peut en aucun cas être dans l’intérêt de l’Italie d’être en état d’hostilité avec l’Allemagne, ce qui même dans les meilleurs des cas ne peut pas apporter une contribution rentable à la façonner de la vie italienne à l’avenir.

Au contraire, si un État peut enfin enterrer l’hostilité de guerre, cet État est l’Italie. L’Italie n’a aucun intérêt inhérent à une oppression supplémentaire de l’Allemagne si, pour l’avenir, les deux États veulent s’occuper de leurs tâches les plus naturelles.

Bismarck avait déjà perçu cette circonstance fortuite. Plus d’une fois, il a confirmé le parallélisme complet entre les intérêts allemands et italiens. C’était lui qui, dès lors, soulignait que l’Italie de l’avenir devait chercher son développement sur les rives de la mer Méditerranée, et c’était lui qui constatait davantage l’harmonie des intérêts allemands et italiens en soulignant que seule la France pouvait penser à perturber cette manière de façonner la vie italienne, tandis que l’Allemagne était tenue de l’accueillir de son point de vue.

En réalité, dans tout l’avenir, il ne voit aucune cause nécessaire à un éloignement, encore moins à une hostilité, entre l’Italie et l’Allemagne. Si Bismarck plutôt que Bethmann Hollweg avait guidé le destin de l’Allemagne avant la Première Guerre mondiale, en effet, même cette terrible hostilité, contractée uniquement à cause de l’Autriche, n’aurait jamais eu lieu.

De plus, avec l’Italie comme avec l’Angleterre, c’est un fait positif qu’une expansion continentale de l’Allemagne dans le nord de l’Europe ne constitue pas une menace, et par conséquent ne peut donner lieu à un éloignement de l’Italie contre l’Allemagne. En revanche, pour l’Italie, les intérêts les plus naturels plaident contre toute augmentation supplémentaire de l’hégémonie française en Europe.

Ainsi, l’Italie, par-dessus tout, justifierait une considération en termes de relation d’alliance avec l’Allemagne.

L’hostilité envers la France est devenue évidente depuis que le fascisme en Italie a apporté une nouvelle idée de l’État et avec elle une nouvelle volonté à la vie du peuple italien. Par conséquent, la France, à travers tout un système d’alliances, essaie non seulement de se renforcer pour un éventuel conflit avec l’Italie, mais aussi de gêner et de séparer les amis potentiels de l’Italie. L’objectif français est clair.

Un système d’États français doit être construit qui va de Paris via Varsovie, Prague, Vienne, jusqu’à Belgrade. La tentative d’attirer l’Autriche dans ce système n’est en aucun cas aussi désespérée qu’elle peut le paraître à première vue. Vu le caractère dominant de l’influence que Vienne, avec ses deux millions d’habitants, exerce sur le reste de l’Autriche, qui compte seulement six millions d’habitants, la politique de ce pays sera toujours déterminée principalement par Vienne.

Le fait qu’une alliance avec Paris soit bien plus probable qu’avec l’Italie réside dans la nature cosmopolite de Vienne, qui s’est révélée encore plus clairement dans la dernière décennie.

Cela a déjà été pris en charge par la manipulation de l’opinion publique garantie par la presse viennoise. Mais cette activité menace de devenir particulièrement efficace depuis que cette presse, avec l’aide du vacarme autour du Tyrol du Sud, a également réussi à exciter la province nationaliste bourgeoise complètement dépourvue d’instinct contre l’Italie. Ainsi, un danger d’une ampleur incommensurable se rapproche.

Car les Allemands, plus que tout autre peuple, peuvent être amenés à prendre les décisions les plus incroyables, en réalité vraiment suicidaires, par une campagne de presse agitée menée de manière constante pendant de nombreuses années.

Cependant, si la France réussit à intégrer l’Autriche dans la chaîne de son amitié, un jour, l’Italie sera forcée de mener une guerre sur deux fronts, ou elle devra à nouveau renoncer à une représentation réelle des intérêts du peuple italien.

Dans les deux cas, pour l’Allemagne, il y a le danger qu’un allié allemand possible soit finalement exclu pendant une période imprévisible, et que la France devienne ainsi de plus en plus la maîtresse du destin de l’Europe.

Que personne ne se berce d’illusions quant à ce que cela implique pour l’Allemagne. Nos politiciens bourgeois nationalistes et les protestataires des ligues patriotiques auront alors fort à faire pour, au nom de l’honneur national, éliminer à nouveau les traces des maltraitances qu’ils auraient à endurer de la part de la France, grâce à leur politique avisée.

Puisque le Mouvement national-socialiste se préoccupe des idées de politique étrangère, j’ai essayé de l’éduquer pour devenir le porteur d’un objectif clair en matière de politique étrangère en examinant tous les arguments discutés. Il est injuste de reprocher que cela relève principalement de la tâche du gouvernement, dans un État, tout d’abord, dont les gouvernements officiels émanent du sein de partis qui ne connaissent ni l’Allemagne ni ne veulent un avenir heureux pour cette Allemagne.

Depuis que ceux qui étaient responsables d’avoir organisé le crime de novembre sont devenus qualifiés pour gouverner, ce ne sont plus les intérêts de la nation allemande qui sont représentés, mais plutôt ceux des partis qui agissent à tort. En général, nous ne pouvons guère nous attendre à la promotion des besoins vitaux de l’Allemagne par des personnes pour qui la patrie et la nation ne sont que des moyens pour parvenir à une fin, et qu’ils sacrifient sans vergogne pour leurs propres intérêts.

En effet, l’instinct de conservation de ces personnes et de ces partis, si souvent visible, parle en vérité de lui-même contre toute résurgence de la nation allemande, car la lutte pour la liberté en faveur de l’honneur allemand mobiliserait des forces qui doivent nécessairement conduire à la chute et à la destruction des anciens profanateurs de l’honneur allemand. Il n’y a pas de lutte pour la liberté sans une résurgence nationale générale.

Mais une résurgence de la conscience nationale et de l’honneur national est impensable sans d’abord traduire en justice les responsables de la dégradation précédente. L’instinct nu de conservation forcera ces éléments dégénérés et leurs partis à contrecarrer toutes les mesures susceptibles de mener à une véritable résurrection de notre peuple. Et la folie apparente de nombreux actes de ces Héros de notre peuple, une fois que nous évaluons correctement les motivations intérieures, devient une action planifiée, adroite, quoique infâme et méprisable.

Dans une époque où la vie publique prend sa forme de partis de ce genre et est représentée uniquement par des personnes de caractère inférieur, il est du devoir d’un mouvement de réforme nationale de suivre sa propre voie même en politique étrangère, ce qui, un jour, selon toute prédiction et raison humaines, doit conduire au succès et au bonheur de la patrie.

Par conséquent, dans la mesure où le reproche de mener une politique qui ne correspond pas à la politique étrangère officielle vient du camp démocratique marxiste du Centre, il peut être écarté avec le mépris qu’il mérite.

Mais si les cercles bourgeois nationalistes et prétendument patriotes le soulèvent, c’est vraiment seulement l’expression et le symbole de l’état d’esprit des opportunistes professionnels qui s’expriment uniquement dans les protestations, et qui ne peuvent tout simplement pas sérieusement comprendre qu’un autre mouvement possède la volonté indestructible de devenir ultimement une puissance, et qu’en prévision de ce fait, il entreprend déjà l’éducation nécessaire de cette puissance.

Depuis l’année 1920, j’ai essayé avec tous les moyens et le plus persévérant d’habituer le Mouvement national-socialiste à l’idée d’une alliance entre l’Allemagne, l’Italie et l’Angleterre.

Cela a été très difficile, surtout dans les premières années après la guerre, puisque le point de vue Dieu punisse l’Angleterre, avant tout, privait encore notre peuple de toute capacité à penser clairement et sobrement dans le domaine de la politique étrangère, et continuait de le maintenir prisonnier.

La situation du jeune Mouvement était infiniment difficile même vis-à-vis de l’Italie, surtout depuis qu’une réorganisation sans précédent du peuple italien avait commencé sous la direction du brillant homme d’État Benito Mussolini, ce qui attira la protestation de tous les États dirigés par la franc-maçonnerie.

Car alors que jusqu’en 1922, les fabricants de l’opinion officielle allemande ne tenaient aucunement compte des souffrances des parties de notre peuple séparées de l’Allemagne par leurs crimes, ils commencèrent soudainement à honorer le Tyrol du Sud de leur attention. Avec tous les moyens d’un journalisme rusé et d’une dialectique mensongère, le problème du Tyrol du Sud fut amplifié en une question d’une importance extraordinaire, de sorte qu’à la fin, l’Italie s’attira une proscription en Allemagne et en Autriche, contrairement à aucun autre des États vainqueurs.

Si le Mouvement national-socialiste voulait sincèrement représenter sa mission en matière de politique étrangère, soutenu par la conviction de la nécessité inconditionnelle de celle-ci, il ne pouvait pas reculer devant la lutte contre ce système de mensonges et de confusion.

Ainsi, en même temps, il ne pouvait pas compter sur des alliés, mais devait plutôt être guidé par l’idée qu’il valait mieux renoncer à une popularité bon marché plutôt que d’agir contre une vérité perçue, une nécessité qui se présentait, et la voix de sa conscience. Et même si cela devait conduire à la défaite, ce serait encore plus honorable que de participer à un crime qui avait été percé à jour.

Quand en 1920 j’ai mentionné la possibilité d’une association ultérieure avec l’Italie, tous les prérequis à cela, du moins au début, semblaient en fait manquer. L’Italie était dans le cercle des États vainqueurs et partageait les avantages réels ou simplement présumés de cette situation.

Dans les années 1919 et 1920, il ne semblait y avoir aucune perspective que la structure interne de l’Entente se desserre dans un avenir prévisible. La puissante coalition mondiale attachait encore une grande importance à montrer qu’elle était un garant autonome de la victoire et donc aussi de la paix.

Les difficultés qui étaient déjà apparues en relation avec l’élaboration des traités de paix ne parvinrent d’autant moins à la conscience d’une opinion publique large que les réalisateurs d’une production adroite savaient préserver l’impression d’une unité complète, du moins extérieurement.

Cette action commune était basée autant sur l’opinion publique qui avait été créée par une propagande de guerre généralement homogène que sur la crainte encore incertaine du géant allemand. Le monde extérieur ne percevait que lentement les dimensions du déclin intérieur de l’Allemagne. Une autre raison contribuait à la solidarité apparemment presque indissoluble des États vainqueurs : l’espoir des États individuels de ne pas être négligés lorsque viendrait le moment de partager les dépouilles.

Enfin, il y avait la crainte supplémentaire que si à cette époque un État devait réellement se retirer, le sort de l’Allemagne ne prendrait pourtant aucun autre cours, et alors peut-être que la France seule serait la seule bénéficiaire de notre effondrement.

Car à Paris, ils n’avaient naturellement jamais pensé à changer l’attitude envers l’Allemagne qui avait été mise en marche pendant la guerre. Pour moi, la paix est la continuation de la guerre. Avec cette déclaration, le vieux Clemenceau aux cheveux blancs exprimait les intentions réelles du peuple français.

La situation des intentions allemandes, complètement dépourvues de plan, faisait face à cette solidité intérieure, au moins apparente, de la coalition des vainqueurs, dont l’objectif immuable, inspiré par la France, était l’anéantissement complet de l’Allemagne même après l’événement.

À côté de la méchanceté méprisable de ceux qui, dans leur pays, contre toute vérité et contre leur propre conscience, ont attribué la faute de la guerre à l’Allemagne et en ont insolentement déduit une justification pour les extorsions de l’ennemi, se trouvait une partie de la population nationale partiellement intimidée, partiellement incertaine, qui croyait qu’après l’effondrement qui a suivi, elle pourrait aider les choses en reconstruisant de la manière la plus douloureuse possible le passé de la nation.

Nous avons perdu la guerre par manque de passion nationale contre nos ennemis. L’opinion dans les cercles nationaux était que nous devions remplacer cette carence nocive et ancrer cette haine contre les anciens ennemis dans la paix. Dans le même temps, il était remarquable que, dès le départ, cette haine était concentrée davantage contre l’Angleterre, et plus tard contre l’Italie, que contre la France.

Contre l’Angleterre, parce que, grâce à la politique soporifique de Bethmann Hollweg, personne n’avait cru à une guerre avec l’Angleterre jusqu’à la dernière heure. Par conséquent, son entrée dans la guerre était perçue comme un crime extraordinairement honteux contre la loyauté et la foi.

Dans le cas de l’Italie, la haine était encore plus compréhensible compte tenu de l’insouciance politique de notre peuple allemand. Ils avaient été tellement emprisonnés dans la brume et le brouillard de la Triple Alliance par les cercles gouvernementaux officiels que même l’abstention de l’Italie en faveur de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne était perçue comme une rupture de loyauté.

Et ils voyaient une perfidie sans bornes dans le ralliement ultérieur du peuple italien à nos ennemis. Cette haine accumulée s’est déchargée dans la fulmination et le cri de guerre typiquement bourgeois : Que Dieu punisse l’Angleterre. Comme Dieu est tout autant du côté du plus fort et du plus déterminé, ainsi que de préférence du côté de ceux qui sont plus intelligents, il a manifestement refusé d’infliger cette punition.

Néanmoins, du moins pendant la guerre, l’incitation de notre passion nationale par tous les moyens n’était pas seulement autorisée mais évidemment nécessaire. C’était seulement un obstacle en ce sens que nous étions aveuglés par cela aux réalités réelles, bien que la passion n’ait jamais été trop attisée parmi nous.

En politique, il n’y a pas de point de vue de contrariété, et donc, même pendant la guerre, il était faux de ne tirer aucune autre conséquence, en particulier de l’entrée de l’Italie dans la coalition mondiale, sauf celles d’une colère flamboyante et d’une indignation. Au contraire, nous aurions dû alors avoir le devoir particulier de continuer à examiner les possibilités de la situation afin de prendre des décisions qui auraient pu justifier la sauvegarde de la Nation allemande menacée.

Car avec l’entrée de l’Italie dans le front de l’Entente, une aggravation extraordinaire de la situation de guerre était inévitable, non seulement en conséquence de l’augmentation en termes d’armes acquises par l’Entente, mais beaucoup plus encore en conséquence du renforcement moral qui se trouvait nécessairement dans l’émergence d’une telle puissance du côté de la coalition mondiale en formation, en particulier pour la France.

En termes de devoir, les dirigeants politiques de la Nation de l’époque auraient dû décider, coûte que coûte, de mettre fin à la guerre à deux ou trois fronts. L’Allemagne n’était pas responsable du maintien ultérieur de l’État autrichien corrompu et négligé.

Et le soldat allemand ne se battait pas pour la politique de pouvoir familial de la maison héréditaire de Habsbourg. Cela se trouvait au mieux dans l’esprit de nos hurleurs non combattants, mais pas dans celui de ceux qui étaient au front à verser leur sang.

Les souffrances et les difficultés des mousquetaires allemands étaient déjà incommensurables en 1915. Ces souffrances pourraient être exigées pour l’avenir et la préservation de notre peuple allemand, mais pas pour le salut de la mégalomanie de grande puissance des Habsbourg.

C’était une idée monstrueuse de laisser des millions de soldats allemands saigner dans une guerre sans espoir seulement pour qu’une dynastie puisse préserver un État, dont les intérêts dynastiques les plus privés depuis des siècles étaient anti-allemands.

Cette folie ne deviendra complètement compréhensible pour nous que si nous gardons à l’esprit que le meilleur sang allemand devait être versé pour que, dans le meilleur des cas, les Habsbourg puissent avoir une autre chance de dénationaliser le peuple allemand en temps de paix.

Nous n’avions pas seulement à entreprendre le plus monstrueux bain de sang sur deux fronts pour cette folie, qui criait vengeance au ciel, non, nous étions même tenus encore et encore de combler les trous que la trahison et la corruption avaient déchirés dans le front de notre allié tout dévoué avec de la chair et du sang allemands.

Et ainsi nous avons fait ce sacrifice pour une dynastie qui était elle-même prête à laisser son allié tout sacrifiant dans la lurch à la première opportunité qui se présentait. Et qui en effet a fait cela plus tard.

Certes, nos patriotes nationalistes bourgeois nationaux ne parlent pas plus de la trahison que de la trahison continue des troupes autrichiennes de nationalité slave alliées avec nous, qui sont passées du côté de l’ennemi en régiments et brigades entières, pour finalement rejoindre la lutte contre ceux qui avaient été entraînés dans ce malheur terrible par les opérations de leur État.

De plus, par lui-même, l’Autriche-Hongrie n’aurait jamais participé à une guerre qui aurait pu impliquer l’Allemagne. Que ici ou là certains croient peut-être gagner protection de la Triple Alliance, fondée sur la réciprocité, ne peut être attribuée qu’à l’ignorance sans bornes des conditions autrichiennes qui prévalaient généralement en Allemagne.

La pire déception pour l’Allemagne se serait matérialisée si la Première Guerre mondiale avait éclaté à cause de l’Allemagne. L’État autrichien, avec sa majorité slave et avec sa Maison régnante de Habsbourg, fondamentalement anti-allemand et anti-Reich, n’aurait jamais pris les armes pour défendre et aider l’Allemagne contre tout le reste du monde, comme l’a stupidement fait l’Allemagne.

En fait, vis-à-vis de l’Autriche-Hongrie, l’Allemagne n’avait qu’un seul devoir à remplir, à savoir : sauver l’élément allemand de cet État par tous les moyens, et éliminer la dynastie la plus dégénérée, la plus coupable que le peuple allemand ait jamais dû endurer.

Pour l’Allemagne, l’entrée de l’Italie dans la Première Guerre mondiale aurait dû être l’occasion d’une révision fondamentale de son attitude vis-à-vis de l’Autriche-Hongrie. Ce n’est pas un acte politique, encore moins une expression de la sagacité et de la compétence des dirigeants politiques, dans un tel cas, de ne trouver d’autre réponse que l’indignation renfrognée et la rage impuissante. Une telle chose est généralement nuisible même dans la vie privée, mais en politique, c’est pire qu’un crime. C’est un acte de stupidité.

Et même si cette tentative de changement de l’ancienne attitude allemande n’avait pas conduit à un succès, elle aurait au moins absous les dirigeants politiques de la nation de la culpabilité de ne pas l’avoir essayée. En tout cas, après l’entrée de l’Italie dans la Première Guerre mondiale, l’Allemagne aurait dû chercher à mettre fin à la guerre à deux fronts.

Elle aurait alors dû s’efforcer d’obtenir une paix séparée avec la Russie, non seulement sur la base d’une renonciation à toute utilisation des succès déjà obtenus à l’est par les armes allemandes, mais même, si nécessaire, d’un sacrifice de l’Autriche-Hongrie. Seule la dissociation complète de la politique allemande de la tâche de sauver l’État autrichien et sa concentration exclusive sur la tâche d’aider le peuple allemand aurait encore pu offrir une possibilité de victoire, selon les évaluations humaines.

De plus, avec la destruction de l’Autriche-Hongrie, l’incorporation de neuf millions d’Autrichiens allemands dans le Reich aurait été un succès plus précieux devant l’histoire et pour l’avenir de notre peuple que le gain, douteux dans ses conséquences, de quelques mines de charbon et de fer français.

Mais il faut souligner encore et encore que la tâche – même d’une politique étrangère allemande qui est seulement bourgeoise et nationale – ne devrait pas avoir été la préservation de l’État des Habsbourg, mais exclusivement le salut de la nation allemande, y compris les neuf millions d’Allemands en Autriche. Sinon rien d’autre du tout, absolument rien d’autre.

Comme on le sait, la réaction des dirigeants du Reich à la situation créée par l’entrée de l’Italie dans la Première Guerre mondiale a été tout à fait différente. Ils ont essayé plus que jamais de sauver l’État autrichien avec ses frères slaves déserteurs de l’alliance en mettant en jeu le sang allemand dans une mesure encore plus grande, et, dans la patrie, en appelant la vengeance céleste sur l’ancien allié infidèle.

Pour se couper de toute possibilité de mettre fin à la guerre à deux fronts, ils ont laissé la diplomatie viennoise rusée et astucieuse les convaincre de fonder l’État polonais. Ainsi, tout espoir d’arriver à un accord avec la Russie, qui aurait pu être obtenu au détriment de l’Autriche-Hongrie, a été habilement empêché par les Habsbourg.

Ainsi, le soldat allemand de Bavière, de Poméranie, de Westphalie, de Thuringe et de Prusse-Orientale, de Brandebourg, de Saxe et du Rhin, s’est vu accorder l’honneur suprême, dans les batailles les plus terribles et sanglantes de l’histoire mondiale, de sacrifier sa vie par centaines de milliers, non pas pour le salut de la nation allemande, mais pour la formation d’un État polonais auquel, en cas d’issue favorable de la Première Guerre mondiale, les Habsbourg auraient donné une représentation, et qui aurait alors été un ennemi éternel pour l’Allemagne.

La politique étatique bourgeoise nationale. Mais si cette réaction à l’action italienne avait déjà été une absurdité impardonnable pendant la guerre, la préservation de cette réaction émotionnelle à l’action italienne après la guerre était une stupidité encore plus grande, capitale.

Certes, l’Italie était dans la coalition des États vainqueurs même après la guerre, et donc aussi du côté de la France. Mais cela était naturel, car l’Italie n’était certainement pas entrée en guerre par des sentiments pro-français. La force déterminante qui poussait le peuple italien à agir était exclusivement la haine contre l’Autriche et la possibilité visible de pouvoir bénéficier de leurs propres intérêts italiens.

C’était la raison de l’action italienne, et non pas une sorte de sentiment émotionnel fantastique pour la France. En tant qu’Allemand, on peut être profondément peiné que l’Italie ait pris des mesures importantes maintenant que l’effondrement de son ennemi séculaire détesté a eu lieu, mais on ne doit pas laisser cela priver son esprit de raison saine.

Le destin avait changé. Autrefois, l’Autriche avait plus de 800 000 Italiens sous sa domination, et maintenant 200 000 Autrichiens tombaient sous la domination de l’Italie. La cause de notre douleur est que ces 200 000 personnes qui nous intéressent sont de nationalité allemande.

Ni les objectifs futurs d’une politique nationale ni d’une politique italienne conçue de manière folklorique ne sont accomplis par l’élimination du conflit austro-italien éternellement latent. Au contraire, l’énorme accroissement de la conscience de soi et de la conscience de la puissance du peuple italien par la guerre, et surtout par le fascisme, ne fera qu’augmenter sa force à poursuivre des objectifs plus grands.

Ainsi, les conflits d’intérêts naturels entre l’Italie et la France apparaîtront de plus en plus. Nous aurions pu compter là-dessus et l’espérer dès l’année 1920. En fait, les premiers signes d’une disharmonie interne entre les deux États étaient déjà visibles à cette époque.

Alors que les instincts sud-slaves pour une réduction supplémentaire de l’élément allemand autrichien étaient sûrs de bénéficier de la sympathie incontestée de la France, l’attitude italienne, déjà à l’époque de la libération de la Carinthie des Slaves, était au moins très bien disposée envers l’élément allemand.

Ce changement intérieur vis-à-vis de l’Allemagne se manifestait également dans l’attitude des commissions italiennes en Allemagne même, notamment à l’occasion des luttes en Haute-Silésie. En tout cas, à cette époque, on pouvait déjà discerner le début d’un éloignement intérieur, bien que faible au départ, entre les deux nations latines.

Selon toute logique humaine et raisonnable, et sur la base de toutes les expériences historiques jusqu’à présent, cet éloignement doit s’approfondir de plus en plus et aboutir un jour à une lutte ouverte. Que cela lui plaise ou non, l’Italie devra se battre pour l’existence et l’avenir de son État contre la France, tout comme l’Allemagne elle-même. Il n’est pas nécessaire que la France soit toujours au premier plan des opérations pour cela.

Mais elle tirera les ficelles de ceux qu’elle a habilement placés dans un état de dépendance financière et militaire à son égard, ou avec qui elle semble être liée par des intérêts parallèles. Le conflit italo-français peut aussi bien commencer dans les Balkans que trouver son dénouement dans les plaines de Lombardie.

Face à cette probabilité incontestable d’une future inimitié de l’Italie avec la France, déjà en 1920, cet État même est venu en considération principalement comme un futur allié pour l’Allemagne. La probabilité s’est accrue pour devenir une certitude lorsque, avec la victoire du fascisme, le faible gouvernement italien, qui était finalement soumis à des influences internationales, a été éliminé, et qu’un régime a pris sa place qui avait cloué la représentation exclusive des intérêts italiens comme un slogan sur ses bannières.

Un faible gouvernement bourgeois démocratique italien, en ignorant les véritables tâches futures de l’Italie, aurait peut-être pu maintenir une relation artificielle avec la France. Mais un régime italien nationalement conscient et responsable, jamais. La lutte de la Troisième Rome pour l’avenir du peuple italien a acquis sa déclaration historique le jour où les FAISCEAUX sont devenus le symbole de l’État italien.

Ainsi, l’une des deux nations latines devra quitter sa place en mer Méditerranée, tandis que l’autre acquerra la suprématie comme prix de cette lutte.
En tant qu’Allemand nationalement conscient et rationnellement pensant, j’espère fermement et je souhaite ardemment que cet État soit l’Italie et non la France.

Ainsi, mon attitude envers l’Italie sera induite par des motifs d’attentes futures, et non par des souvenirs stériles de la guerre.

Le point de vue, Les Déclarations de Guerre Sont Acceptées Ici, comme inscription sur les transports de troupes, était un bon signe de la confiance victorieuse de la vieille armée sans pareille. En tant que proclamation politique, cependant, c’est une folie.

Aujourd’hui, c’est encore plus fou si l’on prend la position que, pour l’Allemagne, aucun allié ne peut être pris en considération s’il s’est rangé du côté de l’ennemi lors de la Première Guerre mondiale et a participé au partage du butin de la guerre à nos dépens. Si les marxistes, les démocrates et les centristes soulèvent une telle pensée comme leitmotiv de leur activité politique, c’est clairement parce que cette coalition la plus dégénérée ne désire jamais une résurgence de la nation allemande.

Mais si les cercles bourgeois nationaux et patriotes adoptent de telles idées, alors c’est la limite. Car que l’on nomme n’importe quelle puissance qui pourrait éventuellement être une alliée en Europe et qui ne s’est pas enrichie territorialement à nos dépens ou à celui de nos alliés de l’époque.

Sur la base de ce point de vue, la France est exclue d’emblée parce qu’elle a volé l’Alsace-Lorraine et veut voler la Rhénanie, la Belgique parce qu’elle possède Eupen et Malmedy, l’Angleterre parce que, même si elle ne possède pas nos colonies, elle les administre en grande partie. Et tout enfant sait ce que cela signifie dans la vie des nations.

Le Danemark est exclu car il a pris le Schleswig du Nord, la Pologne car elle est en possession de la Prusse occidentale et de la Haute-Silésie et des parties de la Prusse orientale, la Tchécoslovaquie car elle opprime près de quatre millions d’Allemands, la Roumanie car elle a également annexé plus d’un million d’Allemands, la Yougoslavie car elle compte près de 600 000 Allemands, et l’Italie car elle revendique aujourd’hui le Tyrol du Sud comme sien.

Ainsi, pour nos cercles bourgeois nationaux et patriotiques, les possibilités d’alliance sont tout à fait impossibles. Mais alors, ils n’en ont pas du tout besoin. Car à travers le flot de leurs protestations et le grondement de leurs hourras, ils étoufferont en partie la résistance des autres parties du monde, et en partie la renverseront.

Et puis, sans aucun allié, en effet sans aucune arme, soutenus uniquement par le vacarme de leur langue bien pendue, ils récupéreront les territoires volés, laisseront ensuite l’Angleterre être encore punie par Dieu, mais châtieront l’Italie et la livreront au mépris mérité du monde entier – jusqu’à ce qu’à ce stade ils n’aient pas été pendus aux lampadaires par leurs propres alliés momentanés en matière de politique étrangère, les juifs bolcheviques et marxistes.

En même temps, il est à noter que nos cercles nationaux bourgeois et patriotiques d’origine ne réalisent jamais du tout que la preuve la plus forte de la fausseté de leur attitude envers la politique étrangère réside dans la concurrence des marxistes, des démocrates et des centristes, avant tout surtout dans la concurrence de la judaïté.

Mais il faut bien connaître notre bourgeoisie allemande pour savoir immédiatement pourquoi cela est ainsi. Ils sont tous infiniment heureux d’avoir au moins trouvé un sujet dans lequel l’unité présumée du peuple allemand semble être réalisée. Peu importe s’il s’agit d’une stupidité. Malgré cela, il est infiniment réconfortant pour un courageux homme politique bourgeois et patriote de pouvoir parler en termes de lutte nationale sans recevoir de coup de poing sur la mâchoire de la part du communiste le plus proche.

Le fait qu’ils soient épargnés pour cette raison uniquement parce que leur conception politique est tout aussi stérile sur le plan national qu’elle est précieuse sur le plan marxiste juif, ne leur vient pas à l’esprit, ou est dissimulé dans les recoins les plus profonds de leur être. L’étendue de la corruption des mensonges et de la lâcheté parmi nous est quelque chose d’inouï.

Lorsque, en 1920, j’ai entrepris d’orienter la position en matière de politique étrangère du Mouvement vers l’Italie, je me suis tout d’abord heurté à une incompréhension totale de la part des cercles nationaux, ainsi que des prétendus cercles de la Patrie.

Il était tout simplement incompréhensible pour ces personnes comment, contrairement au devoir général de protestations continuelles, on pouvait formuler une idée politique qui – prise pratiquement – signifiait la liquidation intrinsèque de l’une des hostilités de la Première Guerre mondiale.

En général, les cercles nationaux trouvaient inconcevable que je ne veuille pas placer le poids principal de l’activité nationale sur des protestations qui étaient tonitruantes devant la Feldherrnhalle à Munich, ou ailleurs, maintenant contre Paris, puis à nouveau contre Londres ou aussi contre Rome, mais que je voulais plutôt le placer sur l’élimination d’abord à l’intérieur de l’Allemagne de ceux qui étaient responsables de l’effondrement. Une manifestation de protestation flamboyante contre Paris a également eu lieu à Munich à l’occasion du diktat de Paris, qui, il est vrai, n’a dû guère inquiéter M. Clemenceau.

Mais cela m’a incité à élaborer avec toute la vigueur possible l’attitude du Parti national-socialiste contre cette folie protestataire. La France n’avait fait que ce que tout Allemand aurait pu savoir et aurait dû savoir. Si j’avais été moi-même français, j’aurais soutenu Clemenceau comme une évidence.

Aboyer en permanence contre un adversaire écrasant de loin est aussi indigne qu’idiot. Au contraire, l’opposition nationale des cercles de la Patrie aurait dû montrer les dents à ceux de Berlin qui étaient responsables et coupables de la terrible catastrophe de notre effondrement. Bien sûr, il était plus confortable de crier contre les malédictions de Paris, qui ne pouvaient être réalisées compte tenu des conditions factuelles, que de s’opposer à Berlin par des actes.

Cela s’appliquait également spécialement aux représentants de cette politique gouvernementale bavaroise, qui, il est vrai, exhibaient suffisamment la nature de leur brillance par les faits de leur succès jusqu’à présent.

Car les hommes mêmes qui affirmaient continuellement le désir de préserver la souveraineté de la Bavière, et qui en même temps avaient également à l’esprit le maintien du droit de mener une politique étrangère, auraient dû être principalement obligés de proposer une politique étrangère possible de telle sorte que la Bavière, de ce fait, aurait pu nécessairement obtenir le leadership d’une opposition nationale réelle en Allemagne, conçue dans ses grands aspects.

Vu l’incohérence complète de la politique du Reich ou de l’intention délibérée d’ignorer toutes les voies réelles de succès, c’est précisément l’État bavarois qui aurait dû se hisser au rôle de porte-parole d’une politique étrangère qui, selon les prévisions humaines, aurait pu un jour mettre fin à l’effroyable isolement de l’Allemagne.

Mais même dans ces cercles, ils ont confronté la conception de politique étrangère d’une association avec l’Italie, telle que je l’ai soutenue, avec une pensée complète et stupide.

Au lieu de s’élever ainsi de manière audacieuse au rôle de porte-parole et de gardiens des intérêts nationaux allemands les plus élevés pour l’avenir, ils préféraient, de temps en temps, avec un œil clignotant vers Paris tandis que l’autre était levé vers le ciel, affirmer leur loyauté envers le Reich d’une part, et de l’autre leur détermination néanmoins à sauver la Bavière en laissant les feux du bolchevisme s’éteindre dans le nord.

Oui, en effet, l’État bavarois a confié la représentation de ses droits souverains à des personnages intellectuels d’une grandeur tout à fait spéciale.

Face à une telle mentalité générale, il ne devrait surprendre personne que, dès le premier jour, ma conception de la politique étrangère ait rencontré, sinon un rejet direct, du moins un manque total de compréhension. Franchement, je n’attendais rien d’autre à l’époque.

Je tenais encore compte de la psychose générale de guerre et m’efforçais uniquement d’inculquer une vision du monde extérieur sobre à mon propre Mouvement.

À cette époque, je n’ai pas encore dû endurer d’attaques ouvertes en raison de ma politique italienne.

La raison en était probablement, d’une part, le fait qu’elle était considérée comme complètement dénuée de danger pour le moment, et d’autre part, que l’Italie elle-même avait un gouvernement soumis à des influences internationales.

En effet, en arrière-plan, on espérait peut-être même que cette Italie pourrait succomber à la peste bolchevique, et alors elle serait très bien accueillie comme alliée, du moins pour nos cercles de gauche.

De plus, à gauche à cette époque, il n’était pas très facile de prendre position contre l’élimination de l’animosité de guerre, puisque dans ce même camp, on faisait de toute façon des efforts constants pour extirper le sentiment de haine néfaste, dégradant et – pour l’Allemagne – si injustifié né de la guerre.

Il n’aurait pas été facile de me critiquer de ces cercles pour une conception de politique étrangère qui, comme prérequis à sa réalisation, aurait de toute façon causé au moins la disparition de la haine de guerre entre l’Allemagne et l’Italie.

Je dois cependant souligner une fois de plus que peut-être la principale raison pour laquelle j’ai rencontré si peu de résistance positive résidait pour mes ennemis dans le caractère présumé inoffensif, envié et donc non dangereux de mon action.

Cette situation a presque changé d’un coup lorsque Mussolini a commencé la Marche sur Rome. Comme par un mot magique, le feu nourri d’empoisonnement et de calomnie contre l’Italie par l’ensemble de la presse juive a commencé à partir de cette heure.

Et ce n’est qu’après l’année 1922 que la question du Tyrol du Sud a été soulevée et érigée en point central des relations germano-italiennes, que les Tyroliens du Sud le voulaient ou non. Il n’a pas fallu longtemps avant même que les marxistes ne deviennent les représentants d’une opposition nationale.

Et maintenant, on pouvait assister au spectacle unique de Juifs et d’Allemands folkloriques, de sociaux-démocrates et de membres des ligues patriotiques, de communistes et de bourgeois nationaux, bras dessus, bras dessous, marchant spirituellement à travers le Brenner pour mener la reconquête de ce territoire dans de puissantes batailles mais, bien sûr, sans verser une goutte de sang.

Un charme d’un caractère tout à fait spécial s’est ajouté à cette audacieuse ligne de front nationale par le fait que même les représentants particulièrement bavarois des droits souverains bavarois, dont les ancêtres spirituels avaient plus de cent ans auparavant livré le bon Andreas Hofer aux Français et l’avaient laissé se faire abattre, s’étaient vivement intéressés à la lutte pour la liberté du pays d’Andreas Hofer.

Bien sûr, voici le texte avec les chiffres manquants remplacés :

Comme cela a déjà été souligné, l’ancien État autrichien comptait plus de 850 000 Italiens sur son territoire. Soit dit en passant, les données sur les nationalités établies par le recensement autrichien n’étaient pas entièrement précises.

En effet, le décompte n’était pas fait en fonction de la nationalité de l’individu, mais plutôt en fonction de la langue qu’il spécifiait parler. Évidemment, cela ne pouvait pas donner une image totalement claire, mais c’est dans la nature de la faiblesse de la bourgeoisie nationale de se leurrer volontiers sur la situation réelle.

Si l’on n’apprend pas une chose, ou du moins si elle n’est pas discutée ouvertement, alors elle n’existe pas non plus. Selon cette procédure, les Italiens, ou plutôt les personnes qui parlaient italien, vivaient en grande partie dans le Tyrol. Selon les chiffres du recensement de l’année 1910, le Tyrol comptait ……. habitants, dont ……. pour cent étaient comptés comme parlant la langue italienne, tandis que le reste était compté comme allemand ou en partie aussi latin.

Par conséquent, environ ……. Italiens se trouvaient dans l’archiduché du Tyrol. Puisque ce nombre entier est attribué au territoire occupé aujourd’hui par les Italiens, le rapport entre Allemands et Italiens dans toute la partie du territoire du Tyrol occupée par les Italiens est donc de ……. Allemands pour ……. Italien.

Il est nécessaire d’établir cela car pas quelques personnes en Allemagne, grâce à la mendacité de notre presse, n’ont aucune idée que, dans la région comprise par le concept de Tyrol du Sud, en réalité deux tiers des habitants vivant là-bas sont italiens, et un tiers allemand.

Ainsi, celui qui plaide sérieusement pour la reconquête du Tyrol du Sud changerait les choses seulement dans la mesure où, au lieu d’avoir 200 000 Allemands sous domination italienne, il amènerait 400 000 Italiens sous domination allemande.

Bien sûr, l’élément allemand du Tyrol du Sud est maintenant concentré principalement dans la partie nord, tandis que l’élément italien habite le sud. Ainsi, si quelqu’un trouve une solution juste du point de vue national, il doit avant tout exclure complètement le concept de Tyrol du Sud de la discussion générale.

Car on ne peut pas faire la guerre aux Italiens pour des raisons morales parce qu’ils ont pris une zone où vivent 200 000 Allemands à côté de 400 000 Italiens si nous-mêmes, inversement, voulons regagner ce territoire pour l’Allemagne comme réparation de cette injustice, c’est-à-dire si nous voulons commettre une injustice encore plus grande qu’avec l’Italie.

Ainsi, l’appel à la reconquête du Tyrol du Sud aura les mêmes défauts moraux que nous découvrons maintenant dans la domination italienne dans le Tyrol du Sud. Par conséquent, cet appel perd également sa justification morale.

Avec cela, d’autres points de vue peuvent être avancés, qui doivent alors plaider en faveur de la reconquête de tout le Tyrol du Sud. Ainsi, sur la base de sentiments moralement justifiés, nous pouvons, au mieux, plaider en faveur de la reconquête de cette partie qui est en fait habitée par une écrasante majorité d’Allemands.

Il s’agit d’une zone spatialement limitée de ……. kilomètres carrés. Même dans ce cas, cependant, il y a environ 190 000 Allemands, 64 000 Italiens et Latins, et 24 000 autres étrangers, de sorte que le territoire entièrement allemand comprend à peine 160 000 Allemands.

À l’heure actuelle, il n’y a guère de frontière qui ne coupe pas les Allemands de la mère patrie tout comme dans le Tyrol du Sud. En effet, en Europe seule, pas moins de ……. millions d’Allemands au total sont séparés du Reich. Parmi eux, ……. millions vivent sous un régime étranger, et seulement ……. millions en Autriche allemande et en Suisse, bien que dans des conditions qui, pour le moment du moins, ne menacent pas la nationalité. En même temps, il y a ici tout un ensemble de cas impliquant des agrégats de caractères numériques tout à fait différents par rapport à notre peuple dans le Tyrol du Sud.

Aussi terrible que soit ce fait pour notre peuple, tout aussi coupables en sont ceux qui aujourd’hui crient leur indignation à propos du Tyrol du Sud. Tout autant, en tout cas, nous ne pouvons pas rendre le sort du reste du Reich dépendant simplement des intérêts de ces territoires perdus, encore moins des souhaits de l’un d’entre eux, même en adoptant une politique frontalière purement bourgeoise.

Car une chose doit d’abord être rejetée le plus vivement possible : il n’y a pas de Saint Peuple Allemand dans le Tyrol du Sud, comme le prétendent bêtement les Ligueurs Patriotes. Au contraire, tous ceux qui doivent être considérés comme appartenant au peuple allemand doivent lui être également sacrés. Il ne suffit pas d’apprécier un Tyrolien du Sud plus qu’un Silésien, un Prussien-Oriental ou un Prussien-Occidental qui est asservi sous le joug polonais.

Il ne suffit pas non plus de considérer un Allemand en Tchécoslovaquie comme plus précieux qu’un Allemand dans le territoire de la Sarre ou également en Alsace-Lorraine. Le droit de classer l’élément allemand des territoires détachés selon des valeurs spéciales ne pourrait, dans le meilleur des cas, découler que d’un examen analytique de leurs valeurs raciales fondamentales spécifiques et décisives.

Mais c’est précisément la mesure que les groupes de protestation contre l’Italie appliquent le moins. Pour les Tyroliens dans les territoires maintenant séparés, cela ne pourrait constituer aucun facteur de crédit plus élevé que, disons, pour un Prussien-Oriental ou un Prussien-Occidental.

Maintenant, la tâche de politique étrangère du Reich allemand en tant que tel ne peut pas être déterminée par les intérêts des parties détachées du Reich. En réalité, ces intérêts ne seront pas servis par là, puisque l’aide pratique présuppose en effet le recouvrement de la puissance de la Mère-Patrie.

Ainsi, le seul point de vue qui mérite considération en ce qui concerne la position de la politique étrangère ne peut être que celui de la restauration la plus rapide et la plus précoce de l’indépendance et de la liberté de la partie restante de la Nation unie sous un Gouvernement.

En d’autres termes, cela signifie que même si une politique étrangère allemande ne reconnaissait aucun autre objectif que le salut du Saint Peuple du Tyrol du Sud, c’est-à-dire les 190 000 Allemands qui peuvent réellement être pris en considération, la condition préalable à cela serait d’abord la réalisation de l’indépendance politique de l’Allemagne ainsi que des moyens de puissance militaire.

Car il devrait être assez clair, après tout, que l’État de protestation autrichien ne reprendra pas le Tyrol du Sud aux Italiens. Mais il doit être également clair que même si la politique étrangère allemande ne connaissait aucun autre objectif que la libération effective du Tyrol du Sud, ses actions devraient alors être particulièrement déterminées par des points de vue et des facteurs qui garantissent le recouvrement des moyens de puissance politique et militaire.

Ainsi, nous ne devrions certainement pas placer le Tyrol du Sud au centre des considérations de politique étrangère, mais, au contraire, surtout alors, nous devons être dominés et guidés par ces idées qui nous permettent en fait de briser la coalition mondiale existante dirigée contre l’Allemagne. Car en fin de compte, même à travers l’Allemagne, le Tyrol du Sud ne sera pas rendu à l’élément allemand par le bourdonnement d’une roue de prière tibétaine de protestations et d’indignation, mais par l’engagement de l’épée.

Ainsi, si l’Allemagne elle-même devait avoir cet objectif, elle devrait néanmoins toujours rechercher en premier lieu un allié qui fournirait de l’aide pour gagner en puissance allemande. On peut dire que la France pourrait être considérée dans ce cas. En tant que National-Socialiste, je m’oppose cependant à cela de la manière la plus catégorique.

Il se peut bien que la France se déclare prête à permettre à l’Allemagne de marcher avec elle en tant qu’alliée contre l’Italie. En effet, il se peut même que, en reconnaissance gracieuse de notre sacrifice de sang et comme maigres pansements pour nos blessures, elle nous accorde le Tyrol du Sud.

Mais que signifierait une telle victoire pour l’Allemagne ? Notre nation pourrait-elle vivre alors parce qu’elle possède 200 000 Tyroliens du Sud de plus ? Ou ne croit-on pas que la France, une fois qu’elle aura vaincu son concurrent latin en Méditerranée avec l’aide militaire allemande, se tournerait sûrement à nouveau contre l’Allemagne ? Ou dans tous les cas qu’elle poursuivrait sûrement son ancien objectif politique de liquidation de l’Allemagne ?

Non, si pour l’Allemagne il reste un choix entre la France et l’Italie, alors, selon toute raison humaine, seule l’Italie mérite considération pour l’Allemagne. Car une victoire avec la France contre l’Italie nous apportera le Tyrol du Sud et une France plus forte en prime comme ennemi subséquent.

Une victoire sur la France avec l’aide de l’Italie nous apportera au moins l’Alsace-Lorraine, et au mieux, la liberté de mener une véritable politique territoriale à grande échelle. Et à long terme, c’est seulement par cela que l’Allemagne pourra vivre dans le futur, et non à travers le Tyrol du Sud.

Il ne suffit pas de choisir parmi tous les territoires détachés, et en fait celui qui est le moins important pour nous d’un point de vue vital, et de risquer les intérêts totaux d’une nation de 70 000 000 de personnes, en fait renoncer à son avenir, juste pour que de misérables hurlements fantaisistes de patriotes allemands obtiennent une gratification momentanée.

Et tout cela à cause d’un simple fantôme, car en réalité le Tyrol du Sud ne serait pas davantage aidé par cela qu’il ne l’est maintenant.

Le Mouvement National-Socialiste en tant que tel doit éduquer le peuple allemand de manière à ce qu’il n’hésite pas à risquer son sang pour façonner sa vie. Mais, de même, notre peuple doit être éduqué de manière à ce qu’un tel risque de leur sang, du moins dans l’histoire future, ne se reproduise jamais pour le bien de fantômes.

Que nos patriotes protestataires et nos ligues patriotes pour une fois disent comment ils envisagent la reconquête du Tyrol du Sud autrement que par la violence militaire. Qu’ils fassent preuve, pour une fois, de l’honnêteté de reconnaître, s’ils y croient sérieusement, qu’un jour l’Italie — rendue plus souple simplement par leurs discours verbeux et leurs protestations enflammées — remettra le Tyrol du Sud, ou s’ils ne sont pas convaincus qu’un État doté d’une certaine conscience nationale abandonnera un territoire pour lequel il s’est battu pendant quatre longues années uniquement sous la contrainte d’une décision militaire.

Qu’ils ne rabâchent pas toujours que nous, ou moi, avions renoncé au Tyrol du Sud. Ces menteurs infâmes savent très bien que, du moins en ce qui concerne ma propre personne, j’ai combattu au front à l’époque où le sort du Tyrol du Sud se décidait, ce que nombre de manifestants d’aujourd’hui ont négligé de faire à cette époque.

Et qu’en même temps, cependant, les forces avec lesquelles nos ligues patriotiques et notre bourgeoisie nationale mènent une politique étrangère commune et agitent contre l’Italie, ont saboté la victoire par tous les moyens, que le marxisme international, la démocratie et le Centre ont négligé rien en temps de paix pour affaiblir et paralyser la puissance militaire de notre peuple, et qu’enfin ils ont organisé une révolution pendant la guerre qui a nécessairement conduit à l’effondrement de la patrie allemande et avec elle de l’armée allemande.

Le Tyrol du Sud a également été perdu pour le peuple allemand par l’activité de ces gens, et par la maudite faiblesse et impuissance de nos manifestants bourgeois d’aujourd’hui. C’est une falsification méprisable de la part de ces soi-disant patriotes nationaux s’ils parlent aujourd’hui d’une renonciation au Tyrol du Sud.

Non, chers messieurs, ne tordez pas et ne vous débattez pas de cette manière lâche sur le bon mot. N’ayez pas trop peur de dire franchement qu’aujourd’hui il ne pourrait s’agir que de la conquête du Tyrol du Sud. Car la renonciation, messieurs des ligues nationales, a été effectuée par vos dignes alliés actuels, les traîtres d’autrefois à leur pays, avec toutes les formes gouvernementales légales.

Et les seuls qui ont eu le courage de prendre une position ouverte contre ce crime à l’époque n’étaient pas vous, estimés ligues nationales et diplomates bourgeois, mais plutôt le petit mouvement national-socialiste et principalement moi-même.

En effet, messieurs, quand vous étiez si silencieux que personne en Allemagne n’avait une idée de votre existence, tellement vous vous étiez enfouis dans vos trous de souris, c’est alors dans les années 1919 et 1920 que je suis sorti contre la honte de signer les traités de paix — et pas secrètement, derrière quatre murs, mais publiquement.

À cette époque, cependant, vous étiez encore si lâches que jamais vous n’avez osé venir à l’une de nos réunions de peur d’être matraqué par vos actuels alliés en politique étrangère, les vagabonds marxistes des rues.

Les hommes qui ont signé le Traité de Paix de Saint-Germain n’étaient pas plus des nationaux-socialistes que les signataires du Traité de Versailles. Ils étaient les membres des partis qui, en signant cela, ont simplement couronné leur trahison de leur pays de plusieurs décennies. Quiconque aujourd’hui veut changer le destin du Tyrol du Sud de quelque manière que ce soit ne peut pas renoncer à ce qui a déjà été renoncé sous toutes les formes par les manifestants d’aujourd’hui. Au mieux, il ne peut que le reconquérir.

Je suis le plus farouchement opposé à cela, c’est certain, et j’annonce la résistance la plus extrême à cette entreprise, et je me battrai avec le fanatisme le plus extrême contre les hommes qui essaient de pousser notre peuple dans cette aventure, aussi sanglante que folle. Je n’ai pas appris la guerre à une table de restaurant réservée aux clients réguliers. Je n’ai pas non plus, dans cette guerre, été l’un de ceux qui devaient donner des ordres ou commander.

J’étais un simple soldat à qui l’on donnait des ordres pendant quatre ans et demi, et qui néanmoins a honoré et rempli son devoir de manière honorable. Mais j’ai eu la chance de connaître la guerre telle qu’elle est, et non telle qu’on aimerait la voir.

En tant que simple soldat, qui n’avait connu que ses côtés sombres, j’étais pour cette guerre jusqu’à la dernière heure parce que j’étais convaincu que le salut de notre peuple ne pouvait résider que dans la victoire.

Puisque, cependant, il y a maintenant une paix que d’autres ont perpétrée, je me bats au maximum contre une guerre qui ne profiterait pas au peuple allemand, mais seulement à ceux qui, une fois de plus, ont sacrilègement échangé le sacrifice de sang de notre peuple contre leurs intérêts.

Je suis convaincu qu’un jour je ne manquerai pas de détermination, de porter la responsabilité même, si nécessaire, de risquer le sang du peuple allemand. Mais je me bats contre même un seul Allemand traîné sur un champ de bataille, pour que des imbéciles ou des criminels nourrissent leurs plans de son sang.

Celui qui réfléchit à l’horreur sans précédent et à la misère effroyable d’une guerre moderne, ou qui considère les demandes sans limites sur l’endurance nerveuse d’un peuple, doit s’effrayer à l’idée qu’un tel sacrifice puisse être exigé pour un succès qui, dans le cas le plus favorable, ne pourrait jamais être en harmonie avec cet effort énorme.

Et je sais aussi que si aujourd’hui les habitants du Tyrol du Sud, dans la mesure où ils pensent exclusivement dans des perspectives allemandes, étaient rassemblés en un seul front et que les centaines de milliers et de milliers de morts que notre nation devrait déposer dans une lutte pour leur cause apparaissent devant ces spectateurs, 300000 mains se lèveraient protectrices vers le ciel, et la politique étrangère des socialistes nationaux serait justifiée.

Ce qui est le plus terrible dans tout cela, c’est qu’ils jouent avec cette possibilité effroyable sans jamais penser vraiment à vouloir aider les Tyroliens du Sud.

Puisque la lutte pour le Tyrol du Sud est aujourd’hui menée par ceux qui ont autrefois livré toute l’Allemagne à la ruine, même le Tyrol du Sud n’est pour eux qu’un moyen pour parvenir à une fin qu’ils utilisent avec une absence totale de scrupules pour pouvoir satisfaire leurs instincts anti-allemands, dans le sens le plus extrême du terme.

C’est la haine contre l’Italie actuellement consciente de sa nationalité, et c’est surtout une haine de la nouvelle idée politique de ce pays, et surtout une haine contre l’homme d’État italien de premier plan, qui les incite à exciter l’opinion publique allemande avec l’aide du Tyrol du Sud.
Car, en réalité, à quel point ces éléments sont-ils indifférents au peuple allemand. Tandis qu’ils lamentent le sort du Tyrol du Sud avec des larmes de crocodile dans les yeux, ils conduisent toute l’Allemagne vers un destin pire que celui du territoire partitionné.

Tandis qu’ils protestent contre l’Italie au nom de la culture nationale, ils polluent la culture de la nation allemande de l’intérieur, détruisent toute notre sensibilité culturelle, empoisonnent l’instinct de notre peuple, et annihilent même les réalisations d’autrefois. Est-ce qu’une époque qui, à l’intérieur du pays, a abaissé tout notre théâtre, notre littérature, nos arts plastiques au niveau des porcs, a le droit de s’élever contre l’Italie actuelle, ou de protéger la culture allemande d’elle au nom de la culture ?

Les messieurs du Parti populaire bavarois, les nationalistes allemands, et même les souilleurs marxistes de la culture, se soucient de la culture allemande du Tyrol du Sud, mais, imperturbés, ils laissent la culture de la patrie être insultée par les œuvres les plus médiocres et maladroites, et ils abandonnent la scène allemande à la honte raciale de Jonny Spielt Auf.

Et, hypocritement, ils se lamentent de l’oppression de la vie culturelle allemande dans le Tyrol du Sud, tandis qu’ils persécutent de manière cruelle ceux dans la patrie qui veulent protéger la culture allemande d’une destruction délibérée et intentionnelle. Ici, le Parti populaire bavarois incite le pouvoir de l’État contre ceux qui protestent contre la souillure infâme de la culture de notre peuple.

Que font ces protecteurs soucieux de la culture allemande dans le Tyrol du Sud en Allemagne même pour la défense de la culture allemande ?

Ils ont laissé le théâtre sombrer au niveau d’un bordel, dans des endroits de déchéance raciale démontrée, et ont détruit toutes les fondations de notre vie populaire avec des films qui tiennent l’honnêteté et la moralité pour ridicules ; ils tolèrent l’engouement cubiste et dadaïste de notre art plastique, ils protègent eux-mêmes les fabricants de cette déception ou folie de base, ils laissent la littérature allemande sombrer dans la boue et la saleté, et abandonnent toute la vie intellectuelle de notre peuple à la juiverie internationale.

Et cette meute méprisable est si effrontée qu’elle se dresse pour la culture allemande dans le Tyrol du Sud, le seul objectif qu’ils ont en tête, naturellement, est d’inciter deux peuples cultivés l’un contre l’autre afin de les réduire encore plus facilement au niveau de leur propre misère culturelle.

Ainsi en est-il dans tout, cependant.

Ils se plaignent de la persécution des Allemands dans le Tyrol du Sud, et ce sont les mêmes personnes qui en Allemagne font la guerre de manière la plus cruelle à quiconque comprend le nationalisme comme quelque chose d’autre que de livrer sans défense son peuple à la syphilisation par les Juifs et les Noirs.

Les mêmes personnes qui réclament la liberté de conscience des Allemands dans le Tyrol du Sud l’oppriment elles-mêmes en Allemagne de la manière la plus vile. Jamais auparavant la liberté d’expression de son point de vue national en Allemagne n’a été autant muselée que sous le règne de ces charlatans de parti menteurs qui osent briser une lance pour les droits de conscience et les libertés nationales, de toutes choses, dans le Tyrol du Sud.

Ils se lamentent sur chaque injustice infligée à un Allemand dans le Tyrol du Sud, mais ils gardent le silence sur les meurtres que ces voyous marxistes de la rue commettent de mois en mois en Allemagne contre les éléments nationaux. Et leur silence est partagé par toute la fine bourgeoisie nationale, y compris les manifestants de la Patrie. En une seule année – c’est-à-dire, seulement cinq mois de cette année se sont écoulés -, neuf hommes issus des rangs du Mouvement National Socialiste ont été assassinés dans des circonstances en partie bestiales, et plus de six cents ont été blessés.

Toute cette nichée mensongère garde le silence à ce sujet, mais comme ils rugiraient si seulement un tel acte était commis par le fascisme contre l’élément allemand dans le Tyrol du Sud.

Comment ils appelleraient le monde entier à se révolter si seulement un Allemand dans le Tyrol du Sud était tué par des fascistes dans des conditions similaires à celles que les voyous marxistes de la rue emploient en Allemagne, sans que cela provoque l’indignation de cette fine phalange pour le salut du peuple allemand.

Et comment ces mêmes personnes, qui protestent solennellement contre la persécution gouvernementale de l’élément allemand dans le Tyrol du Sud, persécutent les Allemands qui les gênent en Allemagne même.

Depuis les héros des sous-marins jusqu’aux sauveurs de la Haute-Silésie, les hommes qui ont d’abord risqué leur sang pour l’Allemagne – comment ils les ont traînés enchaînés devant les tribunaux et finalement condamnés à la prison, tout simplement parce qu’ils avaient sacrifié leur vie des centaines de fois par amour fervent pour la patrie, tandis que cette racaille méprisable de manifestants s’était enfuie quelque part où on ne pouvait pas les trouver. Qu’ils totalisent les sentences qui ont été imposées en Allemagne pour des actes qui, dans un État conscient de sa nation, seraient récompensés par les plus hautes distinctions.

Si l’Italie met aujourd’hui un Allemand dans le Tyrol du Sud en prison, toute la presse nationale et marxiste allemande crie aussitôt au scandale. Mais ils passent complètement sous silence le fait qu’en Allemagne, on peut aller en prison pendant des mois simplement sur la base d’une dénonciation, que les perquisitions domiciliaires, la violation des correspondances, les écoutes téléphoniques – c’est-à-dire, la privation purement anti constitutionnelle des libertés personnelles garanties par les droits civils de cet État – sont monnaie courante.

Et que nos prétendus partis nationaux ne disent pas que cela est possible seulement en Prusse marxiste. Tout d’abord, ils fraternisent bras dessus bras dessous avec ces mêmes marxistes en matière de politique étrangère, et, deuxièmement, ils ont pris part au même oppressage d’un nationalisme réel et conscient.

En Bavière nationale, ils ont placé le mourant Dietrich Eckart en soi-disant garde à vue, malgré les témoignages médicaux disponibles, sans même la moindre trace de méfait de sa part, sauf, au plus, celui de son point de vue national incorruptible.

Et il a été maintenu en détention pendant si longtemps qu’il a finalement cédé, et est mort deux jours après sa libération. De plus, il était le plus grand poète de Bavière. Bien sûr, il était un Allemand national et n’avait pas perpétré de Jonny Spielt Auf, et par conséquent, il n’existait pas pour ces combattants pour la culture nationale. Tout comme ces patriotes nationaux l’ont d’abord assassiné, de même ont-ils tué son œuvre par le silence, car après tout, il était allemand et bon bavarois de surcroît, et aucun pollueur juif international de l’Allemagne.

Dans ce cas, il aurait été sacré pour cette ligue de patriotes, mais ici, ils ont agi conformément à leur perspective nationaliste bourgeoise, et à la déclaration ouverte de l’administration de police de Munich : Crève, porc national ! Mais ce sont les mêmes éléments conscients de l’Allemagne qui mobilisent l’indignation du monde lorsque quelqu’un en Italie ne fait stupidement rien de plus que de jeter un Allemand en prison.

Lorsqu’un petit nombre d’Allemands ont été expulsés du Tyrol du Sud, ces gens ont une fois de plus appelé le peuple allemand à une indignation flamboyante. Ils ont seulement oublié d’ajouter que le plus grand incitateur était dirigé contre les Allemands en Allemagne même.

Sous un gouvernement national bourgeois, la Bavière nationale a expulsé des dizaines et des dizaines d’Allemands, et tout cela uniquement parce qu’ils ne convenaient pas politiquement à la strate bourgeoise dirigeante corrompue en raison de leur nationalisme intransigeant. Soudain, on ne tenait plus compte de la fraternité de clan avec l’Autriche allemande, mais seulement de l’étranger. Mais cela ne se limitait pas du tout à l’expulsion des Allemands soi-disant étrangers.

Non, ces mêmes hypocrites nationaux bourgeois qui hurlent des protestations enflammées contre l’Italie parce qu’un Allemand est expulsé du Tyrol du Sud et envoyé dans une autre province, ont expulsé de Bavière des dizaines et des dizaines d’Allemands possédant la citoyenneté allemande qui ont combattu pour l’Allemagne dans l’armée allemande pendant quatre ans et demi, et qui ont été gravement blessés, et ont remporté les plus hautes distinctions.

En effet, voilà à quoi ressemblent ces hypocrites bourgeois nationaux qui tonnent maintenant avec indignation contre l’Italie, alors qu’ils se sont eux-mêmes chargés de honte sur honte parmi leur propre peuple.

Ils gémissent sur la dénationalisation en Italie, et en même temps, ils dénationalisent le peuple allemand dans leur propre patrie.

Ils combattent quiconque s’oppose à l’empoisonnement de notre peuple en ce qui concerne le sang, en effet ils persécutent chaque Allemand qui combat la dégermanisation, la négroïsation et la judaïsation de notre peuple dans les grandes villes, qu’ils instigent et sponsorisent eux-mêmes, et ce de la manière la plus honteuse et la plus impitoyable. Et en alléguant mensongèrement un danger pour les établissements religieux, ils essaient de les envoyer en prison.

Lorsqu’un Italien surexcité à Merano a endommagé le monument de l’Impératrice Élisabeth là-bas, ils ont fait un vacarme sauvage, et ne pouvaient être apaisés même si un tribunal italien a puni le coupable de deux mois de prison. Le fait que les monuments et souvenirs de la grandeur passée de notre peuple soient continuellement profanés en Allemagne même ne les intéresse pas du tout. Le fait que la France ait presque entièrement détruit tous les monuments rappelant l’Allemagne en Alsace-Lorraine leur est indifférent.

Cela ne les excite pas que les Polonais détruisent systématiquement tout ce qui rappelle même le nom de l’Allemagne. En effet, ils ne s’excitent pas non plus sur le fait qu’en ce mois même à Bromberg, la Tour Bismarck a été officiellement démolie par le gouvernement – tout cela laisse froid ces champions de l’honneur national de notre peuple.

Malheur, cependant, si quelque chose de semblable se produisait dans le Tyrol du Sud. Car cela est soudain devenu une Terre Sainte pour eux. Mais la patrie elle-même, la patrie, elle peut aller au diable.

Certes, du côté italien, plus d’une action imprudente a eu lieu dans le Tyrol du Sud, et la tentative de dénationaliser systématiquement l’élément allemand est tout aussi impolitique que son résultat est discutable.

Mais ceux qui sont en partie coupables de tout cela et qui, en fait, ne connaissent rien à l’honneur national de leur peuple, n’ont aucun droit de protester contre cela. Ce droit appartient uniquement à ceux qui jusqu’à présent ont vraiment combattu pour les intérêts allemands et l’honneur allemand. En Allemagne, cela était exclusivement le Mouvement National Socialiste.

Toute la mendacité intérieure de l’agitation contre l’Italie devient apparente si l’on compare les actions des Italiens avec celles que les Français, les Polonais, les Belges, les Tchèques, les Roumains et les Slaves du Sud ont perpétrées contre l’élément allemand.

Que la France ait expulsé plus d’un quart de million d’Allemands au total d’Alsace-Lorraine, c’est-à-dire plus de personnes que le Tyrol du Sud n’en compte comme habitants, cela ne signifie rien pour eux. Et le fait que les Français tentent aujourd’hui d’extirper toute trace de nationalité allemande en Alsace-Lorraine ne les empêche pas de fraterniser avec la France, même lorsque des coups continus sur la mâchoire sont la réponse de Paris.

Que les Belges persécutent l’élément allemand avec un fanatisme inégalé ; que les Polonais aient massacré plus de 17000 Allemands, en partie dans des circonstances vraiment bestiales, ne leur donne pas de raison de s’exciter ; qu’ils aient enfin expulsé des dizaines de milliers de personnes de leur foyer, avec à peine une chemise sur le dos, et les aient chassées à travers la frontière, ce sont des choses qui ne peuvent pas faire s’enflammer nos escrocs bourgeois et patriotes du pays.

En effet, celui qui veut connaître la véritable disposition de ce groupe n’a qu’à se rappeler la manière dont les réfugiés ont été accueillis même à l’époque. Leur cœur, à ce moment-là, ne saignait pas plus que maintenant lorsque ces dizaines de milliers de malheureux expulsés se retrouvent de nouveau sur le sol de leur chère patrie, en partie dans de véritables camps de concentration, et sont ballottés d’un endroit à l’autre comme des Gitans.

Je vois encore devant moi le temps où les premiers réfugiés de la Ruhr sont venus en Allemagne, et ensuite ont été ballottés d’administration de police en administration de police comme s’ils étaient des criminels endurcis.

Non, alors les cœurs de ces représentants et défenseurs de l’élément national dans le Tyrol du Sud ne saignaient pas. Mais si un seul Allemand dans le Tyrol du Sud lui-même est expulsé par les Italiens, ou qu’une autre injustice lui est infligée, ils tremblent de juste ressentiment et d’indignation pour ce crime sans précédent contre la culture et pour ce plus grand barbarisme que le monde ait jamais vu.

Comment ils disent alors : Jamais auparavant et nulle part ailleurs l’élément allemand n’a été si opprimé avec des méthodes aussi terribles et tyranniques que dans ce pays. En effet, mais seulement avec une seule exception, à savoir l’Allemagne elle-même, à travers votre propre tyrannie.

Le Tyrol du Sud, ou mieux, l’élément allemand dans le Tyrol du Sud, doit rester préservé pour le peuple allemand, mais en Allemagne même, à travers leur politique insensée de déshonneur non national, de corruption générale et de servilité envers les seigneurs financiers internationaux, ils tuent plus du double de personnes que le Tyrol du Sud n’en compte comme habitants allemands.

Ils se taisent sur les 17000 à 22000 personnes poussées au suicide chaque année en moyenne au cours des dernières années par leurs politiques catastrophiques, bien que ce nombre, enfants compris, représente également en dix ans seul plus que le Tyrol du Sud en compte comme habitants allemands.

Ils favorisent l’émigration, et la bourgeoisie nationale de M. Stresemann caractérise l’augmentation du quota d’émigration comme un énorme succès en politique étrangère. Et pourtant, cela signifie que tous les quatre ans, l’Allemagne perd plus de personnes que le Tyrol du Sud n’en compte comme habitants de nationalité allemande.

Mais en matière d’avortements et de contrôle des naissances, année après année, ils tuent presque le double du nombre de personnes de nationalité allemande dans le Tyrol du Sud ensemble. Et ce groupe s’arroge le droit moral de parler au nom des intérêts de l’élément allemand à l’étranger.

Mais cette Allemagne officielle et nationale se lamente sur la dénationalisation de notre langue dans le Tyrol du Sud, alors qu’en Allemagne même, elle dégermanise les noms allemands en Tchécoslovaquie, en Alsace-Lorraine, et ainsi de suite, de toutes les manières et formes officielles.

En effet, des guides de voyage officiels sont publiés dans lesquels même les noms allemands de villes en Allemagne sont tchèquisés pour l’amour des Tchèques. Tout cela est en ordre. Ce n’est que lorsque les Italiens ont changé le saint nom Brenner en Brennero que cela a été une occasion de demander la résistance la plus fervente.

Et c’est un spectacle à ne pas manquer quand un tel patriote bourgeois commence à flamboyer d’indignation, alors que l’on sait bien que c’est tout une comédie. Simuler la passion nationale convient à notre bourgeoisie sans passion et putréfiée aussi exactement que lorsqu’une vieille prostituée mime l’amour.

Tout cela n’est qu’un faux artificiel, et au pire, cela est prouvé le plus correctement lorsque une telle excitation à son foyer en Autriche. L’élément légitimiste noir et doré, pour qui autrefois l’élément allemand dans le Tyrol était complètement indifférent, se joint maintenant à une sainte indignation nationale. Quelque chose de ce genre électrise toutes les associations petites bourgeoises, surtout si elles entendent alors que les Juifs coopèrent également.

Cela signifie qu’ils protestent eux-mêmes parce qu’ils savent que cette fois, exceptionnellement pour une fois, ils ont le droit de crier leurs sentiments nationaux à haute voix – sans être tués par les Juifs de la presse. Au contraire : il est après tout bien pour un homme bourgeois national droit d’appeler à une lutte nationale, et en même temps même d’être loué par Moïse Israël Abrahamson.

En effet, même plus. Les journaux juifs crient avec eux, et avec cela pour la première fois, la véritable ligne de front bourgeoise nationale allemande est établie, de Krotoschin via Vienne jusqu’à Innsbruck, et notre peuple allemand, si politiquement stupide, se laisse prendre par ce spectacle exactement comme autrefois la diplomatie allemande et notre peuple allemand se laissaient tromper et utiliser par les Habsbourg.

Autrefois, l’Allemagne avait laissé sa politique étrangère être déterminée exclusivement par les intérêts autrichiens. La punition pour cela fut terrible. Malheur, si le jeune nationalisme allemand laisse sa politique future être déterminée par les bavardages théâtraux des éléments bourgeois putréfiés, ou même par les ennemis marxistes de l’Allemagne.

Et malheur si, en même temps, dans une incompréhension totale des véritables forces motrices de l’État autrichien à Vienne, il reçoit à nouveau ses directives de là.

Il incombera au Mouvement National Socialiste de mettre fin à ce tintamarre théâtral, et de choisir la raison sobre comme règle de la future politique étrangère allemande.

Certes, l’Italie porte également une part de responsabilité dans tout ce développement. Je considérerais comme stupide et politiquement enfantin de reprocher à l’État italien d’avoir poussé ses frontières jusqu’au Brenner à l’occasion de l’effondrement autrichien.

Les motifs qui le dominaient à l’époque n’étaient pas plus bas que les motifs qui avaient autrefois déterminé les politiciens annexionnistes bourgeois, y compris Herr Stresemann et Herr Erzberger, à soutenir les frontières allemandes contre les forteresses belges de la Meuse. À tout moment, un gouvernement responsable, pensant et agissant, s’efforcera de trouver des frontières stratégiquement naturelles et sécurisées.

Certes, l’Italie n’a pas annexé le Tyrol du Sud afin de venir ainsi en possession de quelques centaines de milliers d’Allemands, et certes les Italiens auraient préféré que seuls des Italiens vivent dans ce territoire à la place de ces Allemands. En effet, ce ne sont jamais les considérations stratégiques qui les ont principalement incités à placer les frontières sur le Brenner.

Mais aucun État n’aurait agi différemment dans une situation similaire. Il est donc inutile de critiquer ce tracé des frontières en tant que tel, puisque finalement chaque État doit déterminer ses frontières naturelles selon ses propres intérêts et non ceux des autres.

Dans la mesure où la possession du Brenner peut servir les intérêts militaires et les objectifs stratégiques, il est indifférent que 200 000 Allemands vivent à l’intérieur de cette frontière stratégiquement établie et sécurisée en soi, si la population du pays comprend 42 millions de personnes, et un adversaire militairement efficace à cette frontière même ne rentre pas en considération.

Il aurait été plus sage d’épargner à ces 200 000 Allemands toute contrainte, plutôt que de tenter de leur inculquer de force une perspective dont le résultat, selon l’expérience, est généralement sans valeur.

De même, un peuple ne peut être extirpé en vingt ou trente ans, quelles que soient les méthodes employées, et que l’on le veuille ou non. Du côté italien, on peut répondre avec une certaine apparence de droit que cela n’était pas prévu au début, et que cela s’est développé nécessairement de lui-même comme conséquence des tentatives provocatrices d’ingérence continue dans les affaires intérieures italiennes de la part des forces extérieures autrichiennes et allemandes, et des répercussions provoquées de là sur les Tyroliens du Sud eux-mêmes.

C’est correct, car en fait, les Italiens ont d’abord accueilli l’élément allemand du Tyrol du Sud de manière très honnête et loyale. Mais dès que le fascisme est apparu en Italie, l’agitation contre l’Italie en Allemagne et en Autriche a commencé sur des principes, et a maintenant conduit à une irritation mutuelle croissante qui, dans le Tyrol du Sud, devait finalement conduire à des conséquences que nous voyons aujourd’hui.

Le plus malheureux dans tout cela a été l’influence de l’Association Andreas Hofer qui, au lieu de recommander vivement la sagacité aux Allemands du Tyrol du Sud, et de leur faire comprendre que leur mission était de construire un pont entre l’Allemagne et l’Italie, a éveillé des espoirs chez les Tyroliens du Sud au-delà de toute possibilité de réalisation, mais qui, cependant, devaient conduire à des incitations et donc à des actions précipitées.

C’est principalement la faute de cette association si les conditions ont été poussées à l’extrême. Quiconque comme moi a eu de nombreuses occasions de connaître personnellement d’importants membres de cette association doit être stupéfait de l’irresponsabilité avec laquelle une association avec si peu de véritable force active a pu causer tant de dommages.

Car quand je vois les différents dirigeants dans mon esprit, et que je pense à l’un d’entre eux en particulier qui avait son bureau à l’administration de police de Munich, alors je m’irrite à l’idée que des hommes qui n’auraient jamais mis leur propre sang et leur propre peau sur le marché ont occasionné un développement qui, dans sa conséquence ultime, doit aboutir à un conflit sanglant.

Il est également vrai qu’aucune compréhension ne peut exister du tout sur le Tyrol du Sud avec les véritables tireurs de ficelles de cette agitation contre l’Italie, car pour ces éléments, le Tyrol du Sud en tant que tel est une question d’indifférence autant que l’est la Nation allemande en général.

En effet, il ne s’agit que d’un moyen approprié pour semer la confusion et exciter l’opinion publique, surtout en Allemagne, contre l’Italie. Car c’est ce qui préoccupe ces messieurs. Par conséquent, il y a un certain fondement de justification dans l’objection italienne selon laquelle, quel que soit le traitement des Allemands dans le Tyrol du Sud, ces gens trouveront toujours quelque chose de convenable pour leur agitation, car c’est précisément ce qu’ils veulent.

Mais pour la même raison qu’en Allemagne aujourd’hui, exactement comme en Italie, certains éléments ont intérêt à contrecarrer une compréhension entre les deux nations par tous les moyens, il serait du devoir de la sagesse de leur retirer ces moyens autant que possible, même malgré le danger qu’ils essaieront davantage.

Le contraire ne serait logique que s’il n’y avait absolument personne en Allemagne qui aurait le courage de parler en faveur d’une compréhension contre cette agitation. Ce n’est cependant pas le cas.

Au contraire, plus l’Italie actuelle cherche elle-même à éviter des incidents impolitiques, plus il sera facile pour les amis de l’Italie en Allemagne de démasquer les incitateurs à la haine, de démasquer l’hypocrisie de leurs raisons et de mettre un terme à leur activité de poison de l’opinion publique.

Mais si en Italie on croit vraiment qu’on ne peut pas compromettre de quelque manière que ce soit, au vu de tout le vacarme et des demandes des organisations étrangères, sans que cela ressemble à une capitulation plutôt, et éventuellement sans augmenter encore l’arrogance de ces éléments, alors des moyens pourraient être trouvés.

En effet, une telle complaisance pourrait être fondamentalement attribuée à ceux qui non seulement ne sont pas impliqués dans cette agitation mais, au contraire, sont les amis d’une compréhension avec l’Italie et l’Allemagne, et mènent eux-mêmes la lutte la plus acharnée contre les empoisonneurs de l’opinion publique en Allemagne.

L’objectif de politique étrangère du Mouvement national-socialiste n’a rien à voir non plus avec une politique frontalière économique ou bourgeoise. Notre objectif territorial folklorique, à l’avenir également, assignera au peuple allemand un développement qui ne devrait jamais le mettre en conflit avec l’Italie.

Nous ne sacrifierons jamais non plus le sang de notre peuple pour apporter de petites rectifications frontalières, mais seulement pour le territoire afin de gagner une expansion et une subsistance supplémentaires pour notre peuple. Cet objectif nous pousse vers l’est. Les côtes est de la mer Baltique sont pour l’Allemagne ce que la mer Méditerranée est pour l’Italie.

L’ennemi mortel de l’Allemagne pour tout développement ultérieur, voire même pour le simple maintien de l’unité de notre Reich, est la France, exactement comme elle l’est pour l’Italie. Le Mouvement national-socialiste ne tombera jamais dans un hurrah superficiel et insipide. Il ne fera pas claquer l’épée.

Ses dirigeants, presque sans exception, ont appris la guerre telle qu’elle est en réalité et en vérité. Par conséquent, il ne versera jamais de sang pour d’autres objectifs que ceux qui sont utiles à tout le développement futur de notre peuple. Par conséquent, il refuse également de provoquer une guerre avec l’Italie pour une rectification frontalière, qui est risible compte tenu de la fragmentation allemande en Europe.

Au contraire, il veut mettre fin pour l’avenir à ces malheureuses marches teutoniques vers le sud, et veut que la défense de nos intérêts se fasse dans une direction qui rende possible l’élimination de son besoin de territoire pour notre peuple. En délivrant ainsi l’Allemagne de la période de son esclavage et de sa servitude actuels, nous luttons aussi surtout pour sa restauration et donc dans l’intérêt de l’honneur allemand.

Si l’Italie actuelle croit qu’un changement de diverses mesures dans le Tyrol du Sud serait perçu comme une capitulation face à l’ingérence étrangère, sans finalement conduire à la compréhension désirée, alors qu’elle entreprenne ce changement exclusivement pour ceux en Allemagne qui sont eux-mêmes en faveur d’une compréhension avec les Italiens – les justifiant ainsi ouvertement – et qui rejettent non seulement d’être identifiés aux agitateurs contre cela, mais qui, en effet, ont mené la lutte la plus acharnée contre ces éléments depuis des années et qui reconnaissent les droits souverains de l’État italien comme existants, comme une évidence.

Il importe tout autant à l’Allemagne qu’elle garde l’Italie comme amie, qu’à l’Italie elle-même. Tout comme le fascisme a donné au peuple italien une nouvelle valeur, de même la valeur du peuple allemand ne doit pas être estimée pour l’avenir sur la base de son expression de vie momentanée, mais selon les forces qu’il a si souvent montrées dans son histoire passée et qui, peut-être, pourraient de nouveau se manifester demain.

Ainsi, tout autant que l’amitié de l’Italie vaut un sacrifice de la part de l’Allemagne, l’amitié allemande vaut tout autant pour l’Italie. Ce serait un bonheur pour les deux peuples si ces forces dans les deux pays qui sont les porteurs de cette connaissance pouvaient parvenir à un accord.

Ainsi, autant l’agitation contre l’Italie en Allemagne est responsable de l’antagonisme malheureux, autant la culpabilité incombe à l’Italie si, en considération du fait qu’il y a une lutte en Allemagne même contre cette agitation, elle-même ne retire pas autant que possible les moyens de leurs mains.

Si un jour la sagacité du régime fasciste parvient à faire de 65 millions d’Allemands des amis de l’Italie, cela vaudra mieux que si elle éduque 200 000 à devenir de mauvais Italiens.
De même, la position italienne interdisant l’union de l’Autriche avec l’Allemagne était également déraisonnable. Le simple fait que la France ait principalement soutenu cette interdiction aurait dû inciter Rome à adopter une position opposée.

Car la France n’a pas pris cette mesure dans le but de bénéficier à l’Italie, mais beaucoup plus dans l’espoir de lui causer du tort. Il y a principalement deux raisons qui ont poussé la France à imposer l’interdiction de l’union : premièrement, parce qu’elle voulait ainsi empêcher un renforcement de l’Allemagne, et deuxièmement, parce qu’elle est convaincue qu’un jour elle pourra, dans l’État autrichien, acquérir un membre pour l’alliance européenne française.

Ainsi, Rome ne devrait pas se tromper en pensant que l’influence française à Vienne est considérablement plus décisive même que l’allemande, sans parler de l’italienne. La tentative française de transférer la Société des Nations à Vienne, si possible, découle uniquement de l’intention de renforcer le caractère cosmopolite de cette ville en tant que telle, et de la mettre en contact avec un pays dont le caractère et la culture trouvent une réponse plus forte dans l’atmosphère viennoise actuelle que celui du Reich allemand.

Aussi sérieusement intentionnées que soient les tendances vers une union dans les provinces autrichiennes en tant que telles, elles ne sont pas plus prises au sérieux à Vienne. Au contraire, si à Vienne ils opèrent vraiment avec l’idée d’une union, c’est toujours uniquement dans le but de se sortir d’une difficulté financière, car la France est alors toujours plus prompte à prêter main forte à l’État créancier.

Mais progressivement, cette idée même d’union se tarira dans la mesure où une consolidation intérieure de la fédération autrichienne se produira et où Vienne retrouvera sa pleine position dominante. De plus, le développement politique à Vienne prend un caractère de plus en plus anti-italien et surtout anti-fasciste, tandis que le marxisme autrichien n’a jamais caché sa forte sympathie pour la France.

Ainsi, le fait que l’union ait été heureusement empêchée à cette époque, et en partie avec l’aide italienne, conduira un jour à l’insertion du maillon manquant entre Prague et la Yougoslavie dans le système d’alliance français.

Pour l’Italie, cependant, l’empêchement de l’union autrichienne avec l’Allemagne avait été une erreur même sur le plan psychologique.

Plus petit restait l’État autrichien fragmenté, plus limités étaient naturellement aussi ses objectifs en matière de politique étrangère. Un objectif de politique étrangère, conçu à grande échelle, ne pouvait pas être attendu d’une structure étatique qui avait à peine ……. deux cent mille kilomètres carrés de territoire, et à peine ……. D’habitants.

Si l’Autriche allemande avait été annexée à l’Allemagne en 1919-1920, la tendance de sa pensée politique aurait été progressivement déterminée par les grands objectifs politiques de l’Allemagne, qui étaient au moins possibles, c’est-à-dire pour une nation de près de soixante-dix millions d’habitants. En empêchant cela à cette époque, on a éloigné la pensée de politique étrangère de grands objectifs, et on l’a limitée à de petites idées de reconstruction de l’ancienne Autriche.

C’est ainsi seulement qu’il a été possible que la question du Tyrol du Sud puisse avoir une telle importance. Car aussi petit que fût l’État autrichien en tant que tel, il était au moins assez grand pour être le porteur d’une idée de politique étrangère qui était conforme à sa petitesse, tout comme, inversement, il pouvait empoisonner lentement la pensée politique de toute l’Allemagne.

Plus les idées politiques de l’État autrichien deviennent limitées en raison de sa limitation territoriale, plus elles se développeront en problèmes qui peuvent certes avoir une importance pour cet État, mais qui ne peuvent être considérés comme décisifs pour l’élaboration d’une politique étrangère allemande pour la nation allemande.

L’Italie devrait soutenir une union entre l’Autriche et l’Allemagne ne serait-ce que pour contrer le système d’alliance français en Europe. Elle devrait en outre le faire, cependant, afin de présenter d’autres tâches à la politique frontalière allemande qui a germé à la suite de son incorporation dans un grand Reich.

De plus, les raisons qui ont autrefois incité l’Italie à s’opposer à l’union ne sont pas tout à fait claires. Ni l’Autriche actuelle ni l’Allemagne actuelle ne peuvent être considérées comme des adversaires militaires de l’Italie pour le moment.

Mais si la France réussit à instaurer une alliance générale en Europe contre l’Italie, dans laquelle l’Autriche et l’Allemagne participent, la situation militaire en tant que telle ne changera pas du tout que l’Autriche soit indépendante ou qu’elle soit avec l’Allemagne. De plus, on ne peut pas réellement parler d’une véritable indépendance avec une structure aussi petite de toute façon.

L’Autriche s’accrochera toujours aux ficelles d’une grande puissance quelconque. La Suisse ne peut en aucun cas prouver le contraire, car en tant qu’État, elle possède ses propres possibilités d’existence, même sur la base du tourisme. Pour l’Autriche, c’est déjà impossible en raison de la disproportion entre le capital de ce pays et la taille de toute la population.

Quelle que soit cependant l’attitude que l’Autriche elle-même adopte à l’égard de l’Italie, le simple fait de son existence représente déjà un allègement de la position stratégique militaire de la Tchécoslovaquie qui, un jour ou l’autre, peut se faire remarquer vis-à-vis de l’allié naturel de l’Italie en tant que tel, la Hongrie.

Pour les Italiens, des raisons militaires et politiques plaideraient en faveur de considérer l’interdiction de l’union comme étant au moins sans importance, sinon comme quelque chose qui répond à l’objectif.
Je ne peux pas conclure ce chapitre sans établir en détail qui porte en fait la culpabilité qu’une question du Tyrol du Sud existe en premier lieu.

Pour nous, les nationalistes sociaux, politiquement, la décision a été prise.

Et au moins moi — qui suis le plus farouchement opposé à ce que des millions d’Allemands soient traînés sur un champ de bataille pour saigner à mort au nom des intérêts de la France sans que cela n’apporte le moindre avantage à l’Allemagne qui serait en quelque sorte conforme au sacrifice de sang — je refuse également de reconnaître le point de vue de l’honneur national comme décisif ici.

Car sur la base de ce point de vue, je devrais plutôt marcher contre la France, qui par toute sa conduite a offensé l’honneur allemand d’une manière tout à fait différente, que contre l’Italie.

J’ai déjà développé dans l’introduction de ce livre sur la possibilité de formuler une politique étrangère sur la base de l’honneur national, donc il n’est pas nécessaire de prendre davantage position à ce sujet.

Si maintenant, dans nos groupes de protestation, on tente de présenter cette attitude des nôtres comme une trahison ou un renoncement au Tyrol du Sud, cela ne peut être correct que si, sans notre attitude, le Tyrol du Sud n’aurait pas été perdu du tout, ou s’il devait retourner à l’autre Tyrol dans un avenir prévisible.

Par conséquent, je me vois contraint une fois de plus d’établir dans cette exposition précisément qui a trahi le Tyrol du Sud, et à travers les mesures de qui il a été perdu pour l’Allemagne.

Le Tyrol du Sud a été trahi et perdu par l’activité de ces partis qui, dans un long travail pour la paix, ont affaibli, ou refusé complètement, l’armement du peuple allemand dont il avait besoin pour s’affirmer en Europe, et en agissant ainsi, ils ont privé le peuple allemand du pouvoir nécessaire pour la victoire et donc de la préservation du Tyrol du Sud à l’heure critique.

Ces partis qui, dans un long travail pour la paix, ont sapé les fondements moraux et éthiques de notre peuple et, surtout, ont détruit la foi dans le droit à l’autodéfense.

Ainsi, le Tyrol du Sud a également été trahi par ces partis, qui en tant que partis soi-disant conservateurs de l’État et nationaux, ont regardé cette activité avec indifférence ou, du moins, sans opposer de résistance sérieuse. Bien qu’indirectement, ils sont également complices de l’affaiblissement de l’armement de notre peuple.

Le Tyrol du Sud a été trahi et perdu par l’activité de ces partis politiques qui ont réduit le peuple allemand à être le valet de l’idée de grande puissance des Habsbourg. Et qui, au lieu de fixer comme objectif de la politique étrangère allemande l’unification nationale de notre peuple, ont considéré la préservation de l’État autrichien comme la mission de la nation allemande.

Qui, par conséquent, même en temps de paix, pendant des décennies, n’ont fait que regarder tandis que les Habsbourg menaient systématiquement leur travail de dégermanisation, voire leur fournissaient de l’aide.

Ils sont donc coresponsables de la négligence de la résolution de la question autrichienne par l’Allemagne elle-même, ou du moins par la coopération décisive de l’Allemagne. Dans un tel cas, le Tyrol du Sud aurait certainement pu être préservé pour le peuple allemand.

Le Tyrol du Sud a été perdu en conséquence du manque d’objectif et de planification générale de la politique étrangère allemande qui, en 1914, s’étendait également à l’établissement de buts de guerre raisonnables, ou empêchait cela.

Le Tyrol du Sud a été trahi par tous ceux qui, au cours de la guerre, n’ont pas coopéré au maximum pour renforcer la résistance et la puissance agressive allemandes. Tout comme par les partis qui ont délibérément paralysé le pouvoir de résistance allemand, ainsi que par ceux qui ont toléré cette paralysie.

Le Tyrol du Sud a été perdu en conséquence de l’incapacité, même pendant la guerre, à entreprendre une nouvelle orientation de la politique étrangère allemande et à sauver l’élément allemand de l’État autrichien en renonçant au maintien de l’État de grande puissance des Habsbourg.

Le Tyrol du Sud a été perdu et trahi par l’activité de ceux qui, pendant la guerre, en élevant l’espoir trompeur d’une paix sans victoire, ont brisé le pouvoir de résistance morale du peuple allemand, et qui au lieu d’une manifestation de la volonté de mener la guerre, ont abouti à une résolution de paix catastrophique pour l’Allemagne.

Le Tyrol du Sud a été perdu par la trahison de ces partis et hommes qui, même pendant la guerre, ont menti au peuple allemand sur la non-existence des visées impérialistes de l’Entente, et ont ainsi dupé notre peuple, l’ont éloigné de la nécessité inconditionnelle de résistance, et l’ont finalement incité à croire davantage l’Entente que ceux qui élevaient leur voix en avertissement chez nous.

Le Tyrol du Sud a en outre été perdu par l’effritement du Front, pris en charge par la Patrie, et par l’infection de la pensée allemande par les déclarations frauduleuses de Woodrow Wilson.

Le Tyrol du Sud a été trahi et perdu par l’activité des partis et des hommes qui, de la réticence à servir militairement à l’organisation de grèves dans les usines d’armement, ont privé l’armée du sentiment de la nécessité incontestable de sa lutte et de sa victoire.

Le Tyrol du Sud a été trahi et perdu par l’organisation et l’exécution du crime de novembre, ainsi que par le méprisable et lâche tolérance de cette ignominie par les forces nationales soi-disant conservatrices de l’État.

Le Tyrol du Sud a été perdu et trahi par les actes honteux des hommes et des partis qui, après l’effondrement, ont souillé l’honneur de l’Allemagne, ont détruit l’estime de notre peuple devant le monde, et n’ont fait que encourager nos adversaires à l’énormité de leurs exigences. Il a également été perdu par la lâcheté méprisable des partis bourgeois nationaux et des ligues patriotiques qui ont honteusement capitulé partout devant la terreur de la bassesse et de la méchanceté.

Le Tyrol du Sud a finalement été perdu et trahi par la signature des traités de paix, et avec cela par la reconnaissance légale de la perte également de cette région.

Tous les partis allemands sont coupables de tout cela. Certains ont délibérément et intentionnellement détruit l’Allemagne, et d’autres, dans leur incapacité proverbiale et leur lâcheté, qui crie vers le ciel, non seulement n’ont rien fait pour arrêter les destructeurs de l’avenir de l’Allemagne, mais, au contraire, ils ont joué entre les mains de ces ennemis de notre peuple par l’incapacité de leur direction de la politique intérieure et extérieure.

Jamais auparavant un peuple n’a été conduit, comme le peuple allemand, à la ruine par un tel mariage de bassesse, de méchanceté, de lâcheté et de stupidité.

À ces jours-ci, nous avons eu un aperçu des activités et de l’efficacité de cette ancienne Allemagne dans le domaine de la politique étrangère avec la publication des Mémoires de guerre du chef du service de renseignement américain, M. Flynn.

Je laisse un organe démocratique bourgeois parler de cette affaire uniquement dans le but d’une compréhension plus large.

(26 juin 1928) Comment l’Amérique est entrée dans la guerre

Flynn écrit sur le Service Diplomatique Secret – Par F. W. Elven, Correspondant du Dernières Nouvelles de Munich – Cincinnati, mi-juin

William J. Flynn a publié une partie de ses Mémoires de guerre dans l’hebdomadaire Liberty, qui est beaucoup lu ici. Pendant la guerre, Flynn était à la tête du service secret des États-Unis.

Le service couvre tout le pays et est brillamment organisé. En temps de paix, il assure principalement la sécurité personnelle du Président. Il porte également son attention sur tout ce qui, dans la capitale nationale, a besoin de protection, ou pense en avoir besoin.

Il surveille tous les éléments douteux, soupçonnés d’avoir des liens avec des tendances politiques hostiles au gouvernement et à ses porte-parole. Pendant la guerre, sa tâche principale était de surveiller ceux qui s’étaient plus ou moins manifestés contre la guerre, ou qui étaient simplement soupçonnés de ne pas être d’accord avec la politique de guerre de Wilson.

Les Allemands bénéficiaient également de son attention particulière, et à cette époque, beaucoup sont tombés dans les pièges tendus partout par le service secret fédéral.

Cependant, nous apprenons des mémoires de Flynn que le Service Secret s’était vu confier une mission importante même avant notre entrée en guerre. En 1915, deux ans avant la déclaration de guerre, le meilleur expert en téléphonie avait été convoqué à Washington et chargé de mettre en place les principaux fils téléphoniques des ambassades allemandes et autrichiennes de manière à ce que les agents du service secret puissent écouter toutes les conversations provenant de n’importe quelle source entre les ambassadeurs et leur personnel, ainsi que toutes les conversations émanant des bureaux de l’ambassade.

Une salle avait été aménagée avec tous les fils reliés de manière ingénieuse, de sorte qu’aucune conversation ne pouvait être manquée. Des agents du service étaient assis dans cette salle jour et nuit, dictant les conversations entendues aux sténographes assis à côté d’eux.

Chaque nuit, le chef du Bureau du Service Secret, c’est-à-dire l’auteur de l’article dans Liberty, recevait un rapport sténographique de toutes les conversations tenues au cours des vingt-quatre heures précédentes, de sorte que le soir même, il pouvait communiquer tout ce qui était important au Département d’État et au Président Wilson.

Rappelons-nous l’époque de la création de cette installation, au début de l’année 1915, c’est-à-dire à l’époque où les États-Unis vivaient encore en paix avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, et où Wilson ne se lassait pas de donner des assurances qu’il n’avait pas d’intentions hostiles contre l’Allemagne.

C’était aussi l’époque où l’ambassadeur allemand à Washington, le comte Bernstorff, ne manquait aucune occasion de montrer son appréciation envers la disposition amicale de Wilson et ses sentiments pour l’Allemagne et le peuple allemand.

C’était également le moment où Wilson avait donné à son confident Baruch des instructions pour commencer la mobilisation progressive de l’industrie en vue de la guerre ; c’était aussi le moment où il devenait de plus en plus évident, comme l’historien américain Harry Elmer Barnes le souligne également dans son livre “Sur les Origines de la Grande Guerre”, que Wilson était fermement décidé à entrer en guerre, et a reporté l’exécution de ses plans belliqueux uniquement parce que l’opinion publique devait d’abord être gagnée à ces plans.

Les mémoires de Flynn doivent enfin écarter le fondement des bavardages stupides selon lesquels Wilson aurait été poussé dans la guerre contre son gré par la guerre sous-marine allemande. L’écoute des fils téléphoniques menant à l’ambassade allemande a eu lieu avec sa connaissance.

Nous apprenons également cela des mémoires de Flynn. L’auteur ajoute que le matériel ainsi recueilli contre l’Allemagne a contribué considérablement à la rupture finale. Cela ne peut prouver que cela a mis entre les mains de Wilson les moyens de gagner l’opinion publique pour la guerre longuement planifiée par lui. Et en effet, ce matériel était entièrement et idéalement adapté à cela.

Les Mémoires confirment pleinement ce qui doit malheureusement encore être dit, à savoir que l’Allemagne était alors représentée à Washington d’une manière incroyablement incompétente et incroyablement indigne. Si nous entendons que dans un passage, Flynn écrit que les rapports sténographiques préparés quotidiennement pour lui contenaient suffisamment de matériel pour occuper un avocat spécialisé dans le divorce pendant des mois, alors nous avons une idée générale de ce qui se passait.

Le Service Secret employait des femmes agents à Washington et à New York dont la tâche était de sonder les membres de l’ambassade allemande, y compris Bernstorff, chaque fois qu’il se passait quelque chose d’important.

L’une de ces femmes agents avait un appartement de meilleure qualité à Washington où les messieurs rencontraient leurs dames, et où même le Secrétaire d’État Lansing venait parfois entendre ce qui se passait.

Le jour de l’An 1916, lorsque la nouvelle du naufrage du navire Persia est devenue connue dans la capitale nationale, Bernstorff a téléphoné à cinq femmes l’une après l’autre pour leur faire de doux compliments et en recevoir en retour, bien que, étant donné l’humeur laissée par la nouvelle du naufrage du Persia au Département d’État et à la Maison Blanche, il aurait vraiment pu avoir des occupations plus sérieuses.

Une des dames a complimenté Bernstorff sur le fait qu’il était un grand amoureux, et le serait toujours, même s’il avait cent ans. Le reste des messieurs de l’ambassade n’était pas différent.

L’un d’entre eux, que Flynn désigne comme le meilleur aide diplomatique de l’ambassade, avait une amie à New York, une femme mariée, avec qui il avait une conversation téléphonique quotidienne qui coûtait chaque fois vingt dollars au Reich allemand, et qu’il visitait fréquemment. Il lui racontait tout ce qui se passait, et elle se chargeait ensuite de transmettre ces informations aux bons endroits.

Même des remarques assez vulgaires sur Wilson et sa consort étaient faites pendant les conversations téléphoniques, et ainsi nous pouvons sans difficulté imaginer que l’humeur de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Allemagne ne devenait pas plus amicale.

De la conversation tenue au début de mars 1916, nous apprenons à quel point l’ambassade connaissait peu le pays et le peuple, et avec quels plans enfantins elle se préoccupait. À cette époque, un projet de loi présenté par le sénateur Gore était devant le Congrès, visant à émettre une proclamation mettant en garde le peuple américain contre l’utilisation de navires commerciaux armés. Le président Wilson s’est vivement opposé à la proposition.

Il avait besoin de la perte de vies américaines pour susciter des sentiments contre l’Allemagne. Les personnes de l’ambassade allemande savaient que les perspectives du projet de loi n’étaient pas favorables, donc elles se préoccupaient sérieusement de plans pour acheter le Congrès.

Mais au début, elles ne savaient pas où trouver l’argent. Le 3 mars, le Sénat a décidé de reporter le projet de loi Gore provisoirement. Le vote à la Chambre devait suivre quelques jours plus tard. Ainsi, le plan d’abord pour acheter la Chambre a été poursuivi avec ardeur, mais dans ce cas, au moins Bernstorff était assez raisonnable pour conseiller vivement contre le plan.

La lecture de l’article de Flynn doit laisser un sentiment de profonde indignation dans les veines de tout homme de sang allemand sain, non seulement à cause de la politique traîtresse de Wilson, mais plutôt, et surtout, à cause de l’incroyable stupidité avec laquelle l’ambassade allemande a joué dans les mains de cette politique.

Wilson a dupé Bernstorff de plus en plus de jour en jour. Lorsque le colonel House, son conseiller, est revenu de son voyage en Europe en mai 1916, Bernstorff est allé à New York pour le rencontrer là-bas. Wilson, cependant, qui vis-à-vis de Bernstorff avait agi comme s’il n’avait aucune objection à cette réunion, a secrètement instruit House de ne rien avoir à faire avec le comte, et de l’éviter en toutes circonstances.

Ainsi cela s’est passé. Bernstorff attendait en vain à New York. Ensuite, il est allé sur une plage voisine et s’est fait photographier en maillot de bain avec deux amies dans une position très intime. La photo accompagne l’article de Flynn. À l’époque, elle est tombée entre les mains de l’ambassadeur russe Bakhmateff, qui l’a fait agrandir et l’a envoyée à Londres, où elle a été publiée dans les journaux sous le titre « L’ambassadeur digne », et elle a rendu un service capital à la propagande alliée.

C’est ce que écrit maintenant le Munich Latest News. L’homme ainsi caractérisé, cependant, était un représentant typique de la politique étrangère allemande avant la guerre, tout comme il est également le représentant typique de la politique étrangère allemande de la République. Ce type, qui aurait été condamné à la pendaison par un tribunal politique dans n’importe quel autre État, est le représentant allemand à la Société des Nations à Genève.

Ces hommes portent la culpabilité et la responsabilité de l’effondrement de l’Allemagne, et, par conséquent, aussi de la perte du Tyrol du Sud. Et avec eux, la culpabilité retombe sur tous les partis et hommes qui ont causé de telles conditions, ou les ont dissimulées, ou les ont aussi tacitement tolérées ou n’ont pas lutté contre elles de la manière la plus vive.

Cependant, les hommes qui essaient aujourd’hui effrontément de tromper à nouveau l’opinion publique, et qui voudraient affirmer que d’autres sont responsables de la perte du Tyrol du Sud, doivent d’abord rendre compte en détail de ce qu’ils ont fait pour sa préservation.

En ce qui me concerne, du moins, je peux fièrement déclarer que, depuis que je suis devenu un homme, j’ai toujours été en faveur du renforcement de mon peuple. Et lorsque la guerre est arrivée, j’ai combattu sur le front occidental allemand pendant quatre ans et demi, et depuis sa fin, je me bats contre les créatures corrompues que l’Allemagne peut remercier pour ce désastre.

Depuis ce temps-là, je n’ai fait aucun compromis avec les traîtres de la patrie allemande, que ce soit en matière de politique intérieure ou étrangère, mais j’ai immuablement proclamé leur destruction un jour comme le but de mon œuvre de toute une vie et la mission du mouvement national-socialiste.

Je peux d’autant plus tranquillement supporter les aboiements des lâches bourgeois ainsi que ceux des ligues patriotiques, car je connais trop bien la lâcheté moyenne de ces créatures, pour moi indiciblement méprisables.

Le fait qu’ils me connaissent aussi est la raison de leur vacarme.

Chapitre 16 – Résumé

En tant que national-socialiste, je vois en Italie, pour commencer, le premier allié possible de l’Allemagne qui peut sortir du camp de la vieille coalition d’ennemis, sans que cette alliance signifie une guerre immédiate pour l’Allemagne pour laquelle nous ne sommes pas équipés militairement.

Selon ma conviction, cette alliance sera d’un grand bénéfice tant pour l’Allemagne que pour l’Italie. Même si son bénéfice direct devait ultimement cesser d’exister, elle ne deviendra jamais néfaste, tant que les deux nations représentent leurs intérêts au sens le plus élevé du terme.

Tant que l’Allemagne considérera le maintien de la liberté et de l’indépendance de notre peuple comme le but suprême de sa politique étrangère et voudra garantir à ce peuple le prérequis de sa vie quotidienne, tant que sa pensée politique sera déterminée par les besoins territoriaux de notre peuple. Et tant que nous n’aurons aucun incitant interne ou externe à nous en prendre à un État qui ne se dresse pas du tout sur notre chemin.

Et tant que l’Italie voudra servir ses véritables besoins vitaux en tant qu’État vraiment national, aussi longtemps elle devra, tout en tenant compte de ses besoins territoriaux, baser sa pensée et son action politiques sur l’agrandissement du sol italien. Plus l’Italie devient fière et indépendante, plus national est le peuple italien, moins il entrera en conflit avec l’Allemagne dans son développement.

Les domaines d’intérêt de ces deux pays se situent de manière très favorable si loin l’un de l’autre qu’il n’y a pas de zones d’irritation naturelles.

Une Allemagne consciente de sa nation et une Italie également fière pourront également un jour refermer les blessures laissées par la Première Guerre mondiale dans la compréhension de leur amitié basée sur leur franche et mutuelle communauté d’intérêts.

Le Tyrol du Sud devra donc un jour remplir une mission élevée au service des deux peuples. Si les Italiens et les Allemands de ce territoire, une fois investis d’une responsabilité envers leur propre peuple, perçoivent et comprennent les grandes tâches que l’Italie et l’Allemagne ont à résoudre, les disputes mesquines du jour reculeront face à la mission supérieure de construire un pont de compréhension franche et réciproque sur les anciennes frontières de l’Allemagne et de l’Italie.

Je sais que, sous les régimes actuels en Allemagne, cela est aussi exactement impossible que ce le serait sous un régime non fasciste en Italie. Car les forces qui déterminent la politique allemande aujourd’hui ne désirent aucune résurgence allemande, mais notre destruction.

Ils veulent également la destruction de l’État fasciste italien actuel, et donc ne laisseront rien d’inédit pour plonger les deux nations dans la haine et l’hostilité. La France saisira toute manifestation de ce genre, même seulement un acte d’insouciance, et l’utilisera à son avantage avec mille joies.

Seule une Allemagne national-socialiste trouvera le chemin vers une compréhension finale avec une Italie fasciste, et éliminera enfin le danger de guerre entre les deux peuples. Car cette vieille Europe a toujours été un territoire dominé par des systèmes politiques, et cela ne changera pas au moins pour l’avenir humainement prévisible.

La démocratie générale européenne sera soit remplacée par un système de bolchevisme marxiste juif, auquel tous les États succomberont les uns après les autres, soit par un système d’États nationaux libres et non liés, qui, dans le jeu libre des forces, imprimeront leur empreinte sur l’Europe en fonction du nombre et de l’importance de leur spécificité nationale.

Il n’est pas non plus bon que le fascisme existe isolé en Europe en tant qu’idée. Soit le monde des idées dont il découle est généralisé, soit l’Italie succombera un jour aux idées générales d’une autre Europe.

Ainsi, si nous soumettons les possibilités de politique étrangère de l’Allemagne à un examen plus approfondi, seuls deux États restent en Europe comme alliés possibles précieux pour l’avenir : l’Italie et l’Angleterre.

La relation de l’Italie avec l’Angleterre elle-même est déjà bonne aujourd’hui, et, pour des raisons que j’ai discutées dans un autre passage, ne sera probablement pas obscurcie dans un avenir immédiat. Cela n’a rien à voir avec des sympathies mutuelles, mais repose, du côté italien surtout, sur une évaluation rationnelle des relations de pouvoir réelles. Ainsi, une aversion envers une hégémonie française sans bornes et illimitée en Europe est commune aux deux États.

Pour l’Italie : parce que ses intérêts européens les plus vitaux sont menacés ; pour l’Angleterre : parce qu’une France surpuissante en Europe peut infliger une nouvelle menace à la suprématie navale et mondiale actuelle de l’Angleterre, qui en elle-même n’est plus complètement incontestable.

Le fait que probablement déjà aujourd’hui l’Espagne et la Hongrie soient également à considérer comme appartenant à cette communauté d’intérêts, même si ce n’est que tacitement, repose sur l’aversion de l’Espagne à l’activité coloniale française en Afrique du Nord, ainsi que sur l’hostilité de la Hongrie envers la Yougoslavie, qui est en même temps soutenue par la France.

Si l’Allemagne parvenait à participer à une nouvelle coalition d’États en Europe, qui soit conduite à un changement d’accentuation au sein de la Société des Nations elle-même, ou permette le développement de facteurs de puissance décisifs en dehors de la Société des Nations, alors la première condition politique intérieure pour une future politique étrangère serait réalisable.

L’armement imposé par le traité de Versailles et donc notre défense pratique pourraient prendre fin, bien que lentement. Cela est possible seulement si la coalition des vainqueurs se querelle elle-même sur cette question, mais jamais, cependant, dans une alliance avec la Russie, encore moins dans une union avec d’autres nations soi-disant opprimées, contre le front de la coalition des anciens États vainqueurs qui nous encerclent.

Alors, dans un avenir lointain, il pourrait être possible de penser à une nouvelle association de nations, composée d’États individuels de grande valeur nationale, qui pourraient alors résister à la menace de domination mondiale par l’Union américaine. Car il me semble que l’existence de la domination mondiale anglaise inflige moins de difficultés aux nations actuelles que l’émergence d’une domination mondiale américaine.

Une Europe paneuropéenne ne peut être appelée à résoudre ce problème, mais seulement une Europe composée d’États nationaux libres et indépendants dont les zones d’intérêt sont divergentes et précisément délimitées.

Ce n’est qu’alors que le temps pourra mûrir pour que l’Allemagne, sécurisée par une France repoussée à l’intérieur de ses propres frontières et soutenue par son armée renaissante, ouvre la voie à l’élimination de son besoin territorial.

Une fois que notre peuple aura saisi ce grand objectif géopolitique à l’est, la conséquence ne sera pas seulement la clarté quant à la politique étrangère allemande, mais aussi la stabilité, du moins pour un temps humainement prévisible, rendra possible d’éviter les folies politiques comme celles qui ont finalement entraîné notre peuple dans la Première Guerre mondiale. Et alors, nous aurons également finalement surmonté la période de ce petit vacarme quotidien et de la politique économique et frontalière complètement stérile.

L’Allemagne devra alors, également sur le plan intérieur, prendre des mesures en vue de la concentration la plus forte possible de ses moyens de puissance. Elle devra réaliser que les armées et les marines sont mises en place et organisées, non selon des lignes romantiques, mais selon des exigences pratiques.

Alors, elle sélectionnera automatiquement comme notre plus grande tâche la formation d’une armée de terre supérieure et forte, car notre avenir se situe en fait en Europe et non sur l’eau.

Seulement si nous avons complètement saisi la signification de cette proposition et mis fin au besoin territorial de notre peuple, à l’est et à grande échelle, conformément à cette perception, l’économie allemande cessera également d’être un facteur de trouble mondial qui nous expose à mille dangers.

Elle servira alors au moins à satisfaire nos besoins intérieurs dans leurs aspects majeurs. Un peuple qui n’a plus besoin de détourner ses jeunes générations rurales vers les grandes villes comme ouvriers d’usine, mais qui peut plutôt les installer comme paysans libres sur leur propre sol, ouvrira un marché intérieur à l’industrie allemande qui pourra progressivement l’éloigner et l’exempter de la lutte effrénée pour une place au soleil dans le reste du monde.

Il incombe au Mouvement national-socialiste de préparer et en fin de compte de réaliser cette évolution. Il doit également placer la politique étrangère au service de la réorganisation de notre peuple sur la base de son champ d’idées mondial. Même ici, il doit ancrer le principe selon lequel nous ne nous battons pas pour des systèmes mais pour un peuple vivant, c’est-à-dire pour de la chair et du sang, qui doit être préservé, et dont le pain quotidien ne doit pas manquer afin que, en raison de sa santé physique, il puisse aussi être en bonne santé spirituellement.

Tout comme il doit franchir mille obstacles, malentendus et malveillances dans sa lutte pour la réforme de sa politique intérieure, de même en politique étrangère doit-il également déblayer non seulement la trahison consciente du pays par le marxisme, mais aussi le tas de déchets de phrases et d’idées sans valeur, voire nuisibles, de notre monde national et bourgeois. Ainsi, moins il y aura de compréhension pour la signification de notre lutte pour le moment, d’autant plus grand sera son succès un jour.

Pourquoi l’Italie peut aujourd’hui être considérée principalement comme une alliée de l’Allemagne est liée au fait que ce pays est le seul dont la politique intérieure et extérieure est déterminée par des intérêts nationaux purement italiens. Ces intérêts nationaux italiens sont les seuls qui ne contredisent pas les intérêts allemands, et, inversement, les intérêts allemands ne vont pas à leur encontre. Et cela est important non seulement pour des raisons factuelles, mais aussi sur la base des éléments suivants :

La guerre contre l’Allemagne a été menée par une coalition mondiale écrasante dans laquelle seuls une partie des États pouvaient avoir un intérêt direct à la destruction de l’Allemagne. Dans bon nombre de pays, le passage à la guerre a été provoqué par des influences qui ne découlaient en rien des véritables intérêts intérieurs de ces nations, voire qui pouvaient également être à leur avantage.

Une propagande de guerre monstrueuse a commencé à obscurcir l’opinion publique de ces peuples et à les pousser à l’enthousiasme pour une guerre qui, pour ces mêmes peuples, ne pouvait en partie apporter aucun gain du tout, voire qui allait parfois à l’encontre de leurs intérêts réels.

La puissance de la communauté mondiale juive a été à l’origine de cette énorme propagande de guerre. Car aussi insensée que puisse être la participation à la guerre de bon nombre de ces nations, vue du point de vue de leurs propres intérêts, elle était tout aussi significative et logiquement correcte vue du point de vue des intérêts du monde juif.

Il ne m’appartient pas ici d’entrer dans une discussion sur la question juive en tant que telle. Cela ne peut se faire dans le cadre d’une présentation nécessairement brève et condensée. Ce qui suit est dit ici uniquement dans l’intérêt d’une meilleure compréhension :

Le judaïsme est un peuple avec un noyau racial qui n’est pas entièrement unitaire. Néanmoins, en tant que peuple, il présente des caractéristiques intrinsèques particulières qui le distinguent de tous les autres peuples vivant sur la planète. Le judaïsme n’est pas une communauté religieuse, mais le lien religieux entre les Juifs ; il est en réalité le système gouvernemental momentané du peuple juif. Le Juif n’a jamais eu d’État territorialement délimité à lui seul comme les États aryens.

Néanmoins, sa communauté religieuse est un véritable État, car elle garantit la préservation, l’augmentation et l’avenir du peuple juif. Mais cette tâche incombe uniquement à l’État. Le fait que l’État juif ne soit soumis à aucune limitation territoriale, comme c’est le cas avec les États aryens, est lié au caractère du peuple juif, qui fait défaut en forces productives pour la construction et la préservation de son propre État territorial.

Tout comme chaque peuple, avec une tendance de base de toutes ses actions terrestres, possède une manie d’auto-préservation comme force motrice, il en est exactement de même avec le judaïsme. Seulement ici, en accord avec leurs dispositions fondamentalement différentes, la lutte pour l’existence des peuples aryens et du judaïsme est également différente dans ses formes. La base de la lutte aryenne pour la vie est le sol, qu’il cultive, et qui fournit la base générale pour une économie satisfaisant principalement ses propres besoins dans sa propre orbite grâce aux forces productives de son propre peuple.

En raison du manque de capacités productives propres, le peuple juif ne peut pas mener à bien la construction d’un État, envisagée dans un sens territorial, mais en tant que soutien de son existence, il a besoin du travail et des activités créatives d’autres nations. Ainsi, l’existence du Juif lui-même devient parasitaire dans la vie d’autres peuples.

D’où le but ultime de la lutte pour l’existence juive est l’asservissement des peuples productivement actifs. Pour atteindre cet objectif, qui a représenté en réalité la lutte pour l’existence du judaïsme à toutes les époques, le Juif utilise toutes les armes qui sont en accord avec l’ensemble complexe de son caractère.

Par conséquent, en politique intérieure au sein des nations individuelles, il lutte d’abord pour l’égalité des droits et plus tard pour des droits supérieurs. Les caractéristiques de ruse, d’intelligence, d’astuce, de fourberie, de dissimulation, et ainsi de suite, enracinées dans le caractère de son peuple, lui servent d’armes à cet effet. Ils sont autant de stratagèmes dans sa guerre pour la survie que ceux d’autres peuples au combat.

En politique étrangère, il essaie de mettre les nations dans un état d’agitation, de les détourner de leurs véritables intérêts, et de les plonger dans des guerres réciproques, et de cette façon de s’élever progressivement à la maîtrise sur elles avec l’aide du pouvoir de l’argent et de la propagande.

Son objectif ultime est la dénationalisation, la bâtardisation promiscue des autres peuples, la baisse du prélèvement racial des peuples les plus élevés, ainsi que la domination de ce mélange racial par l’extirpation de l’intelligentsia folklorique et son remplacement par les membres de son propre peuple.

La fin de la lutte mondiale juive sera donc toujours une bolchevisation sanglante. En vérité, cela signifie la destruction de toutes les classes intellectuelles supérieures liées à leurs peuples afin qu’il puisse s’élever pour devenir le maître d’une humanité devenue sans chef.

La stupidité, la lâcheté et la bassesse jouent donc en sa faveur. Dans les bâtards, il assure pour lui-même les premières ouvertures pour la pénétration d’une nation étrangère.

D’où le résultat de la domination juive est toujours la ruine de toute culture, et en fin de compte la folie du Juif lui-même. Car il est un parasite des nations, et sa victoire signifie autant sa propre fin que la mort de sa victime.

Avec l’effondrement du monde ancien, les Juifs ont rencontré des peuples jeunes, en partie encore totalement indemnes, sûrs de leur instinct racial, qui se protégeaient contre leur infiltration. Il était un étranger, et tous ses mensonges et sa dissimulation ne lui ont guère servi pendant près d’un millénaire et demi.

C’est la domination féodale et le gouvernement des princes qui ont d’abord créé une situation générale qui lui permettait de s’attacher à la lutte d’une classe sociale opprimée, voire de faire sienne cette lutte en peu de temps. Il a obtenu l’égalité civile avec la Révolution française. Avec cela, le pont a été construit sur lequel il pouvait marcher vers la conquête du pouvoir politique au sein des nations.

Le XIXe siècle lui a donné une position dominante dans l’économie des nations grâce à la constitution de capital prêt, basé sur des idées concernant l’intérêt. Enfin, grâce au subterfuge des actions, il s’est placé en possession d’une grande partie des sites de production, et avec l’aide de la bourse, il est progressivement devenu non seulement le maître de la vie économique publique, mais aussi, finalement, de la vie politique.

Il a soutenu cette règle par le biais de la contamination intellectuelle des nations avec l’aide de la franc-maçonnerie ainsi que par le travail de la presse devenue dépendante de lui. Il a trouvé la force potentielle pour la destruction du régime intellectuel bourgeois dans le quatrième état émergent des artisans, tout comme autrefois la bourgeoisie avait été le moyen pour la destruction de la domination féodale.

En même temps, la stupidité bourgeoise et le manque de principe malhonnête, l’avarice et la lâcheté ont joué en sa faveur. Il a formé l’état professionnel des artisans en une classe spéciale, qu’il a maintenant permis de prendre la lutte contre l’intelligentsia nationale. Le marxisme est devenu le père spirituel de la révolution bolchevique. C’est l’arme de terreur que le Juif applique désormais de manière impitoyable et brutale.

La conquête économique de l’Europe par les Juifs était pratiquement achevée autour du tournant du siècle, et maintenant il a commencé à la sauvegarder politiquement. Cela signifie que les premières tentatives d’extirper l’intelligentsia nationale ont été entreprises sous forme de révolutions.

Il a utilisé les tensions entre les nations européennes, qui sont en grande partie à attribuer à leur besoin général de territoire avec les conséquences qui en découlent, à son avantage en les incitant systématiquement à la guerre mondiale.

Le but est la destruction de la Russie intrinsèquement antisémite ainsi que la destruction du Reich allemand qui, dans l’administration et l’armée, offre encore une résistance au Juif. L’objectif ultérieur est le renversement des dynasties qui n’avaient pas encore été soumises à une démocratie dépendante et dirigée par les Juifs.

Cet objectif de guerre juif a au moins en partie été complètement atteint. Le tsarisme et le kaiserisme en Allemagne ont été éliminés. Avec l’aide de la révolution bolchevique, les classes supérieures russes ainsi que l’intelligentsia nationale russe ont été assassinées et complètement extirpées au milieu d’agonies et d’atrocités inhumaines.

Pour le peuple russe, le nombre total de victimes de cette lutte juive pour l’hégémonie en Russie s’élevait à 28 à 30 millions de morts. Cela représente quinze fois plus que ce que la Première Guerre mondiale a coûté à l’Allemagne.

Après la révolution réussie, il a complètement rompu les liens de l’ordre, de la morale, des coutumes, etc., a aboli le mariage en tant qu’institution élevée, et a plutôt proclamé une copulation générale dans le but de produire un mélange humain général inférieur, par le biais d’une bâtardisation chaotique, qui par elle-même serait incapable de leadership et qui, finalement, ne pourrait plus se passer des Juifs comme seul élément intellectuel.

L’avenir montrera dans quelle mesure cela a réussi, et dans quelle mesure maintenant les forces d’une réaction naturelle peuvent encore provoquer un changement de ce crime le plus terrible de tous les temps contre l’humanité.

À l’heure actuelle, il s’efforce de mener les États restants vers la même condition. Il est soutenu et couvert dans ses efforts et ses actions par les partis nationaux bourgeois également appelés “National Fatherland Leagues”, tandis que le marxisme, la démocratie et le prétendu Centre chrétien émergent comme des troupes d’attaque agressives.

La lutte la plus amère pour la victoire du judaïsme à l’heure actuelle se déroule en Allemagne. Ici, c’est le Mouvement national-socialiste qui seul a pris sur lui la lutte contre ce crime exécrable contre l’humanité.

Dans tous les États européens à l’heure actuelle, une lutte, en partie silencieuse et violente, bien que souvent sous couvert, est menée pour le pouvoir politique.

En dehors de la Russie, cette lutte a d’abord été décidée en France. Là, le Juif, favorisé par un certain nombre de circonstances, est entré dans une communauté d’intérêts avec le chauvinisme national français. Depuis lors, les bourses juives et les baïonnettes françaises sont alliées.

Cette lutte est indécise en Angleterre. Là, l’invasion juive rencontre encore une vieille tradition britannique. Les instincts de l’Anglosaxondom sont encore si vifs et vivants que l’on ne peut parler d’une victoire complète du judaïsme, mais plutôt, en partie, ce dernier est encore obligé d’ajuster ses intérêts à ceux des Anglais.

Si le Juif devait triompher en Angleterre, les intérêts anglais reculeraient au second plan, tout comme en Allemagne aujourd’hui les intérêts allemands ne sont plus décisifs, mais plutôt les intérêts juifs. En revanche, si le Britannique triomphe, un changement de l’attitude de l’Angleterre vis-à-vis de l’Allemagne peut encore se produire.

La lutte du judaïsme pour sa domination est également décidée en Italie. Avec la victoire du fascisme en Italie, le peuple italien a triomphé.

Même si le Juif est contraint de tenter de s’ajuster au fascisme en Italie aujourd’hui, son attitude envers le fascisme en dehors de l’Italie révèle néanmoins son point de vue intérieur. Seul son intérêt national propre est décisif et déterminant pour le destin de l’Italie, depuis le jour mémorable où les légions fascistes ont marché sur Rome.

Pour cette raison également, aucun État n’est mieux adapté que l’Italie comme allié pour l’Allemagne. Il est conforme seulement à la stupidité abyssale et à la basse dissimulation de nos prétendus représentants folkloriques qu’ils rejettent le seul État qui est aujourd’hui gouverné selon des lignes nationales, et en tant qu’éléments folkloriques allemands authentiques, ils préfèrent entrer dans une coalition mondiale avec les Juifs.

Il est heureux que le temps de ces idiots soit écoulé en Allemagne.

Ainsi, le concept folklorique allemand est libéré de l’étreinte de ces créatures, aussi mesquines qu’elles sont pitoyables.

Il en gagnera infiniment.